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Que le chantre flateur du tyran des Romains, L'auteur harmonieux des douces Géorgiques, Ne vante plus ses lacs & leurs bords magnifiques, Ces lacs que la nature a creusés de ses mains Dans les campagnes italiques, Le lac Léman est le premier..... . . . . . . . C'est sur ces bords heureux, Qu'habite des humains la déesse éternelle, L'ame des grands travaux, l'objet des nobles voeux, Que tout mortel embrasse, ou desire ou rappelle, Qui vit dans tous les coeurs, & dont le nom sacré Dans les cours des tyrans est tout bas adoré, La liberté! ..... (D. J.)
LEMANA (Page 9:382)
LEMANA ou LEMANUS, (Géog anc.) riviere d'Angleterre; c'est la Lyme, d'où prend son nom le port de Lyme, nommé par Antonin Lemanis portus, à 16 milles pas romains de Durovernum, qui est Cantorbery; c'est encore de - là que tire son nom Lymchille, montagne voisine.
LEMANNONIUS sinus (Page 9:382)
LEMANNONIUS
LEMBAIRE (Page 9:382)
LEMBAIRE, s. m. (Art. milit. antiq.) lembarius dans Vopiscus; cet auteur donne le nom de lembaires aux soldats qui sous le regne d'Aurelien combattoient dans des bateaux qu'on armoit sur les rivieres. Voyez à ce sujet les notes de Saumaise, pag. 381. ad hist. August. script.
LEMBERG (Page 9:382)
LEMBERG, (Géog.) ou Lembourg par les Allemands, Luvow par les Polonois, en latin Leopolis,
& en françois Léopol, est une ville de Pologne dans
la petite Russie au palatinat de Lemberg, dont elle
est la capitale. Voyez
LEMBRO (Page 9:382)
LEMBRO, (Géog.) isle de l'Archipel sur la côte orientale de la presqu'isle de Romanie; elle est d'environ 27 milles de circuit, avec un bourg de même nom, & un port. Elle est entre l'isle de Lamadrachi & celle de Ténédos. Voyez la carte de la méditerranée par Berthelot. Lembro est nommée par les anciens Imbros. Long. 43. 35. lat. 40. 25.
LEMGOW (Page 9:382)
LEMGOW, (Géog.) Lemgovia, petite ville d'Allemagne en Westphalie sur la riviere de Bège, au comté de la Lippe. Elle étoit autrefois imperiale, mais présentement elle appartient au comté de la Lippe. Elle est à 4 milles S. O. de Minden. Longit. 26. 30. lat. 52. 8.
Koempfer (Engelbert), docteur en Médecine, naquit à Lemgow en 1651, & mourut en 1716. Il voyagea pendant dix ans dans les Indes orientales, à Siam & au Japon, & nous a donné l'histoire naturelle & civile, la plus vraie & la plus intéressante que nous ayons de ce dernier pays; il l'avoit écrite en allemand, mais elle parut en françois en 1729 en 2 vol. in - folio, d'après la version angloise de Scheuchzer; ses aménités exotiques, écrites en latin, sont pleines de choses curieuses, & mériteroient d'être traduites dans notre langue. (D. J.)
LEMMA (Page 9:382)
LEMMA, s. f. (Botan.) plante aquatique traçante, qui ne vient que dans les eaux douces, mais avec le même succès sous toutes sortes de climats différens, chauds, froids, ou tempérés. La plûpart des Botanistes la nomment lemma ou lens lenticularis, quadrifolia, parce que ses feuilles sont au nombre de quatre, soutenues sur une même queue, ses racines ne sont que de petits filets garnis de fibrilles.
Cette plante porte des coques ovoïdes, qui ne sont pas simplement ses fruits, mais qui renferment aussi
On ne connnoît qu'une espece de lemma, représentée & décrite plus scrupuleusement par M. deJussieu, dans les Mém. de l'acad. des Scienc. ann. 1740. Cependant elle est d'assez peu d'importance, car elle n'a ni qualités, ni vertus enMedecine, ni d'usages à aucun égard. (D. J.)
LEMME (Page 9:382)
LEMME, s. m. en Mathématique, est une proposition préliminaire qu'on démontre pour préparer à une démonstration suivante, & qu'on place avant les théorèmes pour rendre la démonstration moins embarrassêe, ou avant les problèmes, afin que la solution en devienne plus courte & plus aisée. Ainsi, lorsqu'il s'agit de prouver qu'une pyramide est le tiers d'un prisme ou d'un parallélépipede de même base & de même hauteur; comme la démonstration ordinaire en est difficile, on peut commencer par ce lemme qui se prouve par la théorie des progressions; savoir, que la somme de la suite des quarrés naturels 0, 1, 4, 9, 16, 25, 36, &c. est toujours le tiers du produit du dernier terme par le nombre des termes.
Ainsi un lemme est une proposition préparatoire, pour en prouver une autre qui appartient directement à la matiere qu'on traite; car ce qui caractérise le lemme, c'est que la proposition qu'on y démontre n'a pas un rapport immédiat & direct au sujet qu'on traite actuellement; par exemple, si pour démontrer une proposition de Méchanique, on a besoin d'une proposition de Géométrie qui ne soit pas assez connue pour qu'on la suppose, alors on met cette proposition de Géométrie en lemme, au - devant du théorème de Méchanique qu'on vouloit prouver. De même, si dans un traité de Géométrie on étoit arrivé à la théorie des solides, & que pour démontrer quelque proposition de cette théorie, on eût besoin d'une proposition particuliere sur quelque propriété des lignes ou des surfaces qui n'eût pas été démontrée auparavant, on mettroit cette proposition en lemme avant celle qu'on auroit à démontrer. (O)
LEMNISCATE (Page 9:382)
LEMNISCATE, s. f. (Géoomét.) nom que les
Géometres ont donné à une courbe qui a la forme
d'un 8 de chiffre. Voyez
Si on nomme A P, x, & P M = y, & qu'on prenne
une ligne constante B C = a, la courbe qui aura
pour équation [omission: formula; to see, consult fac-similé version], sera une lemniscate. Cette courbe sera du quatrieme degré, comme
on le voit aisément en faisant évanouir le radical.
Car on aura a
Il est facile de voir que la lemniscate est quarrable;
car son élément est [omission: formula; to see, consult fac-similé version], dont
l'intégrale est [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. Voy.
LEMNISCEROS (Page 9:382)
LEMNISCEROS, s. m. (Géom.) quelques géometres
ont donné ce nom à une courbe ou portion
de courbe, dont on voit la figure,
LEMNISQUE (Page 9:382)
LEMNISQUE, s. m. (Littérat.) en grec
LEMNOS (Page 9:383)
LEMNOS, (Géog. anc.) île de la mer Egée, proche de Thrace, & à huit lieues du mont Athos.
On l'appella Dipolis, parce qu'elle n'avoit que
deux villes, Myrene & Héphaestia; sa capitale
H'
Quand Jupiter & Junon le précipiterent du ciel, à cause de sa laideur, il fut accueilli dans cetteile, & même nourri par Eurynome, fille de l'Océan & de Thétis. En reconnoissance de ce bienfait, il y fixa son établissement avec ses cyclopes, pour y forger les foudres du maître de l'Olympe & les armes des héros. Cette fiction poétique tire son origine de deux causes; 1°. du mont Mosycle qui vomit des flammes dans cette île; & 2°. du préjugé reçu, que les Lemnéens étoient un des premiers peuples de la Grece qui s'appliquerent à forger le fer.
Mais quelle n'est point la longue durée des traditions
fabuleuses? Belon qui voyageoit dans ce payslà
en 1548,
Philostrate écrivoit jadis que l'endroit où ce dieu tomba du ciel étoit remarquable par une espece de terre qui guérit Philoctete de la cruelle morsure d'un serpent. Les Poëtes ont peint à l'envi les peines que ce heros souffrit dans l'île de Lemnos, & Sophocle en a fait le sujet d'une de ses tragédies.
Les vertus de la terre lemnienne n'avoient point
encore perdu de leur crédit dans le dernier siecle;
c'est la terre sigillée dont les anciens & les modernes
ont tant chanté de merveilles. Busbecq en 1686,
crut devoir envoyer sur les lieux un savant éclairé,
pour savoir à quoi s'en tenir. Galien fit plus autrefois,
il y alla lui même en personne. Voyez donc
Les sauterelles dont cette île étoit souvent ravagée,
y donnerent lieu à une loi de police fort singuliere;
non - seulement chaque habitant fut taxé à en
tuer un certain nombre, mais on y etablit un culte
en l'honneur de certains oiseaux qui venoient audevant
de ces insectes pour les exterminer. C'est
Pline, liv. XI. cap. xxvij. qui nous l'apprend: voici
son pasiage qui m'a paru très - curieux. In Cyrenaieâ
regione, lex etiam est, ter anno debellandi eas (locustas), primò ova obterendo, deinde foetum, postremò
adultas. Desertoris poena in eum qui cessaverit: & in
Lemno insulâ certa mensura proefinita est, quam singuli
enecatarum ad magistratus referant. Gracculos quoque
ob id colunt, adverso volatil occurrente earum exitio.
Les gracculi de Pline sont des especes de corneilles,
que nous nommons choucas rouges. Voyez
Mais les sauterelles firent bien moins de tort à l'ile de Lemnos, que les deux massacres qui s'y commirent, si nous en croyons le récit des Poëtes & de quelques écrivains. Dans le premier massacre, fruit
Vous trouverez dans Hérodote & dans Cornélius Népos, comment les Athéniens conquirent cette île sur les Pélasges, sous la conduite de Miltiade, & vous accorderez si vous pouvez le récit de ces deux historiens.
Apollodore, Hygin, & le scholiaste d'Apollonius,
remarquent que Venus n'avoit point de culte à Lemnos, & que la mauvaise odeur qui rendit les Lemniennes dégoutantes à leurs maris, fut un effet de
la colere de cette déesse, irritée de voir que les femmes
de cette île ne faisoient point fumer d'encens
sur ses autels. Minerve avoit eu la préférence sur la
reine de Cythere; car les habitans de Lemnos possédoient
la Minerve de Phidias, ce chef - d'oeuvre de
l'art, auquel ce grand sculpteur mit son nom. Diane
avoit aussi ses dévots; mais Bacchus étoit particulierement
honoré dans l'île de Lemnos. Comme clle
étoit très fertile en vins, cette seule raison a pu la
faire regarder pour être consacrée au fils de Jupiter
& de Semélé. Quintus Calaber la surnomme
Son labyrinthe est le troisieme des quatre, dont
Pline a fait mention. Voyez le mot
Si ce que Strabon avoit écrit de cette ile, n'étoit pas perdu, nous aurions vraissemblablement plusieurs faits curieux à ajouter à cet article.
On sait les révolutions de cette île depuis la chûte
de l'empire grec: il fallut la céder à Mahomet II. en
1478. Il est vrai que les Vénitiens s'en rendirent
maîtres en 1656; mais les Tures la reprirent sur eux
l'année suivante, & n'en ont point été dépossédés
depuis. Ils la nomment Limnis: les Grecs & les
Chrétiens l'appellent Stalimene, nom corrompu de
Philostrate littérateur étoit de Lemnos; il florissoit au commencement du troisieme siecle sous Caracalla & sous Geta. On a une bonne édition de ses oeuvres, Lipsioe, 1709. in - fol. (D. J.)
Lemnos Terre de (Page 9:383)
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