ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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LOUVETIER (Page 9:706)

LOUVETIER, s. m. (Vénerie) officier qui commande à l'équipage du roi, pour la chasse du loup. Le grand louvetier de France porte à ses armes deux têtes de loup au - dessous de l'écu; il fut créé sous François I. en 1520. On se proposa d'exterminer les animaux malfaisants appellés loups: on établit des louvetiers particuliers. Ils ont encore leurs fonctions dans la plupart de nos villages avoisinés de forêts.

Louvetier (Page 9:706)

Louvetier, (Hist. mod.) officier qui commande à l'équipage de la chasse du loup. Autrefois il y avoit des louvetiers entretenus dans toutes les forêts; & il en reste encore en beaucoup d'endroits. Le grand louvetier a deux têtes de loup au - dessus de l'écu de ses armes: ce fut François I. qui en créa la charge en 1520. Le grand louvetier prête serment entre les mains du roi, les autres officiers de la louveterie le prêtent entre ses mains. Le ravage que causa dans les provinces la grande multiplication de loups, occasionnée par la dépopulation qui suivit les incursions des barbares dans les Gaules, attirerent l'attention du gouvernement: il y eut des lois faites à ce sujet. Il fut ordonné par celles des Bourguignons, & par les capitulaires de nos rois d'avertirles seigneurs du nombre de loups que chacun aura tués, d'en présenter les peaux au roi; de chercher & de prendre les louveteaux au mois de Mai; & aux vicaires ou lieutenans des gouverneurs, d'avoir chacun deux louvetiers dans leur district: on proposa des prix à ceux qui prendroient des loups. On finit par établir des louvetiers dans chaque forêt, & par créer un grand louvetier, auquel les autres seroient subordonnés. Les places de louvetiers, en chaque province, n'étoient que des commissions, lorsque François I. les mit en titre d'office, & au - dessus de ces officiers, celui de grand louvetier de France. On attribua d'abord aux louvetiers deux deniers par loup, & trois deniers par louve, salaire qui dans la suite fut porté à quatre deniers par louve, & qui dut être payé par chaque feu de village, à deux lieues à la ronde du lieu où l'animal avoit été pris. Les habitans de la banlieue de Paris en furent & ont continués d'en être exempts.

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