ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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K (Page 9:105)

K, Subst. m. (Gramm.) si l'on confond à l'ordinaire l'i voyelle & l'i consonne, K est la dixieme lettre de notre alphabeth; mais si l'on distingue, comme je l'ai fait, la voyelle I & la consonne J, il faut dire que K est la onzieme lettre, & la huitieme consonne de notre alphabeth, & c'est d'apres cette hypothese très - raisonnable que desormais je cotterai les autres lettres.

Cette lettre est dans son origine le Kappa des Grecs, & c'etoit chez eux la seule consonne représenative de l'articulation sorte, dont la foible étoit G, telle que nous la faisons entendre dans le mot gant.

Les Latins représentoient la même articulation sorte par la lettre C; cependant un je ne sais quel Salvius, si l'on en croit Saluste, introduisit le K dans l'ortographe latine, où il étoit inconnu anciennement, & où il fut vû dans la suite de mauvais oeil. Voici comme en par le Priseien (l. I.) K & Q, quamvis figurâ & nomine videantur aliquam habere differentiam cum C, tamen eandem tam in sono quam in metro continent potestatem; & K quidem penitùs supervacua est. Scanrus nous apprend un des usages que les anciens faisoient de cette lettre: c'étoit de l'employer sans voyelle, lorsque la voyelle suivante devoit etre un A, en sorte qu'ils écrivoient krus pour carus. J. Scaliger qui argumente contre le fait par des raisons (de caus. L. L. I. 10.) allegue entre autres contre le témoignage de Scaurus, que si on en avoit usé ainsi à l'égard du K, il auroit fallu de même employer le C sans voyelle, quand il auroit dû étre suivi d'un E, puisque le nom de cette consonne renferme la voyelle E; mais en vérité c'étoit parler pour faire le censeur. Scauus loin d'ignorer cette consequence, l'avoit également mise en fait: quoties id verbum scribendum erat, in quo retinere hoe litteroe nomen suum possent, singuloe pro syllaba scribebantur, tanquam satis cam ipso nomine explerent; & il y joint des exemples, deimus pour dicimus, cra pour cera, bne pour bene; Quintilien lui - même asiûre que quelques - uns autrefois avoient été dans cet usage, quoiqu'il le trouve erroné.

Cette lettre inutile en latin, ne sert pas davantage en François. « La lettre K, dit l'abbé Regnier, (p. 339 n'est pas proprement un caractere de de l'alphabeth françois, n'y ayant aucun mot françois où elle soit employée que celui de kyrielle, qui sert dans le style familier à signifier une longue & fâcheuse suite de choses, & qui a été formé abusiyement de ceux de kyrie elcison». écrit plutôt Quimper que Kimper; & si quelques bretons conservent le dans l'ortographe de leurs noms propres, c'est qu'ils sont dérivés du langage breton plutôt que du françois; sur quoi il faut remarquer en passant, que quand ils ont la syllabe ker, ils écrivent seulement un k barré en cette maniere K. Anciennement on usoit plus communément du k en françois. « J'ai lu quelques vieux romans françois, esquels les auteurs plus hardiment, au lieu de q, à la suite duquel nous employons» l'u sans le proférer, usoient de k, disant ka, ke, ki, ko, ku. Pasquier, Rechere. liv. VIII. chap; l. xiij.

K chez quelques auteurs est une lettre numérale qui signifie deux cent cinquante, suivant ce vers:

K quoque ducentos & quinquaginta tenebit. La même lettre avec une barre horisontale au - des<cb-> sus, acqueroit une valeur mille fois plus grande; K vaut 250000.

La monnoie qui se fabrique à Eourdeaux se marque d'un K.

K (Page 9:105)

K, (Géog.) cette lettre en Géographie est très familiere aux étrangers, sur - tout dans les noms propres de l'Asie, de l'Afrique & de l'Amérique. Les François au contraire lui préserent volontiers le c, principalement devant les lettres a, o, u, à moins que le c n'ait sous lui une cédille, car alors il est equivalent à l's fortement prononcée. Ainsi les mots géographiques qui ne se trouveront pas sous le K, doivent être cherches sous la lettre C; si on ne les trouve point sous l'une ou l'autre de ces deux lettres, ce sont des lieux peu importans, d'une existence douteuse, ou même ce sont des omissions à rétablir dans le supplément de cet ouvrage; il est pourtant vrai que nous passons exprès sous silence plusieurs lieux, comme par exemple les villes de la Chine, parce que ce détail nous meneroit trop lom; qu'on trouvera les villes chinoises dans l'Atlas sinensis, & qu'enfin ce sont souvent des noms, qu'on écrit de tant de manieres différentes, qu'il n'est pas aisé d'en connoître la véritable ortographe. (D. J.)

K K K (Page 9:105)

K K K. (Ecriture.) très peu usité dans notre langue. Dans la figure ronde & italienne, c'est le milieu de L dans sa premiere partie, & d'un L à queue dans sa ronde. Le K coulé est une consonne & une L à queue; aussi les deux premieres parties des K italiens & ronds, sont formés du simple mouvement des doigts, du plié & de l'allongé. Les ronds se forment du mouvement secret du bras, le pouce agissant dans la plénitude de son action. A l'égard du K coulé, il se fait du mouvement des doigts & du bras. Voyez le vol. des Plan.

KAALING (Page 9:105)

KAALING, s. m. (Hist. nat.) espece d'étourneau fort commun dans la Chine & dans les îles Philippines. Il est noir, mais ses yeux, ses pattes & son bec sont jaunes. Il s'apprivoise facilement, & apprend à parler & à siffler; on le nourrit de pain & de fruits. Supplément de Chambers.

KABAK (Page 9:105)

KABAK, s. m. (Commerce.) on nomme ainsi en Mosovie les lieux publics où se vendent les vins, la bierre, l'eau - de - vie, le tabac, les cartes à jouer, & autres marchandises, au profit du Czar qui s'en est reservé le débit dans toute l'étendue de ses états. Il y a de deux sortès de kabaks; les grands où toutes ces marchandises se vendent en gros, & les petits où elles se vendent en détail. Dict. de Com.

KABIN (Page 9:105)

KABIN, s. m. (Hist. mod.) mariage contracté chez les Mahométans pour un certain tems seulement.

Le Kabin se fait devant le cadi, en présence duquel l'homme épouse une femme pour un certain tems, à condition de lui donner une certaine somme à la fin du terme lorsqu'il la quittera. Voyez Mariage & Concubine.

Quelques auteurs disent que le Kabin n'est permis que chez les Perses, & dans la secte d'Ali; mais d'autres assurent qu'il l'est aussi parmi les Turcs. Ricaut, de l'empire ottoman.

Kabani (Page 9:105)

Kabani, s. m. (Hist. mod.) nom qu'on donne dans le Levant à un homme public, dont les fonctions répondent à celle d'un notaire parmi nous: pour que les actes ayent force en justice il, faut qu'il les ait dressés. Il a aussi l'inspection du poids des marchandises. Pocock, Description d'Egypte. [p. 106]

KABBADE, ou CABADE (Page 9:106)

KABBADE, ou CABADE, s. m. (Hist. mod.) habit militaire des grecs modernes; il se portoit sous un autre. Il étoit court, serré, sans plis, ne descendoit que jusqu'au joint de la jambe, ne se boutonnoit qu'au bas de la poitrine avec de gros boutons; se ceignoit d'une ceinture, & étoit bordé d'une frange, que la marche faisoit paroitre en ouvrant le kabbade. On croit que c'est le sagum des Romains qui avoit degénéré chez les Grecs; l'empereur & le despote portent le kabbade pourpre ou violet.

KABELITZ (Page 9:106)

KABELITZ, (Géog.) ville d'Allemagne, dans le duché de Magdebourg, près de la marche de Brandebourg.

KABERLAKE (Page 9:106)

KABERLAKE, s. m. (Hist. nat.) insecte de Surinam, qui s'attache à la laine des etoffes ainsi qu'aux fruits, & sur tout à l'ananas. Sa couleur est d'un brun grisâtre. Il jette sa semence en monceaux, qu'il enveloppe d'une toile fine comme celle des araignées. Lorsque les oeuts sont dans leur maturité, les petits sortent d'eux - mêmes de leur coque qu'ils percent, & leur petitesse fait qu'ils s'insinuent par tout.

KABESQUI, ou KABESQUE (Page 9:106)

* KABESQUI, ou KABESQUE, s. m. (Com.) petite piece de monnoie de cuivre, qui se fabrique & n'a cours qu'en Perse. Elle vaut cinq deniers & une maille de France; il en faut dix pour faire le chaye: il y a des demi - kabesques.

KABSDORIF (Page 9:106)

KABSDORIF, (Géog.) ville de la haute Hongrie, dans le comté de Zips, fameuse par sa bierre.

KACKERLAC (Page 9:106)

KACKERLAC, s. m. (Hist. nat.) nom d'une espece de searabé des Indes orientales, qui a deux petites cornes & six piés armés de crochets; il a environ un pouce de longueur & est d'un brun clair. On dit que non - seulement il ronge les bois avec ses dents, mais encore les ferremens des vaisseaux; il se trouve à Malacque, & ne vole que la nuit. Il s'attache sur tout aux ananas dont il est très friands. Voyez Bruckmann. epistol. itiner. centur. I. epistol. 23. C'est le même que le kaberlake.

KACKERLACKES (Page 9:106)

KACKERLACKES, les, (Géog.) nom donné par les Hollandois aux habitans des iles situées au sud - est de Ternate. (D. J.)

KADAII (Page 9:106)

KADAII, s. m. (Hist. Bot. Méd.) arbrisseau qui croît auv Indes orientales; il y en a quatre especes. Les feuil'es, le fruit, l'écorce & les fleurs sont d'usage; on en fait une huile excellente dans les aphtes; si on s'en frotte la tête, elle guérit l'épilepsie & les spasmes cyniques.

KADARD, ou KADARI (Page 9:106)

KADARD, ou KADARI, s. m. (Hist. moder.) Nom d'une secte mahométane, qui nie la prédestination dont les Tures sont grands partisans, & qui soutient la doctrine du libre arbitre dans toute son étendue. Voyez Cadari.

KADESADELITES (Page 9:106)

* KADESADELITES, s. m. pl. (Hist. mod.) secte de mahométans, dont le chef nommé Birgali Effendi invena plusieurs cérémonies qui se pratiquent aux funérailles. Lorsqu'on prie pour les ames des défunts, l'iman ou prêtre crie à haute voix aux oreilles du mort, qu'il se souvienne qu'il n'y a qu'un dieu & qu'un prophete. Les Russiens & d'autres chretiens rénégats qui ont quelqu'idée confuse du purgatoire & de la priere pour les morts sont attachés à cette secte. Ricaut, de l'emp. ottom.

KADOLE (Page 9:106)

KADOLE, s. m. (Hist. mod.) ministre des choses secretes de la religion, aux mysteres des grands dieux. Les kadoles étoient chez les Hetruriens, & chez les Pélasges, ce qu'étoient les Camilles chez les Romains. Voyez Camilles. Ils servoient les prêtres dans les sacrifices, & dans les fetes des morts & des grands dieux.

KADRI (Page 9:106)

KADRI, s. m. (Hist. mod.) espece de moines turcs qui pratiquent de très grandes austérités; ils vont tous nuds à l'exception des cuisses, en se tenant les mains jointes, & dansent pendant six heures de suite, & même quelquefois pendant un jour entier sans discontinuer, répétant sans cesse hu, hu, hu, qui est un des noms de Dieu, jusqu'à ce qu'ils tombent à terre la bouche remplie d'écume, & le corps tout couvert de sueur. Le grand visir Kuproli fit supprimer cette secte comme indécente, & comme deshonorante pour la religion mahométane; mais après sa mort elle reprit vigueur & subsiste encore aujourd'hui. Voyez Cantemir, hist. ottomane

KAFFUNGEN (Page 9:106)

KAFFUNGEN, (Géog.) autrement Cappung, Confugia, petite ville & monastere d'Allemagne, dans la Hesse, près de Cassel. Long. 27. 5. lat. 51. 15. (D. J.)

KAFRE - CHIRIN (Page 9:106)

KAFRE - CHIRIN, (Géog.) petite ville de Perse, bâtre par le roi Nouchirevon Aadel, surnommé le juste, dont les faits & les dits, sont le fondement de la morale des Persans. Long. selon Tavernier 71. 50. lat. 34. 40. (D. J.)

KAI, ou TOKORO (Page 9:106)

KAI, ou TOKORO, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est une herbe des bois du Japon qui monte aux arbres, & qui approche de la coulevrée blanche. Sa racine ressemble à celle du gingembre & se mange. Ses fleurs formées en épis sont blanches, hexapétales, & de la grandeur d'une semence de coriandre, avec un pistil au milieu.

KAI (Page 9:106)

KAI, (Géog.) province du Japon, dans la grande ile de Lapon au N. de Lurunga, & à l'O. de Musai, dont la capitale est Jédo. C'est de la province de Kai que les Japonois tirent leurs meilleurs chevaux. (D. J.)

KAIA (Page 9:106)

KAIA, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est une sorte d'if du Japon, qui porte un fruit semblable à des noix; il est commun dans les provinces septentrionales, & devient fort grand. Ses branches naissent vis àvis l'une de l'autre, & s'etendent presque sur un même plan. Son écorce est noirâtre, grosse, odorante & fort amere; son bois est sec, léger, avec peu de moelle. Ses feuilles qui sont sans pédicules, ressemblent beaucoup à celles du romarin, mais font roides, beaucoup plus dures, terminées par une pointe fort courte, d'un verd obscur par dessus, & clair par - dessous. Son fruit assez semblable aux noix d'Areka, croit entre les aisselles des feuilles ou il est fortement attaché sans aucun pédicule. Il naît à l'entrée du printems, pour meurir à la sin de l'automne, Sa chair qui est molle, fibreuse, verte, d'un goût balsamique & un peu astringent, renferme une noix ovale, garnie d'une pointe aux deux extremités, avec une coquille ligneuse, mince & fragile. Son noyaù est d'une substance douce & huileuse, mais si styptique, qu'il est impossible d'en manger lorsqu'il est un peu vieux. On en tire une huile que les bonzes employent aux usages de la cuisine.

Cet arbe qu'on peut regarder comme une espece de noyer, croît sort haut. Ses noix, qui sont d'une forme oblongue, sont fort agréables au goût, après qu'elles ont été séchées; mais d'astringentes qu'elles étoient, elles deviennent alors purgatives. L'huile qu'on en tire differe peu, pour le goût, de l'huile d'amande, & sert également pour l'apprêt des alimens & pour la Médecine. On bûle leur noyaux, pour en recueillir une vapeur grasse, qui entre dans la composition de la meilleure encre.

KAIDA (Page 9:106)

KAIDA, s. m. (Botan.) on se sert du suc de ses feuilles, de ses racines, de son huile pour la goutte, pour la manie, pour la dysurie. Le suc est détersif bon pour les aphtes.

KAIEN (Page 9:106)

KAIEN, (Géogr.) petite ville de Perse, remarquable par la bonté de son air & l'excellence de ses

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