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LIBYAEGYPTII (Page 9:481)
LIBYAEGYPTII, (Géogr. anc.) ancien peuple de la Lybie proprement dite; les Nitriotes & les Oasues en faisoient partie; on connoît à - présent les deserts de Nitrie, & la situation d'Oasis; ainsi l'on est au fait des Lybyoegyptiens. (D. J.)
LIBYCA OSTIA (Page 9:481)
LIBYCA OSTIA, (Géogr. anc.) Pline, l. III. c. jv. nomme ainsi les deux moyennes embouchures du Rhône; ce sont celles qui forment la Camargue; ces deux embouchures avoient outre ce nom commun, leur nom particulier; l'une s'appelloit IIispaniense ostium, & l'autre Metapinum ostium. (D. J.)
LIBYCUM Mare (Page 9:481)
LIBYCUM
LIBYE la (Page 9:481)
LIBYE
Hinc populum latè regem, belloque superbum Venturum excidio Libyae.
On voit bien que le poëte parle ici de Carthage favorisée de Junon, & dont la ruine devoit être l'ouvrage des Romains.
Il y avoit cependant en Afrique des pays auxquels le nom de Libye étoit propre dans l'esprit des Géographes: telle étoit la Maréotide, ou la Libye maréotide, pays situé entre Alexandrie & la Cyrénaïque. Cette Libye répondoit en partie à la Marmarique de Ptolomée.
Ce géographe, l. IV. c. jv. appelle aussi Lybie intérieure, un vaste pays d'Afrique, borné au nord par les trois Mauritanies & la Cyrénaïque, & par l'Ethyopie; au midi, par le golfe de l'Océan, qui est aujourd'hui le grand golfe de Guinée. Nous sommes dispensés d'insérer ici le chapitre ou Ptolomée traite de ce pays, 1°. parce qu'il est très - long, & que nous devons être très - concis. 2°. Parce que du tems de Ptolomée on n'avoit qu'une connoissance très - superficielle de ce pays, & que de nos jours nous ne sommes guere plus éclairés. Nous remarquerons seulement que la Libye étoit anciennement un des greniers de l'Italie, à cause de la grande quantité de blé qu'on en tiroit. Elle en fournissoit à Rome quarante millions de boisseaux par an, pour la subsistance pendant huit mois de l'année.
LIBYPHAENICES (Page 9:481)
LIBYPHAENICES, (Géog. anc.) ou LIBOPHENICES, suivant Diodore, l. XX. Pline, Solin, & Marianus Capella nomment ainsi les Phéniciens établis en Afrique. Cette dénomination désignoit les Carthaginois; mais elle pouvoit aussi distinguer les Phéniciens établis en Afrique, des Syro - Phéniciens, c'est - à - dire des Phéniciens qui étoient demeurés en Syrie, dont la Phénicie faisoit partie.
LIBYSSA (Page 9:481)
LIBYSSA, (Géog. anc.) Libyssa selon Pline, & Libissa selon Ptolomée, ancienne ville maritime d'Asie, dans la Bithynie. Pline dit que cette ville n'existoit déjà plus de son tems, & qu'on n'y voyoit que le tombeau d'Annibal, dont Plutarque parle au long
Libyssa n'étoit qu'une bourgade du tems d'Annibal; son tombeau l'illustra; il s'y forma une ville qui fut fortifiée avec le tems. Bellon même croit avoir vû le tombeau du vainqueur de Flaminius & de Terentius Varro; selon lui, ce lieu se nomme Diaribe. Pierre Gilles prétend que ce lieu est un simple village qu'il appelle Diacibyssa.
Appien ne connoît en cet endroit ni ville, ni bourg, ni village; il n'a vû qu'une riviere nommée Libyssus. Mais qui empêche qu'il n'y ait eu un village, une ville, une campagne, & une riviere de même nom, dans un endroit qu'Annibal avoit choisi pour sa retraite?
LICATE la (Page 9:481)
LICATE
LICATII (Page 9:481)
LICATII, (Géograph. anc.) ou LICATES selon Pline, liv. III. ch. xx. ancien peuple de la Vindélicie, dont Auguste triompha. Ptolomée les met au bord du Lycias, aujourd'hui la riviere de Lecke. (D. J.)
LICE (Page 9:481)
LICE, s. f. (Gramm.) champ clos ou carriere où les anciens chevaliers combattoient soit à outrance, soit par galanterie, dans los joûtes & les tournois. C'est aussi une simple carriere à courre la bague, & à disputer le prix de la course à pié ou à cheval. Lice dans les maneges est une barriere de bois qui borde & termine la carriere du manege.
Lices (Page 9:481)
LICÉE ou LYCÉE (Page 9:481)
LICÉE ou LYCÉE, (Hist. philosoph.) en Architecture, étoit une académie à Athènes où Platon & Aristote enseignoient la Philosophie. Ce lieu étoit orné de portiques & d'arbres plantés en quinconces. Les philosophes y disputoient en se promenant.
LICENCE (Page 9:481)
LICENCE, s. f. (Gramm. Littérat. & Morale.) relâchement que l'on se permet contre les lois des moeurs ou des Arts. Il y a donc deux sortes de licence, & chacune des deux peut être plus ou moins vicieuse, ou même ne l'être point du tout.
Les grands principes de la Morale sont universels; ils sont écrits dans les coeurs, on doit les regarder comme inviolables, & ne se per mettre à leur égard aucune licence, mais on ne doit pas s'attacher trop minutieusement aux dernieres conséquences que l'on en peut tirer, ce seroit s'exposer à perdre de vûe les principes mêmes.
Un homme qui veut, pour ainsi dire, chicaner la vertu & marquer précisément les limites du juste & de l'injuste, examine, consulte, cherche des autorités, & voudroit trouver des raisons pour s'assurer, s'il est permis, par exemple, de prendre cinq pour cent d'intérêt pour de l'argent prêté à six mois; & quand il a ou qu'il croit avoir là dessus toutes les lumieres nécessaires, il prête à cinq pour cent tant que l'on veut, mais ni à moins, ni sans intérêt, ni à personne qui n'ait de bonnes hypotheques à lui donner.
Un autre moins scrupuleux sur les petits détails, sait seulement que si tout ne doit plus être commun entre les hommes parce qu'il y a entr'eux un partage fait & accepté, qu'au moins il faut, quand on aime ses freres, tâcher de rétablir l'égalité primitive. En partant de ce principe, il prête quelquefois à plus de cinq pour cent, quelquefois sans intérêt, & souvent il donne. Il s'accorde une licence par rapport à la loi [p. 482]
On appelle licences dans les Arts, des fautes heureuses, des fautes que l'on n'a pas faites sans les sentir, mais qui étoient préférables à une froide régularité: ces licences, quand elles ne sont pas outrées, sont pour les grands génies, comme celles dont je viens de parler sont pour les grandes ames.
Dans les licences morales il faut éviter l'éclat, il faut éviter les yeux des foibles, il faut faire au dehors à - peu - près ce qu'ils font; mais pour leur propre bonheur, penser & se conduire autrement qu'eux.
La licence en Théologie, en Droit, en Medecine, est le pouvoir que l'on acquiert de professer ces sciences & de les enseigner: ce pouvoir s'accorde à l'argent & au mérite, quelquefois à l'un des deux seulement. De licence on a fait le mot licencieux, produit par la licence. La signification de ce mot est plus étendue que celle du substantif d'où il dérive; il exprime un assemblage de licences condamnables. Ainsi des discours licencieux, une conduite licencieuse sont des discours & une conduite où l'on se permet tout, où l'on n'observe aucune bienseance, & que par conséquent l'on ne sauroit trop soigneusement éviter.
Licence (Page 9:482)
Le degré de licence est aussi appellé de cette maniere,
parce qu'on donne à celui qui l'obtient la licence de lire & enseigner publiquement, ce que n'a
pas un simple bachelier. Voyez ci - après
Licence (Page 9:482)
Les principales licences de la poésie latine, consistent dans le diastole ou l'allongement des syllabes breves, dans le systole ou l'abrégement des syllabes longues, dans l'addition ou pléonasme, dans le retranchement ou apherese, dans les transpositions ou métathese: de sorte que les poëtes latins manient les mots à leur gré, & sont en état de former des sons qui peignent les choses qu'ils veulent exprimer. Horace se plaignoit que les poëtes de son tems abusoient de ces licences, & data romanis venia est indigna poetis. Aussi a - t - on dépouillé peu - à - peu les Poëtes de leurs anciens privileges.
Les poëtes grecs avoient encore beaucoup plus de
liberté que les latins: cette liberté consiste en ce
que, 1°. ils ne mangent jamais la voyelle devant
une autre voyelle du mot suivant, que quand ils
mettent l'apostrophe; 2°. ils ne mangent point l'm
devant une voyelle; 3°. ils usent souvent de synalephe,
c'est - à - dire qu'ils joignent souvent deux mots
ensemble; 4°. leurs vers sont souvent sans césure; 5°.
ilsemploient souvent & sans nécessité le vers spondaïque;
6°. ils ont des particules explétives qui remplissent
les vuides; 7°. enfin ils emploient les différens
dialectes qui étendent & resserrent les mots, font les
syllabes longues ou breves, selon le besoin du versificateur.
Voyez
Dans la versification françoise on appelle licence certains mots qui ne seroient pas reçus dans la prose commune, & qu'il est permis aux Poëtes d'employer. La plûpart même de ces mots, sur - tout dans la haute poésie, ont beaucoup plus de grace & de noblesse
Licences (Page 9:482)
LICENCIÉ en Droit (Page 9:482)
LICENCIÉ
Ce degré de licence revient à - peu - près au titre de
L'édit du mois d'Avril 1679, portant réglement pour le tems des études en Droit, ordonne entr'autres choses, que nul ne pourra prendre aucuns degrés ni lettres de licence en Droit canonique ou civil dans aucune des facultés du royaume, qu'il n'ait étudié trois années entieres à compter du jour qu'il se sera inscrit sur le registre de l'une desdites facultés; qu'après avoir été reçu bachelier, pour obtenir des lettres de licence, on subira un second examen à la fin de ces trois années d'études, après lequel le récipiendaire soutiendra un acte public.
Les lettres de licence sont visées par le premier avocat général avant que le licencié soit admis à prêter le serment d'avocat.
Ceux qui ont atteint leur vingt cinquieme année peuvent, dans l'espace de six mois, soutenir les examens & actes publics, & obtenir les degrés de bachelier & de licencié à trois mois l'un de l'autre.
Dans quelques universités, le degré de licentié se
confond avec celui de docteur; cela a lieu sur - tour
en Espagne & dans quelques universités de France
qui avoisinent ce même pays. Voyez
LICENCIEMENT (Page 9:482)
LICENCIEMENT, s. m. (Art. milit.) c'est l'action de réformer des corps de troupes en tout ou en partie, de congédier & renvoyer dans leurs paroisses les soldats qui le composent.
En France les inspecteurs généraux d'infanterie & de cavalerie sont chargés de cette opération pour les troupes reglées, les intendans des provinces pour les milices.
Troupes réglées. Lorsqu'il s'agit de licencier quelques
compagnies d'un corps, l'inspecteur commence
par incorporer les moins anciennes ou les plus foibles
dans les autres, qu'il complette des soldats les plus
en état de servir; il tire ensuite des compagnies
conservées les soldats qui se trouvent ou incapables
de continuer leur service, ou dans le cas
d'entrer à l'hôtel des Invalides: après eux les soldats
les moins bons à conserver, & sur - tout ceux de nouvelle
recrue, comme étant moins propres à entrete<pb->
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