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Pour trouver par le moyen du globe le lever, &c.
d'une étoile ou du soleil, voyez
Lever un siege (Page 9:444)
On peut lever un siége par différentes raisons, comme par exemple lorsqu'il vient au secours une armée trop considérable pour qu'on puisse lui résister; lorsque le siége a été commencé dans l'arriere saison, & que le mauvais tems & les maladies ne permettent pas d'avoir assez de monde pour résister à la garnison; lorsqu'on manque de vivres & de munitions; que l'ennemi a intercepté les convois qui venoient aux assiégeans, ou qu'il s'est emparé de leurs principaux magasins. Dans ces circonstances, on se trouve dans la triste nécessité d'abandonner le siége, c'est - à - dire de le lever.
Si l'on craint d'être incommodé par la garnison dans la retraite, on lui en cache le dessein.
On fait retirer de bonne heure les canons & les mortiers des batteries. On a soin de faire ramasser les outils & de les faire serrer. On fait partir l'attirail de l'artillerie & le bagage à l'entrée de la nuit, les tranchées & les places d'armes étant encore garnies de soldats qui font feu pour tromper l'ennemi.
Lorsque l'artillerie & le bagage se trouvent assez éloignés de la place pour n'en avoir rien à craindre, les troupes se mettent à la suite, en laissant des feux dans le camp de la même maniere que s'il étoit occupé par l'armée. On fait escorter le tout par de la cavalerie ou par de l'infanterie, suivant la nature du pays que l'on a à traverser.
Si l'on est obligé de se retirer avec précipitation, & qu'on ne puisse pas emporter avec soi toutes les munitions & tout ce qui concerne l'artillerie, on brûle & l'on gâte tout ce qui pourroit servir à l'ennemi.
Lorsque l'armée ne craint pas les attaques de la garnison, elle fait partir de jour tous ses bagages & son artillerie, & elle se met à la suite en ordre de bataille, prête à tomber sur la garnison, si elle sort de la place pour harceler l'armée dans sa retraite.
Quoiqu'on ne doive abandonner un siége que lorsqu'il est impossible de le continuer sans s'exposer à être battu, ou avoir son armée détruite par les maladies & par les intempéries de la saison, il est à propos néanmoins, dès qu'on s'apperçoit de la nécessité de le lever, de faire partir de bonne heure la grosse artillerie & les bagages qui pourroient retarder la marche de l'armée. On les envoie dans les lieux de sureté des environs, on se retire ensuite en bon ordre; & si la garnison entreprend de harceler l'armée dans sa retraite, on repousse avec vigueur les differentes attaques qu'elle peut faire à l'arrieregarde.
Comme la levée d'un siége a ordinairement quelque chose d'humiliant, ce seroit bien réparer sa gloire, dit M. le marquis de Santacrux, en levant le siége d'une place, d'en secourir une autre prête à tomber au pouvoir de l'ennemi: mais il est rare de trouver des occasions de cette espece. Il y en a quelques autres où l'on peut abandonner un siége sans compromettre l'honneur du général. Par exemple, si l'on assiege une place dans l'intention d'attirer l'ennemi qui est éloigné, & qui fait la guerre avec trop de succès d'un côté; si l'on parvient à l'obliger de les interrompre pour venir au secours de la place, la levée du siége, loin d'avoir rien d'humiliant, est au contraire une preuve de la réussite du projet qu'on avoit eu d'éloigner l'ennemi pour quelque tems d'un
Lorsqu'on est obligé de lever le siége d'une place, on détruit non seulement ce qu'on ne peut emporter qui pourroit servir à l'ennemi; mais l'on doit encore ravager une bonne partie du pays, afin, dit M. le marquis de Santacrux, que la désolation des peuples étouffe les voix de ceux qui voudroient chanter des triomphes. Il nous paroît que cette dévastation seroit bien foiblement justifiée par ce motif; le véritable doit être de se dédommager, autant qu'il est possible, de la dépense du siege; d'obliger l'ennemi de ravitailler le pays, & d'empêcher qu'il n'en tire aucun secours pour ses subsistances. (q)
Lever (Page 9:444)
Quelquefois il signifie ôter un empêchement, comme lever des défenses, lever une opposition.
Lever des scellés, c'est ôter juridiquement les
sceaux qui avoient été apposés sur quelque chose.
Voyez
Lever un acte, c'est s'en faire délivrer une expédition.
Lever la main, c'est lorsqu'on éleve la main pour
donner la solemnité ordinaire à une affirmation que
l'on fait. Voyez
Lever une charge aux parties casuelles, c'est acheter
une charge qui étoit tombée aux parties casuelles.
Voyez
Lever un corps mort, quand on parle d'officiers de justice, signifie faire le procès - verbal de l'état auquel on a trouvé un cadavre, & le faire transporter dans quelque autre endroit; quand on parle d'un corps levé par un curé, vicaire, ou autre ecclésiastique faisant fonction curiale, signifie faire enlever le corps d'un défunt pour lui donner la sépulture. (A)
Lever l'ancre (Page 9:444)
Lever l'ancre avec la chaloupe, c'est lorsqu'on envoie la chaloupe qui tire l'ancre par son orin, & qui la porte à bord.
Lever l'ancre d'affourché avec le navire, c'est lorsqu'on file du cable de la grosse ancre qui est mouillée, & que l'on vire sur l'ancre d'affourché jusqu'à ce qu'elle soit à bord.
Lever une amarre ou une manoeuvre, c'est démarer cette amarre ou cette manoeuvre. On dit leve l'amarre pour changer de bord, mais on ne dit pas leve l'écoute.
Lever le lof, c'est démarrer le couet qui tient le point de la voile, & peser sur le cargue point.
Leve le lof de la grande voile; c'est de cette sorte qu'on fait le commandement pour lever le grand lof. On dit leve le lof de misene, leve, lorsqu'on commande pour la voile nommée misene.
Lever la fourrure du cable, c'est ôter de dessus le cable la garniture de toile ou de corde qu'on y avoit mise pour sa conservation.
Lever les terres, c'est observer à quel air de vent les terres vous restent, & représenter sur le papier comment elles paroissent situées dans une certain point de vûe.
Lever (Page 9:444)
Lever (Page 9:444)
Lever boutique, c'est louer une boutique, & la remplir d'un assortiment de marchandises pour en faire négoce, & la tenir ouverte aux marchands qui se présentent pour acheter. Diction. de commerce. [p. 445]
Lever (Page 9:445)
Lever (Page 9:445)
Lever (Page 9:445)
On dit encore, lever un arbre en motte; opération qui demande des ouvriers adroits, mais admirable pour jouir en peu de tems d'un beau jardin.
Après avoir choisi un arbre dans la pepiniere, on le fera déchausser tout autour, avant les gelées, pour former une motte, à moins que la terre ne soit assez forte pour se soutenir d'elle - même. Si cette motte étoit grosse de trois ou quatre piés de tour, on la renfermeroit dans des claies ou manequins faits exprès pour la maintenir dans le transport; on rafraîchit seulement les longues racines, c'est - à - dire, que l'on coupe leur extrémité, & on les étend dans le trou préparé en les garnissant de terre à l'ordinaire.
La maniere de planter & d'aligner ces arbres est toujours la même, il faut seulement observer de les arroser souvent & de les soutenir avec des perches contre les grands vents qui en empêcheroient la reprise.
Lever la lettre (Page 9:445)
Lever (Page 9:445)
Le lever des jambes du cheval pour les cabrioles, les courbettes, &c. est regardé comme bon, quand il le fait hardiment & à l'aise, sans croiser les jambes, sans porter les piés trop en - dehors ou en - dedans, & cependant en étendant les jambes suffisamment.
Il faut lever le devant à un cheval après l'arrêt
formé. Voyez
Lorsque le cheval est délibéré au terre - à - terre, on lui apprend à lever haut, en l'obligeant de plier les jambes le plus qu'il est possible, pour donner à son air une meilleure grace; & quand il est bien délibéré à se lever haut du devant, on le fait attacher entre deux piliers pour lui apprendre à lever le derriere, & à ruer des deux jambes à - la - fois.
Lever le semple (Page 9:445)
Lever (Page 9:445)
LEVERPOOL, ou LIVERPOOL (Page 9:445)
LEVERPOOL, ou LIVERPOOL, en latin Liserpalus, (Géog.) petite ville d'Angleterre, dans le comté de Lancastre, à 18 milles de Chester, 150 N. O. de Londres, & à l'embouchure du Mersey, dans la mer d'Irlande, où elle a un grand port; elle a droit de députer au parlement. Long. 13. 30. & selon Strect, 14. 56. 15. lat. 53. 16. & selon Strect, 53. 22. (D. J.)
LEVEURS (Page 9:445)
LEVEURS, s. m. terme de Papeterie: c'est ainsi
qu'on appelle les ouvriers qui levent les feuilles de
papier de - dessus les feutres pour les placer sur le drapant,
qui est une machine faite comme un chevalet
de peintre, sur les chevilles de laquelle on met une
planche; c'est sur cette planche qu'on arrange les
feuilles de papier les unes sur les autres. Voyez
LEUGAIRE colonne (Page 9:445)
LEUGAIRE
Tout le monde sait l'usage où les Romains étoient de placer de mille en mille pas le long de leurs routes, des colonnes de pierre, sur lesquelles ils marquoient la distance des différens lieux à la ville où chaque route commençoit.
Mais 1°. les colonnes itinéraires découvertes dans les Gaules & dans le voisinage au de - là du Rhin, ont une singularité qu'on ne voit point sur celles d'aucun autre pays; c'est que les distances y sont quelquefois marquées par le nombre des lieues, leugis, & non par celui des milles.
2°. Ces sortes de colonnes ne se rencontrent que dans la partie des Gaules, nommée par les Romains comata ou chevelue, & dont César fit la conquête; dans tout le reste, on ne voit que des colonnes milliaires.
3°. Quelquefois dans le même canton, & sous le même empereur, la distance d'une station à l'autre étoit exprimée à la romaine & à la gauloise, c'est - à - dire en milles ou en lieues, non pas à - la - fois sur une même colonne, mais sur des colonnes différentes.
4°. Le mot leuga ou leonga, est originairement gaulois; il vient du mot celtique leong ou leak, une pierre; d'où l'on doit inférer que l'usage de diviser les chemins en lieues, & de marquer chaque division par une pierre, étoit vraissemblablement connu des Gaulois avant que les Romains les eussent soumis à leur empire. (D. J.)
LEUH (Page 9:445)
LEUH, (Hist. mod.) c'est ainsi que les Mahométans nomment le livre dans lequel, suivant les fictions de l'alcoran, toutes les actions des hommes sont écrites par le doigt des anges.
LEVI, ou LEVÉ (Page 9:445)
LEVI, ou LEVÉ, (Géog. anc.) & par Polybe,
l. II. c. xvij.
LEVIATHAN (Page 9:445)
LEVIATHAN, s. m. (Hist. nat.) nom que les Hébreux ont donné aux animaux cétacés, tels que les baleines.
Leviathan (Page 9:445)
LEVIER (Page 9:445)
LEVIER, s. m. en Méchanique, est une verge inflexible,
soutenue sur un seul point ou appui, &
dont on se sert pour élever des poids, laquelle est
presque dépourvue de pesanteur, ou au - moins n'en
a qu'une qu'on peut négliger. Ce mot vient du
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