ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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LANCIANO ou LANCIANA ANXANUM (Page 9:240)

LANCIANO ou LANCIANA ANXANUM, (Géog.) ville d'Italie au royaume de Naples, dans l'Abruze eitérieure, dont elle est la capitale, avec un archevêché érigé en 1562. Elle est située sur le torrent de Feltrino, à 6 lieues S. E. de Chieti, 30 N. E. de Naples. Long. 32. 40. lat. 42. 12. (D. J.)

LANCIER (Page 9:240)

LANCIER, s. m. (Art méchan.) c'est un ouvrier qui sait des lances.

LANCIERE ou ABEE (Page 9:240)

LANCIERE ou ABEE, s. f. (Jurisprud.) terme de coùtumes, qui signifie l'ouverture ou passage par où l'eau s'ecoule quand les moulins ne travaillent pas. (A)

LANCIS (Page 9:240)

LANCIS, s. m. (en Architecture.) ce sont dans le jambage d'une porte ou d'une croisée, les deux pierres plus longues que le pié qui est d'une piece. Ces lancis se font pour ménager la pierre qui ne peut pas toujours faire parpin dans un mur épais.

Lancis de moilon, il se dit, lorsqu'on resait le parement d'un vieux mur avec du moilon, & qu'on lance le plus avant que faire se peut avec plàtre ou mortier de chaux & sable.

LANCKHEIM (Page 9:240)

LANCKHEIM, (Géog.) petite ville de Tharinge, sur la riviere d'Itsch, dans la principauté de Cobourg.

LANÇOIR (Page 9:240)

LANÇOIR, s. m. (Econom. rustiq.) ouverture par laquelle s'écoule l'eau des moulins lorsqu'ils ne vont pas.

LANÇON (Page 9:240)

LANÇON ou ÉGUILLETTES, ou ORPHIES, (Ichol.) sorte de petit poisson. Voyez Éguillettfs.

LANÇU (Page 9:240)

LANÇU, (Hist. mod.) nom que les Chinois don nent à une secte de leur religion. L'auteur de cette secte étoit un philosophe contemporain de Confucius, & qui fut appellé Lançu ou Lanzu, c'est - à - dire philosophe ancien, parce qu'on feint qu'il demeura quatre - vingts ans dans le ventre de sa mere avant que de naitre. Ses sectateurs croient qu'apres la mort leurs ames & leurs corps sont transportés au ciel pour y goûter toutes sortes de délices. Ils se vantent aussi d'avoir des charmes contre toute sorte de malheurs, de chasser les démons, &c. Kircher, de la Chine.

LANCUT (Page 9:240)

LANCUT, (Géog.) ville du royaume de Pologne, dans le palatinat de Russie ou Reussen.

LAND, TRAIT ou JET DE FILETS (Page 9:240)

LAND, TRAIT ou JET DE FILETS, terme de Péche usité dans le ressort de l'amirauté de Marennes. C'est la manoeuvre qui se fait depuis qu'on a jetté un filet à la mer jusqu'à ce qu'on le releve.

LAND & LANDT (Page 9:240)

LAND & LANDT, (Géogr.) Le mot land ou landt, dans les langues du Nord, signifie pays, & entre dans la composition de plusieurs noms, Landgrave, Zéland, Gotland, Hollande. Quand nous disons lande en françois, nous faisons du genre féminin les mots à la fin desquels lande se trouve dans la composition, comme la Zélande, la Hollande, & nous donnons le genre masculin à ceux où nous mettons le mot de land ou de lande, ce qui fait qu'un même mot est quelquefois du genre masculin ou féminin, selon que nous l'écrivons, comme le Groenland ou la Groenlande. La plûpart des provinces de Suede ont leur nom compose de celui de land, & du nom des anciens peuples qui l'habitoient; l'île de Gotland, par exemple, signifie pays de Goths; l'Amelande signifie pays des Amales: on dit encore en bas - breton lannec dans le même sens. (D. J.)

LANDA (Page 9:240)

LANDA, (Géogr.) ville de la grande Pologne, dans le palatinat de Kalisch.

LANDAFF (Page 9:240)

LANDAFF, (Géog.) petite ville & évêché d'Angleterre, au pays de Galles, dans le comté de Glamorgan, sur la Tave, un peu au - dessus de Cardiff, à 30 milles de Bristol au couchant, & à 123 milles de Londres. Long. 14. 20. latit. 51. 32. (D. J.)

LANDAU (Page 9:240)

LANDAU, Landavia, (Géogr.) ville de France très - forte, dans la basse Alsace, au pays de Wasgou, autrefois impériale, mais sujette à la France par la paix de Munster. L'empereur Joseph la prit, n'étant que roi des Romains, en 1702. Les François la reprirent en 1703, & les Impériaux en 1704. Enfin, par le traité de Bade, elle a été cédée à la France, qui l'avoit reprise en 1713. Voyez ce qu'en disent Heiss, Longuerue & Pigániol de la Force: mais voyez principalement l'article de Landau dans le dictionnaire de Bayle, parce qu'il est rempli de réflexions utiles, applicables en tout tems & en tous lieux, aux récits de siéges & de batailles que les nouvelistes de puissances belligérantes repandent dans le public, pour inspirer la confiance ou tromper la crédulité des peuples.

Landau est sur le Queich, vers les frontieres du palatinat, à une égale distance de Spire & du Rhin, dans un pays agréable & fertile, à 3 lieues & demie S. de Neustat, 5 O. de Philisbourg, 6 S. O. de Spire, 15 N. E. de Strasbourg, 108 N. E. de Paris. Longit. 25. 47. 30. latit. 49. 11. 38.

Landaw est encore le nom de deux petites villes d'Allemagne, l'une dans la basse Baviere sur l'Iser, à 4 milles de Straubing; l'autre sise sur une montagne, au comté de Valdeck. (D. J.)

LANDES (Page 9:240)

LANDES, s. f. (Agrieulture.) pays inculte, peu propre au labour, rempli de joncs, de bruyeres, serpolets, joncs - marins, où l'on ne peut faire venir du bois.

Landes (Page 9:240)

Landes, (les) ou les Lanes, Ager Syrticus, (Géog.) pays de France dans la Gascogne. On le nomme quelquefois les landes de Bourdeaux; c'est un pays de sable & de bruyeres, dont les lieux principaux sont Dax, Tartas, Albret, Peirourade. Le sénechal des Landes est une charge d'épée, dont le bailliage du pays de Labour dépend. On divise les Landes en grandes & petites; les grandes sont entre Bourdeaux & Bayonne, les petites sont entre Bazas & le mont de Marsan. (D. J.)

LANDEN (Page 9:240)

LANDEN, Landenum, (Géog.) petite ville des Pays - bas autrichiens, dans le Brabant, au quartier de Louvain, fameuse par la bataille meurtriere que le maréchal de Luxembourg y gagna sur les alliés, le 29 Juillet 1693. On appelle aussi cette journée la bataille de Nerwinde, nom d'un village voisin. Landen est sur le Beck, à 2 lieues de Tillemont, 7. N. O. de Huy, 7. S. E. de Louvain, 8. N. E. de Namur. Long. 22. 40. latit. 50. 45. (D. J.)

LANDERNEAU (Page 9:240)

LANDERNEAU, Landernacum, (Géogr.) petite ville de France dans la basse Bretagne, sur la riviere d'Elhorn, à 8 lieues E. de Brest. Long. 13. 22. latit. 48. 25. (D. J.)

LANDFOCTIE (Page 9:240)

LANDFOCTIE, (Géog.) ce mot d'origine allemande, land - vochtey, & travesti à la françoise, peut se rendre autrement par bailliage ou préfecture, & en latin par proefectura. On dit cependant la landfoctie de Haguenau, pour signifier une partie de l'Alsace, dont Haguenau est le chef - lieu. (D. J.)

LANDGRAVE (Page 9:240)

LANDGRAVE, s. m. (Hist. mod.) ce mot est composé de deux mots allemands, land, terre, & de graff ou grave, juge ou comte. On donnoit anciennement ce titre à des juges qui rendoient la justice au nom des empereurs dans l'intérieur du pays. Quelquefois on les trouve désignés sous le nom de comites patrioe & de comites provinciales. Le mot landgrave ne paroit point avoir été usité avant l'onzieme siecle. Ces juges, dans l'origine, n'étoient établis que pour rendre la justice à un certain district ou à une province intérieure de l'Allemagne, en quoi ils différoient des marggraves, qui étoient juges des provinces sur les limites: peu - à - peu ces titres sont devenus héréditaires, & ceux qui les possédoient se sont rendus souverains des pays dont ils n'étoient originairement que les juges. Aujourd'hui l'on donne le titre de landgrave par excellence à des princes souverains de l'Empire qui possedent [p. 241] héréditairement des états qu'on nomme landgraviats, & dont ils reçoivent l'investiture de l'empereur. On compte quatre princes dans l'Empire qui ont le titre de landgraves; ce sont ceux de Thuringe, de Hesse, d'Alsace & de Leuchtenberg. Il y a encore en Allemagne d'autres landgraves: ces derniers ne sont point au rang des princes; ils sont seulement parmi les comtes de l'Empire; tels sont les landgraves de Baar, de Brisgau, de Burgend, de Kletgow, de Nellenbourg, de Saussemberg, de Sisgow, de Steveningen, de Stulingen, de Suntgau, de Turgow, de Walgow. ( - )

LANDI (Page 9:241)

LANDI, s. m. (Hist. mod.) foire qui se tient à Saint Denis - en - France. C'est un jour de vacance pour lés jurisdictions de Paris & pour l'université. C'est le recteur qui ouvre le landi. Il se célébroit autrefois à Aix - la - Chapelle. Charles le Chauve l'a transféré à Saint Denis avec les reliques, les clous & la couronne de N. S.

Landi se disoit encore d'un salaire que les écoliers payoient à leurs maitres vers le tems de la foire de ce nom. C'étoient six ou sept écus d'or, qu'on fichoit dans un citron, & qu'on mettoit dans un vetre de crystal. Cet argent servoit à défrayer le recteur & ses suppôts lorsqu'ils alloient ouvrir la foire à Saint - Denis.

Landi (Page 9:241)

Landi stato di (Géog.) nom d'un district assez considérable d'Italie, sur les frontieres des états de la république de Genes, dépendant du duché de Plaisance.

LANDIES (Page 9:241)

LANDIES, s. f. (terme d'Anat.) nymphes, deux productions ou excroissances charnues, situées entre les deux levres des parties naturelles de la femme. Voyez Nymphes. Cicéron trouvoit de l'obscurité dans ces paroles, an illam dicam, à cause du rapport qu'elles ont avec lendica, d'où nous est venu le mot françois landie.

LANDIER (Page 9:241)

LANDIER, s. m. (Gramm. & Cuisine.) grand chenet de cuisine. On ne sait d'où vient le proverbe, froid comme un landier, si ce n'est que cet épais instrument, quoique toujours dans le seu, n'est presque point échauffé.

LANDINOS (Page 9:241)

LANDINOS, (Hist. mod.) c'est le nom sous lequelles Espagnols désigent les Indiens du Pérou qui ont été élevés dans les villes & dans le, bourgs; ils savent la langue espagnole, & exerçent quelque métier: ils ont l'esprit plus ouvert & les moeurs plus reglées que ceux des campagnes; cependant ils conservent presque toujours quelque chose des idées & des usages de leurs ancétres. Il est sur - tout un préjugé dont les Chrétiens n'ont point pù faire revenir les Indiens du Pérou; ils sont persuadés que la personne qu'ils épousent a peu de mérite s'ils la trouvent vierge. Aussi - tôt qu'un jeune homme a demandé une fille en mariage, il vit avec elle comme si le mariage étoit fait, & il est le maître de la renvoyer s'il se repent de son choix après en avoir fait l'essai ce repentir s'appelle amanaise. Les amans éprouvés se nomment ammanados. Les évêques & les curés n'ont jamais pû déraciner cet usage bisarre. Une autre disposition remarquable de ces indiens, est leur indifférence pour la mort; ils ont sur cet objet, si effrayant pour les autres hommes, une insensibilité que les apprêts du supplice même ne peuvent point altérer. Les curés du Pérou exerçent sur ces pauvres indiens une autorité très - absolue; souvent ils leur font donner la bastonade pour avoir manqué à quelques - uns de leurs devoirs religieux. M. d'Ulloa raconte qu'un curé ayant réprimandé un de ces indiens, pour avoir manqué d'aller à la messe un jour de fête, lui sit donner ensuite un certain nombre de coups. A peine la réprimande & la bastonade furent - elles finies, que l'indien s'approchant du curé, d'un air humble & naif, le pria de lui faire donner le même nombre de coups pour le lendemain, parce qu'ayant envie de boire encore, il prévoyoit qu'il ne pourroit assister à la messe. Voyez l'hist. générale dès voyages, tom. XIII.

LANDRECI (Page 9:241)

LANDRECI, (Géograph.) dans les titres latins Landericiacum, Landericia, petite & forte ville de France dans le Hainault. François I. s'en étant rendu maître, Charles V. la reprit en 1543. Louis XIV. la prit en 1655. Elle fut cédée à la France par le traité des Pyrénées. Ses fortifications sont du chevalier de Ville & du maréchal de Vauban. Elle est dans une plaine sur la Sambre, à 6 lieues N. E. de Maubeuge, 7 S. E. de Cambrai, 11 S. O. de Mons, 35 N. E. de Paris, Long. 21. 28. lat. 50. 4. (D. J.)

LANDSASSE (Page 9:241)

LANDSASSE, s. m. (Hist. mod.) on appelle ainsi en Allemagne celui dont la personne & les biens sont soumis à la jurisdiction d'un souverain qui releve luiméme de l'empereur & de l'Empire, & qui a fixé son domicile dans les états de ce souverain: ou bien un landsasse est tout sujet médiat de l'Empire.

Il y a en Allemagne des pays où tous les sujets, tant ceux qui possedent des terres & des fiefs que les autres, sont landsasses, c'est - à - dire relevent du prince à qui ces états appartiennent. Telle est la Saxe, la Hesse, la Marche de Brandebourg, la Baviere, l'Autriche: on nomme ces états territoria clausa. Il y a aussi d'autres pays où ceux qui possedent des fiefs sont vassaux ou sujets immédiats de l'Empire, & ne sont soumis à aucune jurisdiction intermédiaire, tels sont la Franconie, la Souabe, le Rhin, la Weteravie & l'Alsace. Ces pays s'appellent territoria non clausa.

Il y a des pays fermés (territoria clausa) où il se trouve des vassaux qui ne sont point landsasses: ceuxlà ne sont obligés de reconnoître la jurisdiction de leur suzerain qu'en matiere féodale; mais ceux qui sont vassaux & landsasses sont entierement soumis en tout à la jurisdiction du suzerain.

Un prince ou tout autre vassal immédiat de l'Empire peut être landsasse d'un autre, en raison des terres qu'il possede sur son territoire. Voyez Vitriarii Instit. juris publici.

LANDSBERG (Page 9:241)

LANDSBERG, (Géogr.) nom de plusieurs villes d'Allemagne, l'une dans la Baviere sur la Leck, une autre dans la nouvelle Marche de Brandebourg, une troisieme dans la province de Natangen en Prusse, sur la Stein; enfin une quatrieme en Misnie dans l'Osteriand.

LANDSCROON (Page 9:241)

LANDSCROON, (Géogr.) fort de France en haute Alsace, dans le Suntgau, à une lieue de Bâle, sur une hauteur. Long. 25. 7. lat. 47. 36.

LANDSHUT (Page 9:241)

LANDSHUT, (Géogr.) en latin moderne Landsavia Bavarorum, ville forte d'Allemagne dans la basse Baviere, avec un château sur une côte voisine. Elle est sur l'Iser, à 14 lieues S. de Ratisbonne, 14 N. E. de Munich. Long. 29. 50. lat. 48. 53.

Landshut est encore le nom d'un petite ville de Bohême en Silésie, au duché de Schwednitz, sur le ruisseau de Zieder.

C'est à Landshut en Baviere que nâquit Ziegler (Jacques) théologien, cosmographe & mathématicien qui fleurissoit dans le xvj. siecle. Sa description latine de la Palestine, Argent. 1536, in - folio, est très - estimée. Paul Jove parle avec grands éloges de l'élégance du tableau qu'il a fait des cruautés de Christiern II. roi de Danemark. Son ouvrage de la Scandinavie est aussi fort instructif. Enfin, ce qu'il a donné sur l'Astronomie, de constructione solidoe sphoeroe, Basil. 1536, in - 4°. n'est point mauvais, non plus que son Commentaire latin sur le second livre de Pline, qui parut à Basle en 1531. La lecture de quelques - uns de ses ouvrages a éte interdite par l'inquisition, sans qu'on en puisse trouver d'autres causes

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