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ARBORICHES (Page 1:580)
* ARBORICHES, s. m. pl. (Hist.) peuples que quelques - uns croyent être les habitans de la Zélande; d'autres, d'anciens habitans du territoire voisin de celui de Mastricht: selon Bécan, les Arboriches occupoient le pays qui est entre Anvers & la Meuse.
ARBORIQUE (Page 1:580)
* ARBORIQUE, s. m. (Hist. mod.) nom de peuples
que quelques Auteurs prétendent être les mêmes
que les Armoriques ou Armoricains. Les Arboriques
dont le P. Daniel fait mention, habitoient entre
Tournai & le Vahal, étoient Chrétiens sous Clovis
comme la plûpart des autres Gaulois, & fort attachés
à leur religion. Voyez
ARBOURG (Page 1:580)
* ARBOURG (Géog.) ville de Suisse, dans le canton de Berne, dans l'Argow, au bord de l'Aar. Long. 25. 25. lat. 47. 10.
ARBOUSES (Page 1:580)
ARBOUSES, s. f. fruit de l'arbousier. Les arbouses ressemblent aux fraises, sont rouges étant mûres, d'un goût apre, & difficiles à digérer. L'arbrisseau qui les porte croît dans les lieux montagneux & entre dans plusieurs remedes. Voyez l'article suivant. (K)
ARBOUSIER (Page 1:580)
ARBOUSIER, arbutus, arbre dont la fleur est
d'une seule piece en forme de cloche ou de grelot:
le pistil sort du calice; il est attaché à la partie postérieure
de la fleur comme un clou, & il devient
dans la suite un fruit arrondi, charnu, ressemblant
à celui du fraisier, partagé en cinq loges, & rempli
de semences qui tiennent à un placenta. Tournefort,
Inst. rei herb. Voyez
Arbutus folio serrato, C. B. Pit. Tournefort. La feuille, l'écorce & le fruit de cet arbre sont astringens, propres pour arrêter les cours de ventre étant pris en décoction; on peut aussi s'en servir pour les gargarismes. La fleur résiste à la malignité des humeurs. (N)
ARBRE (Page 1:580)
ARBRE, s. m. (Hist. nat. bot.) Les arbres sont les
plus élevés, les plus gros & par conséquent les plus
apparens de tous les végétaux. Ce sont des plantes
ligneuses & durables; elles n'ont qu'un seul & principal
tronc qui s'éleve, se divise & s'étend par quantité
de branches & de rameaux, dont le volume &
l'apparence varient en raison de l'âge, du climat, du
terrein, de la culture, & principalement de la nature
de chaque arbre. En comparant la hauteur & la consistance
de toutes les plantes, on va par des nuances
insensibles depuis l'hyssope jusqu'au cedre du Liban; je
veux dire depuis la plante la plus basse, jusqu'à l'arbre le plus élevé, depuis l'herbe la plus tendre jusqu'au bois le plus dur: ainsi quoique les herbes soient
les plus petites des plantes, on auroit pû confondre
certaines especes d'herbes avec les arbres, si on
n'étoit convenu de donner les noms d'arbrisseaux &
de sous - arbrisseaux (Voyez
Les Botanistes ont rapporté les différentes especes d'arbres à différens genres qu'ils ont caractérisés comme toutes les autres plantes, par le nombre, la figure
Les Jardiniers & tous ceux qui ont cultivé des arbres, n'ont donné aucune attention aux calices & aux pétales, ni aux pistils & aux étamines des fleurs: mais ils ont observé soigneusement la nature des différens arbres, pour savoir la façon de les cultiver; ils se sont efforcés de multiplier ceux qui méritoient de l'être par la qualité du bois, la bonté des fruits, la beauté des fleurs & du feuillage. Aussi ont - ils distingué les arbres en arbres robustes & en arbres délicats; arbres qui quittent leurs feuilles; arbres toûjours verds; arbres cultivés; arbres de forêt; arbres fruitiers; arbres d'avenues, de bosquets, de palissades, arbres fleurissans, &c.
Tous les arbres ne peuvent pas vivre dans le même climat. Nous voyons que pour les arbres étrangers, le climat est en France le plus grand obstacle à leur multiplication; il y a peu de ces arbres qui se refusent au terrein, mais la plûpart ne peuvent pas résister au froid. La serre & l'étuve sont une foible ressource pour suppléer à la température du climat; les arbres délicats n'y végetent que languissamment.
Les arbres qui quittent leurs feuilles sont bien plus nombreux que ceux qui sont toûjours verds; les premiers croissent plus promptement, & se multiplient plus aisément que les autres, parmi lesquels d'ailleurs il ne s'en trouve qu'un très - petit nombre, dont le fruit soit bon à manger.
On ne seme pas toûjours les arbres pour les multiplier, il y a plusieurs autres façons qui sont préférables dans certains cas. La greffe perfectionne la fleur & le fruit: mais c'est aux dépens de la hauteur & de l'état naturel de l'arbre. La bouture est une voie facile, qui réussit plus communément pour les arbrisseaux [p. 581]
Les arbres des forêts ne sont pas les mêmes partout, le chêne domine plus généralement dans les climats tempérés & dans les terreins plats; on le trouve aussi dans les côteaux avec le hêtre si le terrein est cretacée; avec le châtaignier, s'il est sablonneux & humide; avec le charme, partout où la terre est ferme & le terrein pierreux; partout où il y a des sources, le frêne vient bien. Les arbres aquatiques tels que le peuplier, l'aune, le saule, &c. se trouvent dans les terreins marécageux; au contraire les arbres résineux, comme sont les pins, le sapin, le melese, &c. sont sur les plus hautes montagnes, &c.
On distingue en général les arbres fruitiers qui portent
des fruits à noyau, de ceux dont les fruits n'ont
que des pepins. On s'efforce continuellement de les
multiplier les uns & les autres: mais c'est moins par
la semence, qui donne cependant de nouvelles especes,
que par la greffe qui perfectionne le fruit. C'est
par le moyen de la taille, opération la plus difficile
du jardinage, que l'on donne aux arbres fruitiers de
la durée, de l'abondance, & de la propreté. Les arbres d'ornement servent à former des avenues & des
allées auxquelles on emploie plus ordinairement l'orme,
le tilleul, le châtaignier, le peuplier, l'épicéas,
le platane qui est le plus beau & le plus convenable
de tous les arbres pour cet objet. On employe d'autres
arbres à faire des plantations, à garnir des bosquets,
à former des portiques, des berceaux, des palissades,
& à orner des plates - bandes, des amphithéatres, des
terrasses, &c. Dans tous ces cas la variété du feuillage,
des fleurs & des formes que l'on donne aux arbres, plaît aux yeux, & prodnit un beau spectacle,
si tout y est disposé avec goût. Voyez
* Le Jardinier s'occupe de l'arbre de cinq manieres principales: 1°. du choix des arbres: 2°. de la préparation qu'il est à propos de leur donner, avant que de les planter: 3°. de leur plantation: 4°. de leur multiplication: 5°. de leur entretien. Nous allons parcourir les regles générales que l'on doit observer dans la plûpart de ces occasions; & nous finirons cet article par quelques observations plus curieuses qu'importantes, qu'on a faites sur les arbres.
1°. Du choix des arbres. Prenez plus de poiriers d'automne que d'été, & plus d'hyver que d'automne: appliquez la même regle aux pommiers & aux autres arbres, mutatis mutandis; ceux qui donnent leur fruit tard, relativement aux autres de la même espece, sont préférables. Gardez - vous de prendre les poiriers qui auront été greffés sur de vieux amandiers, de quatre à cinq pouces: rejettez ceux qui auront plus d'un an de greffe. Les premiers, pour être bons, doivent avoir trois ou quatre pouces. Les arbres greffés sur coignassier, sont les meilleurs pour des arbres nains: prenez les jeunes arbres avant trois ans; trop jeunes, ils soroient trop long - tems à se mettre en buisson; trop vieux, on n'en obtiendroit que des productions chétives: rejettez les arbres moussus, noüeux, gom<cb->
2°. De la préparation des arbres à planter. Il y a deux
choses à préparer, la tête & le pié. Pour la tête, que
l'arbre soit de tige, qu'il soit nain; comme on l'a fort
affoibli en l'arrachant, il faut 1° lui ôter de sa tête à
proportion des forces qu'il a perdues. Il y en a qui
different jusqu'au mois de Mars à décharger un arbre
de sa tête; d'autres font cette opération dès l'automne,
& tout en plantant l'arbre, observant de mastiquer
le bout des branches coupées, afin qu'elles ne
souffrent pas des rigueurs du froid. 2° Il faut lui ôter
de sa tête, selon l'usage auquel on le destine. Si l'on
veut que l'arbre fasse son effet par - bas, comme on le
requiert des buissons & des espaliers, il faut les couper
courts; au contraire, si l'on veut qu'ils gagnent
en hauteur. Voyez à l'article
Quant aux racines, séparez - en tout le chevelu le
plus près que vous pourrez, à moins que vous ne
plantiez votre arbre immédiatement après qu'il a été
arraché. L'action de l'air flétrit très - promptement ces
filets blancs qu'il importe de conserver sains, mais
qu'il n'importe pas moins d'enlever & de détacher
pour peu qu'ils soient malades. La soustraction de ce
chevelu met les racines à découvert & expose les
bonnes & les mauvaises. Voyez sur le caractere des
racines ce que nous avons dit à la fin de l'article précédent; séparez les mauvaises, & donnez aux bonnes
leur juste longueur. La plus longue racine d'un arbre
nain n'aura pas plus de huit à neuf pouces; celle d'un
arbre de tige n'aura pas plus d'un pié. Laissez, si vous
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