ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"117"> miere de ces villes, le keer pese 36 petits poids, qui reviennent à une livre 1/2 poids de mare; dans la seconde, il en pese 36, ou une livre 1/2. Dictionnaire de Commer.

KESTEEN (Page 9:117)

KESTEEN, (Géog.) grand village de Syrie, à 7 lieues d'Alep, en allant à Tripoli; il donne son nom à une vaste plaine, fertile & bien cultivée, où on nourrit un nombre prodigieux de pigeons. Voyez Manndrell, voyage d'Alep. (D. J.)

KEIRRI (Page 9:117)

KEIRRI, (Bot.) Voyez Girofflier, ou Violier jaune. Les fleurs de kirri sont les mêmes que la violette ou giroflée jaune.

KÉIROTONIE (Page 9:117)

KÉIROTONIE, s. f. (Litter.) maniere de donner son suffrage à Athenes par l'elévation des mains. Lorsque les Athéniens vouloient élire leurs magistrats, ils assembloient le peuple pour les suffrages; mais comme il étoit diffictle de recueillir les voix séparément, on introduisit l'élévation de la main, par laquelle chaque particulier marquoit son suffrage; cette maniere d'élection, dont lsocrate & Démostnène nous parlent souvent, fut nommée kéirotonie, XEIROTOGI/X.

La même méthode passa chez les Romains dans plulieurs conjonctures. Cicéron nous en fournit la preuve dans ce passage de son plaidoyer pour Flaccus: Nec sunt expressa ista proeclara, quoe recitantur psiphismata (les decrets), non sententüs, ncque auctoritatibus declarata, nec jure jurando constricta, sed porrecta manu.

A la naissance de l'Eglise, lorsqu'il fallut établir des évêques & des prêtres pour remplir les fonctions ecelésiastiques, on assembloit les fideles, on leur proposoit des sujets ou ils en proposoient eux - mêmes, & l'élection se faisoit semblablement par l'élévation des mains, XEIROTONIA; après quoi l'on ordonnoit celui qui avoit le plus grand nombre de suffrages. C'est ce que nous apprenons de Zonare: le suffrage, dit - il, des fideles pour l'élection des évêques. se nommoit keirotonia, parce que lotsqu'il s'agissoit d'élire les ministres des autels, les fideles d'une ville ou d'un bourg, s'assembloient, éle<-> oient leurs mains pour l'élection, afin qu'on pût compter les suffrages, & celui qui avoit la pluralité, étoit ensuite ordonné par deux ou par trois évêques. (D. J.)

KEITH (Page 9:117)

KEITH, (Geog.) île de l'Ecosse méridionale, dans la riviere de Forth: elle est fertile en bons pâturages. pour les chevaux. Long. 14. 46. lat. 56. 20. (D. J.)

KEKKO ou KIKJOO, ou KIRAKOO (Page 9:117)

KEKKO ou KIKJOO, ou KIRAKOO, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est une plante du Japon; elle est haute d'une coudée, à feuilles oblongues dentelées, dont la racine est longue de quatre pouces, grosse & laireuse; c'est la plus estimée pour ses vertus, après celle du ginseng. Ses fleurs qui croisient au sommet de sa tige, sont en cloche, d'un pouce & demi de diametre, bleues, & découpées assez profondement en cinq parties. On distingue trois especes de cette plante; l'une qui a la fleur blanche & double; l'autre, dont la fleur est simple, d'un pourpre bleu, avec des cannelures couleur de pourpre, garnies de poils dans les intervalles, les pointes jaunâtres & un pistil bleu, revêtu de poils; la troisieme a la fleur double d'un pourpre bleu.

KELEKS (Page 9:117)

KELEKS, s. m. (Hist. mod.) espece de bateau dont on se sert en Asie pour les caravanes qui voyagent par eau. Ils contiennent 28 ou 30 personnes, & 10 à 12 quintaux de marchandises.

KELL, le Fort (Page 9:117)

KELL, le Fort de, (Géog.) fort important d'Allemagne, sur la rive droite du Rhin, bûti par les François sur les desseins du maréchal de Vauban, pour la défense de Strasbourg. Il fut cédé à l'empereur en 1697 par le traité de Ryswick, repris par les Francois en 1703, & finalement rendu à l'empire par le traité de Bade. (D. J.)

KELLINGTON (Page 9:117)

KELLINGTON, (Géog.) ville à marché d'Angleterre, au pays de Cornouaille, à 60 lieues sudouest de Londres. Elle envoie deux députés au parlement. (D. J.)

KELLS (Page 9:117)

KELLS, (Géog.) ville d'Irlande dans la province de Linster, au comté d'Est - Meath, avec titre de baronie, sur le Blackwater. On dispute si le Laberus des anciens est Kells ou Kildare, qui sont tous deux dans la même province. Long. 10. 14. lat. 53. 45. (D. J.)

KELONTER (Page 9:117)

KELONTER, s. m. (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne en Perse au grand juge des marchands Arméniens qui sont établis à Zulpha, l'un des faubourgs d'Ispahan. C'est le roi de Perse qui le choisit dans leur nation: il a le droit de décider tous les proces qui s'élevent entre les Arméniens sur le fait du commerce.

KELSO (Page 9:117)

KELSO, (Géog.) ville à marché d'Ecosse, au comté de Roxbourg, sur le Tweed, à 10 heues S. E. d'Edimbourg, 109 N. E. de Londres. Long. 15. 10. lat. 55. 40. (D. J.)

KEMA (Page 9:117)

KEMA, s. m. (Hist. nat. Bot.) fruit qui croît sous terre en plusieurs endroits d'Afrique, & sur - tout en Numidie, & qu'on regarde comme un mets délicieux. Il y a lieu de croire que c'est une espece de mousseron ou de buffle: quelques auteurs ont cru que c'étoit la même chose que le fruit du tarsi. Voyez Habharris.

KEMAC (Page 9:117)

KEMAC, (Géog.) célebre forteresse d'Asie, au pays de Roum, à 7 lieues de la ville d'Arzendgian, aux confins de la Natolie. Elle est sur l'Euphrate, dans un terroir admirable par sa beauté. (D. J.)

KEMBOKU (Page 9:117)

KEMBOKU, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est un arbre du Japon, de grandeur médiocre, dont les feuilles & les fleurs ressemblent à celles du myrthe romain de Mathiole. Ses baies viennent seules sur un pédicule; elles sont pointues & de la grosseur d'un grain de poivre, les semences ressemblent à celles de l'ancolie; leur goût est un peu amer & fort astringent. Cet arbre est consacré aux idoles.

KEMEAS (Page 9:117)

* KEMEAS, s. m. (Commerce.) taffetas de soie qui viennent des Indes oriontales.

KEMPERKEMS (Page 9:117)

KEMPERKEMS, s. m. (Fauconerie.) Dans les Pays - bas on donne le nom de kemperkems à plusieurs oiseaux de passage, qui y viennent tous les ans des pays septentrionaux au mois de Mai. Ils fréquentent les eaux; ils sont très - remarquables par la diversité de leurs pennages; ils s'apparient & font leurs petits, & aussitot qu'ils sont en état de voler, ils s'en retournent tous ensemble au pays d'où les peres sont venus; & ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'ils sont tous peres & enfans, d'une figure & d'un plumage différent: on en distingue de huit sortes; l'un a la figure d'une perdrix, l'autre est diversisié de quantité de couleurs, verd, blanc, rouge, amétiste & jaune, quoique chacune de ses plumes soit d'une couleur pleine & sans mélange, un autre est d'une figure monstrueuse.

KEMPFERA (Page 9:117)

KEMPFERA, s. f. (Bot. ex.) genre de plante ainsi nommée par le docteur Houstoun, en mémoire de Koempfer, que ses voyages & ses écrits ont rendu célebre. Voici les caracteres de ce genre de plante; sa fleur est anomale, monopétale & découpée par les bords en segmens; quand elle est tombée, le pistil devient un fruit dur, divisé en quatre cellules, pleines de petites graines. Cette plante est commune à la Jamaïque & dans plusieurs autres lieux des Indes occidentales, où elle s'éleve à la hauteur de trois on quatre piés, & devient ligneuse. Elle est décrite & représentée dans le paradisus batavus, où elle est nommée veronica similis, fruticosa curassovica. Ses fleurs naissent en épis, & sont d'un fort beau bleu. (D. J.)

KEMPTEN (Page 9:117)

KEMPTEN, (Géog.) ville d'Allemagne en basse [p. 118] Souabe, dans l'Algow & dans l'état de l'abbé de Kemptem, qui ne releve que du S. siége, est prince de l'Empire, & a voix aux diettes. La ville dépendoit autrefois de l'abbé, mais elle est libre & impériale. Depuis 1525 on y professe la religion luthérienne. Les Suédois la prirent en 1632; les Impériaux la reprirent en 1633. Elle se rendit aux Bavarois en 1703, mais elle a recouvré sa liberté. Elle est sur l'Iller, à 12 N. E. de Lindan, 20 S. O. d'Ausbourg, 9 S. E. de Memmingen. Long. 28. lat. 47. 42. (D. J.)

KEN (Page 9:118)

KEN, s. m. (Hist. moder.) nom de plusieurs mois lunaires qui composent la cycle de cinq ans des Chinois. Ken - su est le septieme, ken - schin le dixseptieme, ken - gin le vingt - septieme, ken - çu le trente - septieme, ken - shin le cinquante - septieme.

Ken (Page 9:118)

Ken, s. m. (Commerce.) mesure des longueurs dont on se sert à Siam; c'est une espece d'aune qui n'a pas tout - à - fait trois piés, deux kens faisant un voua, qui revient à la toise de France moins un pouce. Le ken contient deux soks, le sok deux keubs, & le keub douze nious: ces nious sont comme les pouces du pié de roi; il faut huit grains de ris, dont la premiere enveloppe n'a pas été brisée au moulin, pour faire un niou; ensorte que huit de ces grains valent encore neuf de nos lignes. On a dit qu'au - dessus du ken est le voua ou toni; au - dessus du voua est le sen, qui en contient vingt; cent sens font le roc - neug ou la lieue: ce qu'on nomme jod contient quatre sens. Voyez Jod, Sen, Voua , &c. Dict. de commerce.

KENA (Page 9:118)

KENA, s. f. (Hist. mod.) nom d'une plante dont les femmes tartares de la petite Bucharie se servent pour se teindre les ongles en rouge. Elles la font sécher, la pulvérisent, la mêlent avec de l'alun en poudre, & laissent le mélange exposé à l'air pendant 24 heures avant que de s'en servir. Cette couleur dure, dit - on, fort longtems.

KENDAL (Page 9:118)

KENDAL, (Géog.) c'est peut - être le concangium des Latins, ville riche & bien penplée d'Angleterre au Westmorland. On y fait un bon commerce de draps, de droguets, de serges, de coton, de bas & de chapeaux. Elle est sur la riviere de Ken, dans une vallée d'où elle prend son nom, à 60 milles N. O. de Londres. Long. 14. 35. lat. 54. 22. (D. J.)

KENKOO (Page 9:118)

KENKOO, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est une plante du Japon avec laquelle on fait du papier.

KENN (Page 9:118)

KENN, (Géog.) riviere d'Ecosse dans la province de Gallowai; elle a sa source aux frontieres de Nithesdale, coule au midi, & forme le lac de Kennmoot; en sortant de ce lac elle se jette un mille plus bas dans la Dée. (D. J.)

KENNAOUG (Page 9:118)

KENNAOUG, (Géog.) ville de l'Indoustan, au pays de Hend, au second climat. Long. selon d'Herbelot, 115d. lat. 26. (D. J.)

KENNASERIM (Page 9:118)

KENNASERIM, (Géog.) ville de Syrie, peu éloignée d'Alep: Cosroés, roi de Perse, la prit sur l'empereur Phocas; & les califes de Damas & de Bagdat s'en emparerent ensuite. Long. 57. lat. 35. 30. (D. J.)

KENNE (Page 9:118)

KENNE, s. m. (Hist. nat.) nom d'une pierre fabuleuse qu'on a prétendu se former dans l'oeil d'un cerf, & à laquelle on a attribué des vertus contre les venins: il y a lieu de croire que c'est ce qu'on appelle communément lacryma cervi.

KENNEMERLAND (Page 9:118)

KENNEMERLAND, (Géog.) partie considérable de la Hollande septentrionale, dont Almaer & Beverwyck sont aujourd'hui les principaux lieux. Le Kinnem est un ruisseau qui lui donne son nom. Les Kennemarses ont succédé aux Marsatiens, & se sont distingués par beaucoup de guerres. Harlem étoit la capitale de l'ancien Kennemerland, mais elle en a été détachée dans la suite, & ce pays commence présentement au - delà de cette vilie. (D. J.)

KENOQUE (Page 9:118)

KENOQUE (le fort de), Géograph. fort des Pays bas dans la Flandre Autrichienne, entre Ypres & Furnes, à 2 lienes & demie de Dixmude. Long. 20. 26. lat. 50. 58. (D. J.)

KENT (Page 9:118)

KENT (royaume de), Géog. historiq. ancien royaume d'Angleterre, fondé par les Saxons: Hengist en fut le premier roi l'an 455, & Baldret le dernier l'an 805. Il étoit borné au midi & à l'orient par la mer; il avoit la Tamise au nord, & le royaume de Sussex à l'occident. Sa longueur étoit de 60 milles, & sa plus grande largeur de 30. Ses principales villes étoient Dorobern, nommée ensuite Cantorbery, sa capitale, Doveson (Douvres). & Rochester. Depuis la destruction de l'Heptarchie par Ecbert, Kent n'est plus qu'une belle province d'Angleterre. (D. J.)

Kent (Page 9:118)

Kent, (Géog.) province maritime d'Angleterre à l'orient & à l'entrée de la Manche, dans les dioceses de Cantorbery & de Rochester. Elle a 160 milles de circuit, contient environ 12 cent 48 mille arpens, & 39 mille 242 maisons.

Suivant la différence de son terroir, on la divise en trois parties; savoir, les dunes où, selon le proverbe, on a santé sans richesses; les endroits marécageux, où l'on a richesses sans santé; & les parties méditerranées; où l'on a santé & richesses. Une partie de cette province est pleine de bois - taillis; une autre abonde en grains, une autre en pâturages. Il y a des houblonnieres qui rapportent plus que les meilleurs vignobles, & l'on y voit des laboureurs qui retirent annuellement un millier de livres sterling de leurs tetres. On y trouve les eaux médicinales de Tunbridge, d'excellentes cerises, & des pommes renettes (gold - pepins) égales aux meilleures de la Normandie.

Les rivieres qui l'arrosent sont la Tamise, qui la sépare du comté d'Essex, le Medway, la Stoure, &c. Le saumon du Medway est estimé, & les truites de Forwich, près de Cantorbery, le sont encore davantage pour leur goût & leur grandeur.

Les principales villes sont Rochester, Maidstone, Douvres, Sandwich, Romney, Queensborough, Hyeth, Folkentone, &c. C'est aussi dans cette province que se trouvent les principaux d'entre les cinq ports (qui sont présentement au nombre de huit), dont les quatre de Kent sont Douvres, Sandwich, Romney, Hyeth.

Quand Guillaume I. conquit l'Angleterre, il confirma les anciens priviléges du comté de Kent, que l'on nomme Gavelkind. Les trois principaux de ces droits sont, 1°. que les hoirs mâles partagent également les biens de terre; 2°. que tout héritier à l'âge de 15 ans peut vendre & ahéner; 3°. que nonobstant la conviction du pere atteint de quelque crime capital, le fils ne laisse pas d'hériter de ses biens.

Enfin cette province peut se vanter de ne la pas céder à d'autres en production d'hommes célebres: c'est assez de nommer l'immortel Harvey, Philippe Sidney, François Walsingham, Jean Wallis & Henti Wotton.

Sidnéy est connu par sa valeur, par les beaux emplois dont Elisabeth l'honora, & par son a'cadie. Il mourut d'une blessure qu'il reçut au combat de Zutphen en 1586, âgé de 32 ans.

Walsingham, ministre & favori de la même reine, a laissé d'excellens ouvrages de politique, qui ont été traduits en François, & imprimés à Amsterdam en 1705 in - 4°. Il finit ses jours en 1598 entre les bras de la pauvreté.

Wallis est un des plus grands mathématiciens de l'Europe. Ses ouvrages ont été recueillis en trois volumes in - sol. Il possédoit la Musique des anciens

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