ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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JEAN
(Page 8:505)
JEAN, (Evangile de S. Jean.) nom d'un des livres
canoniques du Nouveau - Testament, qui con<pb->
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tient l'histoire de la vie & des miracles de Jesus - Christ, écrite par l'apôtre S. Jean, fils de Zébédée
& de Salomé.
On croit que cet apôtre étoit dans une extrème
vieillesse, lorsque vers l'an du salut 97 les évêques
& les fideles d'Asie lui ayant demandé avec empressement
qu'il leur écrivît l'histoire de ce qu'il avoit
vû & oui de notre Sauveur, il se rendit à leurs desirs.
Il s'appliqua principalement à y rapporter ce
qui sert à établir la divinité du Verbe, contre certains
hérétiques d'alors qui la nioient. La sublimité
des connoissances qui regne au commencement de
cet évangile, a fait donner à S. Jean le surnom de
théologien.
Outre cet évangile, & l'apocalypse dont nous
avons parlé sous son titre, cet apôtre a composé
trois épitres, que l'Eglise reconnoît pour canoniques.
On lui a supposé quelques écrits apocryphes,
par exemple, un livre de ses prétendus voyages;
des actes dont se servoient les Encratites, les Manichéens & les Priscillianistes; un livre de la mort &
de l'assomption de la Vierge; un symbole, que l'on
prétendoit avoir été donné à S. Grégoire de Néocésarée par la sainte Vierge & par saint Jean. Ce
symbole fut cité dans le cinquieme concile écuménique; mais les actes & l'histoire dont nous venons
de parler, ont été de tout tems généralement reconnus
pour apocryphes. Calmet, Dict. de la Bible.
Jean
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Jean, S. (Hist. eccles.) il y a un grand nombre
de communautés ecclésiastiques & religieuses instituées
sous le nom de S. Jean. Les unes subsistent encore;
d'autres se sont éteintes. L'histoire ecclésiastique
fait mention des chanoines hospitaliers de S.
Jean - Baptiste de Conventry, en Angleterre. Honorius III. les approuva; ils porterent une croix noire
sur leurs robes & sur leurs manteaux, qui les fit
nommer porte - croix. Il y avoit aussi des soeurs hospitalieres
du même nom. Il est parlé des hospitaliers
& des hospitalieres de S. Jean - Baptiste de Dottingam; des hermites de S. Jean - Baptiste de la pénitence,
établis en Navarre sous l'obéissance de l'évêque
de Pampelune, & confirmés par Grégoire XIII;
des hermites de S. Jean - Baptiste, fondés en France
par le frere Michel de Sainte - Sabine, en 1630, pour
la réformation des hermites; une congrégation de
chanoines particuliers en Portugal, sous le titre de
S. Jean l'évangéliste; l'ordre de S. Jean de Jérusalem, de S. Jean de Latran, &c.
Jean
(Page 8:506)
Jean, (mal de S.) c'est une espece de maladie
convulsive, qui tient de la nature de l'épilepsie,
dans laquelle on tombe de son haut, après s'être
fort agité, comme en dansant, en sautant, ce qui
l'a fait confondre avec le mal caduc, selon le Dictionnaire de Trévoux. Elle a beaucoup de rapport
avec la maladie du même genre, appellée la danse
de S. Wit. Voyez
Epilepsie, Danse de S. Wit
Jean
(Page 8:506)
Jean, S. (Géog.) petite ville de France au Vasgau, aux confins de la Lorraine, sur la Sarre, dans
le Comté de Sarbruck; elle est à 5 lieues O. de
Deux - Ponts. Long 25. 47. lat. 49. 16. (D. J.)
Jean
(Page 8:506)
Jean, riviere de S. (Géog.) grande riviere de
l'Amérique septentrionale, dans l'Acadie, où elle
coule derriere le cap Rouge, à 45 deg. 40 min. de
lat. septentr. Cette riviere est fort dangereuse, si
on ne reconnoît bien les basses, les rochers, & les
pointes qui sont des deux côtés; elle est renommée
pour la pêche des saumons.
Il y a une autre riviere de ce nom dans la Louisiane; cette derniere riviere a un cours d'une quarantaine
de lieues d'occident en orient, & se jette
dans la mer à environ dix lieues de la riviere de
May. (D. J.)
Jean d'Angély
(Page 8:506)
Jean d'Angély, S. (Géog.) Angeriacum, ancienne
ville de France en Saintonge, avec une ab<cb->
baye de bénédictins, fondée en 942 par Pepin, roi
d'Aquitaine; elle est sur la Boutonne, à 6 lieues N.
E. de Saintes, 13 S. E. de la Rochelle, 92 S. O. de
Paris. Long. 17. 5. lat. 45. 55.
Cette ville a été le lieu de la naissance de Priolo, & celui de la mort du premier prince de Condé.
Priolo (Benjamin) naquit en 1602; il est auteur
d'une histoire latine de France, qui s'étend depuis
1602 jusqu'à 1664; il la composa dans un esprit
éloigné de la flatterie, quoiqu'il eût des pensions du
roi, qui l'employa à des négociations importantes.
Cette histoire doit plaire à ceux qui aiment les portraits
& les caracteres, car les phrases de Tacite en
fournissent presque toutes les couleurs, & semblent
s'y être placées d'elles - mêmes.
Henri de Bourbon, premier du nom, prince de
Condé, mourut vraissemblablement de poison à S.
Jean d'Angély, en 1588, âgé de 35 ans. Le roi de
Navarre (Henri IV.) son cousin, n'en reçut la nouvelle
qu'en versant un torrent de larmes, purpureos
& ego spargam flores; il les mérite par ses malheurs
& par ses vertus. Humain, brave, affable, ferme,
généreux, éloquent, il joignit, d'après l'exemple de
son pere, toutes les vertus du héros à l'amour & à
la pratique de sa religion; ayant échappé comme
on sait avec le roi de Navarre au massacre de la S.
Barthélemi, il répondit à Charles IX. qui vouloit
par la force l'engager à changer de religion, que
son autorité ne s'étendoit pas sur les consciences,
& en même tems il quitta la cour. Il est grand - pere
du célebre prince de Condé (Louis de Bourbon,
II. du nom), si fameux par les batailles de Rocroy,
de Fribourg, de Nortlingue, de Lens, de Sénef, &c.
(D. J.)
Jean de Lône
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Jean de Lône, S. (Géog.) petite ville de France
en Bourgogne, dans le Dijonois, chef lieu du bailliage
de même nom, & la sixieme qui députe aux
états. Les armées de l'empereur, du roi d'Espagne,
& du duc Charles de Lorraine, formant 80 mille
hommes, furent contraintes d'en lever le siege en
1635. Louis XIII. par reconnoissance lui accorda une
exemption perpétuelle de tailles, taillons, & de
tous autres subsides en 1636. Peut - être que le nom
qu'elle porte lui vient d'un temple que Latone avoit
dans l'endroit où elle est située; c'est sur la Saône,
à 6 lieues S. de Dijon, 3 d'Auxonne, 62 S. E. de
Paris. Long. 22. 44. lat. 47. 10. (D. J.)
Jean de Luz
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Jean de Luz, S. (Géog.) Lucius Vicus; le nom
basque est Loitzun, petite ville de France en Gascogne, la deuxieme du pays de Labour, & la derniere
du côté de l'Espagne, avec un port. Elle est sur une
petite riviere, que Piganiol de la Force nomme la
Ninette, & M. de Lisle le Nivelet, à 4 lieues N. E. de
Fontarabie, 4 S. O. de Bayonne, 174 S. O. de Paris. Long. 15. 59. 28. lat. 43. 23. 15. (D. J.)
Jean de Maurienne
(Page 8:506)
Jean de Maurienne, S. (Géog.) petite ville
de Savoie, sans murailles, capitale du comté de
Maurienne, dans la vallée du même nom, avec un
évêché suffragant de l'archevêché de Vienne; elle
est sur la riviere d'Arche, aux consins du Dauphiné,
à 5 lieues S. O. de Moutiers, 10 N. E. de Grenoble,
9 S. E. de Chambéry. Long. 24. 1. lat. 45. 118.
(D. J.)
Jean - pied - de - Port
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Jean - pied - de - Port, S. (Géog.) ville de France en Gascogne, à une lieue des frontieres d'Espagne, autrefois capitale de la basse Navarre, avec
une citadelle sur une hauteur. Antonin appelle ce
lieu imus Pyrenoeus, le pié des Pyrénées, parce
qu'en effet il est au pié de cette chaîne de montagnes;
dans ce pays - là on appelle port les passages
ou défilés par où l'on peut traverser les Pyrénées,
& comme cette ville de S. Jean est à l'entrée de ces
ports ou passages, on la nomme S. Jean - pied - de port;
elle est sur la Nive, à l'entrée d'un des passages des
[p. 507]
Pyrénées, à 8 lieues S. E. de Bayonne, 12 N. E. de
Pampelune, 176 S. O. de Paris. Long. 16. 22. lat.
43. 8. (D. J.)
Jean d'Ulua
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Jean d'Ulua, S. (Géog.) petite île de l'Amérique septentrionale sur la mer du nord, dans la nouvelle
Espagne, à l'entrée du port de la Véra - Crux;
elle a été découverte vers l'an 1518, par Grijalva.
Long. 280. 20. lat. 19. (D. J.)
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