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Le subjonctif peut toûjours suppléer à l'impératif, sur - tout dans ces sortes de verbes. On dira donc:
Offre - toi, to sofrar. Qu'il s'offre, lo sofrar. Ofsrons - nous, no sofrar. Offrez - vous, vo sofrar. Qu'ils s'offrent, zo sofrar. Interrogatif. S'offre - t - il? sofra lo? S'offroit - il? sofré lo? S'est - il offert? sofri lo? S'étoit - il offert? sofro lo? S'offrira - t - il? sofru lo?
Déclinaisons. Nous allons suivre pour les déclinaisons le plan d'abbréviation & de simplicité que nous avons annoncé ci - devant. Dans cette vûe, nous supprimons toute différence de genres; ou plûtôt nous n'en admettons point du - tout. Nous n'admettons point non plus d'adjectifs déclinables; nous en faisons des especes d'adverbes destinés à modifier les substantifs qui du reste n'auront jamais d'articles, & dont nous marquerons le plurier par la lettre s, qu'on fera sonner dans la prononciation. Pour les cas, voici à quoi on les réduit.
1°. La préposition bi marquera le rapport du génitif, tant au singulier qu'au plurier. De même, la préposition bu marquera tous les datifs. La préposition de qui caractérise souvent notre ablatif en françois, comme je viens de la maison; cettè proposition, dis - je, sera employée au même sens dans notre langue factice. La préposition par sera changée en po. On dira donc:
Singulier. Plurier. Nominatif. La maison, manou. Les maisons, manous. [p. 271]Génitif. De la maison, bi manou. Des maisons, bi manous. Datif. A la maison, bu manou. Aux maisons, bu manous. Accusatif. La maison, manou. Les maisons, manous. Vocatif. O maison, manou. O maisons, manous. Ablatif. De la maison, de manou. Des maisons, de manous. Par la maison, po manou. Par les maisons, po manous.
Les augmentatifs seront terminés en le; grande maison, manoulé; grand garçon, filolé. Les diminutifs seront en li; petite maison, manouli; petit garçon, filoli.
Pronoms. Je, moi, jo. Nous, no. Tu, toi, to. Vous, vo. Il, elle, le, lui, lo. Ils, eux, elles, zo. Notre, nôtres, noti. Votre, vôtres, voti. Soi, eux - mêmes, so. Ce, ces, soli. Ceci, cela, sola. Ces choses - là, solas. Qui, quel, quels, ki, qui. Mon, ma, mes, mien, me. Ton, ta, tes, tien, te. Son, sa, ses, sien, se.
Noms des nombres, avec leurs figures. Ba, 1. b, unieme, premier, bamu. Co, 2. c, deuxieme second, comu. De, 3. d, troisieme demu. Ga, 4. g, quatrieme, gamu. Ji, 5. j, cinguieme, jimu. Lu, 6. l, sixieme, lumu. Ma, 7. m, septieme, manu. Ni, 8. n, huitieme, nimu. Pa, 9. p, neurieme, pamu. Vu, 10. bo, dixieme, vumu. Vuba, 11. bb, onzieme, vubamu. Vuco, 12. bc, douzieme, vucomu. Vude, 13. bd, tteizieme, vudemu. Vuga, 14. bg, quatorzieme, vugamu. Vugi, 15. bj, quinzieme, vujimu. Vulu, 16. bl, seizieme, vulumu. Vuma, 17. bm, dix - septieme, vumanu. Vuni, 18. bn, dix - huitieme, vunimu. Vupa, 19. bp, dix - neuvieme, vupamu. Covu, 20. co, vingtieme, covumu. Covuba, 21. cb, vingt unieme, covubamu. Covuco, 22. cc, vingt - deuxieme, covucomu. Covude, 23. cd, vingt - ttoisieme, covudemu. Covuga, 24. cg, vingt - quatrieme, covugamu. Covuji, 25. cj, vingt - cinquieme, covujimu. Covulu, 26. cl, vingt - sixieme, covulumu. Covuma, 27. cm, vingt - septieme, covumamu. Covuni, 28. cn, vingt - huitieme, covunimu. Covupa, 29. cp, vingt - neuvieme, covupamu. Devu, 30. do, trentieme, devumu. Gavu, 40. go, quarantieme, gavumu. Jivu, 50. jo, cinquantieme, jivumu. Luvu, 60. lo, soixantieme, luvumu. Mavu, 70. mo, soixante - dixieme, mavumu. Nivu, 80. no, quatre - vingtieme, nivumu. Pavu, 90. po, quatre - vingt - dixieme, pavumu. Sinta, 100. boo, centieine, sintamu. Cosinta, 200. coo, deux centieme, cosintamu. Desinta, 300. doo, trois centieme, desintamu. Gasinta, 400. goo, quatre centieme, gasintamu. Mila, 1000. booo, millieme, milamu. Milo, 1000000. boooooo, millionieme, milomu. Article de M.Faiguet , trésorier de France.
Langue de Cerf (Page 9:271)
Tournefort compte 59 especes de ce genre de plante; mais nous ne décrirons que la plus commune, nommée par les Botanistes lingua cervina, ou scolopendria vulgaris.
Ses racines sont capillaires, noirâtres, nombreuses, entrelacées avec les queues des vieilles feuilles. Ses feuilles sont longues d'environ un pié, larges de deux pouces, oreillées à leur origine, pointues à leur extrémité, d'un verd - gai, lisses & portées sur une queue longue d'une palme, terminée par une côte qui regne dans le milieu de la feuille.
Il semble que cette plante n'a point de fleurs; mais elle porte plusieurs capsules dans des sillons feuillés, longs d'un demi - pouce & plus, qui se trouvent sur
Si l'on prend des feuilles de cette plante, rousses par leur maturité, & qu'on les secoue sur du papier blanc, il arrive quelquefois que plusieurs capsules ou vesicules séminales crevent avec violence, choquent les unes contre les autres, & laissent tomber leurs graines. On entend même le peut bruit que font ces vesicules en se crevant, lorsqu'on en approche l'oreille avec attention, & qu'on est dans un lieu tranquille. Mais qu'on entende ou non ce petit bruit, si apres avoir secoué les capsules, on passe le papier blanc devant l'oeil armé d'un microscope, on y verra les graines répandues cà & là, & à une distance assez considérable; ce sont des expériences de Ray, & Grew en a donné des figures.
La langue de cerf aime l'ombre; elle vient dans les fentes de pierres, sur les masures & sur les rochers humides; elle est toute d'usage. (D. J.)
Langue de Cerf (Page 9:271)
Langue de Chien (Page 9:271)
Il faut conserver le nom botanique de cette plante, qui est cynoglosse; mais l'abondance de matieres du IV. volume a peut - être été cause qu'on a renvoyé cet article au nom vulgaire.
Tous les grands botanistes ont pris un soin particulier de caractériser ce genre de plante. Voici comme s'y sont pris Ray, Tournefort & Boerhaave réunis ensemble.
Son calice, disent - ils, n'est que d'une seule piece,
profondément divisée en cinq segmens. Sa fleur est
monopétale, en entonnoir; lorsqu'elle commence
à s'épanouir, on y remarque cinq petites têtes, comme
des colonnes cy lindriques; & dessous ces têtes
sont cinq étamines qui partent du tube de la fleur.
Le pistil qui s'éleve du fond du calice est entouré
de quatre capsules, qui tiennent à un placenta pyramidal
à quatre côtés, & renferment une graine
applatie qui y est attachée. M. Linnaeus donne ce
dernier article pour le caractere essentiel; voyez ce
qu'il en dit pag. 58. gen. plant.
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