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Arc (Page 1:594)
Arc (Page 1:594)
Arcen Barrois (Page 1:594)
Arc - boutant (Page 1:594)
On appelle aussi assez mal à propos arc - butant,
tout pilier ou masse de maçonnerie qui servent à contretenir
un mur, ou de terrasse, ou autre. Voyez
Arcs - boutans (Page 1:594)
Arcs - boutans se dit encore d'une espece de petit
mât de 25 à 30 piés de long, ferré par un bout avec
un fer à trois pointes de 6 à huit pouces de longueur,
dont l'usage est de tenir les écoutes des bonnettes en
étai, & de repousser un autre vaisseau s'il venoit à
l'abordage. Voyez
Arcs - boutans (Page 1:594)
Arc - buter (Page 1:594)
Arc - en - ciel (Page 1:594)
On voit pour l'ordinaire un second arc - en - ciel qui
entoure le premier à une certaine distance. Ce second
arc - en - ciel s'appelle arc - en - ciel exterieur, pour le distinguer
de celui qu'il renferme, & qu'on nomme arcen - ciel intérieur. L'arc intérieur a les plus vives couleurs,
& s'appelle pour cela l'arc principal. Les couleurs
de l'arc extérieur sont plus foibles, & de là vient
qu'il porte le nom de second arc. S'il paroît un troisieme
arc, ce qui arrive fort rarement, ses couleurs sont
encore moins vives que les précédentes. Les couleurs
sont renversées dans les deux arcs; celles de l'arc principal
sont dans l'ordre suivant à compter du dedans
en dehors, violet, indigo, bleu, verd, jaune, orangé,
rouge: elles sont arrangées au contraire dans le
second arc en cet ordre, rouge, orangé, jaune, verd,
bleu, indigo, violet: ce sont les mêmes couleurs que
l'on voit dans les rayons du soleil qui traversent un
prisme de verre. Voyez
L'arc - en - ciel, comme l'observe M. Newton, ne paroît jamais que dans les endroits où il pleut & où le soleil luit en même tems; & l'on peut le former par art en tournant le dos au soleil & en faisant jaillir de l'eau, qui poussée en l'air & dispersée en gouttes, vienne tomber en forme de pluie; car le soleil donnant sur ces gouttes, fait voir un arc - en - ciel à tout spectateur qui se trouve dans une juste position à l'égard de cette pluie & du soleil, sur - tout si l'on met un corps noir derriere les gouttes d'eau.
Antoine de Dominis montre dans son livre de radiis visus & lucis, imprimé à Venise en 1611, que l'arc - en - ciel est produit dans des gouttes rondes de pluie par deux réfractions de la lumiere solaire, & une réflexion entre deux; & il confirme cette explication par des expériences qu'il a faites avec une phiole & des boules de verre pleines d'eau, exposeés au soleil. Il faut cependant reconnoître que quelques Anciens avoient avancé antérieurement à Antoine de Dominis, que l'arc en - ciel étoit formé par la réfraction des rayons du soleil dans des gouttes d'eau. Kepler avoit eu la même pensée, comme on le voit par les lettres qu'il écrivit à Brenger en 1605, & à Harriot en 1606. Descartes qui a suivi dans ses météores l'explication d'Antoine de Dominis, a corrigé celle de l'arc extérieur. Mais comme ces deux savans hommes n'entendoient point la véritable origine des couleurs, l'explication qu'ils ont donnée de ce météore est défectueuse à quelques égards. Car Antoine de Dominis a crû que l'arc - en - ciel extérieur étoit formé par les rayons qui rasoient les extrémités des gouttes de pluie, & qui venoient à l'oeil après deux réfractions & une réflexion. Or on trouve par le calcul, que ces rayons dans leur seconde réfraction doivent faire un angle beaucoup plus petit avec le rayon du soleil qui passe par l'oeil, que l'angle sous lequel on voit l'arc - en - ciel intérieur; & cependant l'angle sous lequel on voit l'arc - en - ciel extérieur, est beaucoup plus grand que celui sous lequel on voit l'arc - en - ciel intérieur: de [p. 595]
Théorie de l'arc - en - ciel. Pour concevoir l'origine de
l'arc - en - ciel, examinons d'abord ce qui arrive lorsqu'un rayon de lumiere qui vient d'un corps éloigné,
tel que le soleil, tombe sur une goutte d'eau sphérique,
comme sont celles de la pluie. Soit donc une
goutte d'eau ADKN, (Tab. Opt.
De plus, comme le rayon KN & ceux qui le suivent, tombent obliquement sur la surface de ce globule, ils ne peuvent repasser dans l'air sans se rompre de nouveau, & s'éloigner de la perpendiculaire MNL; de sorte qu'ils ne peuvent aller directement vers Y, & sont obligés de se détourner vers P. Il faut encore observer ici que quelques - uns des rayons après qu'ils sont arrivés en N, ne passent point dans l'air, mais se réfléchissent de nouveau vers Q, où souffrant une réfraction comme tous les autres, ils ne vont point en droite ligne vers Z, mais vers R, en s'éloignant de la perpendiculaire TV: mais comme on ne doit avoir égard ici qu'aux rayons qui peuvent affecter l'oeil que nous supposons placé un peu au - dessous de la goutte, au point P par exemple, nous laissons ceux qui se réfléchissent de N vers Q comme inutiles, à cause qu'ils ne parviennent jamais à l'oeil du spectateur. Cependant il faut observer qu'il y a d'autres rayons, comme 2, 3, qui se rompant de 3 vers 4, de là se réfléchissant vers 5, & de 5 vers 6, puis se rompant suivant 6, 7, peuvent enfin arriver à l'oeil qui est placé au - dessous de la goutte.
Ce que l'on a dit jusqu'ici est très - évident: mais pour déterminer précisément les degrés de réfraction de chaque rayon de lumiere, il faut recourir à un calcui par lequel il paroît que les rayons qui tombent sur le quart cercle AD, continuent leur chemin suivant les lignes que l'on voit tirées dans la goutte ADKN,
De là il s'ensuit que pour trouver les rayons efficaces, il faut trouver les rayons qui ont le même point de réflexion, c'est - à - dire, qu'il faut trouver quels sont les rayons paralleles & contigus, qui après la réfraction se rencontrent dans le même point de la circonférence de la goutte, & se réfléchissent de là vers l'oeil.
Or supposons que NP soit le rayon efficace, &
que EF soit le rayon incident qui correspond à NP,
c'est - à - dire que F soit le point où il tombe un petit
faisceau de rayons paralleles, qui après s'être rompus
viennent se réunir en K pour se refléchir de là
en N, & sortir suivant NP, & nous trouverons
par le calcul que l'angle ONP, compris entre le
rayon NP & la ligne ON tirée du centre du soleil,
est de 41
Mais comme outre les rayons qui viennent du centre du soleil à la goutte d'eau, il en part une infinité d'autres des différens points de sa surface, il nous reste à examiner plusieurs autres rayons efficaces, sur - tout ceux qui partent de la partie supérieure & de la partie inférieure de son disque.
Le diametre apparent du soleil étant d'environ
32', il s'ensuit que si le rayon EF passe par le centre
du soleil, un rayon efficace qui partira de la partie
supérieure du soleil, tombera plus haut que le
rayon EF de 16', c'est - à - dire fera avec ce rayon
EF un angle d'environ 16'. C'est ce que fait le rayon
GH (
De même le rayon QR qui part de la partie inférieure
du soleil, tombe sur le point R 16'plus bas,
c'est - à - dire sait un angle de 16'en dessous avec le
rayon EF; & souffrant une réfraction, il se détourne
vers S, & de là vers T, où passant dans l'air il parvient
jusqu'à V; de sorte que la ligne TV & le rayon
OT forment un angle de 41
A l'égard des rayons qui viennent à l'oeil après deux réflexions & deux réfractions, on doit regarder comme efficaces ceux qui, après ces deux réflexions & ces deux réfractions, sortent de la goutte paralleles entre - eux.
Supputant donc les réflexions des rayons qui vien<pb->
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