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Petit Heron gris (Page 8:182)
Heron blanc (Page 8:182)
Petit Heron blanc, Jarsette (Page 8:182)
HERONIERE (Page 8:182)
HERONIERE, sub. fém. (Econ. rustiq.) c'est dans un parc un lieu séparé auprès de quelque étang ou vivier, où l'on éleve des hérons.
HEROPHILE, Pressoir d (Page 8:182)
HEROPHILE,
HÉROS (Page 8:182)
HÉROS, s. m. (Gramm.) le terme de héros, dans son origine, étoit consacré à celui qui réunissoit les vertus guerrieres aux vertus morales & politiques; qui soutenoit les revers avec constance, & qui affrontoit les périls avec fermeté. L'héroïsme supposoit le grand homme, digne de partager avec les dieux le culte des mortels. Tels furent Hercule, Thesée, Jason, & quelques autres. Dans la signification qu'on donne a ce mot aujourd'hui, il semble n'être uniquement consacré qu'aux guerriers, qui portent au plus haut degré les talens & les vertus militaires; vertus qui souvent aux yeux de la sagesse, ne sont que des crimes heureux qui ont usurpé le nom de vertus, au lieu de celui de qualités, qu'elles doivent avoir.
On définit un héros, un homme ferme contre les difficultés, intrépide dans le péril, & très - vaillant dans les combats; qualités qui tiennent plus du tempérament, & d'une certaine conformation des organes, que de la noblesse de l'ame. Le grand homme est bien autre chose; il joint aux talens & au génie la plûpart des vertus morales; il n'a dans sa conduite que de beaux & de nobles motifs; il n'écoute que le bien public, la gloire de son prince, la prospérité de l'état, & le bonheur des peuples. Le nom de César, donne l'idée d'un héros; celui de Trajan, de Marc - Aurele ou d'Alfred, nous présente un grand homme. Titus réunissoit les qualités du héros, & celles du grand - homme; cependant, pourquoi Titus est - il plus loué par ses bienfaits, que par ses victoires? C'est que les qualités du coeur l'empor<cb->
Le titre de héros depend du succès, celui de grand - homme n'en dépend pas toûjours. Son principe est la vertu, qui est inébranlable dans la prospérité, comme dans les malheurs: le titre de héros, ne peut convenir qu'aux guerriers, mais il n'est point d'état qui ne puisse prétendre au titre sublime de grand - homme; le héros y a même plus de droits qu'un autre.
Enfin, l'humanité, la douceur, le patriotisme réunis aux talens, sont les vertus d'un grand - homme; la bravoure, le courage, souvent la témérité, la connoissance de l'art de la guerre, & le génie militaire, caractérisent davantage le héros; mais le parfait héros, est celui qui joint à toute la capacité, & à toute la valeur d'un grand capitaine, un amour & un desir sincere de la félicité publique. (D. J.)
Héros (Page 8:182)
On donne plusieurs étymologies du nom de héros,
& pas une seule qui soit recevable: la plus commune,
qui tire ce mot de
La promotion des héros au rang des dieux, étoit dûe aux dogmes de la philosophie platonique, qui enseignoit que les ames des grands hommes s'élevoient jusque aux astres, séjour ordinaire des dieux, & par - là devenoient dignes des honneurs qu'on rendoit aux dieux mêmes, avec lesquels ils habitoient; mais les Stoïciens leur assignoient pour demeure, la vaste étendue qui se trouve entre le ciel & la terre; ce qui fait dire à Lucain:
Quodque patet terras inter, coelique meatus Semi - dei manes habitant. Pharsal, lib. IX.
Le culte qu'on rendoit aux héros, étoit différent de
celui des dieux; celui des dieux consistoit dans des
sacrifices & des libations, qui sont des hommages
dûs à la divinité, pendant que celui des héros n'étoit
qu'une espece de pompe funebre, dans laquelle
on célebroit le souvenir de leurs exploits, après
quoi on leur faisoit des festins. C'est ce qu'Hérodote
remarque, en parlant des différens Hercules.
Diodore de Sicile confirme par son témoignage, que les héros, ou les demi - dieux, parvinrent à la fin à tous les honneurs des dieux suprèmes; car en parlant d'une fête solemnelle, que l'on célebroit à Rome, & dans laquelle on porta les statues des dieux anciens & modernes, il ajoûte que la pompe étoit fermée par les statues de ceux dont les ames, après avoir abandonné leurs corps mortels, étoient montées dans le ciel, où elles participoient aux mê<pb-> [p. 183]
Comme l'opinion commune faisoit descendre tous les morts dans les enfers, les ombres des héros même y étoient retenues, pendant que leur ame pure & dégagée de ce qu'elle avoit de périssable, joüissoit dans le ciel des plaisirs & des grandeurs de l'immortalité.
Les Grecs, après avoir fait mettre une colonne, & autres monumens sur les tombes des héros, établirent un culte pour les manes des mêmes héros, & même pour les héroïnes; car on accorda des honneurs héroïques à des femmes. Coronis, mere d'Esculape; Alcmene, mere d'Hercule; Cassandre, fille de Priam; Andromaque, Andromede, Helène, Latone, & quelques autres, joüirent de cette distinction.
Les tombeaux des héros & héroïnes étoient entourés
d'un petit bois sacré, accompagné d'autels,
où les parens & les amis alloient en des tems marqués,
les arroser de libations, & les charger d'offrande;
& ces mêmes tombeaux joüissoient du droit d'asile;
c'est - là ce qu'on appelloit monument héroïque,
Les Romains érigerent à leur tour des statues à ceux qu'ils regarderent comme des héros; ils en avoient dans le Cirque, revêtues de peaux de lions, de sangliers, d'ours, ou de renards sauvages. Cette maniere de se vétir ordinaire aux premiers héros, dans le tems qu'on n'avoit point encore trouvé l'art de séparer la laine ou le poil des bêtes, fut consacrée par la religion; de - là vient qu'ils sont représentés avec ces mêmes habillemens dans les temples & sur les médailles.
Les Grecs nommerent
On sait aussi que le mot
HERPES (Page 8:183)
HERPES, sub. fém. terme de Médecine, ardeur,
ou inflammation accompagnée d'un âpreté de cuir,
& de l'éruption d'un grand nombre de petites pustules
qui le rongent & le dévorent. Voyez
Ce mot est dérivé du grec
Il y en a de plusieurs sortes.
L'herpe miliaire, est un assemblage d'une infinité
de petites pustules qui se forment sous l'épiderme,
& qui ont la grosseur d'un grain de millet. On l'appelle
communément feu volage. Voyez
Herpes miliaire, suivant Wisemand, approche
beaucoup de la nature de la gale, & demande les
purgatifs mercuriels. Voyez
L'herpe simple, n'est qu'une pustule ou deux qui se
forment sur le visage, de couleur blanchâtre ou
jaunâtre, pointues & enflammées à leur base. Ces
pustules se dessechent d'elles - mêmes, après avoir
rendu le peu de pus qu'elles contiennent. Il y a une
troisieme espece d'herpe, à qui l'on donne le nom
de dartre. Voyez
L'herpe corrosive, est celle dont les boutons sont rudes, causent des demangeaisons, & ulcerent les parties sur lesquelles ils se forment.
Herpes (Page 8:183)
Herpes d'éperon, ce sont des pieces de bois taillées en balustre, qui forment la partie supérieure de l'éperon, & qui se répondent l'une à l'autre par des goutereaux.
Herpes marines; on donne ce nom à toutes productions que la mer tire de son sein, & qu'elle jette naturellement sur ses bords, telles que l'ambre, le corail, &c. Ce mot vient de harpir, ancien mot qui signifioit prendre; aujourd'hui l'on dit plus communément épaves de mer, plûtôt que herpes marines. (Z)
HERRNGRUND (Page 8:183)
HERRNGRUND, (Géog.) petite ville de la haute - Hongrie, proche de Newsoll, remarquable par ses mines de cuivre & de vitriol. Ceux qui travaillent dans ces mines, y ont formé une ville soûterraine assez étendue; ces mines dont Brown a donné la description dans ses voyages, sont fort riches; car on tire de cent livres, vingt, trente livres de cuivre, & quelquefois davantage; la plus grande partie de ce métal est attachée au rocher, d'où l'on a bien de la peine à le séparer; & même dans quelques endroits, le métal & le rocher ne font qu'une seule masse ensemble. Les travailleurs de ces mines n'y sont pas incommodés des eaux, mais de la poussiere & de vapeurs de cuivre encore plus nuisibles à la vie. (D. J.)
HERNHUTISME (Page 8:183)
HERNHUTISME, (Hist. ecclésiast.) espece de fanatisme introduit depuis quelque tems en Moravie, en Wétéravie & dans les Provinces - Unies.
Les Hernuthers sont aussi connus sous le nom de freres Moraves, & dans les mémoires pour servir à l'histoire de Brandebourg, on les appelle Zinzendorffiens. En effet le Hernhutisme doit son origine & ses progrès à M. le comte Nicolas Louis de Zinzendorf, né en 1700 & élevé à Hall dans les principes du quiétisme. Dès qu'il fut sorti de cette université en 1721, il s'appliqua à l'exécution du projet de former une petite société d'ames fideles, au milieu desquelles il pût vivre uniquement occupé d'exercices de dévotion dirigés à sa maniere. Il s'associa quelques personnes qui étoient dans ses idées, & fixa sa résidence à Bertholsdorf dans la haute Lusace, terre dont il fit l'acquisition.
Bertholsdorf fut bientôt remarquable par l'éclat
de cette sorte de piété que M. de Zinzendorff y avoit
introduite: la nouvelle en fut portée en Moravie par
un charpentier nommé Christian David, qui avoit
été autrefois dans ce pays - là, où il avoit inspiré à
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