ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"27"> halage des bâtimens venans de la mer, est sous la jurisdiction de l'amirauté.

Halage (Page 8:27)

Halage se dit aussi du droit que le roi ou les seigneurs particuliers levent sur les marchandises exposées aux foires ou marchés: c'est encore le privilége particulier à quelques communautés d'arts & métiers de la ville de Paris, d'étaler & vendre dans les halles qui leur sont indiquées par leurs statuts. Voyez Hallage.

Enfin c'est sur la riviere de Loire le prix dont un maître convient avec les compagnons de rivieres, qu'on appelle gobeurs, pour remonter son bateau.

HALBERSTADT (Page 8:27)

HALBERSTADT, Halberstadium, (Géog.) ville d'Allemagne dans le cercle de basse - Saxe, capitale d'un évêché sécularisé, & réduit en principauté par le traité de Westphalie, dont joüit la maison de Brandebourg. La ville est agréablement située sur la petite riviere de Hotheim, à treize de nos lieues S. E. de Brunswick, onze S. O. de Magdebourg, douze N. O. de Mansfeld. La principauté de Halberstadt est enfermée dans le duché de Brunswig, le duché de Magdebourg, & la principauté d'Anhalt. Long. 33. 8. lat. 52. 6.

Halberstadt est la patrie d'Arnisaeus (Henningus), philosophe & medecin estimé au commencement du dix - septieme siecle. On fait en général beaucoup de cas de ses ouvrages de politique; il établit dans la plûpart un dogme directement opposé à celui d'Altnusius, savoir que l'autorité des princes ne doit jamais être violée par le peuple; il mourut en 1635. (D. J.)

HALDE (Page 8:27)

HALDE, (Géog.) ville de Norwége, au gouvernement d'Aggerhus, sur la côte de l'Océan & du golfe d'Iddesfiord, aux frontieres de la Suede, au couchant & à cinq milles de Frédericstadt. Long. 28. 15. latit. 59. 45. (D. J.)

HALDENSLEBEN (Page 8:27)

HALDENSLEBEN, (Géogr.) ville d'Allemagne, au duché de Magdebourg, près de Helmstadt.

HALDENSTEIN (Page 8:27)

HALDENSTEIN, (Géog.) petite baronnie de Suisse, libre & indépendante, avec un château, près de Coire, bâti en 1547 par Jean Jacques de Châtillon, ambassadeur de France; il appartîent aujourd'hui, ainsi que la baronnie, à MM. de Shavenstein, les plus riches seigneurs des Grisons, qui y ont introduit le calvinisme. (D. J.)

HALE (Page 8:27)

* HALE, s. m. (Physiq.) qualité de l'atmosphere, dont l'effet est de sécher le linge & les plantes, & de noireir la peau de ceux qui y sont exposés. Le hale est l'effet de trois causes combinées, le vent, la chaleur, & la sécheresse.

Hale à bord (Page 8:27)

* Hale à bord, (Marine.) corde qui approche une chaloupe du vaisseau, quand elle est amarrée à l'arriere.

Hale (Page 8:27)

Hale, (Géog. anc.) ville de Thessalie sur le fleuve Amphryse, & près du mont Othrys, entre Pharsale & Thebes de Phtiotide. Cette ville est écrite Alos dans le dictionnaire de la Martiniere. Philippe s'en empara, la remit aux Pharsaliens, & emmena les habitans esclaves; elle s'appelloit constamment A(\LOS2, & les habitans A(LEI=S2. (D. J.)

HALEBARDE (Page 8:27)

HALEBARDE, s. f. (Art milit. & Hist.) arme offensive composée d'un long fust ou bâton d'environ cinq piés, qui a un crochet ou un fer plat échancré en forme de croissant, & au bout une grande lame forte & aiguë.

La halebarde étoit autrefois une arme fort commune dans les armées, où il y avoit des compagnies d'halebardiers: les sergens d'infanterie sont encore armés de halebardes.

On l'appelloit hache danoise, parce que les Danois s'en servoient & la portoient sur l'épaule gauche; des Danois elle a passé aux Ecossois, des Ecossois aux Anglois, & de ceux - ci aux François. Chambers. (Q)

HALEBAS (Page 8:27)

HALEBAS, s. m. (Marine.) c'est une corde ou manoeuvre qui aide à amener la vergue quand elle ne descend pas avec assez de facilité; elle tient au racage. Voyez Calebas. (Z)

HALEBRAN (Page 8:27)

HALEBRAN, voyez Hallebran.

HALECRET (Page 8:27)

* HALECRET, s. m. ancienne arme défensive qui consistoit en un corselet de fer battu composé de deux pieces, dont l'un couvroit la poitrine, & l'autre les épaules. Le halecret étoit plus leger que la cuirasse. La cavalerie françoise, qu'on appelloit sous Louis XI. les hommes d'armes, portoit le halecret.

HALÉENS (Page 8:27)

HALÉENS (Jeux), Antiquit. greq jeux célébrés par les Tégéates en l'honneur de Minerve: nous n'avons point de connoissance de la nature de ces jeux (D. J.)

HALEINE (Page 8:27)

* HALEINE, s. f. (Gramm.) l'air que l'on exspire par la bouche; ce mot a un grand nombre d'acceptions différentes, tant simples que figurées.

Haleine (Page 8:27)

Haleine, (Manége & Maréchall.) La force ou la durée de l'haleine dépend de la conformation du thorax, du volume des poumons, & de leur dilatabilité.

Des chevaux plats, c'est - à - dire des chevaux dont les côtes sont serrées, ont rarement beaucoup d'haleine; des chevaux poussifs, soit à raison de la viscosité des humeurs qui remplissent en eux les tuyaux bronchiques, soit à raison du desséchement de ces canaux aériens & des vésicules pulmonaires, ont l'haleine courte & toûjours laborieuse. Voy. Pousse. Des chevaux dont la glotte, la trachée - artere, les naseaux, &c. pechent par trop d'étroitesse, sont communément gros d'haleine. Voyez Gros d'haleine.

L'accélération de la circulation, la surabondance du sang dans les poûmons, l'irritation des nerfs de ce viscere & des nerfs moteurs des muscles du thorax, la tension de tous les organes qui concourent à la respiration, la violence des mouvemens du coeur sont - elles portées à un tel point que l'animal par ses inspirations & ses expirations fréquentes & redoublées ne peut vaincre les obstacles qui s'opposent en lui à l'introduction de l'air, il est incontestablement hors d'haleine.

Travailler un cheval modérément, & augmenter insensiblement & chaque jour son exercice, c'est lui procurer les moyens de fournir sans peine aux airs qui exigent les plus grands efforts de sa part, ou de résister à de longues & vives courses, en habituant par degrés toutes ses parties aux mouvemens auxquels elles sont naturellement disposées, & en sollicitant les vaisseaux, tant aériens que sanguins de ses poûmons, à des dilatations dont ils sont susceptibles, & qui deviennent toûjours plus aisées & moins pénibles: c'est ainsi que l'on met l'animal en haleine.

On donne, on fait reprendre haleine au cheval, si l'on ralentit ou si l'on suspend son action; on le tient en haleine, si on l'exerce constamment. Les raisons du recouvrement de la liberté de sa respiration, dans le premier cas, & de la facilité de son haleine, dans le second, se présentent d'abord à quiconque réfléchit sur les causes qui peuvent troubler & déranger cette fonction, & ce mouvement alternatif sans lequel l'animal ne sauroit subsister.

HALEN (Page 8:27)

HALEN, (Géog.) petite ville des Pays - Bas, dans le Brabant autrichien, sur la Géete, à cinq lieues de Louvain. Long. 22. 42. lat. 50. 58. (D. J.)

HALENTE (Page 8:27)

HALENTE, (Géog.) petite riviere d'Italie au royaume de Naples, dans la principauté citérieure; elle se perd dans la mer de Toscane. Haletes est son ancien nom latin; Cicéron l'appelle nobilem amnem, & c'est la même riviere que le Halet ou l'Elées de Strabon, & l'Elea d'Etienne. (D. J.)

HALER (Page 8:27)

HALER, v. act. (Marine.) c'est tirer un cable, un cordage, une manoeuvre, & faire force dessus, pour le bander ou roidir. Pour haler sur une manoeuvre, les matelots donnent tous en même tems la se<pb-> [p. 28] cousse, afin d'imprimer plus de force; & pour concerter le moment de cette secousse, le contre - maître ou quelque autre dit à haute voix ce mot, hale. Quand il faut haler sur une bouline, le contre - maître dit, pour les faire tenir prêts, un, deux, trois; & au mot de trois ils donnent tous d'un commun accord la secousse à la bouline. Quand on manoeuvre les coüets on crie trois fois, amure; & pour l'écoute on dit trois fois, borde; & au troisieme cri on hale sur la manoeuvre.

Haler se dit aussi pour tirer quelque chose vers l'endroit que l'on veut, ou le changer de situation. On dit, hale ce bateau à bord, c'est le tirer à terre au moyen d'une corde. On nomme hale à bord la corde qui sert à la chaloupe, pour s'approcher du bord, lorsqu'elle est amarrée à l'arriere du vaisseau.

Haler à la cordelle, tirer une corde pour faire avancer un bâtiment dans une riviere. (Z)

Haler (Page 8:28)

Haler le chanvre, (Corderie.) c'est le dessécher, pour le disposer à être broyé. Voy. l'art. Chanvre.

HALEUR (Page 8:28)

HALEUR, s. m. (Marine.) c'est le batelier qui tire un bateau avec une corde passée autour de son corps ou de ses épaules. (Z)

HALF - PENNY (Page 8:28)

HALF - PENNY, s. m. (Commerce.) c'est une monnoie de cuivre courante en Angleterre, & qui vaut la moitié d'un sou du pays, c'est - à - dire environ un sou argent de France.

HALI (Page 8:28)

HALI, s. m. (Commerce.) poids dont on se sert à Queda, ville considérable du détroit de Malaca, dans les Indes orientales. Un hali contient seize gantas, & un gantas quatre guppas, & quinze hali font un bahar, pesant quatre cens cinquante livres poids de marc. Voyez Bahar. Il y en a qui disent nali au lieu de hali. Dictionn. de Commerce. (G)

HALIARTE (Page 8:28)

HALIARTE, (Géog. anc.) ancienne ville de Grece, dans la Béotie; Strabon, liv. IX. dit qu'elle ne subsistoit plus de son tems; qu'elle fut détruite par les Romains dans la guerre contre Persée; & qu'elle étoit située près d'un lac ou d'un étang marécageux qui portoit les plus beaux roseaux du monde, pour faire des flûtes & des chalumeaux. Plutarque en parle comme Strabon dans la vie de Sylla; il nomme ce lac Céphisside, à cause du fleuve Céphise qui y mêloit ses eaux. Les poëtes dans leurs ouvrages ne manquent guere de joindre Coronée & Haliarte, non - seulement à cause de leur proximité, mais parce que deux freres, Corone & Haliarte, avoient fondé ces deux villes. (D. J.)

HALICARNASSE (Page 8:28)

HALICARNASSE, (Géog. anc.) ancienne ville d'Asie dans la Carie, dont elle étoit la capitale; on en rapporte la fondation à des Grecs venus d'Argos. Elle possédoit un port magnifique, de bonnes fortifications, & de grandes richesses: elle avoit été la résidence des rois de Carie, & particulierement de Mausole, dont le fameux tombeau servit à lui donner un nouveau lustre. On peut voir dans Arrien la difficulté qu'Alexandre trouva lorsqu'il en fit le siége. Une médaille frappée sous Geta prouve par sa légende, que sous les Romains cette ville se gouverna par ses propres loix, & joüit de sa liberté. Elle a donné naissance à deux fameux historiens qui seuls l'auroient immortalisé, Hérodote & Denis.

Hérodote, le pere de l'histoire profane, naquit l'an 404 avant J. C. il mit tous ses soins à tâcher d'apprendre dans ses voyages l'histoire des nations, & en composa les neuf livres qui nous restent de lui. Les Grecs en firent tant de cas, lorsqu'il les récita dans l'assemblée des jeux olympiques, qu'ils leur donnerent le nom des neuf muses. L'histoire d'Hérodote est écrite en dialecte ionique. Son style est plein de charmes, de douceur, & de délicatesse. Malgré les critiques qu'on a faites d'Hérodote, il est toûjours constant que son ouvrage renferme ce que nous connoissons de plus certain sur l'histoire ancienne des différens peuples.

Denis, surnommé d'Halicarnasse, du nom de sa patrie, est en même tems un des plus célebres historiens & des plus judicieux critiques de l'antiquité; il vint à Rome après la bataille d'Actium, trente ans avant J. C. & y demeura vingt - deux ans sous le regne d'Auguste. Il composa en grec l'histoire des antiquités romaines, & les distribua en vingt livres, dont il ne nous reste que les onze premiers; c'est un ouvrage que nous ne nous lassons point de lire & de consulter: on connoît la traduction françoise du P. le Jay, & de M. Belanger docteur de Sorbonne. Nous avons encore d'autres oeuvres de Denis d'Halicarnasse; M. Hudson en a procuré la meilleure édition en grec & en latin, à Oxford, 1704, in fol. (D. J.)

HALIBRAN (Page 8:28)

HALIBRAN, jeune canard. Voyez l'article Canard, & Hallebrans.

HALIES (Page 8:28)

* HALIES, s. f. pl. (Antiquit.) fêtes qui se célébroient à Rhodes en l'honneur du soleil, le 24 du mois Gorpiaeus; les hommes & les jeunes garçons y combattoient, & celui qui sortoit victorieux étoit récompensé d'une couronne de peuplier. Athénée a fait mention des halies dans son treizieme livre. Ce mot est dérivé de A(/LIOS2, qui dans le dialecte dorique s'écrit pour H(/LIOS2, soleil.

HALIME (Page 8:28)

HALIME, s. m. (Jardinage.) petit arbrisseau que l'on appelle en françois pourpier de mer; il pousse des rameaux assez longs, rampans & de couleur bleue, garnis de feuilles oblongues semblables au pourpier, mais un peu plus blanches. Les fleurs tirent sur le purpurin, & sont suivies de beaucoup de semences rondes qui en multiplient l'espece.

Cet arbrisseau croît dans les lieux maritimes & sablonneux; il résiste au plus grand froid. (Z)

HALINATRUM (Page 8:28)

HALINATRUM, ou HALINATRON, (Hist. nat. Minéral.) quelques naturalistes nomment ainsi un sel alkali fixe qui se trouve dans les anciennes murailles & voûtes à la surface desquelles on le voit paroître sous la forme d'une poudre, & sans prendre de figure réguliere ou crystallisée; il effleurit aussi en quelques endroits à la surface de la terre. Voyez la Minéralogie de Wallerius, tome I. p. 325.

Il ne faut point confondre le sel alkali dont il est ici question, avec celui qu'Agricola & quelques autres naturalistes nomment halinitrum. Ce dernier n'est autre chose que du nitre ou du salpetre. ( - )

HALITZ (Page 8:28)

HALITZ, Halicia, (Géog.) petite ville de Pologne, capitale d'un petit pays de même nom, dans la Russie rouge, sur le Niester, à quinze milles S. E. de Lembourg, vingt N. O. de Kaminieck. Long. 43. 35. latit. 49. 20. (D. J.)

HALLAGE (Page 8:28)

HALLAGE, s. m. (Jurispr.) est un droit seigneurial qui est dû au roi ou autre seigneur du lieu, par les marchands, pour la permission de vendre sous les halles, à l'entretien desquelles le produit de ce droit est ordinairement destiné.

Il est parlé de ce droit dans les anciennes ordonnances. Voyez le Recueil de celles de la troisieme race, tome II. pp. 398. & 581. il en est aussi fait mention dans le livre de l'Echevinage de Paris. Voyez le Gloss. de M. de Lauriere, au mot hallage.

Le hallage est différent du tonlieu ou placage, qui se paye pour toute sorte de place que les marchands occupent dans la foire ou marché, ou pour la vente & achat des marchandises. Voyez Tonlieu. (A)

HALLALI (Page 8:28)

HALLALI, s. m. (Chasse.) cri qui marque que le cerf est sur ses fins.

HALLAND (Page 8:28)

HALLAND, Hallandia, (Géog.) contrée de Suede dans le Schone, le long de la mer de Danemark, appartenante à la Suede depuis 1645. Elle peut avoir de côtes vingt - sept lieues marines. (D. J.)

HALLE (Page 8:28)

HALLE, s. f. (Commerce.) place publique destinée dans les villes & bourgs un peu considéra<pb->

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