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Les limes se divisent encore en deux sortes, limes simplement dites, & limes à main: ces dernieres sont toutes celles qui, moins longues que quatre ou cinq pouces, peuvent être conduites sur les ouvrages avec une seule main, au lieu que les limes de huit pouces & au - dessus qu'on pourroit appeller limes à bras, exigent, pour être conduites sur l'ouvrage, le secours des deux mains, dont l'une tient le manche de la lime, & l'autre appuie sur son extrémité.
Au lieu de la machine que nous venons d'expliquer,
& dans laquelle le chariot qui porte les limes
est mobile, on pourroit en construire une où il seroit
sédentaire; en ce cas ce seroient les marteaux, le guide
ciseau qui marcheroient au - devant de la lime que
l'on commence to#jours à tailler du côté de la queue,
& le rappel de l'équipage des marteaux pourroit être
une vis dont la tête garnie d'un rochet denté d'un
nombre convenable pour la sorte de taille qu'on
voudroit faire, seroit de même conduit par l'arbre
tournant qui leve les marteaux; & au lieu de marteaux
on peut substituer un mouton dont les chûtes
réitérées sur la tête du ciseau produiroient le même
effet: enfin on pourroit changer la direction du mouvement
du chariot ou de l'équipage du marteau par
les mêmes moyens employés pour changer le mouvement
des rouleaux du laminoir. Voyez
Après que les limes ont été taillées, on les trempe
en paquet, voyez
Les rapes se taillent aussi à la machine, voyez
La planche suivante représente en plan & en profil
une petite machine à tailler les limes des Horlogers; elle est composée d'un chassis de métal établi
sur une barre de même matiere, qui avec deux piliers
forme la cage de cette machine; les longs côtés du
chassis servent de coulisse à un chariot,
La tige de cette vis, après avoir traversé le pilier de devant, porte une roue garnie d'un nombre convenable de chevilles, & après la roue cette même tige porte une manivelle par le moyen de laquelle on communique le mouvement aux marteaux, dont l'un sert pour tailler la lime lorsque le chariot est
LIMENARQUE (Page 9:541)
LIMENARQUE, s. m. (Hist. anc.) inspecteur établi sur les ports pour que l'entrée n'en fût point ouverte aux pirates, & qu'il n'en sortît point de provisions pour l'ennemi. Ils étoient à la nomination des décurions, & devoient être des hommes libres. Le mot de limenarque est composé de limen, porte, & de archos, préfet.
LIMÉNÉTIDE (Page 9:541)
LIMÉNÉTIDE, Limenetis, (Littér.) surnom que
les Grecs donnerent à Diane, comme déesse présidant
aux ports de mer. Sous cette idée, sa statue
la représentoit avec une espece de cancre marin sur
la tête. Ce nom est tiré de
LIMENTINUS (Page 9:541)
LIMENTINUS, (Mythol.) dieu des Romains, gardien du seuil de la porte des maisons, qui s'appelle en latin limen; mais je crois que c'est un dieu fait à plaisir, comme Forcule, Cardée, & tant d'autres. Les poëtes, les auteurs latins n'en parlent point & ne le connoissent point. (D. J.)
LIMERIGK ou LIMRICK (Page 9:541)
LIMERIGK ou LIMRICK, (Géog.) on la nomme aussi Lough - Meath; quelques - uns la prennent pour le Laberus des anciens. C'est une forte ville d'Irlande, capitale du comté de même nom qui a 48 milles de longueur, sur 27 de largeur; elle est fertile, bien peuplée, avec un château & un bon port. Elle a droit de tenir un marché public, envoie deux députés au parlement d'Irlande, & a un siége épiscopal qui est aujourd'hui la métropole de la province de Munster. Cette ville essuya deux siéges fort rudes en 1690 & en 1691. Elle est sur le Shannon, à 14 lieues S. de Carloway, 17 N. de Cork, 23 O. de Waterford, 32 S. O. de Dublin. Long. 9. 12. lat. 52. 34. (D. J.)
LIMES (Page 9:541)
LIMES, (Topograph.) ce mot latin répond au mot limites que nous en avons emprunté, & signifie bornes ou l'extrémité qui sépare une terre, un pays d'avec un autre. Dans les pays que les Romains distribuoient aux colonies, les champs étoient partagés entre les habitans, à qui l'on les donnoit à cultiver, & on les séparoit par des limites qui consistoient ou en un sentier battu par un homme à pié, ou en pierres qui tenoient lieu de bornes; ces pierres étoient sacrées, & on ne pouvoit les déplacer sans crime. Hygin a fait un traité exprès sur ce sujet, intitulé de limitibus constituendis.
Le mot limes désigne encore la frontiere lorsqu'il est question d'un état tout entier. C'est ainsi qu'Auguste, maître de l'Empire, s'arrogea despotiquement un certain nombre de provinces, fixa leurs limites, & mit dans chacune de ces provinces un certain nombre de légions pour les défendre en cas de besoin. Les limites de l'Empire changerent avec l'Empire; tantôt on ajouta de nouvelles frontieres, & tantot on les diminua. Dioclétien fit élever à leur extrémité des forteresses & des places de guerre pour y loger des soldats; Constantin en retira les troupes pour [p. 542]
Limes (Page 9:542)
LIMIER (Page 9:542)
LIMIER, s. m. (Venerie.) c'est le chien qui détourne le cerf & autres grandes bêtes. Voyez l'explication des Chasses.
LIMINARQUE (Page 9:542)
LIMINARQUE, s. m. (Littér. mod.) officier destiné
à veiller sur les frontieres de l'empire, & qui
commandoit les troupes destinées à les garder. Ce
terme, comme plusieurs autres qui se sont établis au
tems du bas - empire, a été formé de deux mots, l'un
latin, limen, porte, entrée, parce que les frontieres
d'un pays en sont pour ainsi dire les portes; &
l'autre, grec,
LIMIRAVEN (Page 9:542)
LIMIRAVEN, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbre de l'île de Madagascar. Ses feuilles ressemblent à celles du chateigner; elles croissent cinq à cinq. On leur attribue d'être cordiales.
LIMITATIF (Page 9:542)
LIMITATIF, adj. (Jurisp.) se dit de ce qui restraint
l'exercice d'un droit sur un certain objet seulement,
à la différence de ce qui est simplement démonstratif,
& qui indique bien que l'on peut exercer
son droit sur un certain objet, sans néanmoins
que cette indication empêche d'exercer ce même
droit sur quelqu'autre chose; c'est ainsi que l'on
distingue l'assignat limitatif de celui qui n'est que
démonstratif. Voyez
LIMITE (Page 9:542)
LIMITE, s. f. (Mathémat.) On dit qu'une grandeur est la limite d'une autre grandeur, quand la seconde peut approcher de la premiere plus près que d'une grandeur donnée, si petite qu'on la puisse supposer, sans pourtant que la grandeur qui approche, puisse jamais surpasser la grandeur dont elle approche; ensorte que la différence d'une pareille quantité à sa limite est absolument inassignable.
Par exemple, supposons deux polygones, l'un inscrit & l'autre circonscrit à un cercle, il est évident que l'on peut en multiplier les côtés autant que l'on voudra; & dans ce cas, chaque polygone approchera toujours de plus en plus de la circonférence du cercle, le contour du polygone inscrit augmentera, & celui du circonscrit diminuera; mais le périmetre ou le contour du premier ne surpassera jamais la longueur de la circonférence, & celui du second ne sera jamais plus petit que cette même circonférence; la circonférence du cercle est donc la limite de l'augmentation du premier polygone, & de la diminution du second.
1°. Si deux grandeurs sont la limite d'une même quantité, ces deux grandeurs seront égales entr'elles.
2°. Soit A x B le produit des deux grandeurs A, B. Supposons que C soit la limite de la grandeur A, & D la limite de la quantité B; je dis que CxD, produit des limites, sera nécessairement la limite de A x B, produit des deux grandeurs A, B.
Ces deux propositions, que l'on trouvera démontrées exactement dans les institutions de Géométrie, servent de principes pour démontrer rigoureusement que l'on a l'aire d'un cercle, en multipliant sa demi - circonférence par son rayon. Voyez l'ouvrage cité p. 331. & suiv. du second tome. (E)
La théorie des limites est la base de la vraie Mé<cb->
Limite (Page 9:542)
Les limites sont à 90 degrés des noeuds, c'est - à - dire des points où l'orbite d'une planete coupe l'écliptique.
Limites (Page 9:542)
Limites d'un problème sont les nombres entre lesquels
la solution de ce problème est renfermée. Les
problèmes indéterminés ont quelquefois, & même
souvent, des limites, c'est - à - dire que l'inconnue est
renfermée entre de certaines valeurs qu'elle ne sauroit
passer. Par exemple, si on a [omission: formula; to see, consult fac-similé version],
il est clair que y ne sauroit être plus grande que a,
puisque faisant x = o, on a y = a; & que faisant
x = a, on a y = o, & qu'enfin x > a, rend y imaginaire,
soit que x soit positive ou négative. Voyez
LIMITES (Page 9:542)
LIMITES, (Jurisprd.) sont les bornes de quelque puissance ou de quelque héritage. Les limites des deux puissances spirituelle & temporelle sont la distinction de ce qui appartient à chacune d'elles.
Solon avoit fait une loi par laquelle les limites des héritages étoient distingués par un espace de cinq piés qu'on laissoit entre deux pour passer la charrue; & afin que l'on ne pût se méprendre sur la propriété des territoires, cet espace de cinq piés étoit imprescriptible.
Cette disposition fut d'abord adoptée chez les Romains par la loi des douze tables. La loi Manilia avoit pareillement ordonné qu'il y auroit un espace de cinq ou six piés entre les fonds voisins. Dans la suite on cessa de laisser cet espace, & il fut permis d'agir pour la moindre anticipation qui se faisoit sur les limites. C'est ce que l'on induit ordinairement de la loi quinque pedum, au code finium regundorum, laquelle n'est pourtant pas fort claire.
Depuis que l'on eut cessé de laisser un espace entre
les héritages voisins, on marqua les limites par
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