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Pour avoir des notions de l'architecture & des principes
élémentaires concernant la matiere, la forme,
la proportion, la situation, la distribution & la décoration,
voyez la définition de ces différentes expressions,
aussi - bien que celles des Arts qui dépendent de
l'architecture, tels que la
Detous les Architectes Grecs qui ont écrit sur l'architecture, tels qu'Agatarque l'Athénien, Démocrite, Théophraste, &c. aucun de leurs traités n'est parvenu jusqu'à nous, non plus que ceux des auteurs Latins, tels que furent Fussitius, Terentius Varo, Publius Septimius, Epaproditus, &c. de sorte que Vitruve peut être regardé comme le seul Architecte ancien dont nous ayons des préceptes par écrit, quoique Vegece rapporte qu'il y avoit à Rome près de sept cens Architectes contemporains. Cet Architecte vivoit sous le regne d'Auguste, dont il étoit l'ingénieur, & composa dix Livres d'architecture, qu'il dédia à ce prince: mais le peu d'ordre, l'obscurité & le mêlange de Latin & de Grec qui se trouve répandu dans son ouvrage, a donné occasion à plusieurs Architectes, du nombre desquels sont Philander, Barbaro, &c. d'y ajoûter des notes: mais de toutes celles qui ont été faites sur cet auteur, celles de Perrault, homme de Lettres & savant Architecte, sont celles qui font le plus d'honneur aux commentateurs de Vitruve. Ceux qui ont écrit sur l'architecture depuis cet auteur sont, Léon - Baptiste Alberti, qui publia dix Livres d'architecture, à l'imitation de Vitruve, mais où la doctrine des ordres est peu exacte; Sebastien Serlio en donna aussi un, & suivit de plus près les préceptes de Vitruve; Palladio, Philibert de Lorme & Barrozzio de Vignole en donnerent aussi; Daviler a fait des notes fort utiles sur ce dernier. On peut encore ranger au nombre des ouvrages célebres sur l'architecture, l'idée universelle de cet Art, par Vincent Scamozzi; le parallele de l'ancienne architecture avec la moderne, par M. de Cambray; le cours d'architecture de François Blondel, professeur & directeur de l'Académie royale d'architecture, qui peut être regardé comme une collection de tout ce que les meilleurs auteurs ont écrit sur les cinq ordres; l'architecture de Goldman, qui a montré combien il étoit aisé d'arriver au degré de perfection dans l'art de bâtir, par le secours de certains instrumens dont il est l'inventeur; celle de Wotton réduite en démonstration par Volfius, à qui nous avons l'obligation, ainsi qu'à François Blondel, d'avoir appliqué à l'architecture les démonstrations mathématiques.
Depuis les auteurs dont nous venons de parler, plusieurs de nos Architectes François ont aussi traité de l'architecture, tels que M. Perrault qui nous a donné les cinq ordres avec des additions sur Vitruve & des observations fort intéressantes; le P. Dairan, qui nous a donné un excellent traité de la coupe des pierres, que la Rue, Architecte du Roi, a commenté, éclairci & rendu utile à la pratique; M. Fraizier, qui a donné la Théorie de cet art, presque inconnue avant lui; M. Boffrand, qui nous a donné ses OEuvres, dans lesquels cet habile homme a montré son érudition & son expérience dans l'art d'architecture; M. Brizeux nous a aussi donné un traité de la distribution & de la décoration des maisons de campagne; & Daviler, qui non - seulement a commenté Vignole, mais nous a donné un traité d'architecture fort estimé, augmenté
Le terme d'architecture reçoit encore plusieurs significations, selon la maniere dont on le met en usage, c'est - à - dire qu'on appelle architecture en perspective celle dont les parties sont de différentes proportions, & diminuées à raison de leurs distances pour en faire paroître l'ordonnance en général plus grande ou plus éloignée qu'elle ne l'est réellement, tel qu'on voit exécuté le fameux escalier du Vatican, bâti sous le pontificat d'Alexandre VII. sur les desseins du cavalier Bernin. On appelle architecture feinte celle qui a pour objet de représenter tous les plans, saillies & reliefs d'une architecture réelle par le seul secours du coloris, tels qu'on en voit dans quelques frontispices de l'Italie, & aux douze pavillons du château de Marly; ou bien celle qui concerne les décorations des théatres ou des arcs de triomphe peintes sur toile ou sur bois, géométralement ou en perspective, à l'occasion des entrées ou fêtes publiques, ou bien pour les pompes funebres, feux d'artifice, &c. (P)
ARCHITHRÉSORIER (Page 1:618)
ARCHITHRÉSORIER, s. m. (Hist. mod.) ou grand thrésorier de l'Empire, dignité dont est revêtu l'électeur Palatin. Cette dignité fut créée avec le huitieme électorat en faveur du prince Palatin du Rhin: mais Frédéric V. ayant été dépossedé de son électorat par l'empereur Ferdinand II. après la bataille de Prague, sa charge fut donnée à l'électeur de Baviere: mais elle a été rendue à la maison Palatine lorsqu'elle est rentrée en possession d'une partie de ses états par le traité de Westphalie. Au commencement de ce siecle, l'empereur Joseph ayant mis l'électeur de Baviere au ban de l'Empire, le priva de son électorat & de sa charge de grand - maître d'hôtel, qu'il donna à l'électeur Palatin, & revêtit de celle de grand thrésorier l'électeur d'Hanovre, qui fonde d'ailleurs son droit à cette charge sur ce qu'il descend de Frédéric V. Mais la maison de Baviere ayant été rétablie dans ses états & dans ses droits, le Palatin conteste à l'électeur d'Hanovre le titre de grand thrésorier, d'autant plus que celui - ci ne le tient qu'en vertu d'une disposition particuliere de l'empereur Joseph, qui n'est point confirmée par la décision du corps Germanique. Quoi qu'il en soit de ces droits, une des principales fonctions de l'archithrésorier de l'Empire, le jour du couronnement de l'empereur, est de monter à cheval & de répandre des pieces d'or & d'argent au peuple dans la place publique. Heiss. Hist. de l'Empire. (G)
ARCHITIS (Page 1:618)
* ARCHITIS (Myth.) on adoroit Venus au mont Liban, sous ce nom: elle y étoit représentée dans l'affliction que lui cause la nouvelle de la blessure d'Adonis; la tête appuyée sur la main gauche, & couverte d'un voile, de dessous lequel on croyoit voir couler ses larmes.
ARCHITRAVE (Page 1:618)
ARCHITRAVE, s. f. (Architecture.) du Grec
Les architraves sont ornées de moulures nommées
plates - bandes, parce qu'elles ont peu de saillie les unes
sur les autres. Ces plates - bandes doivent être en plus
ou moins grande quantité, felon que ces architraves
appartiennent à des ordres rustique, solide, moyen
ou délicat. Voyez
Il est des architraves mutilées, c'est - à - dire, dont les
moulures sont arasées ou retranchées pour recevoir
une inscription, tel qu'on le remarque au péristyle
de la Sorbonne du côté de la cour; cette licence est
vicieuse, ces inscriptions pouvant être mises dans la
frise, qui doit toûjours être lice. Voyez
Il est aussi des architraves qu'on nomme coupées,
parce qu'elles sont interrompues dans l'espace de
quelque entre - pilastre (Voyez
Architrave (Page 1:619)
ARCHIES (Page 1:619)
ARCHIES, s. f. (Hist. mod.) se dit d'anciens titres
ou chartres qui con>ennent les droits, pretensions,
priviléges & prérogatives d'une mai>on, d'une
ville, d'un royaume. Il se dit aussi du lieu ou l'on
garde ces titres ou chartres. Ce mot vient du Latin,
arca, coffre, ou du Grec
ARCHIVIOLE (Page 1:619)
* ARCHIVIOLE, s. f. (Luth. & Musiq.) espece de clavecin qui n'est presque d'aucun usage, auquel on a adapté un jeu de vielle qu'on accorde avec le clavecin, & qu'on fait aller par le moyen d'une roue & d'une manivelle.
ARCHIVISTE (Page 1:619)
ARCHIVISTE, s. m. garde des archives. Voyez
ARCHIVOLEUR (Page 1:619)
ARCHIVOLEUR, s. m. (Hist. anc.) chef ou capitaine des filous. Si l'on en croit Diodore de Sicile, les voleurs égyptiens observoient cette coûtume: ils se faisoient inscrire par le chef de leur bande, en promettant de lui apporter sur le champ & avec la plus exacte fidélité, ce qu'ils auroient dérobé; afin que quiconque auroit perdu quelque chose, pût en écrire à ce capitaine, en lui marquant le lieu, l'heure & le jour auquel il avoit perdu ce qu'il cherchoit, qui lui étoit restitué à condition d'abandonner au voleur pour sa peine la quatrieme partie de la chose qu'on redemandoit. (G)
ARCHIVOLTE (Page 1:619)
ARCHIVOLTE, s. m. du Latin arcus volutus, arc
contourné. Sous ce nom l'on entend le bandeau ou
chambranle (voyez
ARCHO (Page 1:619)
* ARCHO (
ARCHONTES (Page 1:619)
ARCHONTES, s. m. pl. (Hist. anc.) magistrats,
préteurs ou gouverneurs de l'ancienne Athenes. Ce
nom vient du Grec
Ceci regarde principalement les archontes décennaux;
car cette sorte de magistrature eut ses révolutions.
D'abord dans Athenes les archontes succéderent
aux rois & furent perpétuels. Medon fut le premier,
l'an du monde 2936, & eut douze successeurs
de sa race, auxquels on substitua les archontes décennaux,
qui ne durerent que 70 ans, & qui furent remplacés
pardes archontes annuels. Le premier de ces magistrats
se nommoit proprement archonte; on y ajoûtoit
l'épithete d'éponyme, parce que dans l'année deson
administration, toutes les affaires importantes se passoient
en son nom. Il avoit soin des choses sacrées, présidoit
à une espece de chambre ecclésiastique, où l'on
décidoit de tous les dém>és des époux, des peres &
des enfans, & les contestations formées sur les testamens,
les legs, les dots, les successions. Il étoit chargé
particulierement des mineurs, tuteurs, curateurs;
en général, toutes les affaires civiles étoient portées
en premiere instance à son tribunal. Le deuxieme archonte avoit le surnom de roi; le reste du culte pu<pb->
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