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Il y a eu plusieurs autres lieux nommés Hélene. 1°. Une île de la mer Egée; 2°. une île de la Grece entre les Sporades; 3°. une ville de Bithynie; 4°. une ville de la Palestine; 5°. une fontaine de l'île de Chio; 6°. une riviere dont parle Sidonius Apollinaris, & qui est la Canche. (D. J.)
Hélene (Page 8:99)
Cette île fut découverte par Jean de Nova, Portugais, en 1502, le jour de sainte Hélene. Les Portugais l'ayant abandonnée, les Hollandois s'en emparerent, & la quitterent pour le cap de Bonne - Espérance. La compagnie des Indes d'Angleterre s'en saisit; & depuis, les Anglois l'ont possédée, & l'ont mise en état de se bien défendre. Long. selon Halley, 11. 32. 30. lat. mérid. 16.
Il y a une autre île de ce nom dans l'Amérique septentrionale au Canada, dans le fleuve de S. Laurent, vis - à - vis de Mont - Réal. (D. J.)
HELENIUM (Page 8:99)
HELENIUM, s. m. (Hist. anc. Botan.) chez les
botanistes modernes, la plante qu'ils appellent en
Latin helenium ou enula campana, est notre aunée
en François. Voyez
Mais il est bien étrange que Théophraste & Dioscoride, tous deux Grecs, ayent nommé helenium des plantes entiérement différentes. Théophraste met son helenium au rang des herbes dont on faisoit des couronnes ou des bouquets, & cet auteur remarque qu'elle approchoit du serpolet. Dioscoride, au contraire, donne à son helenium une racine d'odeur aromatique, & des feuilles semblables à celles de notre bouillon - blanc; de sorte que par - là sa description convient du moins à notre aunée pour la racine, & pour les feuilles, qui sont molles, velues en dessous, larges dans le milieu, & pointues à l'extrémité. Je crois volontiers que l'inula d'Horace peut être l'aunée des modernes; mais, dira - t - on, la racine de l'aunée des modernes est amere, & Horace appelle la sienne aigre: il dit,
> Quum crapulâ plenus
Atque acidas mavult inulas.
La raison de cette différence viendroit de ce que
ce poëte parle de l'aunée préparée, ou confite avec
du vinaigre & d'autres ingrédiens, de la maniere
apparemment que Columelle l'enseigne, lib. XII.
cap. xlvj. Il faudroit donc alors traduire le passage
d'Horace:
Pour ce qui regarde Pline, il a rejetté dans sa description de l'helenium celle de Discoride, a emprunté la sienne de Théophraste, & autres auteurs
HELENOPOLIS (Page 8:99)
HELENOPOLIS, (Géog. anc.) ville épiscopale d'Asie dans la Bithynie, autrement nommée Drepanum, Drépane; elle étoit située sur le golfe de Nicomédie, entre Nicomédie & Nicée. C'étoit le lieu de la naissance & de la mort de l'impératrice Hélene, & ce lieu n'est plus rien aujourd'hui. (D. J.)
HELEPOLE (Page 8:99)
HELEPOLE, s. m. (Art milit. & Hist.) machine militaire des anciens propre à battre les murailles d'une place assiégée.
Ce mot vient du grec
L'hélépole étoit une tour de bois composée de plusieurs étages, qui avoit quelquefois des ponts qu'on abattoit sur les murailles des villes & sur les breches, pour y faire passer les soldats dont cette machine étoit remplie.
Parmi les auteurs qui ont écrit de l'hélépole, il y en a plusieurs qui prétendent qu'il y avoit un bélier au premier étage.
Diodore de Sicile & Plutarque ont donné la description du fameux hélépole de Démétrius le Poliorcete au siége de Rhodes. Voici celle de Diodore.
..... Aux encoignures il y avoit des poteaux
d'égale longueur, & hauts à peu - près de cent
coudées, tellement panchés les uns vers les autres,
que la machine étant à neuf étages, le premier
avoit quarante - trois lits, & le dernier n'en avoit
que neuf ».
Vegece donne aussi une sorte de description de ces especes de tours, qu'on va joindre à celle de Demetrius. Ceux qui voudront entrer dans un plus grand détail de ces tours & des autres machines de [p. 100]
HELER un Vaisseau (Page 8:100)
HELER
HELEUTERIENS (Page 8:100)
HELEUTERIENS, s. m. pl. (Géog. anc.) anciens peuples de la Gaule, dont parle César; de bell. Gall. lib. VII. cap. lxxv. Leur assiette ne peut mieux s'accommoder que de l'Albigeois; tout le reste de cette frontiere étoit occupé par les peuples Cadurci, le Quercy; Ruteni, le Rouergue; Gabali, le Gévaudan, & Velauni, le Vélay. (D. J.)
HÉLIADES (Page 8:100)
HÉLIADES, s. f. pl. (Mythol.) filles du Soleil & de Clymene, selon les poëtes. Elles furent, ajoutent - ils, si sensiblement affligées de la mort de leur frere Phaéton; que les dieux touchés de pitié, les métamorphoserent en peupliers, sur les bords de l'Eridan. Ovide nomme deux Héliades, Phaétuse & Lampétie. Cette fable a été peut - être imaginée sur ce que l'on trouve le long du Pô beaucoup de peupliers, d'où découle une espece de gomme qui ressemble à l'ambre jaune. (D. J.)
HÉLIANTHEME (Page 8:100)
HÉLIANTHEME, s. f. helianthemum (Bot.) genre
de plante à fleur composée de quatre pétales disposés
en rose; le calice a plusieurs feuilles, il en
sort un pistile qui devient dans la suite un fruit presque
sphérique: ce fruit s'ouvre en trois pieces, &
il renferme des semences arrondies & attachées à
un placenta ou à de petits filamens. Tournefort, inst.
rei herb. Voyez
Il y en a plusieurs especes, & Miller en compte une quinzaine qui sont cultivées dans les jardins d'Angleterre seulement; mais il nous suffira de décrire ici la principale, helianthemum flore luteo, de Tournefort.
Sa racine est blanche, ligneuse; ses tiges sont nombreuses, grêles, cylindriques, couchées sur terre & velues; ses feuilles sont oblongues, étroites, un peu plus larges que les feuilles d'hyssope, terminées en pointe mousse, opposées deux à deux, vertes en - dessus, blanches en - dessous, portées sur de courtes queues.
Ses fleurs sont au sommet des tiges, disposées
Le pistil se change en un fruit triangulaire, assez gros, qui s'ouvre en trois, & qui contient quelques graines triangulaires & rousses. Le pédicule de chaque fleur porte à sa base une petite feuille longuette & étroite.
Cette plante vient par - tout; elle passe pour vulnéraire & astringente. On la cultive dans les jardins. Ses racines & ses feuilles sont d'usage; ses feuilles sont remplies d'un suc gluant, qui rougit légerement le papier bleu.
Il ne faut pas confondre l'héliantheme ordinaire
dont nous parlons, avec l'héliantheme à tubercules,
helianthemum tuberosum, esculentum, qui est un genre
de plante tout différent: ce dernier produit les pommes
de terre, que nous appellons topinambour.
Voyez
HÉLIAQUE (Page 8:100)
HÉLIAQUE, adj. terme d'Astronomie. Le lever d'un astre ou d'une planete s'appelle héliaque, lorsque cet astre ou cette planete sort des rayons ou de la lumiere du soleil qui l'offusquoit auparavant par sa trop grande proximité de cet astre.
Le coucher héliaque se dit du coucher d'un astre qui entre dans les rayons du soleil, & qui devient invisible par la supériorité de la lumiere de cet astre.
Un astre se leve héliaquement, lorsqu'après avoir été en conjonction avec le soleil & avoir disparu, il commence à s'en éloigner assez pour redevenir visible le matin avant le lever du soleil. On dit qu'un astre se couche héliaquement, lorsqu'il approche du soleil au point de devenir invisible; de sorte qu'à proprement parler, le lever & le coucher héliaques ne sont qu'une apparition & une disparition passageres, causées par le moins ou le plus de proximité d'un astre au soleil.
Le lever héliaque de la lune arrive quand elle
s'éloigne d'environ 17 degrés du soleil, c'est - à - dire,
le lendemain de la conjonction pour les autres planetes: il faut une distance d'environ 20 deg. & pour
les étoiles il faut un éloignement plus ou moins considérable,
suivant leur grandeur ou leur petitesse.
Voyez
HÉLIAQUES (Page 8:100)
HÉLIAQUES, subst. m. pl. (Antiq.) fête & sacrifices
qu'on faisoit dans l'antiquité, en l'honneur
du soleil, que les Grecs nommoient
HÉLIASTE (Page 8:100)
HÉLIASTE, sub. m. (Antiq.) membre du plus nombreux tribunal de la ville d'Athènes.
Le tribunal des Héliastes n'étoit pas seulement le plus nombreux d'Athènes, il étoit encore le plus important, puisqu'il s'agissoit principalement dans ses décisions, ou d'interpréter les loix obscures, ou de maintenir celles auxquelles on pouvoit avoir donné quelque atteinte.
Les héliastes étoient ainsi nommés, selon quelques - uns, du mot
Les thesmothetes convoquoient l'assemblée des
héliastes, qui étoit de mille, & quelquefois de quinze
cens juges. Voyez Next page
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