ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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LISSETTES
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LISSETTES, s. f. (Ourdissage.) Il n'y a d'autre
différence des lissettes aux lisses, sinon que la lissette
n'est pas ordinairement enlisseronnée: dans ce cas,
comme elle n'est pas aussi considérable à beaucoup
près qu'une lisse, & qu'il y en a très - fréquemment
une grande quantité, on les attache seulement par
le bout d'en haut à la queue des rames, & elles sont
terminées par le bout d'en bas par un fuseau de
plomb ou de fer qui les oblige de descendre lorsque
l'ouvrier quitte la marche qui les avoit fait lever:
elles ont d'ailleurs le même usage que les lisses dont
on vient de parler.
Lissettes
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Lissettes à luisant & à chaînette pour les franges
& galons à chaînettes, (Ruban.) Elles sont composées
de petites ficelles haut & bas, au centre desquelles
il y a des maillons de cuivre qui tiennent ici lieu de
bouclettes, dont on a parlé à l'article Lisses. C'est
à - travers ces émaillons que l'on passe les soies de la
chaîne qui formeront les luisans & chaînettes sur les
têtes des franges & galons. Ces lissettes, que l'on voit
dans nos Pl. de Passementerie, & dont il sera parlé aux
expl. de ces Pl. sont au nombre de deux pour les franges,
& attachées chacune par en haut aux deux bouts
d'une ficelle dont les deux bouts viennent se joindre
à elles après avoir passé sur la poulie du bandage qui
ici est derriere: cette même ficelle vient aussi passer
sur deux des poulies du porte - lisses, d'où les deux
bouts viennent se terminer à ces deux lissettes par en
bas; elles sont tirées par deux tirans attachés aux
marches: ces tirans ont chacun un noeud juste à l'endroit
de la lame percée; ces noeuds empêchent les
lissettes d'être entraînées par le bandage. Il y a trois
marches, une pour le pié gauche, & deux pour le
pié droit; celle du pié gauche fait baisser une lisse,
& l'une des deux du pié droit fait baisser l'autre
lisse & en même tems une de ces deux lissettes, au
moyen de deux tirans qui sont attachés à cette marche;
quand celle - ci a fait son office, l'ouvrier marche
du pié gauche, puis du pié droit la seconde marche
de ce pié, qui comme sa premiere baisse la lisse &
l'autre lissette, cette marche portant comme la premiere
de ce pié droit deux tirans. Pour plus de clarté,
il faut entendre que toujours la marche de pié
droit fait agir une lisse de fond; & l'une de celles du
pié gauche, en faisant agir l'autre lisse du fond, fait
aussi agir une des deux lissettes, qui fait le sujet de cet
article, & de même de la seconde marche de ce même
pié droit. Quand l'une des deux marches du pié droit
agit, elle entraîneroit l'autre si elle ne se trouvoit arrêtée
par le noeud dont on a parlé, sans compter que
le bandage tirant naturellement à lui, l'emporteroit;
mais l'obstacle de ce noeud empêchant que cela n'ar<cb->
rive, forme en même tems un point d'appui pour
faire agir la marche qui travaille actuellement: un
autre noeud se trouvant à l'autre tirant de la seconde
marche de ce pié droit, devient lui - même point
d'appui de celle - ci, & cela alternativement: de sorte
que la poulie du bandage n'a d'autre mouvement
que d'un demi - tour à droite & à gauche, selon
qu'elle est mûe par l'une ou l'autre marche du pié
droit.
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