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Il paroît que du tems de S. Grégoire de Nazianze, les Ariens dominoient à la cour & dans la capitale, où ils reprochoient aux Orthodoxes leur petit nombre; & c'est ce qui donna lieu apparemment à ce pere de commencer son vingt - cinquieme discours contre les Ariens par ces mots: Où sont ceux qui nous reprochent notre pauvreté; qui prétendent que la multitude du - peuple fait l'Eglise; qui méprisent le petit troupeau? &c. exagération visible de la part des Ariens, puisque tous les monumens de ce tems - là font foi qu'ils avoient très - peu de partisans en Occident, & que les Catholiques les égaloient au moins en nombre dans l'Orient.
L'arianisme y fut enfin abattu sous le grand Théodose; ensorte qu'à la fin du IV. siecle, les Ariens se trouverent réduits par les lois des empereurs à n'avoir plus ni églises, ni évêques dans toute l'étendue de l'empire Romain. Les Vandales porterent cette hérésie en Afrique, & les Visigots en Espagne: c'est où elle a subsisté le plus long - tems sous la protection des rois qui l'avoient embrassée; mais ceux - ci l'ayant enfin abjurée, elle s'y éteignit aussi vers l'an de Jesus - Christ 660.
Il y avoit près de 900 ans qu'elle étoit ensevelie
sous ses ruines, lorsqu'au commencement du XVI.
siecle Erasme, dans son commentaire sur le nouveau
Testament, parut avoir dessein de l'en tirer. Ses ennemis
ne manquerent pas de l'accuser d'avoir semé
dans cet ouvrage des interprétations & des gloses
Ariennes, avec d'autres principes favorables à la
même hérésie. La seule réponse qu'il fit à ces imputations,
c'est qu'il n'y avoit point d'hérésie si parfaitement
détruite que l'arianisme, nulla hoeresis magis extincta
quam Arianorum: ce n'étoit point assûrer qu'elle
ne renaîtroit pas, ni qu'on n'eût nulle envie de la
ressusciter. En effet, en 1531 Michel Servet, Espagnol, publia un petit traité contre le mystere de la
Trinité. Après avoir dogmatisé en Allemagne & en
Pologne, il vint à Geneve, où Calvin le fit brûler.
Servet se montra plûtôt Photinien qu'Arien. La seule
chose qu'il avoit de commun avec les Ariens, c'est
qu'il se servoit des mêmes armes qu'eux pour combattre
la divinité de Jesus - Christ; je veux dire des
mêmes passages de l'Ecriture & des mêmes raisonnemens: mais le but & le fonds de son système étoient
différens. Voyez
On ne peut pas dire proprement que Servet eût des sectateurs: mais il est vrai qu'après sa mort on vit paroître à Geneve un nouveau système d'arianisme, élevé sur ses principes, mais avec plus d'art & de
On accuse le savant Grotius d'avoir favorisé l'arianisme dans ses notes sur le nouveau Testament. Il
est certain qu'il y éleve tellement le Pere au - dessus
du Fils, qu'on seroit tenté de croire qu'il le regardoit
comme le seul Dieu tout - puissant, & qu'en cette
qualité il lui accordoit une grande supériorité sur le
Verbe. Cela supposé, il auroit plus penché vers l'hérésie
des Semi - ariens que vers celle des Ariens. Voyez
L'arianisme moderne étant une secte anti - chrétienne, n'est toléré ni à Geneve, ni dans les cantons Suisses, ni dans le Nord, ni en Angleterre, à plus forte raison dans les pays Catholiques. On le professe ouvertement en Turquie, parce que les Mahométans ne croyent pas la divinité de Jesus - Christ. Au reste si nulle hérésie ne s'enveloppe & ne se défend avec plus de subtilité, on peut dire qu'aucune n'a été ni mieux démêlée, ni combattue avec plus d'avantage par les Théologiens, tant protestans que catholiques. (G)
ARIANO (Page 1:650)
* ARIANO, (Géog.) ville d'Italie au royaume de Naples dans la principauté ultérieure. Long. 32. 49. lat. 41. 8.
Ariano (Page 1:650)
ARICA (Page 1:650)
ARICA, port & ville de l'Amérique méridionale. Long. 317. 15. lat. mérid. 18. 26.
Le commerce d'Arica est considérable; les magasins sont pendant quinze jours le dépôt de toutes les richesses du Potosi. Les marchandises qui passent de Lima & des autres ports du Pérou à Arica, sont des draps & des serges; Quito y envoye ses lainages; les étoffes riches y viennent d'Espagne par les galions; il y passe aussi de Quito du froment, de la farine, du mays, de l'acicoca, des huiles, des olives, du sel, du beurre, du fromage, du sucre, du mercure, des sirops, des confitures, &c. des quincailleries, des outils, des ustenciles de ménage, &c. Ces dernieres marchandises viennent d'Europe à Quito.
ARICINA (Page 1:650)
* ARICINA, (Myt.) surnom sous lequel on honoroit Diane dans la forêt appellée Aricine, d'Aricie, princesse du sang royal d'Athenes, & reste de la famille des Pallantides, sur qui Thesée usurpa le royaume. Virgile dit qu'Hippolyte épousa Aricie, & qu'il en eut un fils après avoir été ressuscité par Esculape. On ajoûte qu'Aricie donna son nom à une petite ville d'Italie dans le Latium, & à une forêt où Diane cacha Hippolyte après sa résurrection; & qu'en mémoire de ce bienfait, Hippolyte éleva un temple à Diane, & y établit un prêtre & des fêtes. Le prêtre étoit un esclave fugitif qui devoit avoir tué de sa main son prédécesseur; & qui pour prévenir celui qui auroit été tenté de lui succéder, portoit toûjours une épée nue. La fête qui se célébroit aux ides d'Août consistoit à s'abstenir ce jour de la chasse, à couronner les bons chiens, & à allumer des flambeaux.
ARICOURI (Page 1:650)
* ARICOURI, (Géog.) peuple de l'Amérique méridionale dans la Guiane, vers la riviere des Amazones. De Laet dit que les Aricouris ne donnent presqu'aucun signe de religion.
ARIEGE (Page 1:650)
* ARIEGE (
ARIENS (Page 1:650)
ARIENS, s. m. pl. (Théol. hist. eccles.) hérétiques [p. 651]
Les semi - Ariens qui vouloient conserver une partie
des dogmes d'Arius, & cependant rejetter les expressions
consacrées par les orthodoxes pour exprimer la
consubstantialité, au lieu d'
Ariens (Page 1:651)
ARIES (Page 1:651)
ARIES, est la même chose que la constellation
du Bélier. Voyez
ARIETTE (Page 1:651)
ARIETTE, s. f. (Musiq.) diminutif venu de l'Italien, signifie un petit a>: mais le sens de ce mot
est changé en France; & l'on entend aujourd'hui parlà,
un grand morceau de musique d'un mouvement
pour l'ordinaire assez gai & marqué, qui se chante
avec des accompagnemens de symphonie: les ariettes
sont communément en rondeau. Voyez
ARIGNANO (Page 1:651)
* ARIGNANO, (Géog. anc. & mod.) ville autrefois, maintenant village d'Italie, dans la Toscane, sur la riviere d'Arno, au territoire de Florence.
ARIMA (Page 1:651)
* ARIMA, (le détroit d') il est dans l'Océan oriental, entre la petite île de Nangayauma & celle de Ximo: il est ainsi nommé d'Arima, ville qui n'en est pas éloignée.
Arima (Page 1:651)
ARIMAN (Page 1:651)
* ARIMAN, (Géog. sainte.) ville de Galaad, dans la partie méridionale de la tribu de Manassé, au - delà du Jourdain.
ARIMASPES (Page 1:651)
* ARIMASPES, s. m. pl. (Hist. anc.) peuple de Scythie, ou plûtôt de la Sarmatie en Europe, où ils habitoient l'Ingrie ou l'Ingermanland, le duché de Novogorod, & celui de Pleskow d'aujourd'hui.
ARIMATHIE (Page 1:651)
* ARIMATHIE, (Géog. anc. & sainte.) ville de la Judée & de la tribu d'Ephraïm, à dix lieues de Jérusalem; on l'appelloit autrefois Ramat hiam sophim, & elle s'appelle aujourd'hui Rama, Remle, & Ramola.
ARIMOA (Page 1:651)
* ARIMOA, (Géog.) île de l'Asie, près de la nouvelle Guinée, à côté de la terre des Papous, entre celle de Moa & de Schouten.
ARINDRATO (Page 1:651)
* ARINDRATO, s. m. arbre dont le bois pourri rend une odeur fort agréable, quand il est mis au feu: on le trouve dans l'île de Madagascar; c'est tout ce qu'on nous en apprend: ce n'en est pas assez pour le connoitre.
ARINGIAN (Page 1:651)
* ARINGIAN, ville de la province de Transoxane, appartenante à la sogde ou vallée de Samarcand.
ARJONA (Page 1:651)
* ARJONA, petite ville d'Espagne, dans l'Andalousie, sur la riviere de Frio, entre Jaën & Anduxar.
ARIPO (Page 1:651)
* ARIPO, (Géog.) fort en Asie, sur la côte occidentale de l'île de Ceylan, à l'embouchure de la riviere de Ceronda; il appartient aux Hollandois; on y pêche des perles. Long. 97. 55. lat. 8. 42.
ARISARUM (Page 1:651)
ARISARUM, (Hist. nat. bot.) genre de plante
qui ne differe du pié - de - veau & de la serpentaire, que
parce que ses fleurs sont en forme de capuchon.
Tournefort. Inst. rei herb. Voyez
ARISH (Page 1:651)
ARISH, s. m. (Commerce.) longue mesure de Perse, qui contient 3197 piés d'Angleterre. Arbuth. p. 32.
ARISTARQUE (Page 1:651)
ARISTARQUE, s. m. (Hist. & Littérat.) dans sa
signification littérale, signifie un bon prince, ce mot
étant composé du Grec
Arguet ambigue dictum, mutanda notabit
Fiet
Ainsi dans une épigramme Boileau appelle les Journalistes de Trévoux
De ce nom viennent encore les titres de quelques
livres de critique & d'observations sur d'autres ouvrages,
comme Aristarchus sacer, qui sont des notes
d'Heinsius sur le nouveau Testament, Aristarchus anti - Bentlheïanus. Il faut encore observer que le nom d'Aristarque seul ne se prend point en mauvaise part
comme celui de Zoïle. Voyez
ARISTOCRATIE (Page 1:651)
ARISTOCRATIE, s. f. (Politiq.) sorte de gouvernement
politique administré par un petit nombre
de gens nobles & sages; d' Next page
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