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Il ne faut pas confondre ce lieu avec un village de Suisse, au canton de Zurich, à une petite lieue au - dessous de Schaffouse. C'est dans ce village de Lauffen qu'on voit la fameuse cataracte du Rhin, où l'eau tombant d'environ 40 coudées de haut, se précipite entre des rochers, avec un très - grand bruit.
Il y a un autre Lauffen, bourg d'Allemagne en Franconie, sur la Prégnitz, à 4 lieues de Nuremberg.
Enfin il y a un Lauffen en Souàbe, au duché de Wirtemberg, fur le Necker, à 2 lieues d'Hailbron. Long. 26. 56. lat. 49. 11. (D. J.)
LAUFFENBOURG (Page 9:314)
LAUFFENBOURG, Lauffenburgum, (Géog.) ville d'Allemagne dans la Souabe, & l'une des quatre villes forestieres. Le duc de Saxe - Weimar la prit en 1638; elle appartient présentement à la maison d'Autriche, & est sur le Rhin, qui coupe la ville en deux parties presqu'égales, à sept lieues sud - est de Bâle, 10 nord - est de Zurich, 10 sud - est de Schaffouse. Long. 25. 45. lat. 47. 36. (D. J.)
LAVINIUM (Page 9:314)
LAVINIUM, (Géog. anc.) ville d'Italie dans le Latium, à 10 milles de Rome selon Appien, & à 8 milles de la mer selon Servius, fort - près de Laurente. Enée trouva Laurentum bâti; c'étoit la résidence du roi dont il épousa la fille Lavinie. Il fonda pour lors une nouvelle ville par ses Troyens, & la nomma Lavinium en l'honneur de son épouse. Sous son fils les Laviniens bàtirent la ville d'Albe, qui fut la résidence de ses descendans, jusqu'à la fondation de Rome. (D. J.)
LAVINO (Page 9:314)
LAVINO, en latin Labinius, (Géog.) riviere d'Italie dans le territoire de Bologne, à huit milles de la ville de ce nom, en tirant vers Modène. Appien, civil. lib. IV. dit que ce fut dans une île de cette riviere, que les Triumvirs s'aboucherent, & partagerent entr'eux l'empire romain; mais Appien se trompe, ce fut dans une île du Reno, auprès de Bologne, que se fit leur entrevûe, qui dura trois jours entiers. (D. J.)
LAVIS, le (Page 9:314)
LAVIS,
Les couleurs dont on se sert pour cet effet, sont,
1°. L'encre de la Chine.
2°. Le rouge appellé carmin.
3°. Le jaune appellé gomme gutte.
4°. Le verd de vessie.
5°. Le verd de gris liquide, communément appellé couleur d'eau.
6°. Le bistre ou couleur de terre.
7°. Le bleu appellé indigo.
L'encre de la Chine sert à tirer toutes les lignes des plans & des profils, à l'exception néanmoins de celles qui représentent une épaisseur de maçonnerie, lesquelles se marquent avec le carmin. Telle est la ligne magistrale, ou le premier trait de la fortification, la contrescarpe, &c. lorsque la place est revêtue. Quand elle n'est point revêtue, ces lignes sont aussi marquées avec l'encre de la Chine, & dans ce cas toutes les lignes du plan sont noires; autrement il y en a de noires & de rouges. L'encre de la Chine sert encore à ombrer les parties du plan qui en ont besoin.
Le carmin sert à mettre au trait toutes les lignes qui expriment des épaisseurs de maçonnerie, comme on vient de le dire. Il sert aussi à laver les coupes desrevêtemens, contre - forts, &c. marquées dans les prosils; l'emplacement des maisons dans les plans, les casernes, & enfin tous les ouvrages qui sont de maçonnerie.
Le jaune sert à marquer les ouvrages projettés dans les plans, c'est - à - dire, ceux que l'on propose à exécuter, & qui sont distingués par cette couleur, de ceux qui sont construits.
Le verd de vessie sert à laver les parties qui sont en gason, les taluds, les glacis, &c.
La couleur d'eau sert à laver les fossés dans lesquels il y a de l'eau, les rivieres, &c.
Le bistre est employé pour laver les coupes des terres; il sert aussi de couleur de bois, pour laver les ponts.
Le bleu ou l'indigo sert à marquer les ouvrages qui sont de fer, &c.
L'encre de la Chine est en bâton; on la détrempe en la frottant dans une coquille, dans laquelle on a versé un peu d'eau. On frotte le bâton sur cette coquille, jusqu'à ce que l'eau ait pris la force nécessaire pour l'usage que l'on en veut faire. Lorsqu'on veut s'en servir pour mettre au trait, on lui donne beaucoup plus de force que pour laver.
Le carmin est en poudre; il se détrempe avec de l'eau gommée. Cette eau se fait en mettant fondre environ un gros de gomme arabique blanche, la plus propre que l'on peut trouver, dans un verre plein d'eau. La gomme étant sondue, on met le carmin dans une coquille, & l'on verse dessus de cette eau. On délaye le carmin avec le petit doigt ou un pinceau, & on le mêle bien avec l'eau, jusqu'à ce que toutes les parties en soient imprégnées; après quoi on laisse sécher le carmin dans la coquille, & lorsqu'on veut s'en servir, on en détrempe avec de l'eau commune, & l'on en met dans une autre coquille la quantité dont on croit avoir besoin. On évite d'en détremper beaucoup à la fois, parce qu'il se noircit, & qu'il perd de sa beauté lorsqu'il est détrempé trop souvent. Celui dont on se sert pour mettre au trait, doit être beaucoup plus foncé que celui qu'on prépare pour laver.
L'indigo se détrempe avec de l'eau gommée, comme le carmin.
La gomme gutte se détrempe avec de l'eau commune, de même que le verd de vessie, & lè bistre, parce que ces couleurs portent leur gomme avec elles.
La couleur d'cau s'emploie sans aucune préparation. Il faut seulement observer que lorsqu'elle se trouve trop foible, on lui donne de la force en la versant dans une coquille, & en la laissant ainsi exposée pendant quelque tems à l'air; & qu'au contraire lorsqu'elle se trouve trop sorte, on l'affoiblit en la mélant avec un peu d'eau commune. Elément de Fortification. M. Buchotte, ingénieur du roi, a donné un traité des regles du dessein, & du lavis des plans.
LAUMELINE, la (Page 9:314)
LAUMELINE,
LAUN ou LAUNU (Page 9:314)
LAUN ou LAUNU, (Géog.) ville de Bohême près de l'Egra, sur la route de Leipsic à Prague, dans un terroir qui produit du bon froment, des pâturages, & des pommes renommées dans tonte la Boheme. Long. 31. 35. lat. 50. 25. (D. J.)
LAUNCESTON (Page 9:314)
LAUNCESTON, (Géog.) vulgairement LAUNSTON, sanum sancti Stephant, ville à marché d'Angleterre, au pays de Cornouailles, près du Tamer, qui sépare cette province de celle de Dévonshire, à 170 milles de Londres; elle envoie un député au parlement. Long. 13. 16. lat. 50. 40. (D. J.)
LAVOIR (Page 9:314)
LAVOIR, s. m. (Minéralogie.) les Espagnols di<pb-> [p. 315]
Il y a des lavoirs tels que ceux d'Andecoll, à dix
lieues de Coquimbo, dont l'or est de 22 à 23 karats.
Les lavoirs de cet endroit sont fort abondans, du moins
l'étoient - ils au commencement de ce siecle;
& l'on y a trouvé des pepitas, ou grains d'or vierge,
d'une grosseur singuliere, même du poids de trois à
quatre marcs, mais jamais de quarante - cinq, moins
encore de soixante & quatre marcs, quoi qu'en dise
M. Frezier. C'est une de ses exagérations hyperboliques,
à joindre à celle des cent mille mulles qu'il
amene tous les ans de Tocuman & du Chili, pour
remplacer celles qui meurent dans les montagnes de
la traverse du Pérou, & qui se réduisent à dix ou
douze mille au plus. Voyez un lavoir dans nos
Lavoir (Page 9:315)
Lavoir (Page 9:315)
Le lavoir est aussi près d'une cuisine; il se dit & du lieu & de l'auge de pierre quarrée & profonde qui sert à rinser la vaisselle, laquelle ordinairement est près du lévier, en latin lavacrum.
On dit aussi lavoir, en parlant d'un bassin pratiqué dans une basse - cour, & qui est bordé de pierre avec égoût, où on lave le linge.
Lavoir (Page 9:315)
LAVOT (Page 9:315)
LAVOT, s. m. (Commerce.) mesure dont on se
sert à Cambrai pour la mesure des grains. Il faut
quatre lavots pour la rasiere: la rasiere rend sept
boisseaux 1/3 de Paris. Voyez
LAURACES (Page 9:315)
LAURACES, s.f. (Hist. nat.) pierre dont on n'a aucune description: on nous apprend seulement qu'elle guérissoit les maux de tête & beaucoup d'autres maladies. Bocce de Beot.
LAURAGUAIS le (Page 9:315)
LAURAGUAIS
LAURE (Page 9:315)
LAURE, s.f. (Hist. ecclésiast.) nom qu'on a donné aux rési lences des anciens moines.
Cenom vient originairement du grec
Les auteurs ne conviennent point de la différence qu'il y a entre laure & monastere. Quelques - uns prétendent que laure signifioit un vaste édifice qui pouvoit contenir jusqu'à mille moines & plus. Mais il paroit par toute l'antiquité ecclésiastique, que les anciens monasteres de la Thébaïde n'étorent pas de cette étendue. L'opinion la plus probable est que les anciens monasteres étoient comme ceux d'aujourd'hui composés de grands bâtimens divisés en salles, chapelles, cloitres, dortoirs, & cellules pour chaque moine; au lieu que les laures étoient des especes de villages ou hameaux, dont chaque maison étoit occupée par un ou deux moines au plus. De sorte que les couvents des chartreux d'aujourd'hui paroissent représenter les laures; au lieu que les maisons des autres moines répondent aux monasteres proprement dits.
Les différens quartiers d'Alexandrie surent d'abord
appellés laures; mais depuis l'institution de la vie
monastique, le terme laure ne se disoit que des couvents
d'Egypte & de l'Orient, dans lesquels chaque
moine avoit sa maison à part avec un accinct, &
qui n'étoient point clos comme les monasteres. Les
moines ne s'y assembloient en public qu'une fois la
semaine; & ce qu'on avoit d'abord appellé laure dans
les villes, fut ensuite nommé paroisse. Voyez
LAUREATION (Page 9:315)
LAUREATION, s. f. (Littérat.) terme en usage
dans quelques universités, & qui marque l'action
par laquelle on prend le degré de maître - ès - Arts,
communément après deux ans d'étude en Philosophie. Voyez
Ce mot est tiré de laurus, laurier, laurea, couronne de laurier, arbre que les Poëtes ont consacré à Apollon le dieu des beaux Arts, & qu'on a toûjours regardé comme le symbole de la gloire littéraire.
LAURENT l'Isle St (Page 9:315)
LAURENT
LAURENT LES CHALONS, St (Page 9:315)
LAURENT LES CHALONS,
LAURENT St (Page 9:315)
LAURENT
LAURENTUM (Page 9:315)
LAURENTUM, à présent SAN - LORENZO, (Géog. anc.) ancienne ville d'ltalie dans le Latium, dont elle fut quelque tems la capitale & la résidence du roi Latinus. Elle étoit entre Ardée & Ostie, près de Lavinie. Tibulle, lib. II. éleg. 5. l'indique, quand il dit ante oculos Laurens castrum, c'est - à - dire. Laurentum murusque Lavini est. Virgile qui embelhssoit tout à son gré, donne un palais superbe à Latinus, dans la ville de Laurente.
Tectum augustum, ingens, centum sublime columnis Urbe suit, summâ Laurentis regia Pici.
Cependant cette ville étoit bien peu de chose du tems de Trajan, puisque même les métairies voisines tiroient leur subsistance de la colonie d'Ostie.
Les habitans sont nommés Laurentes par Virgile, &
le rivage Laurentinum littus, par Martial.
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