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JAVELOT (Page 8:471)
JAVELOT, s. m. jaculus, acontias, serpens, sagittaris, (Hist. nat.) ce serpent a été ainsi nommé,
parce qu'étant monté sur les arbres, il s'élance de
branche en branche, & même d'un arbre à l'autre,
& qu'il tombe comme un trait sur les animaux &
même sur les hommes qui sont aux alentours; il est
si prompt qu'on l'a aussi appellé serpent volant: on dit
qu'il se porte d'un seul saut à la distance de vingt coudées;
on lui a aussi donné le nom de cenchrias, aspisacontias, &c. Il y a différentes especes d'acontias;
Bellon en trouva un dans l'île de Rhode qui avoit
trois palmes de longueur, il n'étoit pas plus gros que
le petit doigt; sa couleur étoit cendrée, tirant sur le
blanc de lait; il avoit le ventre tout blanc & le cou
noir, deux bandes noires s'étendoient sur toute la
longueur du dos jusqu'à la queue; il étoit parsemé
de taches noires pas plus grandes que des lentilles,
& entourées d'un cercle blanc. On trouve des serpens
acontias en Afrique, en Egypte, en Norvege,
& dans quelques îles de la Méditerranée. Mathiole a
dit qu'il y en avoit en Sicile & en Calabre, mais on
en doute, il faudroit savoir si le serpent que les habitans
de ces pays appellent saettone est un acontias;
on prétend que ces serpens ont un venin qui produit
des effets plus violens que le venin de la vipere. Bellon, Aldrovande, Jonston. Voyez
Javelot (Page 8:471)
Javelot (Page 8:471)
Javelot (Page 8:471)
JAVER (Page 8:471)
JAVER, (Géog.) ville d'Allemagne, capitale d'une province considérable de même nom, dans la basse Silesie, avec une citadelle & une grande place environnée de portiques; elle est à 5 lieues S. E. de Schweidnitz, 12 S. O. de Breslaw, 35 N. E. de Prague. Long. 34. 4'. lat. 50. 66. (D. J.)
JAUFFNDEIGRA (Page 8:471)
* JAUFFNDEIGRA, s. m. (Hist.) nom du troisieme mois des Islandois, il répond à notre Mars; c'est le mois de l'équinoxe du printems. Jauffndeigra manudar signifie mois équinoctial.
JAUGE (Page 8:471)
JAUGE, s. f. (Gram. & Art.) c'est en général un instrument dont on se sert pour connoître la quantité de quelque qualité physique, telle que la longueur, la largeur, la profondeur, le nombre, la consistence, &c. d'où l'on voit qu'il doit y avoir un grand nombre de jauges. Il y a
La jauge a déterminer la capacité des vaisseaux,
celle qui donne le nombre de pintes, de pouces
cubes, &c. qu'un muid contient de liquide. Voyez sa
construction & son usage au mot
Jauge (Page 8:471)
Cela posé & bien compris, il faut présentement tâcher de s'expliquer plus clairement sur l'usage que l'on fait du triangle de jauge. Voyez les figares.
Avant que d'aller plus avant, il faut savoir que les lignes transversales du triangle ne sont d'aucun autre usage que pour conduire l'échelle des pouces toûjours sur une ligne droite & égale, n'y ayant que les lignes diamétrales de haut en bas du triangle en le plaçant en forme d'equerre, qui comptent; je dis, en le plaçant en forme d'équerre pour faire comprendre ce que j'entends par lignes diamétrales; car, pour opérer, le triangle doit être couché à - plat, le plus grand côté en - haut.
Je suppose à présent une piece marquée de la continence de 186 pots, telle mesure que l'on voudrz, qui a 25 pouces de diametre à la bonde non - compris l'épaisseur du bois à ladite bonde; restent à 8 pouces marquans mouillans. Il faut trouver combien ces 8 pouces forment de pots restans dans la piece.
Pour y parvenir, on cherche sur l'échelle des pouces (qui est la même que cette regle de papier divisée en trente - deux parties égales) le nombre 25, qui est la quantité de pouces, que la piece a de diametre à sa bonde; je mets ce nombre 25 paralellement du côté vis - à - vis sa premiere ligne du triangle, & de l'autre côté qui est le nombre premier de cette échelle des pouces, vis - à - vis la derniere ligne du triangle qui est le nombre 100. Lorsque je suis parvenu à rendre ces deux nombres de pouces justes; savoir, le nombre 25 vis - à - vis la premiere ligue, & le nombre premier vis - à - vis la derniere ligne du triangle, je vois combien de lignes sur le triangle me donne le nombre 8 de mon échelle des pouces, lequel nombre 8 est les 8 pouces restant mouillant dans la piece. Je trouve qu'il me donne 26 lignes sur le triangle, pour - lors je multiplie la continence de ma piece qui est de 186 pots, par cette quantité de lignes que donne le triangle, c'est - à - dire par 26. La multiplication faite, j'en retranche les deux dernieres figures. Les deux premieres figures sont la quantité de pots restante dans la piece, & les deux dernieres retranchées sont autant de centaines parties d'un pot en sus des entiers.
Exemple. La piece contient 186 pots. elle reste à huit pouces marquant mouillant de liqueurs, lesquels 8 pouces me donnent sur le triangle 26 lignes. Multiplication > 1116 372 les deux dernieres figures retranchées de l'addition, reste 48 pots > de pots. >
Preuve. La piece ayant 25 pouces de diametre à la bonde, & ne restant qu'à 8 pouces mouillant, il y a 17 pouces vuides.
Je pose l'échelle de pouces, comme ci - dessus, sur
* Le pot ou le lot contient à - peu - près deux bouteilles ou pintes de Paris.[p. 472]
Exemple. La piece contient 186 pots. il y a 17 pouces de manque de liqueur, qui donnent 74 lignes sur mon triangle, 74 Multiplication > 744 1302 Les deux dernieres figures retranchées de l'addition, reste de vuide > Et par l'opération ci - dessus, il reste de liqueur dans la piece, 48 > Total égal à la continence marquée sur la piece, 185 > ou 186
On voit par cette opération combien il reste de liqueur dans une piece, suivant la continence qui est marquée sur la piece; mais cette opération ne prouve pas que la pièce est jaugée à sa juste continence: ce qui ne se peut qu'en jaugeant la même piece à l'eau lorsqu'elle est vuide, c'est - à - dire en comptant la quantité de pots d'eau qui entreront dans la piece pour la remplir.
Dans le commerce, un muid est de bonne ou mauvaise jauge, quand il est plus ou moins grand, relativement à son espece, à son usage, aux usages & aux lieux.
La jauge en Architecture, c'est dans la tranchée qu'on a faite pour fonder un bâtiment, un bâton étalonné sur la profondeur & la largeur que doit avoir la tranchée, sur toute la largeur.
Les ouvriers en bas au métier & les ouvriers en
métier à bas ont chacun leur jauge. La premiere s'appelle
jauge de soie; la seconde jauge du métier. Voyez
l'article
La jauge de l'Aiguilletier est une plaque de fer, fendue
de distance en distance. Les fentes ont différens
degrés de largeur, & servent à déterminer les mesures
& les especes différentes d'aiguilles. Voyez nos
Les Chaînetiers, les marchands de fils de fer & de laiton ont aussi leur jauge; c'est un composé de plusieurs s redoublées. L'intervalle qui se trouve entre deux s, sert à mesurer le fil dont la grosseur est marquée à côté par un chiffre qui la désigne. Les marchands de fer de Paris ne jaugent que les sortes dont les numeros ne sont pas fixés, tels que les fils de Bourgogne, de Champagne & de quelques lieux d'Allemagne.
Les Ceinturiers ont deux jauges, l'une à bord & l'autre du milieu. La jauge à bord leur sert à marquer sur le bord de l'ouvrage l'endroit où il faut piquer, & la jauge du milieu à marquer l'endroit du milieu. La premiere est un morceau de fer rond, de la longueur de sept à huit pouces, emmanché de bois par en - haut, un peu recourbé par en - bas, & aplati de maniere à former une surface quarrée longue qui finit en s'arrondissant; cette surface a trois cannelures. Ces cannelures tracent trois lignes, lorsque la jauge étant chauffée, on la fait couler sur les bords de l'ouvrage à piquer, & ces lignes dirigent l'ouvrier. La seconde ne differe de celle - ci qu'en ce que le bout plat d'enbas est fendu en deux & est mobile, & qu'au milieu de cette partie ouverte, il y a une vis sur le côté qui sert à augmenter ou à retrécir l'intervalle des deux
La jauge du Charpentier est une petite regle de bois
fort mince, d'un pié de long sur un pouce de large,
divisée par lignes & par pouces, & servant à tracer
les mortoises, tenons, &c. Voyez nos
L'Epinglier, le Cloutier d'épingle &c. ont un fil d'archal
plié en s à plusieurs plis, plus ou moins serrés les
uns contre les autres, & mesurent par leurs intervalles
la grosseur des fils de laiton. Voyez la
Voyez à l'article
Les Jardiniers labourent à vive - jauge, soit une terre, soit un quarré, soit un potager; & ils entendent parlà labourer profondément; ils ont aussi une mesure portative qui leur sert à déterminer la profondeur de chaque tranchet à placer des arbres, & qu'ils appellent jauge.
Le Tonnelier a sa jauge; c'est un instrument qui lui sert à réduire à une mesure connue, la capacité ou continence de divers tonneaux. C'est un bâton ou une tringle de fer, quarrée, de quatre à cinq lignes d'équarrissage, & de quatre piés deux ou trois pouces de longueur. Par un des côtés, elle est divisée par pouces & piés de roi. Les quatre côtés portent encore la mesure de neuf différentes sortes de vaisseaux réguliers, marquée par deux points qui donnent la longueur & la hauteur. Sur le premier, il y a le muid & le demi - muid; sur le second, la demi-queue & le quarteau d'Orléans; sur le troisieme, la pipe & le bussard; sur le quatrieme, la demi - queue, & le quarteau de Champagne & le quart de muid. Chacune de ces neuf especes de tonneaux a deux places sur la jauge, l'une pour le fond, l'autre pour la longueur. Au - dessus de chaque caractere appartenant à chaque vaisseau, des points placés d'espace en espace désignent un septier ou huit pintes de liqueur, mesure de Paris, excédant la juste continence du tonneau jaugé.
Le Fontainier a une boëte de fer - blanc, percée pardevant d'autant de trous d'un pouce, demi - pouce, ligne, demi - ligne qu'il veut. Il expose cette boëte à une source, tous les trous bouchés; elle s'emplit & se répand; alors il débouche le plus petit, puis le suivant, & ainsi de suite, jusqu'à ce que la boëte laissant échapper par les trous ouverts autant d'eau qu'elle en reçoit de la source, & demeurant par conséquent toûjours pleine, les trous débouchés lui donnent la quantité d'eau qu'il cherche à connoître.
Les Tireurs - d'or & une infinité d'ouvriers ont leurs
jauges, dont il sera fait mention aux articles de leur
art, & aux articles
JAUGEAGE (Page 8:472)
JAUGEAGE, s. m. (Commerce.) action de jauger les tonneaux, les navires. Cet homme entend bien le jaugeage; on a fait le jaugeage de ce tonneau, de ce navire.
Jaugeage se dit aussi du droit que prennent les jurésjaugeurs, ou officiers qui jaugent les vaisseaux à liqueurs.
Jaugeage signifie encore un certain droit que perçoivent
les fermiers des aides sur les vins & liqueurs
conjointement avec le droit de courtage. Ainsi l'on
dit:
JAUGER (Page 8:472)
JAUGER, v. act. (Géom.) c'est l'art de mesurer
la capacité ou le contenu de toutes sortes de vaisseaux;
& de déterminer la quantité des fluides ou
d'autres matieres que ces vaisseaux peuvent contenir,
&c. Ainsi on trouve par la jauge combien un
tonneau peut tenir ou tient de vin, d'eau - de - vie, &c.
Si toutes les surfaces du tonneau étoient pleines, il
n'y auroit nulle difficulté à cette détermination, il n'y
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