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Arcade (Page 1:602)
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ARCADES (Page 1:602)
ARCADES (Academie des) s. m. pl. V.
ARCADIA (Page 1:602)
* ARCADIA (
ARCADIE (Page 1:602)
* ARCADIE (Géog. anc. & mod.) province du Péloponese, qui avoit l'Argolide ou pays d'Argos au levant, l'Elide au couchant, l'Achaïe propre au septentrion, & la Messinie au midi. Elle étoit divisée en haute & basse Arcadie: tout ce pays est connu aujourd'hui sous le nom de Tzaconie.
ARCADIE ou ARCHADIE (Page 1:602)
* ARCADIE ou ARCHADIE, ville autrefois assez renommée dans l'île de Crete ou de Candie. Le golfe d'Arcadie est le Cyparissus sinus des anciens.
ARCADIENS (Page 1:602)
* ARCADIENS, s. m. pl. (Hist. Littér.) nom d'une société de savans qui s'est formée à Rome en 1690, & dont le but est la conservation des Lettres, & la perfection de la poësie Italienne. Le nom d'Arcadiens leur vient de la forme de leur gouvernement, & de ce qu'en entrant dans cette Académie, chacun prend le nom d'un berger de l'ancienne Arcadie. Ils s'élisent tous les quatre ans un président, qu'ils appellent le gardien, & ils lui donnent tous les ans douze nouveaux assesseurs: c'est ce tribunal qui décide de toutes les affaires de la société. Elle eut pour fondateurs quatorze savans, que la conformité de sentimens, de goût & d'étude rassembloit chez là reine Christine de Suede, qu'ils se nommerent pour protectrice. Après sa mort leurs lois, au nombre de dix, furent rédigées en 1696, dans la langue & le style des douze tables, par M. Gravina; on les voit exposées sur deux beaux morceaux de marbre dans le Serbatojo, salle qui sert d'archives à l'Académie; elles sont accompagnées des portraits des Académiciens les plus célebres, à la tête desquels on a mis le pape Clément XI. avec son nom pastoral, Alnano Melleo. La société a pour armes une flûte couronnée de pin & de laurier; elle est consacrée à Jesus - Christ naissant; & ses branches se sont répandues, sous différens noms, dans les principales villes d'Italie: celles d'Aretio & de Macerata s'appellent la Forzata; celles de Bologne, de Venise & de Ferrare l'Animosa; celle de Sienne la Physica - critica; celle de Pise l'Alphaja; celle de Ravenne, dont tous les membres sont écclésiastiques, la Camaldulensis, &c. Elles ont chacune leur vice - gardien; elles s'assemblent sept fois par an, ou dans un bois, ou dans un jardin, ou dans une prairie, comme il convient; les premieres séances se tinrent sur le mont Palatin, elles se tiennent aujourd'hui dans le jardin du prince Salviati. Dans les six premieres on fait la lecture des Arcadiens de Rome. Les Arcadiennes de cette ville font lire leurs ouvrages par des Arcadiens. La septieme est accordée à la lecture des Arcadiens associés étrangers. Tout postulant doit être connu par ses talens, & avoir, comme disent les Arcadiens, la noblesse de mérite ou celle d'extraction, & vingt - quatre ans accomplis. Le talent de la poësie est le seul qui puisse ouvrir la porte de l'Académie à une dame. On est reçu ou par l'acclamation, ou par l'enrolement, ou par la représentation, ou par la surrogation, ou par la destination: l'acclamation est la réunion des suffrages sans aucune délibération; elle est réservée aux Cardinaux, aux Princes & aux Ambassadeurs: l'enrôlement est des dames & des étrangers: la représentation, des éleves de ces colléges où l'on instruit la noblesse: la surrogation, de tout homme de Lettres qui remplace un Académicien apres sa mort la destination, de quiconque a mérité d'obtenir un nom Arcadien, avec l'engagement solemnel de l'Académie, de succéder à la premiere place vacante. Les Arcadiens comptent par olympiades; ils les célebrent tous les quatre ans par des jeux d'esprit. On écrit la vie des Arcadiens. Notre des Yvetaux auroit bien été digne de cette société; il faisoit passablement des vers; il s'étoit réduit [p. 603]
ARCALU (Page 1:603)
* ARCALU (
ARCANE (Page 1:603)
ARCANE, s. m. (Chimie.) On se sert ordinairement de ce mot pour désigner un remede secret, un remede dont la composition n'est pas connue; ce qui rend ce remded mystérieux & plus estimable pour le vulgaire, ou pour ceux qui pechent par l'éducation ou par l'esprit. On diroit que ces personnes veulent être trompées, & se plaisent à être les dupes de ces fanfarons en Medecine, qu'on nomme charlatans.
Les hommes agités par leurs passions détruisent la santé dont ils jouissent; & aveuglés par de dangereux préjugés, ils s'en imposent encore sur les moyens de recouvrer cette santé précieuse lorsqu'ils l'ont perdue. Ils blâment injustement la Medecine comme une Science extraordinairement obscure; cependant en ont - ils befoin, ils n'ont pas recours à ceux qui par leur étude & leur application continuelle pourroient en avoir dissipé les prétendues ténebres; & dans leurs maladies, ils s'en rapportent à des ignorans.
Tout le monde est Medecin, c'est - à - dire tous les hommes jugent sur la Medecine décisivement, comme s'ils étoient certains de ce qu'ils disent; & en même tems ils prétendent que les Medecins ne peuvent qu'y conjecturer.
On ne doit avancer que la Medecine est conjecturale, que parce qu'on peut dire que toutes les connoissances humaines le sont: mais si on veut examiner sincerement la chose, & juger sans préjugé, on trouvera la Medecine plus certaine que la plûpart des autres Sciences.
En effet, si une Science doit passer pour certaine lorsqu'on en voit les regles plus constamment suivies, les Medecins sont plus en droit de réclamer ce témoignage en leur faveur que les autres Savans. Quel contraste de maximes dans l'éloquence, la politique & la Philosophie! Socrate a fait oublier Pythagore; la doctrine de Socrate a de même été changéé par Platon son eleve; Aristote formé dans l'école de Platon, semble n'avoir écrit que pour le contredire.
Et pour se rapprocher de nos jours, nos peres ont vû Descartes fonder son empire sur les ruines de l'ancienne Philosophie: les succès ont été si éclatans, qu'il sembloit avoir fait disparoître devant lui tous les Philosophes; & cependant moins d'un siecle a suffi pour changer presque toute sa doctrine: celle de Newton y a succédé, & plusieurs Philosophes censurent aujourd'hui celle - ci.
Au milieu des ruines des écoles de Pythagore, de Socrate, de Platon, d'Aristote, de Descartes & de Newton, Hippocrate qui vivoit avant Platon, se soûtient & joüit à présent de la même estime que ses contemporains lui ont accordée; sa doctrine subsiste, au lieu que celles des autres Savans ses contemporains sont oubliées ou décriées.
Cependant Hippocrate n'étoit pas un plus grand homme que Socrate ou que Platon: si la doctrine de ce Medecin a été plus durable que celle de ces Savans, c'est que la Medecine dont Hippocrate a traité, a quelque chose de plus constant que n'ont les Sciences que ces grands Philosophes cultivoient.
Cette foule d'opinions littéraires ou philosophiques, qui tour - à - tour ont amusé le monde, est ensevelie depuis long - tems; & l'Art qui a pour objet la santé des hommes, est encore aujourd'hui à peu près le
Pour juger la Philosophie, on ouvre les ouvrages des premiers Philosophes. S'agit - il de la Medecine, on laisse là Hippocrate & Boerhaave, & l'on va chercher des armes contre elle dans les livres & la conduite des gens qui n'ont que le nom de Medecin. On lui objecte toutes les rêveries des Alchimistes, entre lesquelles les arcanes ne sont pas oubliés.
Il est du devoir d'un citoyen de faire tous ses efforts pour arracher les hommes à une prévention qui expose souvent leur vie, tant en les écartant des vrais secours que la science & le travail pourroient leur donner, qu'en les jettant entre les mains de prétendus possesseurs de secrets, qui achevent de leur ôter ce qui leur reste de santé. Combien d'hommes ont été dans tous les tems, & sont encore tous les jours, les victimes de cette conduite! C'est pourquoi les Magistrats attentifs à la conservation de la vie des citoyens, se sont toûjours fait le plus essentiel devoir de leurs charges de protéger la Medecine, & ont donné une attention particuliere à cette partie du gouvernement, sur - tout en réprimant l'impudence de ces imposteurs, qui pour tenter & exciter la confiance du peuple qu'ils trompent, ont des secrets pour tout, & promettent toûjours de guérir.
Arcane - corallin (Page 1:603)
Pour faire l'arcane - corallin, il faut commencer par faire le précipité rouge; & pour faire le précipité rouge, on met dans un matras ou dans une phiole de verre parties égales de mercure & d'esprit de nitre. Lorsque la dissolution est faite, on la met dans une petite cornue que l'on place dans du sable sur le feu; on ajuste un récipient à cette cornue, & on en lute les jointures.
Ensuite on distille jusqu'à sec, & on reverse dans la cornue ce qui a distillé dans le récipient. On fait redistiller, & on remet dans la cornue ce qui est passé dans le récipient. On réitere ainsi cette opération jusqu'à cinq fois: on a par ce moyen un beau précipité rouge qui est en seuillets comme du talc. Il faut à la derniere distillation augmenter le feu jusqu'à faire rougir la cornue.
Il y en a qui au lieu de faire le précipité rouge par
la distillation, comme on vient de le dire, le font par
l'évaporation: ils mettent dans une phiole ou dans
un matras à cou court, parties égales de mercure &
d'esprit de nitre; ensuite ils mettent le vaisseau sur
le sable à une chaleur douce. Lorsque la dissolution
du mercure est achevée, ils augmentent doucement
le feu pour dissiper ce qui reste d'esprit de nitre &
toute l'humidité; ce qui donne un précipité blanc,
qui devient jaune en augmentant le feu dessous. Ensuite on met ce précipité dans un creuset qu'on place
au milieu des charbons ardens; le précipité devient
rouge par la force du feu; cependant il n'est jamais
aussi rouge que celui dont on a donné auparavant la
préparation. Et lorsque pour tâcher de le rendre aussi
rouge on employe plus de feu, il devient moins fort;
parce que le feu dissipe de l'acide; & même on rétablit
par là en mercure coulant, une partie du préci<pb->
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