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Elle a plusieurs racines partagées en beaucoup de fibres, longues d'une ou de deux coudées, noueuses. Ses feuilles sont semblables à celles du blé de Turquie, quelquefois longues d'une coudée & plus, larges de deux pouces; mais les feuilles qui naissent sur les rameaux, sont moins grandes; il sort des aisselles de ses feuilles de petits pédicules, qui soutiennent chacun un grain ou un noeud, rarement deux, contenant l'embryon du fruit: il part de ces noeuds des épis de fleurs à étamines, renfermées dans un calice à deux bules, sans barbe. Ces fleurs sont stériles, car les embryons naissent dans les noeuds, & deviennent chacun une graine unie, polie, luisante, cendrée avant la maturité, rougeâtre quand elle est mûre, dure comme de la pierre, de la grosseur d'un pois chiche, pointue à sa partie supérieure, & composée d'une coque dure & ligneuse; cette coque renferme une amande farineuse, enveloppée d'une fine membrane.
Cette plante qui est une sorte de blé, vient originairement de Candie, de Rhodes, & autres îles de l'Archipel; elle y croît d'elle - même, ainsi qu'en Syrie & dans d'autres contrées orientales. On la cultive quelquefois en Portugal & en Italie. On dit que le petit peuple dans des années de disette y fait du pain passable des semences qu'elle porte: ce qui est plus certain, c'est que les religieuses font de petites chaînes & des chapelets avec cette graine, qu'elles amollissent dans de l'eau bouillante, & la passent ensuite dans un fil. Comme cette graine n'a point de vertu en Médecine, nous n'en cultivons la plante que par pure curiosité, & même rarement. Ses semences ne mûrissent guere bien dans nos climats tempérés. (D. J.)
Larme de Job (Page 9:296)
Larmes (Page 9:296)
Larmes de Verre (Page 9:296)
Ces larmes de verre s'appellent aussi larmes bataviques; parce que c'est en Hollande qu'on a commencé à en faire. On peut voir en différens auteurs de physique les explications qu'ils ont tenté de donner de ce phénomene, & que nous ne rapporterons point ici, comme étant toutes hypothétiques & conjecturales. (O)
Larmes (Page 9:296)
Larmes (Page 9:296)
Larmes (Page 9:296)
Larmes de plomb, c'est une espece de petit plomb dont on se sert pour tirer aux oiseaux; ce terme est fort usité parmi les chasseurs.
LARMIER (Page 9:296)
LARMIER, s. m. (Maçonnerie.) c'est l'avance ou espece de petite corniche qui est au haut du toît, & qui préserve les murs de la chûte des eaux qu'elle écarte. L'extrémité des tuiles, des ardoises & des chevrons pose sur le larmier, qu'on appelle aussi couronne, mouchelle & gouttiere.
Larmier se dit aussi du chaperon ou sommet d'une muraille de clôture. Il est fait en talud. Il donne lieu à l'écoulement des eaux. Lorsque le talud est double, on en conclut que le mur est mitoyen.
Le couronnement d'une souche de cheminée s'appelle le larmier.
Un larmier est encore une espece de planche en champfrain & faucillée en dessous en canal rond, pour éloigner plus facilement les eaux du mur.
Le larmier bombé & réglé d'une porte ou d'une croisée, c'est dans un hors - d'oeuvre un linteau cintré par le devant & droit par son profil.
Ces fenêtres ébrasées, qu'on pratique aux cuisines & aux caves, s'appellent larmiers. Voyez nos Pl. de Charpente.
Larmiers (Page 9:296)
Larmier (Page 9:296)
LARMOIEMENT (Page 9:296)
LARMOIEMENT, s. m. (Séméiotique.) le larmoiement est un effet assez ordinaire & un signe presqu'assûré de l'impulsion plus forte du sang vers la
tête; les enfans, dans qui les humeurs ont particulierement
cette tendance, ont les yeux toujours baignés
de larmes, & ils fondent en pleurs à la moindre
occasion. Le larmoiement, dans les maladies aiguës,
est presque toujours un mauvais signe, il présage le
délire ou l'hémorragie du nez; mais, pour être
signe, il faut qu'il ne dépende d'aucun vice local
dans les yeux, & qu'il ne puisse être attribué à aucune
cause évidente,
Lorsque > larmoiement se rencontre au commencement d'une fievre aiguë avec des nauseés, vomissement, mal de tête, douleurs dans les reins, &c. sur - tout dans des enfans, c'est un signe assez certain que la rougeole va paroître. Ce symptome ne s'observe que très - rarement, quand l'éruption varioleuse se prépare. On ignore quelle est la liaison entre ces deux effets, & par quel méchenisme l'un précede aussi ordinairement l'autre; & ce n'est pas le seul cas en Médecine, où la conjecture ne puisse pas même avoir lieu. (M)
LARNUM (Page 9:297)
LARNUM, (Géogr. anc.) riviere de l'Espagne Tarragonoise, selon Pline, l. III. c. iij. Cette riviere se nomme présentement Tornera. (D. J.)
LARRONS (Page 9:297)
LARRONS, s. m. (Hist. anc.) en latin latro. C'étoient originairement des braves, qu'on engageoit par argent; ceux qui les avoient engagés les tenoient à leurs côtés; de - là ils furent appellés laterones, & par ellipse latrones. Mais la corruption se mit bientôt dans ces troupes; ils pillerent, ils volerent, & latro se dit pour voleur de grand chemin. Il y en avoit beaucoup au tems de Jesus - Christ; il avoient leur retraite dans les rochers de la Trachonite, d'où Hérode eut beaucoup de peine de les déloger. Les environs de Rome en étoient aussi infestés. On appella latrones ceux qui attaquoient les passans avec des armes; grassatores ceux qui ne se servoient que de leurs poings.
Larron (Page 9:297)
Larron (Page 9:297)
Larrons (Page 9:297)
Larves (Page 9:297)
LARYMNA (Page 9:297)
LARYMNA, (Géogr. anc.) ville maritime de Grece dans la Béotie, à l'embouchure du Céphise, selon Pausanias. Comme elle étoit aux confins de la Locride & de la Béotie, Strabon en a fait deux villes au bord de la mer, l'une en Locride, & l'autre en Béotie. Il est vrai cependant qu'il y avoit deux Larymnes, mais l'une étoit dans les terres près du lac Copaïde, & l'autre au bord de la mer. (D. J.)
LAVINGÉE (Page 9:297)
LAVINGÉE, en Anatomie, nom d'une artere
produite par la carotide externe. Voyez
Elle se distribue aux larynx, aux glandes thyroï<cb->
LARYNGOTOMIE (Page 9:297)
LARYNGOTOMIE, en Chirurgie, est une incision
à la trachée artere entre deux de ses anneaux, pour
donner passage à l'air lorsqu'il y a danger de suffocation
par une esquinancie ou autre cause que ce
soit. Voyez
La laryngotomie est la même chose que la bronchotomie. Voy.
LARYNX (Page 9:297)
LARYNX, s. m. en Anatomie est la partie supérieure
ou la tête de la trachée artere. Il est situé au - dessous
de la racine de la langue, & devant le pharynx.
Voyez
Le larynx est un des organes de la respiration, &
le principal instrument de la voix. Voyez
Il est presque entierement cartilagineux, & il doit être toûjours ouvert pour donner passage à l'air dans l'inspiration & l'expiration. Sa figure est circulaire, quoiqu'il s'avance un peu antérieurement; il est légerement applati par - derriere, pour ne pas incommoder l'oesophage sur lequel il se trouve placé.
Le larynx est d'un différent diametre, suivant les divers âges. Dans les jeunes gens il est étroit: de - là vient qu'ils ont une voix aiguë. Dans un âge plus avancé, il est plus ample, ce qui rend la voix plus grosse & plus forte. Dans les hommes il est plus grand que dans les femmes; c'est pourquoi la voix des hommes est plus grave que celle des femmes.
Il paroît moins dans les femmes, parce que les
glandes situées à sa partie inférieure sont plus grosses
dans les femmes que dans les hommes. V.
Le larynx se meut dans le tems de la déglutition.
Lorsque l'oesophage s'abaisse pour recevoir les alimens,
le larynx s'éleve pour les comprimer & les
faire descendre plus aisément. Voy.
Le larynx est composé de cinq sortes de parties, savoir de cartilages, de muscles, de membranes, de nerfs & de glandes. Les cartilages sont le thyroïde, le cricoïde, l'aryténoïde & l'épiglotte; par le moyen desquels il peut aisément s'élargir & se resserrer, se fermer & s'ouvrir. Ces cartilages forment tout le corps du larynx; ils se sechent & se durcissent à mesure que l'on devient vieux; & alors le larynx paroît quelquefois osseux.
Le plus grand des cartilages est le thyroïde ou scutiforme; il est situé à la partie anterieure du larynx; & il est ainsi nommé à cause de la ressemblance qu'on lui suppose avec un bouclier. Il est concave & convexe, & de figure quarrée; sa partie concave est tournée en - dedans, & sa partie convexe en - dehors, ayant dans son milieu une petite éminence appellée pomme d'Adam, comme si un morceau du fiuit défendu s'étoit arrêté dans le gosier d'Adam, & avoit causé cette élévation.
Le second cartilage s'appelle crieoïde ou annulaire, à cause de sa ressemblance avec un anneau; il est fort étroit à sa partie antérieure qui est placée sous le cartilage cricoïde; mais il est large, épais & fort à sa partie postérieure, étant comme la base des autres cartilages.
Le troisieme & le quatrieme se nomment aryténoïdes, parce qu'étant joints ensemble ils ressemblent
à une espece d'aiguiere. A leur jonction est une petite
ouverture ou fente en forme d'une petite langue,
& qui à cause de cela est appellée glotte. C'est
par cette fente que l'air descend dans les poumons,
& que sort la pituite que l'on crache dans les rhumes
en toussant. Elle sert aussi à modifier la voix,
& on l'imite dans les flûtes & les tuyaux d'orgue.
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