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Laque fine. La laque ou lacque est une gomme résineuse, qui a donné son nom à plusieurs especes de pâtes seches, qu'on emploie également en huile & en miniature. Celle qu'on appelle laque fine de Venise est faite avec de la cochenille mesteque, qui reste après qu'on a tiré le premier carmin: on la prépare fort bien à Paris, & l'on n'a pas besoin de la faire venir de Venise: on la forme en petits throchisques rendus friables de couleur rouge foncé.
Il y a de trois sortes de laque; la laque fine, l'émeril de Venise; la laque plate ou colombine, & la laque liquide. La laque fine a conservé son nom de Venise, d'où elle fut d'abord apportée en France; mais on la fait aussi bien à Paris; nous n'avons pas besoin d'y recourir. Elle est composée d'os de seche pulvérisés, que l'on colore avec une teinture de cochenille mesteque, de bois de Brésil de Fernambouc, bouillis dans une lessive d'alun d'Angleterre calciné, d'arsenic, de natrum ou soude blanche, ou soude d'Alicante, que l'on réduit ensuite en pâte dans une forme de throchisque; si on souhaite qu'elle soit plus brune, on y ajoûte de l'huile de tartre: pour être bonne il faut qu'elle soit tendre & friable, & en petits throchisques. Dictionn. de Commerce.
Laque commune. La laque colombine ou plate est faite avec les tondures de l'écarlate bouillie dans une lessive de soude blanche, avec de la craie & de l'alun; on forme cette pâte ou tablette, & on la fait sécher; on la prépare mieux à Venise qu'ailleurs; elle doit être nette, ou le moins graveleuse qu'il se pourra, haute en couleur. Lemery.
La laque plate ou colombine est faite de teinture d'écarlate bouillie dans la même lessive dont on se sert pour la laque de Venise, & que l'on jette après l'avoir passée, sur de la craie blanche & de l'alun d'Angleterre en poudre, pourri, pour en former ensuite des tablettes quarrées, de l'épaisseur du doigt. Cette espece de laque vaut mieux de Venise que de Paris & de Hollande, à cause que le blanc dont les Vénitiens se servent, est plus propre à recevoir ou à conserver la vivacité de la couleur.
La laque liquide n'est autre chose qu'une teinture de bois de Fernambouc qu'on tire par le moyen des acides.
On appelle aussi laque, mais assez improprement, certaines substances colorées, dont se servent les enlumineurs, & que l'on tire des fleurs par le moyen de l'eau - de - vie, &c. Dict. du com.
Gomme laqueuse. La gomme laque découle des arbres qui sont dans le pays de Siam, Cambodia, & Pegu.
LAQUEARIUS (Page 9:290)
LAQUEARIUS, s. m. (Hist. anc.) espece d'athlete chez les anciens. Il tenoit d'une main un filet ou un piege dans lequel il tâchoit d'embarrasser
LAQUEDIVES (Page 9:290)
LAQUEDIVES, (Géog.) cet amas prodigieux de petites îles connues sous le nom de Maldives & de Laquedives, s'étend sur plus de 200 lieues de longueur nord & sud; plus de 50 ou 60 lieues en deçà de Malabar & du cap Comorin; on en a distribué la position sur presque toutes nos cartes géographiques, confusément & au hasard. (D. J.)
LAQUIA (Page 9:290)
LAQUIA, (Géogr.) grande riviere de l'Inde, au - delà du Gange. Elle sort du lac de Chiamai, coule au royaume d'Acham ou Azem, le traverse d'orient en occident, passe ensuite au royaume de Bengale, se divise en trois branches qui forment deux îles, dans l'une desquelles est située la ville de Daca sur le Gange, & c'est là que se perd cette riviere. (D. J.)
LAR (Page 9:290)
LAR, (Géogr.) ville de Perse, capitale d'un royaume particulier qu'on nommoit Laristan; elle faisoit le lieu de la résidence du roi, lorsque les Guebres, adorateurs du feu, étoient maîtres de ce payslà. Le grand Schach Abas leur ôta cette ville, & maintenant il y a un kham qui y réside, & commande à toute la province que l'on nomme Ghermés, & qui s'étend jusqu'aux portes de Gommeron. Lar en est situé à quatre journées, à mi - chemin de Schiras à Mina, sur un rocher, dans un terroir couvert de palmiers, d'orangers, de citroniers, & de tamarisques; elle est sans murailles, & n'a rien qui mérite d'être vû, que la maison du khan, la place, les bazars, & le chàteau; cependant Thevenot, Gemelli Careri, Lebrun, Tavernier, & Chardin, ont tous décrit cette petite ville. Les uns ortographient Laar, d'autres Laer, d'autres Lar, & d'autres Lara. Corneille en fait trois articles, aux mots Laar, Lar, & Lara. La Martiniere en parle deux fois sous le mot Laar & Lar; mais le second article contient des détails qui ne sont pas dans le premier. Long. de cette ville 72. 20. lat. 27. 17. (D. J.)
LAKA (Page 9:290)
LAKA, (Géog.) ville d'Espagne, dans la Castille vieille, sur la riviere d'Arianza.
LARACHE (Page 9:290)
LARACHE, (Géogr.) ancienne & forte ville
d'Afrique, au royaume de Fez, à l'embouchure de
la riviere de même nom, nommée Lusso par quelques
voyageurs, avec un bon port. Muley Xec,
gouverneur de la place, la livra aux Espagnols en
1610; mais les Maures l'ont reprise. Larache est un
mot corrompu de l'Arays - Beni Aroz, qui est le nom
que les habitans lui donnent. Grammaye s'est follement
persuadé que la ville de Larache est le jardin
des hespérides des anciens; & Sanut prétend que
c'est le palais d'Antée, & le lieu où Hercule lutta
contre ce géant; mais c'est vraissemblablement la
Lixa de Ptolomée, & le Lixos de Pline. Voyez
LARAIRE (Page 9:290)
LARAIRE, s. m. lararium, (Littér.) espece d'oratoire
ou de chapelle domestique, destinée chez les
anciens Romains, au culte des dieux lares de la famille
ou de la maison; car chaque maison, chaque
famille, chaque individu avoit ses dieux lares particuliers,
suivant sa dévotion ou son inclination;
ceux de Marc - Aurele étoient les grands hommes qui
avoient été ses maîtres. Il leur portoit tant de respect
& de vénération, dit Lampride, qu'il n'avoit
que leurs statues d'or dans son laraire, & qu'il se
rendoit même souvent à leurs tombeaux, pour les
honorer encore, en leur offrant des fleurs & des sacrifices.
Ces sentimens sans doute devoient se trouver
dans le prince sous le regne duquel on vit l'accomplissement
de la maxime de Platon,
LARANDA (Page 9:291)
LARANDA, (Géogr. anc.) Laranda, génit. orum. ancienne ville d'Asie en Cappadoce, dans l'Antiochiana, selon Ptolomée, l. V. c. vj. lequel joint ce canton à la Lycaonie; en effet, cette ville étoit aux confins de la Lycaonie, de la Pisidie, & de l'Isaurie. Delà vient que les anciens la donnent à ces diverses provinces. Elle conserve encore son nom, si l'on en croit M. Baudrand; car il dit que Larande est une petite ville de la Turquie asiatique, en Natolie, dans la province de Cogni, assez avant dans le pays, sur les frontieres de la Caramanie, & à la source de la riviere du Cydne, ou du Carason, avec un évêché du rit grec. (D. J.)
LARARIES (Page 9:291)
LARARIES, s. f. pl. lararia, (Littér.) fêtes des anciens Romains, en l'honneur des dieux lares; elle se célébroit l'onzieme des Calendes de Janvier, c'est - à - dire, le 21 Décembre. (D. J.)
LARCIN (Page 9:291)
LARCIN, s. m. (Jurisprud.) est un vol qui se
commet par adresse, & non à force ouverte ni avec
effraction. Le larcin a quelque rapport avec ce que
les Romains appelloient furtum nec manifestum, vol
caché; ils entendoient par - là celui où le voleur n'avoit
pas été pris dans le lieu du délit, ni encore saisi
de la chose volée, avant qu'il l'eût portée où il avoit
dessein; mais cette définition pouvoit aussi convenir
à un vol fait à force ouverte, ou avec effraction,
lorsque le voleur n'avoit pas été pris en flagrant
délit: ainsi ce que nous entendons par larcin, n'est
précisément la même chose que le furtum nec manifestum.
Voyez
LARD (Page 9:291)
LARD, en terme de Cuisine, est cette graisse blanche qu'on voit entre la couenne du porc & sa chair. Les Cuisiniers n'apprêtent guere de mets où il n'entre du lard.
Lard (Page 9:291)
Lard (Page 9:291)
La pierre de lard est du nombre de celles qu'on appelle pierres ollaires, ou pierres à pots, à cause de la
Les Naturalistes ont donné une infinité de noms différens à cette pierre. Les uns l'ont appellé steatites, d'autres smectis; les Anglois l'appellent soap - rock ou roche savoneuse. Les Allemands l'appellent speckstein, pierre de lard, smeerstein, pierre savoneuse, topfstein, ou pierre à pots. Le lapis syphnius des anciens, la pierre de come des modernes, ainsi que la pierre appellée lavezze, sont de la même nature. Quelquefois en Allemagne cette pierre est connue sous le nom de craie d'Espagne; les Tailleurs s'en servent comme de la craie de Briançon, ou du talc de Venise, pour tracer des lignes sur les étoffes.
Suivant M. Pott, elle se trouve communément près de la surface de la terre, & l'on n'a pas besoin de creuser pronfondément pour la rencontrer. Il s'en trouve en Angleterre, en Suede, en plusieurs endroits d'Allemagne & de la France. Il semble que cette pierre pourroit entrer avec succès dans la composition de la porcelaine.
LARDER (Page 9:291)
LARDER, v. act. (Cuisine.) c'est avec l'instrument
pointu appellé lardoire, piquer une viande de
lardons, ou la couvrir entierement de petits morceaux
de lard coupés en long. On dit piquer. Voyez
Larder (Page 9:291)
Larder (Page 9:291)
Larder (Page 9:291)
LARDOIRE (Page 9:291)
LARDOIRE, s. f. en terme de Cuisine; c'est un morceau de fer ou de cuivre creux, & fendu par un bout en plusieurs branches pour contenir des lardons de diverses grosseurs, & aigu par l'autre bout pour piquer la viande, & y laisser le lardon. Les lardoires de cuivre sont très - dangereuses; la graisse reste dans l'ouverture de la lardoire & y forme du verd - degris.
LARDON (Page 9:291)
LARDON, s. m. (Cuisine.) c'est le petit morceau
de lard dont on arme la lardoire pour piquer une
viande. Voyez
Lardons (Page 9:291)
Lardon (Page 9:291)
Ces especes de petites fusées, appellées des
lardons, sont faites d'une, de deux, ou de trois cartes;
ceux d'une carte s'appellent vetilles; ils ont trois
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