ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"684"> mode qu'elle n'étoit auparavant; quelques impôts sur le charbon, & sur - tout l'ardeur & le zéle des citoyens, suffirent à ce travail, également immense & couteux; bel exemple de ce que peuvent les hommes, dit M. de Voltaire, & qui rend croyable ce qu'on rapporte des anciennes villes de l'Asie & de l'Egypte, construites avec tant de célérité.

Londres se trouve bâtie dans la province de Middlesex, du côté septentrional de la Tamise, sur un côteau élevé, situé sur un fond de gravier, & par conséquent très - sain. La riviere y forme une espece de croissant; la marée y monte pendant quatre heures, baisse pendant huit, & les vaisseaux de charge peuvent presque arriver jusqu'au pont de cette métropole; ce qui est un avantage infini pour le prodigieux commerce qu'elle fait.

Son étendue de l'orient à l'occident, est au moins de huit milles; mais sa plus grande largeur du septentrion au midi, n'a pas plus de deux milles & demi. Comme Londres est éloignée de la mer d'environ 60 milles, elle est à couvert dans cette situation de toute surprise de la part des flottes ennemies.

Sa distance est à 85 lieues S. E. de Dublin, 90 S. d'Edimbourg, 100 N. O. de Paris, 255 N. E. de Madrid, 282 N. O. de Rome, & 346 N. E. de Lisbonne, avec laquelle néanmoins elle a une poste reglée chaque semaine, par le moyen de ses pacquebots.

Par rapport à d'autres grandes villes, Londres est à 70 lieues N. O. d'Amsterdam, 170 S. O. de Copenhague, 240 O. de Vienne, 295 S. O. de Stockholm, 280 O. de Cracovie, 530 O. de Constantinople & de Moscow.

Long. suivant Flamstead & Cassini, 17. 26. 15. lat. 51. 31. La différence des méridiens entre Paris & Londres, ou pour mieux dire entre l'observatoire de Paris & de celui de Gresham, est de 2. 20. 45. dont Londres est plus à l'occident que Paris. (D. J.)

Londres (Page 9:684)

Londres, (Géog.) ville de l'Amérique méridionale dans le Tucuman, bâtie en 1555, par Tarita, gouverneur du Tucuman: le fondateur la nomma Londres, pour faire sa cour à la reine Marie d'Angleterre, fille d'Henri VIII. qui venoit d'épouser Philippe II. roi d'Espagne. Long. 313. 25. lat. mérid. 29. (D. J.)

LONDRINS (Page 9:684)

LONDRINS, s. m. pl. (Comm.) draps de laine qui se fabriquent en France, & qu'on envoye au levant. Il y en a de deux sortes, qu'on distingue par des épithetes de premiers & de seconds. Ceux - là sont tout de laine sigovie, tant en trame qu'en chaîne; la chaîne de 3000 fils, faites dans des tots de deux aunes, pour revenir du foulon larges d'une aune ¼ entre deux lisieres, & marquées au chef, londrins premiers. Ceux - ci sont de laine soria ou autre pour la chaîne, & de seconde sigovie pour la trame; la chaîne de 2600 fils dans des rots au moins de deux aunes moins , pour revenir du foulon, larges d'une aune entre les lisieres. Voyez les regl. des Manufact.

LONG (Page 9:684)

LONG, adj. (Gram.) voyez Longueur.

Long (Page 9:684)

Long, en Anatomie, nom d'un grand nombre de muscles, par opposition à ceux qui sont nommés courts. Voyez Court.

Le long extenseur de l'avant - bras. Voy. Anconé.

Le long radial externe. Voyez Radial.

Le long palmaire. Voyez Palmaire.

Le long extenseur du pouce de la main & du pié. Voyez Extenseur.

Le long supinateur. Voyez Supinateur.

Le long extenseur commun du pié ou orteils. Voyez Extenseur.

Le long peronier. Voyez Peronier.

Le long dorsal. Voyez Dorsal.

Le long fléchisseur commun des orteils. Voyez Perforant.

Le long du cou vient des parties latérales du corps des quatre à cinq vertebres supérieures du dos, & s'insere aux cinq à six vertebres inférieures du cou.

Long jointé (Page 9:684)

Long jointé, (Maréchal.) se dit du cheval qui a la jointure, c'est - à - dire, le paturon trop long. Chevaucher long. Voyez Chevaucher.

Un cheval long jointé n'est pas propre à la fatigue, parce qu'il a le paturon si pliant & si foible, que le boulet donne presque à terre.

Long (Page 9:684)

Long, terme de Fauconnerie, on dit voler en long.

LONGANUS (Page 9:684)

LONGANUS, (Géog. anc.) en grec, lOGGA)NOS2, ancien nom d'une riviere de Sicile. Polybe, liv. I. chap. ix. en parle, son nom moderne est Ruzzolino - Fiume. Elle prend sa source auprès de Castro - Réale. (D. J.)

LONG - CHAMP (Page 9:684)

LONG - CHAMP, (Géog.) en latin Longus - campus, abbaye royale de filles en France, située à 2 lieues de Paris. Elle fut fondée en 1260, par sainte Elisabeth, soeur de saint Louis, & cela se fit avec un appareil merveilleux; car dans ce tems - là on n'étoit occupé que de choses de ce genre; on ne connoissoit point encore les autres fondations vraiment utiles. (D. J.)

Longe (Page 9:684)

Longe, s. f. (Maréchal.) laniere de cuir ou de corde qu'on attache dans les maneges à la têtiere d'un cheval. Voyez Têtiere. Donner dans les longes ou cordes, se dit d'un cheval qui travaille entre deux piliers.

Longe d'un licou, est une corde ou une bande de cuir attachée à une têtiere, & arrêtée à la mangeoire, pour tenir la tête du cheval sujette.

Longe (Page 9:684)

Longe, on dit, en Fauconnerie, tirer à la longe, de l'oiseau qui vole pour revenir à celui qui le gouverne.

Longe cul, se dit en Fauconnerie d'une ficelle qu'on attache au pié de l'oiseau quand il n'est pas assuré.

LONGER (Page 9:684)

LONGER, en terme de Guerre; on dit longer la riviere, pour signifier qu'on peut aller librement le long de ses bords ou sur la riviere: c'est pourquoi l'on dit qu'il faut attaquer un poste ou se rendre maître d'un pont pour pouvoir longer la riviere, parce que ce pont ou ce poste empêche qu'on ne puisse naviger en sureté sur cette riviere & marcher le long de ses bords.

Longer (Page 9:684)

Longer un chemin, terme de Chasse, c'est quand une bête va d'assurance, ou qu'elle fuit, on dit la bête longe le chemin; & quand elle retourne sur ses voies, cela s'appelle ruse & retour.

LONGFORD (Page 9:684)

LONGFORD, (Géog.) petite ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de Longford, canton de 27 milles d'étendue, large de 16, & qu'on divise en six baronies. Son chef - lieu est la ville dont nous parlons, située sur la riviere de Camlin, à 5 mille O. de S. John's - Town, & à 6 milles d'Ardagh. Long. 9. 50. lat. 53. 38. (D. J.)

LONGIMÉTRIE (Page 9:684)

LONGIMÉTRIE, s. f. (Géom.) c'est l'art de mesurer les longueurs, soit accessibles, comme les routes, soit inaccessibles, comme les bras de mer. Voyez Mesure, &c.

La longimétrie est une partie de la trigonométrie, & une dépendance de la Géométrie, de même que l'altimétrie, la planimétrie, la stéréométrie, &c. Voyez l'article de la Longimétrie, aux articles où l'on parle des instrumens qui servent à la résolution des problèmes particuliers à cette science, consultez sur - tout les articles Planchette">Planchette, Chaine, &c.

On appelle aussi longimétrie cette partie de la Géométrie élémentaire qui traite des propriété des lignes droites ou circulaires. Voyez Géométrie, Ligne, &c. [p. 685]

LONGITUDE (Page 9:685)

LONGITUDE d'une étoile, s. f. (Astronomie) est un arc de l'écliptique compris depuis le premier point d'aries, jusqu'à l'endroit où le cercle de latitude de l'étoile coupe l'écliptique.

Ainsi, la longitude d'une étoile comme S, (Pl. d'Ast. fig. 32.) est un arc de l'écliptique T L, compris entre le commencement d'aries, & le cercle de latitude T M, qui passe par le centre S de l'étoile, & par les poles de l'écliptique.

La longitude est par rapport à l'écliptique ce que l'ascension droite est par rapport à l'équateur. Voyez Ascension.

Dans ce sens la longitude d'une étoile n'est autre chose que son lieu dans l'écliptique, à compter depuis le commencement d'aries.

Pour trouver la longitude d'une étoile, ainsi que sa latitude, la difficulte se réduit à trouver son inclinaison & son ascension droite. Voyez ces deux mots; car connoissant ces deux derniers, & connoissant de plus l'angle de l'équateur avec l'écliptique, & l'endroit où l'écliptique coupe l'équateur, il est visible qu'on aura par les seules regles de la Trigonométrie sphérique la longitude & la latitude de l'étoile. Or nous avons donné & indiqué aux mots Déclinaison, Étoile, Ascension & Globe, les différens moyens de trouver l'ascension droite & la déclinaison des étoiles ou des planetes.

La longitude du soleil ou d'une étoile depuis le point équinoxial le plus proche de l'étoile, c'est le nombre de degrés, de minutes qu'il y a du commencement d'aries ou de libra, jusqu'au soleil ou à l'étoile, soit en avant, soit en arriere, & cette distance ne peut jamais être de plus de 180 degrés.

Longitude d'un lieu, en Géographie, c'est la distance de ce lieu à un méridien qu'on regarde comme le premier; ou un arc de l'équateur, compris entre le méridien du lieu & le premier méridien. Voyez Méridien.

Le premier méridien étoit autrefois placé à l'île de Fer, la plus occidentale des Canaries, & Louis XIII. l'avoit ainsi ordonné pour rendre la Géographie plus simple; aujourd'hui presque tous les Géographes & les Astronomes comptent les longitudes de leur méridien, c'est - à - dire du méridien du lieu où ils observent: cela est assez indifférent en soi; car il est égal de prendre pour premier méridien un méridien ou un autre, & on aura toûjours la longitude d'un endroit de la terre lorsqu'on aura la position de son méridien par rapport au méridien de quelque autre lieu, comme Paris, Londres, Rome, &c. Il est pourtant vrai que si tous les Astronomes convenoient d'un méridien commun, on ne seroit point obligé de faire des réductions qui sont nécessaires pour ne pas embrouiller la géographie moderne. On peut en général définir la longitude, le nombre de degrés de l'équateur compris entre le méridien du lieu & celui de tout autre lieu proposé. Vous voulez savoir, par exemple, de combien Pekin, capitale de la Chine, est éloignée de Paris en longitude, amenez Paris sous le méridien commun, & éloignez ensuite ce point vers l'occident, en comptant combien il passe de degrés de l'équateur sous le méridien, jusqu'à ce que vous apperceviez Pekin arrivé sous le méridien; suivant le grand globe de M. de Lille, vous trouverez 113 degrés de l'équateur, écoulés entre le méridien de Paris & celui de Pekin.

Dans la numération des degrés, le pole arctique étant toûjours vers le haut, la distance qui s'étend à droite jusqu'à 180 degrés, marque de combien un lieu proposé est plus oriental qu'un autre. La distance qui s'étend de même à gauche jusqu'à 180 degrés, marque de combien un lieu est plus occidental qu'un autre. Ce seroit une commodité d'appeller longitude orientale les degrés qui sont à droite du méridien d'un lieu, jusqu'au nombre de 180 degrés, & longitude occidentale ceux qui s'étendent à la gauche du même méridien, en pareil nombre: mais c'est un usage universel de ne compter qu'une seule progression de longitude jusqu'à 360 degrés.

Longitude, en Navigation, c'est la distance du vaisseau, ou du lieu où on est à un autre lieu, compté de l'est à l'ouest, en degrés de l'équateur.

La longitude de deux lieux sur mer peut s'estimer de quatre manieres; ou par l'arc de l'équateur compris entre les méridiens de ces deux lieux; ou par l'are du parallele qui passe par le premier de ces lieux, & qui est terminé par les deux méridiens; ou par l'arc du parallele compris entre les deux méridiens, & qui passe par le second de ces deux lieux; ou enfin par la somme des arcs de différens paralleles compris entre les différens méridiens qui divisent l'espace compris entre les deux méridiens. Or de quelque maniere qu'on s'y prenne il faudra toûjours estimer la distance des méridiens en degrés, & il paroît plus commode de la marquer par des degrés de l'équateur qu'autrement. Mais il faut remarquer que ces degrés ne donnent point la distance des deux lieux: car tous les arcs, soit de l'équateur, soit des paralleles compris entre les mêmes méridiens, ont le même nombre de degrés, & tous les lieux situés sous ces méridiens ont la même différence de longitude, mais ils sont d'autant plus proches les uns des autres qu'ils sont plus près du pole; c'est à quoi il faut avoir égard en calculant les distances des lieux dont les longitudes & les latitudes sont communes, & les marins ont des tables toutes dressées pour cela.

La recherche d'une méthode exacte pour trouver les longitudes en mer, est un problême qui a beaucoup exercé les Mathématiciens des deux derniers siecles, & pour la solution duquel les Anglois ont proposé publiquement de grandes récompenses: on a fait de vains efforts pour en venir à bout, & on a proposé différentes méthodes, mais sans succès; les projets se sont toûjours trouvés mauvais, supposaut des opérations trop impraticables, ou vicieuses par quelque endroit; de façon que la palme n'a encore été déferée à personne.

L'objet que la plûpart se proposent, est de trouver une différence de tems entre deux points quelconques de la terre: car il répond une heure à 15 degrés de l'équateur, c'est - à - dire, 4 minutes de tems à chaque degré de l'équateur, 4 secondes de tems à chaque minute de degré; & ainsi la différence de tems étant connue & convertie en degrés, elle donneroit la longitude, & réciproquement.

Pour découvrir la différence de tems, on s'est servi d'horloges, de montres & d'autres machines, mais toûjours en vain, n'y ayant, de tous les instrumens propres à marquer le tems, que la seule pendule qui soit assez exacte pour cet effet, & la pendule ne pouvant être d'usage à la mer. D'autres avec des vûes plus saines, & plus de probabilité de succès, vont chercher dans les cieux les moyens de découvrir les longitudes sur terre. En effet, si l'on connoît pour deux différens endroits les tems exacts de quelque apparence céleste, la différence de ces deux tems donnera la différence des longitudes entre ces deux lieux. Or nous avons dans les éphémérides les mouvemens des planetes, & les tems de tous les phénomènes célestes, comme les commencemens & les fins des éclipses, les conjonctions de la lune avec les autres planetes dans l'écliptique calculées pour un certain lieu. Si donc on pouvoit observer exactement l'heure & la minute dans laquelle ces phénomenes arrivent dans un autre lieu quelconque, la différence de tems entre ces momens - là & celui qui est marqué dans les tables étant convertie en degrés,

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.