ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"37"> tance est trop considérable, ils ont prétendu que la saillie en doit être trop en - arriere; & dans celui où elle est trop raccourcie, ils nous ont donné pour maxime qu'il doit tomber trop à plomb. Comment admettre une semblable regle, & y déférer, lorsque l'on fait attention que le port & la situation de cette portion de l'extrémité postérieure varie conséquemment à la multitude innombrable des attitudes différentes du cheval, qui tantôt se campe d'une façon & tantôt d'une autre, & qui dans sa marche peut être plus ou moins assis, plus ou moins ensemble? Il est néanmoins vrai que de la forme peu mesurée du fémur, du tibia, & même du cavon, dépend la position plus ou moins perpendiculaire ou plus ou moins oblique du jarret; mais les hanches proprement dites ne sauroient y donner lieu. S'il s'agissoit de fixer les proportions que doit avoir l'espace qu'on leur a très mal - à - propos assigné, nous établirions comme un principe sûr, que deux lignes tirées dans un cheval vû de profil, l'une depuis la portion la plus éminente de la croupe jusqu'au grasset, l'autre depuis la sommité de l'os des hanches ou de l'os iléon jusqu'à la pointe de la fesse, doivent être égales en longueur à deux lignes qui seroient tirées du grasset au - dessous de la partie saillante & latérale externe du jarret, & de cette partie saillante perpendiculairement à terre.

Dès que les hanches sont réellement un composé de plusieurs os unis par symphise, c'est en ignorer & en méconnoître totalement la disposition mécanique, que de leur attribuer la faculté d'être mûe. Le jeu, les ressorts de l'arriere - main dérivent essentiellement de la flexibilité & de la mobilité des vertebres lombaires, qui tiennent toute la liberté de la propre configuration. En partant de cette vérité constante & dont on est pleinement convaincu par la seule inspection du mouvement progressif de l'animal, puisqu'au moment où ses piés de derriere avancent sous lui & répondent à la ligne de direction de son centre de gravité, la flexion & la courbure de ses reins sont très - apparentes, il est facile de concevoir que dans la circonstance de la distance trop longue des parties qui limitent antérieurement & postérieurement l'extrémité supérieure dont nous avons parlé, ces mêmes piés, lors du pli des vertebres & des articulations des colonnes, outre - passeront nécessairement dans leurs portées la piste de ceux de devant, & constitueront à chaque pas l'animal dans un degré véritable d'instabilité, & conséquemment de foiblesse. Cette considération a sans doute engagé Soleysel à regarder des chevaux ainsi conformés comme des chevaux excellens dans les montagnes. L'élévation du terrein s'oppose en effet au port de leurs piés trop en avant; & la facilité naturelle qu'ils ont à s'asseoir assûrant celle de la percussion, le devant est chassé & relevé avec véhémence: mais aussi dans la descente, il faut convenir qu'ils souffrent infiniment, non par la peine qu'ils ont à plier les jarrets, ainsi que l'a soûtenu cet auteur, mais parce qu'ils sont à chaque instant prêts à s'acculer.

Du défaut opposé naît l'impossibilité de baisser le derriere, dont la roideur se montre constamment; la courbure des vertebres n'opérant en quelque sorte qu'un mouvement obscur, & la situation perpendiculaire des colonnes dans leur appui haussant & relevant toûjours la croupe.

Le cheval est réputé avoir les hanches hautes, lorsque les iléons paroissent à l'extérieur; il est appellé cornu, lorsque la graisse & son embonpoint ne peuvent en dérober l'extrème saillie: il est dit éhanché ou épointé, dans le cas où ces os n'atteignent pas une hauteur égale. Voyez Éhanché, Épointé. Si le cheval se berce en marchant, ce qui provient de la foiblesse de ses reins, nous disons encore qu'il a des hanches flottantes. Après un effort dans les reins, le derriere est à - peine susceptible de mouvemens; l'action progressive est d'une lenteur extrème, & n'a lieu que par l'action des colonnes; les hanches sont traînantes; le tride, l'agilité, la vivacité des hanches, qualités communes au cheval d'Espagne, dépendent de la juste proportion des parties, de la vigueur de l'animal, de la force de ses reins, ainsi que de celles des agens qui meuvent le derriere.

Assouplir, assûrer, affermir, baisser, faire plier, travailler, assujettir les hanches, &c. ces expressions usitées dans les manéges, prises dans le véritable sens & dans leur signification propre, ne doivent donc présenter à l'esprit que l'idée que lui offriroit l'emploi de ces mêmes verbes régissant & précédant ces mots, le derriere, l'arriere - main, ou la croupe.

Cette extrémité dans l'animal chargée des principaux efforts qui peuvent opérer le transport de la masse en - avant, & soûtenir celui de cette même masse en - arriere, a nécessairement besoin d'être sollicitée insensiblement & par degré, comme toutes les autres parties mobiles de la machine, aux mouvemens dont la répétition & l'habitude doivent lui faciliter les actions qui lui sont permises: tout cheval qui n'en a pas acquis la liberté & l'aisance, est totalement incapable de la distribution proportionnée de ses forces, du rejet mesuré, du contre - balancement exact du poids de son corps sur les parties postérieures, & d'une union qui seule peut le rendre agréable à la main, alléger son devant, assûrer sa marche, & maintenir le derriere dans une situation où toutes percussions s'effectuent, pour ainsi dire, sans travail & sans peine. Voyez Union.

Observer les hanches, faire observer les hanches, voyez Fuir les talons, Élargir

Hanche (Page 8:37)

Hanche, (Marine.) c'est la partie du vaisseau qui paroît en - dehors depuis le grand cabestan jusqu'à l'arcasse; ou bien c'est la partie du bordage qui approche de l'arcasse, au - dessous des banseilles ou galeries qui sont sous les flancs. Voyez Pl. I. Matine, un vaisseau vû par le côté. (Z)

HANCHOAN (Page 8:37)

HANCHOAN, s. m. (Hist. nat.) oiseau de proie du Brésil, qui par son plumage, sa grandeur & sa figure, ressemble beaucoup au busard, excepté qu'il a une bande noire à l'endroit où le cou se joint à la tête. Les Portugais & les Indiens du Brésil regardent la ratissure des ongles & du bec de cet oiseau comme un des plus excellens contre - poisons, & ils prétendent que ses plumes, sa chair, & ses os guérissent beaucoup de maladies. Voyez Redi, Observ. sur diverses choses naturelles.

HANGARD, HANGARS (Page 8:37)

HANGARD, HANGARS, s. m. (Gramm.) ce sont de longs appentis avec des toîts inclinés, que l'on établit dans les arcenaux & atteliers de construction, sous lesquels on met à couvert & on range les bois de construction, les affûts de canon, &c.

Les hangards servent encore de remise pour les équipages; à certains artistes, d'atteliers amovibles; & à une infinité d'autres usages.

HANIFITT (Page 8:37)

* HANIFITT, s. m. & f. (Hist. mod.) nom d'une secte mahométane; les Turcs s'en servent pour désigner l'orthodoxie.

HANLU (Page 8:37)

* HANLU, s. m. (Hist. mod.) nom du dix - septieme mois des Chinois; il répond à notre mois de Novembre. Le mot hanlu signifie froide rosée: c'en est la saison.

HANNEBANE (Page 8:37)

HANNEBANE, (Mat. med.) Voy. Jusquiame.

HANNETON (Page 8:37)

HANNETON, s. m. (Hist. nat. Insectol.) insecte de la classe des scarabés, scarabeus arboreus vulgaris, Mouff. Rai. C'est un des grands scarabés; il a la tête, la poitrine & les enveloppes des aîles de couleur brune roussâtre; la poitrine est velue; chacune des enveloppes des aîles a quatre stries; l'anus est pointu & recourbé en bas; le ventre a une couleur brune [p. 38] avec des taches blanches sur les côtés; la levre supérieure est obtuse. Linoei fauna suoecica.

M. Raesel, dans son Amusement physique sur les insectes, distingue deux sortes de hannetons par la couleur d'une plaque qu'ils ont sur le cou, & qui est rouge sur les unes & noire sur les autres, & par la pointe de la partie posterieure de leur corps, qui est mince & courte dans les hannetons à plaque rouge, & plus longue & plus grosse dans les autres. On reconnoît aisément le sexe de ces insectes; ils ont une poupe feuilletée à l'extrémité des antennes, qui est plus longue dans les mâles que dans les femelles, ils déplient tous cette houpe, lorsqu'ils prennent leur essor. Les antennes sont repliées sur les yeux qui sont noirs. Il y a au bas de la bouche deux autres antennes petites & pointues; ils ont sur les côtés du ventre des taches blanches triangulaires, qui les distinguent des autres especes de hannetons. Les deux jambes de devant sont les plus courtes; la partie moyenne est large, forte, tranchante, & garnie de deux ou trois pointes: cette partie leur sert à creuser dans la terre, quelque dure qu'elle puisse être. Les six jambes sont terminées par deux crochets qui soûtiennent cet insecte contre les surfaces verticales.

L'accouplement des hannetons dure long - tems; dès que la femelle est fécondée, elle creuse un trou en terre, & s'y enfonce à la profondeur d'un demi-pié; elle y dépose des oeufs oblongs, de couleur jaune claire, qui sont placés les uns à côté des autres: après la ponte, la femelle sort de son trou & se nourrit pendant quelque tems de feuilles d'arbres. M. Raesel présume qu'il n'y a qu'une ponte; il enferma dans de grands vases couverts de crepe & à moitié remplis de gason, un grand nombre de hannetons qui venoient de s'accoupler; après quinze jours il trouva plusieurs centaines d'oeufs dans quelques - uns des vases; il mit les autres dans une cave sans les ouvrir.

A la fin de l'été l'un des vases fut ouvert, & il s'y trouva de petits vers au lieu d'oeufs; on mit du gason frais dans le vase, & on le tint exposé à l'air. Ces vers prirent beaucoup d'accroissement pendant l'automne; au commencement de l'hiver on les remit à la cave, on les en retira au mois de Mai: ils étoient alors si forts, qu'il falloit leur donner souvent du gason frais, & bien - tôt on fut obligé de les mettre sur des pots où on avoit fait lever des pois, des lentilles, & de la laitue, pour ne les pas laisser manquer de nourriture: malgré toutes ces précautions, il en périt beaucoup pendant la seconde & la 3e année.

A trois ans, ces vers ont au moins un pouce & demi de longueur, lorsqu'ils s'étendent; ordinairement ils sont un peu recoquillés: ils ont une couleur blanche jaunâtre; le dessous du corps est uni, & le dessus est rond & voûté. Chacun de ces vers a douze segmens, sans compter la tête; le dernier, qui est le plus grand, a une couleur grise violette, qui vient de celle des excrémens qu'il renferme, & que l'on voit à - travers de chaque côté du corps. Par - dessus tous les segmens s'étend une espece de languette ou de bourrelet, dans lequel on apperçoit neuf pointes à miroir, qui sont autant de trous par lesquels le ver respire; il a six jambes d'une couleur rougeâtre, trois de chaque côté, sous les trois premiers segmens. La tête est grande, applatie, arrondie, & d'une couleur brune jaunâtre & luisante; elle a en - devant une pince brune, obtuse & dentelée à ses extrémités, & une levre entre les deux pieces de la pince; il n'arrive guere que ce ver sorte de la terre, lorsqu'on l'en tire en la fouillant; il y rentre aussi - tôt, soit pour fuir les oiseaux dont il deviendroit la proie, soit pour éviter les rayons du soleil.

Ce ver change de peau au - moins une fois l'an; lorsqu'elle devient trop étroite, il fait une petite loge de terre dans laquelle il se dépouille; on a donné à cette loge le nom de pillule, parce qu'elle est ronde & dure, & on a appellé scarabés pillulaires plusieurs especes de scarabés dont les vers forment de pareilles loges; celui - ci, après avoir quitté sa peau, sort de sa loge pour chercher sa nourriture près de la surface de la terre; mais dès qu'il gele, il descend plus bas pour se mettre à l'abri du froid.

Ce n'est qu'à la fin de la quatrieme année que ce ver se métamorphose; dans l'automne il s'enfonce en terre quelquefois à plus d'une brasse de profondeur, & il se fait une loge qu'il rend lisse & unie; ensuite il se raccourcit & se gonfle: avant la fin de l'automne, il quitte sa derniere peau de ver, pour prendre la forme de chrysalide; elle commence par être de couleur jaunâtre, ensuite elle est jaune & devient rouge: on y reconnoît le hanneton qui en doit sortir.

A la fin de Janvier ou au commencement de Février, cette chrysalide devient un hanneton qui est d'abord de couleur blanche ou jaunâtre; il ne prend toute sa consistence & sa vraie couleur qu'au bout de dix ou douze jours: mais il reste encore en terre pendant deux ou trois mois. Il ne la quitte que dans le mois de Mai, plûtôt ou plûtard, selon la température de l'air; alors on voit les hannetons sortir de terre, principalement les soirs, ou au - moins on apperçoit leurs trous dans les sentiers qui sont durcis par la sécheresse.

Le froid fait mourir en terre les jeunes hannetons; ainsi lorsque le mois de Mai ne leur est pas favorable, le plus grand nombre périt, & il n'en reste que peu; ils ne mettent en terre qu'un petit nombre d'oeufs; & par conséquent il n'y a rien encore qu'un petit nombre de hannetons quatre ans après, lorsque le produit de ces oeufs sort de terre. Au contraire, le mois de Mai étant chaud, les hannetons sont en grand nombre, & concourent tous à la production d'une nombreuse postérité, qui paroît au bout de quatre ans. M. Raesel assûre que les deux sortes de hannetons dont il a fait mention dominent successiment l'une sur l'autre pour le nombre d'une année à l'autre, & que les observations dont nous venons de donner le précis, l'ont mis en état de prédire quelle sorte de hanneton dominera, & si ces insectes seront en grand ou en petit nombre. Extrait de l'amusement physique sur les insectes, par Auguste Jean Raesel, peintre en miniature, in - 4°. à Nuremberg. (I)

HANNETON (Page 8:38)

HANNETON, subst. f. (Boutonniers - Frangiers.) soucis d'hanneton, espece de frange à houpette, qui imite les cornes houppées de l'insecte de ce nom. Ce sont les frangiers qui fabriquent les soucis d'hanneton.

HANNUYE (Page 8:38)

HANNUYE, (Géogr.) petite ville des Pays - bas Autrichiens, dans le Brabant, sur la Chête, à quatre lieues de Tillemont, huit S. E. de Louvain. Longit. 22. 45. Latit. 50. 40. (D. J.)

HANOE (Page 8:38)

HANOE, (Géog.) île de Suede dans la mer Baltique, à quatre lieues de Carlscron.

HANOVER, le Pays de (Page 8:38)

HANOVER, le Pays de (Géogr.) Il ne comprenoit d'abord que le comté de Lawenrode; il contient encore aujourd'hui les duchés de Zell, de Saxe - Lawenbourg, de Brême, de Lunebourg, les principautés de Ferden, de Grubenhagen, d'Obherwalde, &c. Georges - Louis de Brunswig unit en sa personne tous ces états, & devint ensuite roi d'Angleterre. Les François conquirent en 1757 la plus grande partie des pays qu'on vient de nommer; mais l'histoire ne parle de semblables événemens passagers que comme elle parle des ravages causés par le débordement d'un fleuve qui sort de son lit. (D. J.)

Hanover (Page 8:38)

Hanover, ou Hanovre, Hanovera, (Géogr.) ville d'Allemagne au cercle de basse Saxe, capitale de l'électorat de Brunswig, appellé aussi l'électorat d'Hanover; elle est dans une plaine sablonneuse, sur la Leyne, à six lieues S. E. de Neustat, dix S. O. de

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