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IATRIQUE (Page 8:469)
IATRIQUE, s. f. (Med.)
C'est dans le même sens, que le mot
Le terme grec
JATTE (Page 8:469)
* JATTE, s. f. (Art méchaniq.) vaisseau rond, fait d'une piece de bois creusée au tour, qui sert à la cuisine, à la vendange, & à une infinité d'autres usages dans le domestique & dans les atteliers.
Jatte, Agathe, Gatte (Page 8:469)
Jatte (Page 8:469)
1°. Dans sa situation qui est horisontale, au lieu que les roues à feu sont ordinairement posées verticalement, pour qu'elles soient mieux exposées à la vûe.
2°. Leur révolution ne se fait pas sur un essieu fixe, mais sur une base flotante sur l'eau.
3°. Son centre n'est pas vuide de feu comme les girandoles, mais rempli d'artifice.
4°. Ce qui tient lieu de roue n'est qu'un plateau de planche taillé en polygone, d'autant de côtés qu'on y veut mettre des fusées pour le faire tourner plus ou moins long - tems, ce qui en détermine aussi le diametre. Supposons, par exemple, qu'on veuille y employer huit fusées de la grosseur de celle qu'on appelle de partement, le plateau aura quatorze à quinze pouces de diametre, on en creusera les bords en cavet ou demi - canal d'environ un pouce de diametre, pour y attacher & arranger tout autour les fusées volantes qui doivent lui donner le mouvement, dans le même ordre & les mêmes précautions que pour les girandoles, assujettissant leurs ligatures par des clous plantés dans le bois sur lesquels on fait passer la ficelle.
Le milieu du plateau pourra être percé d'un trou
Pour supporter cet octogone ainsi équippé, & lui
donner le pivot sur lequel il doit tourner; on fait
faire un plat de bois creux, rond, fait au tour,
d'un diametre beaucoup plus petit que le plateau;
son fond extérieur doit être convexe en hémisphéroïde
applati. Mais parce que le mouvement lui fait
aussi changer de place, on peut, pour le rendre
moins errant, ajouter sous le milieu un cône renversé,
lequel formant un pivot plus profond dans
l'eau, assujettira mieux le pirouettement de la girandole. Ce plat ou bassin sera cloué sous le plateau de
rouage, & gaudronné le long de ses joints & sur
toute sa surface, pour le rendre impénétrable à
l'eau. Voyez nos
Jatte (Page 8:469)
JAU (Page 8:469)
JAU, voyez
JAVA (Page 8:469)
JAVA, (
La grande Java a au N. O. l'île de Sumatra, dont elle est séparée par le détroit de la Sonde, au N. les îles de Banea & de Bornéo, au N. E. l'île de Madura, à l'E. celle de Bali, & au S. la mer des Indes, qui la sépare de la terre d'Endraght, ou de la Concorde.
Les anciens ont connu l'île de Java, c'est la
Il semble que les habitans de Bornéo ayent les premiers découverts cette île; du - moins ils y ont eu un grand hameau, mais elle est au pouvoir des Hollandois, qui en 1619, ont établi le centre de leur commerce à Batavia. Cependant ils ne sont pas les uniques souverains de l'île; elle a ses rois & ses peuples qui sont alliés de la compagnie; cette compagnie possede la côte du Nord, où elle a bâti de très - bonnes forteresses pour sa défense; la côte méridionale est occupée par des peuples indomptés, & indépendans, dont le plus puissant est le sourapati; l'intérieur du pays est sous la domination d'un empereur appellé le Mataram, qui fait sa résidence à Cartasoura.
L'île de Java comprend le royaume de Bantam, le royaume de Jacatra ou de Batavia, la province de Karavang qui appartient en propre à la compagnie, le royaume de Tfieribom qui est considérable; son roi est indépendant du Mataram, & allié des Hollandois. On trouve ensuite le pays de Tagal, où sont de vastes campagnes de riz, le petit royaume de Gressic qui a son roi particulier le meilleur ami des Hollandois, & le pays de Diapan. [p. 470]
Presque toute la côte méridionale est bornée par une chaîne de montagnes, qui enferme une vaste région presque inaccessible; c'est entre cette chaîne & la mer, que se trouve le pays de Kadoevang, qui est soumis à l'empereur; mais cet empereur même ne regne que par la protection que lui donne la compagnie; à plus forte raison peut - elle compter sur les vassaux de cet empereur. De plus elle ne doit rien craindre des peuples qui sont entre la mer & les montagnes au midi de l'île; en un mot, elle a par tout la supériorité territoriale, & finalement ce qui lui assure la possession de la grande Java, c'est la conquête qu'elle a fait de l'île de Madura, qui lui est assurée par un traité conclu en 1725, & exécuté jusqu'à ce jour.
L'île de Java en renferme plusieurs autres; elle est traversée par diverses grandes montagnes, & coupée par quantité de rivieres; elle produit beaucoup de riz; on y recueille du poivre, du gingembre, des oignons, de l'ail; elle abonde en fruits, cocos, mangues, citrons, concombres, citrouilles, bananes, pommes d'or, &c. On n'y manque ni de drogues, ni de gommes, ni d'épiceries; on y a très abondamment des bêtes domestiques & sauvages, des boeufs, des vaches, des brebis, des chevres, & même des chevaux; la volaille, les paons, les pigeons, les perroquets y multiplient à souhait.
Les lieux inhabités sont peuplés de tigres, de rinocéros, de cerfs, de bufles, de sangliers, de fouines, de chats sauvages, de civettes, de serpens; & les rivieres ont des crocodiles très - dangereux pour ceux qui s'y baignent, ou qui se promenent sur le rivage sans précaution. Quelques montagnes de l'île font des volcans, qui jettent bien loin des cendres, des flammes, & de la fumée.
La religion des Javans est la mahométane, que leur a porté un arabe, dont le tombeau est en grande vénération dans le pays. Les Européens y professent comme en Hollande, la religion réformée: Valentin qui a séjourné long - tems dans cette île, en a publié en hollandois la description la plus exacte, mais trop diffuse, & compilée sans ordre; l'article qu'en a donné M. de la Martiniere, ne laisse rien à desirer.
La grande île de Java gît ès - quart de sud - est, près
de l'île de Sumatra, entre le 123 & le 134
La petite Java s'appelle autrement l'île de Bali, & est située à l'E. de l'île de Java; elle n'a que douze lieues d'Allemagne de circuit: on remarque au sud de cette île un grand cap très - haut.
Le cap du nord gît par les 8
JAVARIS (Page 8:470)
JAVARIS, s. m. (Hist. nat. Zoologie.) animal quadrupede assez semblable au sanglier, qui se trouve dans quelques parties de l'Amérique; ses oreilles sont très - courtes, & il n'a presque point de queue;
JAVART (Page 8:470)
JAVART, s. m. (Maréchallerie.) c'est une petite
tumeur qui se résoud en apostume au bourbillon,
& se forme au paturon sous le boulet, & quelquefois
sous la corne: le javart nerveux est celui qui
vient sur le nerf, & javart encorné, celui qui vient
sous la corne. Il faut dessoler le plus souvent un cheval
qui a un javart encorné, & lui couper le tendon.
Voyez
JAVEAU (Page 8:470)
JAVEAU, s. m. (Jurisprud.) terme usité en matiere d'eaux & forêts, pour exprimer une île nouvellement formée au milieu d'une riviere par alluvion ou amas de limon & de sable. Voyez l'ordonnance des eaux & forêts, tit. I. art. jv. (A)
JAVELINE (Page 8:470)
JAVELINE, s. f. (Art milit.) on appelloit ainsi une espece de demi - pique dont les anciens se servoient. Elle avoit cinq piés & demi de long, & son fer avoit trois faces aboutissantes en pointe; on s'en servoit à pié & à cheval: cette arme est encore en usage parmi les cavaliers arabes, ceux du royaume de Fez & de Maroc. Elle a environ huit piés de longueur; le bois va un peu en diminuant depuis le milieu jusqu'au talon, où il y a une espece de rebord de plomb ou de cuivre, du poids d'une demi - livre; la lance d'un grand pié de long très - aiguë & très tranchante, de deux pouces ou environ dans sa plus grande largeur, avec une petite banderolle sous le fer. Les Maures se servent de cette javeline avec une adresse surprenante; ils la tiennent à la main par les bouts des doigts & en équilibre; & le poids qui est à l'extrémité du talon fait que le côté du fer est toûjours plus long que vers le talon; ce qui sert à faire porter le coup plus loin.
M. le chevalier de Folard prétend qu'on ne peut rien imaginer de plus redoutable que cette arme pour la cavalerie. Le moyen, dit - il, d'aborder un escadron armé de la sorte, qui au premier choc jette un premier rang par terre, & en fait autant du second, si celui - ci veut tenter l'avanture, chaque cavalier étant comme assûré de tuer son homme; car il porte son coup de toute la longueur de son arme, en se levant droit sur les étriers. Il se baisse & il s'étend jusques sur le cou de son cheval, & porte son coup avec tant de force & de roideur, qu'il perce un homme d'outre en outre, avant qu'il ait eu le tems de l'approcher, & il se releve avec la même légereté & la même vigueur pour redoubler encore. Le lancier n'avoit qu'un coup à donner, & ce coup n'étoit jamais sans remede, l'ennemi pouvant l'éviter en s'ouvrant; mais rien ne sauroit résister contre la lance des Maures, qui charge par coups redoublés, comme l'on feroit avec une épée. Comment. par Polybe, par M. le chevalier Folard.
JAVELLE (Page 8:470)
* JAVELLE, s. f. (Econ. rustiq.) c'est la quantité de blé, d'avoine, de seigle, ou d'un autre grain qui se moissonne, que le moissonneur peut embrasser avec sa faucille & couper d'une seule fois: on ramasse les javelles, & l'on en forme des gerbes.
On appelle avoines javelées, celles dont le grain
est devenu noir & pesant par la pluie qui les a mouillées
en javelles. De javelle, on a fait le verbe javeller: javeller, c'est mettre le grain en javelle, pour
le faire sécher; il faut laisser javeller le blé pendant
trois ou quatre jours: dans les saisons pluvieuses,
le blé est plus long - tems à javeller.
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