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On sait combien d'autres poëtes & d'anciens écrivains ont chanté cette avanture. Virgile v fait une
belle allusion dans ses géorgiques, liv. III. v. 258
& suiv. Quid juvenis, &c. Dans Martial, Léandre
prie les ondes de daigner l'épargner dans sa course
vers Héro, & de ne le submerger qu'à son retour,
parcite dùm propero, mergite dùm redeo. Antipater de
Macédoine, parlant des naufrages arrivés sur l'Hellespont, s'écrie dans l'anthologie, l. I. c. lv. épig. 7.
Tout le monde a lû dans les héroides attribuées à Ovide, les épîtres de Léandre & d'Héro, & personne n'ignore que l'histoire de ces deux amans est racontée avec toutes les graces de la Poësie dans un écrivain grec, qui porte le nom de Musée: c'est un ouvrage de goût & de sentiment, plein de tendresse & d'élégance. Nous en avons des traductions dans presque toutes les langues vivantes de l'Europe; mais nous n'en avons point qui égale la noblesse & la pureté de l'original.
Enfin, les médailles ont rendu célebre la tour de Léandre: on en possede un grand nombre qui portent les noms des deux amans, & d'autres où l'on voit Léandre précédé de Cupidon le flambeau à la main, nager vers Héro, qui l'accueille du haut d'une tour.
LEANE, la (Page 9:330)
LEANE,
LÉAO (Page 9:330)
LÉAO, s. m. (Hist. nat. Minéralogie.) espece de pierre bleue qui se trouve dans les Indes orientales, sur - tout dans les endroits où il y a des mines de charbon de terre. Les Chinois s'en servent pour donner la couleur bleue à leur porcelaine; ils commencent par laver cette pierre, afin de la dégager de toute partie terrestre & impure; ils la calcinent dans des fourneaux pendant deux ou trois heures, après quoi ils l'écrasent dans des mortiers de porcelaine, & versent de l'eau par - dessus, qu'ils triturent avec la pierre; ils décantent l'eau qui s'est chargée de la partie la plus déliée, & continuent ainsi à triturer & à décanter jusqu'à ce que toute la couleur soit enlevée: après cette préparation ils s'en servent pour peindre en bleu leur porcelaine.
On croit que le léao n'est qu'un vrai lapis laruzi;
mais il y a lieu d'en douter, attendu que la couleur
du lapis n'est point en état de résister à l'action du
feu, qui la fait disparoître. Voyez
Léao (Page 9:330)
LÉAOTUNG (Page 9:330)
LÉAOTUNG, (Géog.) vaste contrée de la Chine, dont elle est séparee par la grande muraille & le golfe de Cang, tandis que la Corée & les montagnes d'Yalo la séparent du pays des Tartares Bogdois du Niuchèz. Ses habitans, plus guerriers & moins industrieux que les Chinois, n'aiment ni le Commerce ni l'Agriculture, quoique leur pays y soit propre.
Il a plusieurs montagnes, entr'autres celle de Changpé, qui court jusque dans la Tartarie, depuis grande muraille, & qui est celebre par son lac de 80 stades d'étendue. C'est dans cette montagne que le Yalo, & le Quentung prennent leurs sources.
Les lieux de la province, où il n'y a point de montagnes, sont stériles en froment, millet, légumes & fruits.
Ce pays produit le gin - sing, ainsi que le Canada, & fournit de même des fourrures de castors, de martes & de zibelines. Chan - Yang a de nos jours usurpé la place de Léaoyang, qui en étoit la métropole.
On sait les étranges révolutions que le royaume de Léaogund éprouva dans le dernier siecle. M. de Voltaire en a peint toute l'histoire en quatre pages.
Au nord - est de cette province il y avoit quelques hordes de tartares Mantcheoux, que le vice - roide Léaogund traita durement. Ils firent, comme les anciens scythes, des representations hardies. Le gouverneur, pour réponse, brûla leurs cabanes, enleva leurs troupeaux, & voulut transplanter les habitans. Alors ces tartares, qui étoient libres, se choisirent un chef pour se venger. Ce chef, nommé Taitsou, battit les Chinois, entra victorieux dans la contrée de Léaotung, & se rendit maître de la capitale en 1622.
Taitsou mourut en 1626 au milieu de ses conquêtes; mais son fils Taitsong marchant sur ses traces, prit le titre d'empereur des Tartares, & s'égala à l'empereur de la Chine.
Il reconnoissoit un seul dieu comme les lettrés
chinois, & l'appelloit le tien comme eux. Il s'exprime
ainsi dans une de ses lettres cireulaires aux
Mandarins des provinces chinoises.
Les Tat tares ayant perdu leur empereur Taitsong en 1642, nommerent pour chef un de ses neveux encore enfant, qui s'appelloit Changti. Sous ce chef, qui périt à l'âge de 24 ans en 1661, & sous Chamhi, qu'ils é urent pour maître à l'âge de 8 ans, ils conquirent pié - à - pié tout le vaste empire de la Chine. Le tems n'a pas encore confondu la nation conquérante avec le peuple vaincu, comme il est arrivé dans nos Gaules, en Angleterre & ailleurs; mais les Tartares ayant adopté sous Cham - hi les lois, les usages & la religion des Chinois, les deux nations n'en composeront bien - tôt qu'une seule.
LÉAOYANG (Page 9:330)
LÉAOYANG, (Géog.) c'étoit dans le dernier siecle la capitale du Léaotung; à présent Chan - Yang a pris sa place. Léaoyang est une grande ville assez peuplée. Long. 5. 33. lat. 39. 40.
LÉAWAVIA (Page 9:330)
LÉAWAVIA, (Géog.) port de mer, sur la côte orientale de l'isle de Ceylan, dans le pays du même nom.
LÉBADIE (Page 9:330)
LÉBADIE, (Géog. anc.)
LEBEDA (Page 9:330)
LEBEDA, Leptis, (Géog.) ancienne ville d'Afrique, au royaume de Tripoli, avec un assez bon port sur la mer Méditerranée, à 34 lieues de Tripoli. On en a tiré pour la France de belles colonnes de marbre; celles du grand autel de S. Germain - des<pb-> [p. 331]
LFBEDUS (Page 9:331)
LFBEDUS, (Géog. anc.) ville ancienne de l'Asie proprement dite, dans l'Ionie, sur l'isthme, ou du - moins aupres de l'isthme, entre Smirne & Coloplore.
Strabon, liv. XIV. parlé des jeux que l'on y célébroit
tous les ans en l'honneur de Bacchus; c'est à
quoi se rapporte une médaille de Géta avec la figure
de Baecl>s, & ce mot
An >ebedum laudas odio maris, arque viarum? Seis bebedus quam sit Gabiis desertior, atque Fidenis vieus.
Fn esset, ce lieu restoit desert plus des trois quarts de l'annce, & n'étoit fréquenté que pendant que les comédiens y sejournoient pour jouer leurs pieces, & célébrer les fêtes de Bacchus.
Enfin, cette ville, dont Hérodote, Strabon, & Pomponius Méla, nous pailent comme de l'une des douze anciennes villes de l'Ionie, n'étoit plus du tems d'Auguste qu'une méchante bicoque.
LEBENA (Page 9:331)
LEBENA, (Géog. anc.)
LFBER (Page 9:331)
LFBER, (Géog.) riviere de la haute Alsace; elle a sa >ource à l'orient des montagnes da Vosge, aux comi>s de la Lorraine, & se jette dans l'Ill; la valles qu'elle arrose s'appelle le Libéraw, ou Leberthall. (D. J.)
LBESCHE, ou SUD - OUEST (Page 9:331)
LBESCHE, ou SUD - OUEST, s. m. (Marine.) c'est le nom qu'on donne sur la Méditerranee au vent qui soufile entre le couchant & le midi, nommé sur l'Ocean Sud Ouest:
LEBINTHUS (Page 9:331)
LEBINTHUS, (Géog. anc.) île de la mer de Crete, voisine de Calymne & de Nisyros; c'est présentement Lévita, ile de l'Archipel.
LEBITON (Page 9:331)
LEBITON, s. m. (Littér.)
LEBINI (Page 9:331)
LEBINI, s. m. (Onomat. des drog.) nom donné par
les anciens Arabes à une des especes de storax; nous
tâcherons d'éclaircir cette dénomination avec les
autres qu'on trouve dans leurs écrits au mot
LEBRET, ou LEBRIT (Page 9:331)
LEBRET, ou LEBRIT, en latin Leporetum, (Géog.) aneren nom de la ville & du pays d'Albret, en Gascogne; sur quoi voyez M. de Marea, Hist. de Béarn. liv. VII. c. y. not. 3, 4, & 5. L'origine de ce nom vient des lievres ou lapins, qui fourmilloient alors daus les landes du pays.
LEBRIXA (Page 9:331)
LEBRIXA, Nebtissa, (Géogr.) ancienne ville d'Espagne, dans l'Andalousie. Elle est dans un pays admirable, abondant en grains, en vins excellens, & en oliviers, dont on fait la meilleure huile d'Es<cb->
LEBUI (Page 9:331)
LEBUI, (Géog. anc.) peuple de la Gaule - Cispadane, qui occupoit le pays où sont Brixia & Vérone. Tite - Live, l. XXI. c. xxxviij. en parle en plus d'un endroit.
LEBUNI (Page 9:331)
LEBUNI, (Géog. anc.) ancien peuple de l'Espagne Tariagonoise, selon Pline, l. III. c. iij. L'Espagne étoit divisée sous les Romains en assemblées, conventus, & les Lebuni étoient sous l assemblée de Lugos.
LEBUS (Page 9:331)
LEBUS, ou LEBUSS, Lebussa, (Géog) petite ville d'Allemagne, dans le cercle de la haute Saxe, au marquisat de Brandebourg, avec un évêché, autrefois suffragant de Gnesne, qui a été sécularisé en 1556, pour la maison de Brandebourg. Eile est sur l'Oder, à huit lieues de Custrin, & à deux de Francfort. Voyez sur cette ville Zeyler, Brandb. Topog. p. 71, & Chytraei, Saxonia, p. 955. Long. 32. 30. lat. 52. 28. (D. J.)
LECANOMANCIE (Page 9:331)
LECANOMANCIE, s. f. (Divin.) sorte de divination qui se pratiquoit en jettant dans un bassin plein d'eau des pierres précieuses marquées de caracteres magiques & des lames d'or & d'argent aussi constellées, de maniere qu'on entendoit sortir du fond du bassin la question à ce qu'on demandoit. Glycas rapporte, liv. II. de ses Annales, que ce fut par ce moyen que Nectanebe roi d'Egypte, connut qu'il seroit déuôné par ses ennemis, & Delrio ajoute que de son tems cette espece de divination étoit encore en vogue parmi les Tures. Delrio, Disquisit. magicar. lib. IV. cap. ij. quoest. VI. sect. iv. p. 545. (G)
LECCE (Page 9:331)
LECCE, Aletium, (Géog.) ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre d'Otrante, dont elle est la principale, & la résidence du gouverneur, avec un évêché suffragant d'Otrante. Elle est à 4 lieues du golfe de Venise, 8 N. O. d'Otrante, 8 S. E. de Brindisi, 78 S. E. de Naples. Long. 36. 55. lat. 40. 38.
Leccé est la patrie de Ammirato Scipione, que le grand - duc de Toscane accueillit obligeamment à Florence; il publia en italien l'histoire de cette ville, & de ses familles illustres: il y mourut en 1603.
Palmis Abraham juif, & docteur en Medecine au commencement du xvj. siecle. Je le nomme ici, parce qu'il est, je pense, le premier qui ait donné au public une grammaire hébraïque. Il n'en avoit point encore paru en Europe avant la sienne; il est vrai qu'aujourd hui cette grammaire de Palmis n'est point estimée, mais elle en a occasionné de bonnes, sans lesquelles on ne peut apprendre l'hébreu.
LECCO (Page 9:331)
LECCO, (Géog.) petite ville d'Italie, en Lombardie, dans le Milanez, vers la frontiere de l'état de Venise, & du Bergamasque, sur l'Addar, à 9 milles de Come. Long. 26. 33. lat. 45. 46.
LECH (Page 9:331)
LECH, (Geog.) riviere d'Allemagne; elle a sa source au Tirol, sur les frontieres des Grisons, & se jette dans le Danube, un peu au - dessous de Donavert. (D. J.)
LECHE (Page 9:331)
LECHE, C>peroides, s. f. (Bot.) genre de plante
dont la fleur n'a point de pétales; elle est composée
de deux étamines, stérile & soutenue par un calice
d'une seule piece en forine d'écaille. L'embryon est
renfermé dans une capsule qui vient d'un autre caiice
assez semblable au premier. Cet embryon devient
dans la suite une semence ordinairement triangulaire.
Lorsque cette semence n'est encore qu'un
embryon, elle est terminée par un filament qui est
branchu par son extrémité, & qui passe par l'ouverture
des capsules. Ajoutez aux caracteres de ce genre
que les calices des fleurs sont disposés en épi cylin<pb->
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