ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"328"> est le profil, & les fig. 7. & 10. Les devants de la lave sont revêtus de peau de mouton colée par son côté glabre sur toute la surface qui regarde l'intérieur de la lave, afin de la fermer exactement. Chaque devant de laye a deux anneaux G G, fig. 7. 10. 14, qui servent à la pouvoir retirer quand on veut rétablir quelque soupape: les devants de la laye tont retenus dans leurs cadres par des tourniquets de fet p p, fig. 7; le dessous de la laye, qui est le côté opposé aux soupapes est assemblé à rainure & languette avec le fond E de la laye, & à tenons & mortaises avec les trois morceaux de bois E E E qui forment, avec le chassis du sommier, les deux cadres entaillés en drageoir dans tout leur pourtour, qui reçoivent les deux devants de laye. A la partie intérieure du desseus de la laye est collée une barre de bois m, fig. 6, aussi longue que l'intérieur de la laye. Cette barre, qu'on appelle guide, est traversée par des traits de seie m m, fig. 7, paralleles & directement placés vis - à - vis ceux des soupapes qui doivent les regarder, voy. Guide. Ces traits de scie, tant ceux du guide m que des soupapes, servent à loger un ressort f g e, fig. 6 & 9, de laiton fort élastique. Ces ressorts ont la forme d'un U d'Hollande, & sont posés horisontalement en cette sorte ; ils servent à renvoyer & à tenir appliquées les soupapes contre le sommier, voyez Ressort. Entre le guide m & le devant de la laye, sont des trous d e qui servent à passer les boursettes(voyez Boursettes) qui communiquent, par le moyen d'une S, aux anneaux f des soupapes. Les boursettes sont tirées par le moyen de la gette du sommier & de celles du clavier, voyez Abregé. Tous les joints de la laye & du porte - vent sont couverts de peau de mouton paree (voyez Parer) ou de parchemin qui, lorsqu'il est bien collé, retient également le vent. Voyez les Pl. de Luth.

LAYER (Page 9:328)

LAYER, v. a. (Droit féodal franc.) layer, selon Lalande, c'est marquer les bois qui doivent être laissés dans l'abattis des bois de haute futaie ou dans la coupe des taillis, soit baliveaux, soit piés cormiers, &c. pour laisser lesdits bois croître ensuite en haute futaie. Présentement on entend l'article 75 de la coutume d'Orléans, qui déclare « que le seigneur de fief emmeublit & fait les fruits siens quand ils seront en coupe, mesurés, arpentés, layés, criés, &c.». Je ne dis point que la coutume d'Orléans décide bien, j'explique seulement le terme layer, & l'on n'en trouve que trop de semblables qui sont des restes de notre barbarie. (D. J.)

Layer (Page 9:328)

Layer, (Coupe des pierres.) du latin loevigare, polir; c'est tailler une pierre avec une espece de hache brételée, c'est à - dire dentée en façon de scie, qu'on appelle laye, laquelle rend la surface unie quoique rayée de petits sillons uniformes qui lui donnent une apparence agréable.

LAYETTE (Page 9:328)

LAYETTE, s. f. en terme de Layetier, est un petit coffret ou boete fait d'un bois fort léger & fort mince, ordinairement de hêtre, dans lequel on serre du linge ou autres choses semblables.

LAYETERIE (Page 9:328)

LAYETERIE, s. f. (Art méch.) l'art ou le métier des Layetiers. Cet art est aussi nécessaire qu'il est commode; c'est par ces ouvrages que l'ordre & la propreté regnent dans les maisons, on peut même ajoûter le repos: car sans plusieurs petits ustensiles qu'il nous fournit, nous vivrions au milieu d'une multitude d'animaux bruyans & incommodes, dont nous ne sommes délivrés pour la plûpart que par l'industrie des Layetiers. C'est encore à eux qu'on doit la facilité de transporter toutes sortes de marchandises sans être exposées à les voir briser; ce qui arriveroit sans doute sans les caisses dans lesquelles les Layetiers les embalent très surement.

LAYETIER (Page 9:328)

LAYETIER, s. m. (Ouvrier.) qui fait & vend des layetes & toutes sortes d'autres boëtes de menue menuiserie.

Les maitres de la communauté des Layetiers de Paus, le qualisient maitres layetters - Ecrainiers de la ville & faubourgs de Paris.

Leurs premiers statuts sont assez anciens, comme on le peut voir par les quinze articles mentionnés dans la sentence du prevot de Paris, auquel les maîtres Layetiers avoient été renvoyés par François I. eu 1521, pour donner son avis sur les nouveaux statuts qu'lis avoient fait dresser.

Cette sentence, du 31 Janvier 1522, n'ayant été présentée au roi que quatre ans aprês, le même François I. donna de nouvelles lettres porianr encore renvoi au prevôt de Paris pour confirmer & homeloguer les nouveaux statuts que ledit prevôt avoit vus, réformés & approuvés en 1522; ce - qui fut fait par une autre sentence du 27 Juin 1527. Enfin ces statuts, contenant vingt - neuf articles, furent encores augmentes de cinq autres, sur lesquels il y a des lettres d'Henri III. du 7 Janvier 1582.

Cette communauté a ses jurés pour veiller à ses priviléges, faire les visites & donner les lettres d'apprentissage & de maitirise. Ces charges ayant été érigées en titre d'office par l'édit de 1691, furent l'année suivante réunies & incorporées, & le droit de l'élection rétabli.

L'apprentissage est de quatre années, & l'aspirant à la maitrise est sujet au chef - d'oeuvre, à moins qu'il ne soit fils de maître.

Les Layetiers se servent de presque tous les outils des Menuisiers, étant en effet des menuisiers de menus ouvrages. Ils en ont cependant qui leur sont propres, tels que la colombe, le poinçon, le plioir & deux enclumes, l'une à main, l'autre montée sur un billot. Voyez le Dictionnaire de Commerce.

LAYLA, LAYLA - CHIENS (Page 9:328)

LAYLA, LAYLA - CHIENS, (Chasse.) termes dont le piqueur doit user pour tenir les chiens en crainte lorsqu'il s'apperçoit que la bête qu'ils chassent est accompagnée, pour les obliger à en garder le change.

LAYTON (Page 9:328)

LAYTON, (Géog.) bourg d'Angleterre dans le comté d'Essex, aux confins de celui de Middlesex. Plusieurs savans le prennent pour l'ancien Durolitum, petire ville des Trinobantes; mais Cambden prétend que Durolitum est Oldfoord upon lec, dans le même comté d'Essex. (D. J.)

LAZACH (Page 9:328)

LAZACH, (Géog.) ville & royaume d'Asie dans l'Arabie heureuse, sous la domination du grand - seigneur.

LAZARE, Saint (Page 9:328)

LAZARE, Saint, (Hist. mod.) ordre militaire institué à Jérusalem par les chrétiens d'occident lorsqu'ils se furent rendus maîtres de la Terre - sainte. Les fonctions de cet ordre étoient d'avoir soin des pélerins, de les garder & de les défendre sur leur route des insultes des Mahométans. Quelques auteurs disent qu'il a été institué en 1119. Le pape Alexandre IV. le confirma par une bulle en 1255, & lui donna la regle de saint Augustin. Les chevaliers de cet ordre ayant été chassés de la Terre - sainte, il s'en retira une partie en France, où ils possédoient déjà la terre de Boigny, près d'Orléans, que le roi Louis VII. leur avoit donnée, & dans laquelle ils fixerent leur résidence, garderent leurs titres, & tinrent leurs assemblées. En 1490 Innocent VIII. supprima en Italie l'ordre de Saint Lazare, ou plûtôt il l'unit à celui de Malte. Léon X. le retablit en Italie au commencement du xvj. siecle. En 1572 Grégoire XIII. l'unit en Savoie à l'ordre de S. Maurice, que le duc Emmanuel Philibert venoit d'instituer. En 1608 cet ordre fut uni en France à celui de Notre - Dame de Mont - Carmel, & Louis XIV. lui accorda depuis plusieurs priviléges. Les chevaliers de Saint Lazare peuvent se marier & posséder en même tems des pensions sur bénéfices: on l'appelle maintenant l'ordre de Notre - Dame de Mont - Carmel & de Saint La<pb-> [p. 329] zare de Jerusalem. Il est composé d'environ 650 larques prieurs & freres servans d'armes, qui jouissent des commandenes & des mêmes privileges que les chevaliers, ainsi que des pensions sur bénéfices. Les premiers portent la croix émaillée de pourpre & de vert, fleurdelisée d'or, attachée à un grand cordon de soie moiré, pourpré; & les autres portent la croix émaillee & il d'or aux mêmes émaux, en forme de médaille, attachée à une chaine d'or à la boutonniere, avec la devise de l'ordre au haut de l'écusson de leurs armoiries, Dieu & mon Roi. M. le duc d'Orleans en a été le grand - maítre; c'est présentement monseigneur le due de Berry, second sils de monseigneur le Dauphin.

Lazare (Page 9:329)

Lazare, Saint, (Pretres de) nommés aussi Lazaristes, clercs séculiers d'une congrégation instituée en France dans le xvij. siocle, par M. Vincent de Paule. Ils prennent leur nom d'une maison qu'ils ont dans le taubourg saint Denis à Paris, qui étoit autrefois ur prieuré sous le titré de Saint Lazare. Ils ne font que des voeux simples, & ils peuvent en être entierement dispensés au besoin. Leur institut est de former des missionnaires & des directeurs capables de conduire les jeunes ecclésinstiques dans les séminaites, dont plutieurs en France sont consiés à leurs soins. Leur maison de Saint Lazare, où réside le général, est aussi une maiton de force pour renfermer les jeunes gens dont les debauches & la mauvaite condaite obligent leurs parens de sévir contre eux. Ces prétres dirigent austi quelques cures en France, entr'autres celles de Versailles & des Invalides, de Fontainebleau, &c.

LAZARET (Page 9:329)

LAZARET, s. m. (Hist. mod. & Mar.) bâtiment public en forme d'hôpital, où l'on reçoit les pauvres malades.

Lazaret dans d'autres pays est un édifice destiné à à faire faire la quarantaine à des personnes qui viennert de lieux soupçonnés de la peste.

C'est un vaste bâtiment assez éloigné de la ville à laquelle il appartient, dont les appartemens sont détachés les uns des autres, où on décharge les vaisseaux, & où l'on fait rester l'équipage pendant quarante jours, plus ou moins, selon le lieu d'où vient le vaisseau & le tems auquel il est parti. C'est ce qu'on appelle faire quarantaine. Voyez Quarantaine.

Il y a des endroits où les hommes & les marchandises payent un droit pour leur sejour au lazaret.

Rien, ce me semble, n'est plus contraire au but d'une pareille institution. Ce but, c'est la sûreté pub'ique contre les maladics comagieuses que les commerçans & navigateurs peuvent avoir contractées au loin. Or n'est - ce pas les inviter à tromper la vigilance, & à se soustraire à une espece d'exil ou de prison très désagréable à supporter, sur - tout après un long éloignement de son pays, de sa famille, de ses amis, que de la rendre encore dispendieuse?

Le séjour au lazaret devroit donc être gratuit. Que d'inconvéniens resultent de nos longs voyages sur mer, & de notre connoissance avec le nouveau monde! Des milliers d'hommes sont condamnés à une vie mal saine & célibataire, &c.

LAZE ou LESGI (Page 9:329)

LAZE ou LESGI, (Géog.) & par quelques - uns de nos voyageurs LESQUI. C'est un peuple Tartare qui habite les montagnes du Daghestan, du côté de la mer Caspienne, à vingt ou trente lieues de cette mer. Ce peuple tartare & sauvage a le teint basané, le corps robuste, le visage effroyablement laid, des cheveuxnoirs & gras qui tombent sur les épaules; ils reçoivent la circoncision, comme s'ils étoient mahométans. Leurs armes sont aujourd'hui le sabre & le pistolet. Ils pillent & volent de tous côtés tous les marchands qui passent par leur pays, guerroient contre les Tartares Nogais & Circasses, font de fré<cb-> qnentes incursions sur les Géorgiens, & se gouvernent sous l'autorité du roi de Perse par un chef particulier qu'ils nomment schemkal, lequel réside à Tarku. Ce chef a sous lui d'autres petits seigneurs qu'on appelle beghs; mais voyez sur ces barbares orientaux Chardin. Oléarius, & les mém. des milsions du Levant, tome IV.

LAZIQUE (Page 9:329)

LAZIQUE, (Géog. anc.) peuple & pays d'Asie de l'un & de l'autre côté du Phase, dans la Colchide. Procope a décrit ce pays dans son histoire de la guerre des Perses, liv. II. chap xxix. La Lazique devint une province ecclésiastique où étoient cinq évêchés, au nombre desquels Phaside la métropole. La Mingrelie répond a la Lazique des anciens. (D. J.)

LAZIVRARD (Page 9:329)

LAZIVRARD, s. m. (Litholog.) C'est un des plus anciens noms du lapis qui soient dans les auteurs; mais il désigne indisséremment la pierre lazuli & la couleur qu'elle donne: d'où vient que dans les siecles qui suivirent, tout bleu fut appellé lazivrard. De ce mot sont venus celui d'alazarad qu'Avicene emploie, ceux de lazurad, d'azuri, de lazurd, & finalement de lazuli, sous lequel nous connoissons aujour d'hui cette pierre. On en trouvera l'article au mot Lapis. (D. J.)

LE (Page 9:329)

LE, (Grammaire.) article masculin des noms substantifs. Voyez l'article Article.

LE (Page 9:329)

LE, s. m. (Commerce.) largeur d'une étoffe ou d'une toile entre les deux lisieres; ainsi l'on dit un ou plusieurs lés d'une étoffe, pour signifier une ou plusieurs fois sa largeur. Un de drap, deux lés de satin, trois lés de gros - de - Tours, quatre lés de taffetas. Dictionnaire de Commerce.

(Page 9:329)

, (terme de riviere.) espace que les propriétaires des terres doivent laisser le long des rivieres pour le tirage des hommes & des chevaux qui remontent des bateaux. Il est de 24 piés.

LEAM (Page 9:329)

LEAM, s. m. (Commerce.) morceau d'argent qui se prend au poids, & qui est à la Chine une espece de monnoie courante. Les Portugais l'appellent tel ou tail. Voyez Tail. Dictionn. de Commerce.

LEANDRE, la tour de (Page 9:329)

LEANDRE, la tour de, (Géog. Litter. Antiq. Médail.) tour d'Asie en Natolie, dans le Bosphore de Thrace, auprès du cap de Scutari. Les Turcs n'ont dans cette tour pour toute garnison qu'un concierge. M. de Tournefort dit que l'empereur Manuel la sit bâtir, & en éleva une autre semblable du côté de l'Europe, au monastere de S. George, pour y tendre une chaîne qui fermât le canal de la mer Noire.

Cette tour de Scutari est nommée par les Turcs tour de la Pucelle; mais les Francs ne la connoissent que sous le nom de la tour de Léandre, quoique la vraie tour, la fameuse tour, qui porte indifferemment dans l'histoire, le nom de tour de Leandre, ou celui de tour de Hero, comme Strabon l'appelle TONTH=S2 *HROU/S2 TU/RGON, fùt située sur les bords du canal des Dardanelles.

Cette tour du canal des Dardanelles a été immortalisée par les amours d'Héro & de Léandre. Héro étoit une jeune prêtresse de Vénus dans la ville de Sestos, & Léandre étoit un jeune homme d'Abydos. Ces déux villes, bâties dans le lieu le plus étroit de l'Hellespont, vis - à - vis l'une de l'autre, au bord des deux rivages opposés. ne se trouvoient séparées que par un espace de 7 à 800 pas. Une fête qui attiroit à Sestos les habitans du voisinage, fit voir à Léandre la belle Héro, dans le temple même, où elle s'acquittoit de ses fonctions: elle le vit aussi, & leurs coeurs furent d'intelligence.

Ils se donnerent de fréquens rendez - vous dans la tour du lieu, qui depuis mérita de porter leur nom, & où la prêtresse avoit son appartement. Pour mieux

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