ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"25"> acquit le nom de ville, fut entourée de murailles, & déclarée ville impériale; elle suit la confession d'Augsbourg. Les Suédois la prirent en 1631, les Impériaux en 1634, & les François en 1688. Elle est dans une situation avantageuse sur le Necker, à 10 lieues N. E. de Stutgard, 12 S. E. d'Heidelberg, 12, E. de Philisbourg, 28 N. E. de Strasbourg. Long. 26. 58. lat. 49. 10.

Faber, (Jean) théologien de l'ordre de S. Dominique, naquit à Hailbron sur la fin du seizieme siecle; il prêcha & écrivit quantité d'ouvrages contre les Luthériens & les Calvinistes. On en a fait une édition en trois gros volumes qu'on ne lit plus aujourd'hui; un de ses livres est intitulé le marteau des Hérétiques, malleus Hoereticorum. Dans un autre de ses ouvrages, il s'attache à prouver que la foi peut être sans la charité; mais c'est ce dont personne ne doute. Il mourut en 1541. (D. J.)

HAILLON (Page 8:25)

HAILLON, s. m. l'h s'aspire & les ll se mouillent, terme proscrit du style noble, & qui dans ses différentes acceptions, exprime des choses basses. Au simple on entend par ce mot, un vêtement usé, déchiré; un vieux morceau d'étoffe; un lambeau de drap ou de toile souillé, mal - propre. Au figuré, il signifie un enfant couvert de guenilles, sale, dégoûtant; il est aussi en certaines provinces, le cri de la populace dans le tems des vendanges.

Un gouvernement sage & éclairé sait mettre à profit les choses qui paroissent les moins propres à l'utilité générale.

Ces haillons, ces vieux lambeaux de toile tant méprisés, relégués dans les greniers ou jettés dans les rues, connus vulgairement sous les noms de drapeaux, chiffons, peilles, drilles, pates, fournissent une occupation utile à plusieurs milliers de sujets; ils sont l'aliment de plusieurs manufactures considérables, la matiere premiere de tous nos papiers, & forment, par l'industrie des ouvriers, une branche de Commerce. Voyez l'article Papeterie.

Depuis long - tems l'exportation de ces matieres étoit prohibée; l'objet en a paru assez intéressant pour déterminer dans ces derniers tems le ministere à en défendre même les amas à quatre lieues près des côtes maritimes & des frontieres du royaume, à peine de confiscation & d'amende. L'arrêt du conseil qui porte ces dernieres défenses, est du 18 Mars 1755. Article de M. Duriv al le cadet.

HAIMBOURG, ou HAMBOURG (Page 8:25)

HAIMBOURG, ou HAMBOURG, Hamburgum Austrioe. (Géog.) Quelques auteurs prétendent qu'elle est le Comagenum, que les anciens mettoient en Pannonie. C'est une ancienne petite ville d'Allemagne dans la basse - Autriche, prise par Mathias Corvin, roi de Hongrie, en 1482. Elle est située sur le Danube, à six milles S. O. de Presbourg, & à huit E. de Vienne. Long. 35. 10. latit. 48. 20. (D. J.)

HAIN, ou AIN (Page 8:25)

* HAIN, ou AIN, s. m. (Pêche.) c'est la même chose que hameçon. C'est une espece de crochet de fer plus ou moins grand, dont l'extrémité qui soûtient l'appât est formée en dard, de maniere que s'il arrive au poisson goulu d'avaler l'hain avec l'appât qu'on lui présente, les efforts qu'il fait ensuite pour le rejetter & le coup de poignet que donne le pêcheur, ne servent qu'à l'engager dans les chairs. L'autre extrémité de l'hain est plate, & s'attache à une ficelle ou fil qui pend de la longue perche qu'on appelle la ligne. Voyez l'article Pêche, & les Planches de Pêcherie.

Il y a le gros hain, il est garni d'un bouchon de paille que l'on enfonce dans le sable; le gros hain à cablieres; l'hain à cosrerons; l'hain à rougets, merlans, &c. l'hain à limandes, carrelets, & autres poissons plats; l'hain à soles; l'hain à corde & plomb du libouret à maquereaux; l'hain à pelle roulante, &c.

Tous ces instrumens se ressemblent, à la force près, qui est proportionnée à la grandeur de l'appât & du poisson.

Les pêcheurs à la ligne veillent à ce que leurs lignes soient propres, & leurs hains non rouillés: pour cet effet, ils font leurs lignes de crin & couvrent leurs hains d'étamage.

Les pêcheurs de l'amirauté de Poitou, ou des sables d'Olonne, montent les hains qu'ils exposent aux oiseaux & aux poissons sur des piquets, après les avoir amorcés de pain ou de chevrettes. Leurs piquets sont dispersés sur des plages qui ne sont pas d'une grande profondeur; cette pêche est semblable à celle des lignes montées.

HAIN, ou HAYN (Page 8:25)

HAIN, ou HAYN, (Géog.) Hayna, petite ville d'Allemagne dans la haute - Saxe, au cercle de Misnie. Les Hussites la saccagerent en 1429; elle est sur le Rhéder, à trois milles N. O. de Dresde, deux N. E. de Messen. Long. 31. 18. latit. 51. 20.

C'est la patrie de Jean de Hagen, surnommé Abindagine, savant Chartreux pour son siecle, & qui mourut en 1475.

Il y a une autre petite ville de ce nom dans la Silésie, au duché de Lignitz. Long. 33. 45. latit. 51. 10. (D. J.)

HAINAN (Page 8:25)

HAINAN, (Géog.) île considérable d'Asie, au N. du golfe de la Cochinchine, au S. de la province de Quanton, dont elle est séparée par un bras de mer d'environ huit lieues; elle abonde en tout ce qui est nécessaire à la vie; on pêche des baleines & des perles sur ses côtes que les Chinois possedent; mais l'intérieur du pays est habité par une nation indépendante. On trouve dans cette île des plantes maritimes & des madrépores de toute espece, quelques arbres qui donnent le sang - de - dragon, & d'autres qui distillent une espece de larme résineuse, laquelle étant jettée dans une cassolette, répand une odeur non moins agréable que celle de l'encens. On y voit aussi de fort jolis oiseaux, des merles d'un bleu foncé, des corbeaux à cravate blanche, de petites fauvettes d'un rouge admirable, & d'autres dont le plumage est d'un jaune doré plein d'éclat. Kiuncheu est la capitale de l'île. Longit. 125. 30. 128. latit. 18. 20. (D. J.)

HAINAUT (Page 8:25)

HAINAUT (le), Géogr. province des Pays - Bas catholiques, entre la Flandre, la Picardie, le Cambrésis, le comté de Namur, & le Brabant; on le divise en Hainaut autrichien, dont la capitale est Mons; & en Hainaut françois, dont la capitale est Valenciennes.

Dans les annales de S. Bertin, vers l'an 870, de même que dans les capitulaires de Charles le Chauve, le Hainaut est appellé Hainoum; & ce n'est que depuis environ quatre cens ans que l'on a changé Hainoum en Hannonia. Il a été nommé Hainaut, de la petite riviere de Haine qui le coupe par le milieu.

Ce pays contient la plus grande partie du territoire des Nerviens, dont la capitale étoit Bagacum, marquée par Ptolomée comme la principale ville de ces peuples si célebres dans l'Histoire. Plusieurs grands chemins romains s'y rencontroient; on en voit encore des restes, aussi - bien que de plusieurs monumens de l'antiquité.

Le Hainaut fut possédé par les rois d'Austrasie; le comte Reinier, sous Charles le Simple roi de France, en fut le premier comte héréditaire. Les ducs de Bourgogne devinrent comtes du Hainaut en 1436. Cette province entra dans la maison d'Autriche par le mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien, dont les descendans ont joüi du Hainaut, jusqu'aux regnes de Philippe IV. & de Charles II. rois d'Espagne, qui céderent une partie du pays à la France, par les traités des Pyrénées & de Nimegue; & la portion appartenante à l'Espagne a été donnée à [p. 26] l'empereur par les traités de Bade & de Radstad, confirmés par le traité de Vienne.

Le Hainaut peut avoir vingt lieues de long sur dix - huit de large: Lessoboeus en a donné l'ancienne description. (D. J.)

HAINE (Page 8:26)

* HAINE, s. f. (Morale.) sentiment de tristesse & de peine qu'un objet absent ou présent excite au fond de notre coeur. La haine des choses inanimées est fondée sur le mal que nous éprouvons, & elle dure quoique la chose soit détruite par l'usage même. La haine qui se porte vers les êtres capables de bonheur ou de malheur, est un déplaisir qui naît en nous plus ou moins fortement, qui nous agite & nous tourmente avec plus ou moins de violence, & dont la durée est plus ou moins longue, selon le tort que nous croyons en avoir reçû: en ce sens, la haine de l'homme injuste est quelquefois un grand éloge. Un homme mortel ne doit point nourrir de haines immortelles. Le sentiment des bienfaits pénetre mon coeur, l'empreint, & le teint, s'il m'est permis de parler ainsi, d'une couleur qui ne s'efface jamais; celui des injures le trouve fermé; c'est de l'eau qui glisse sur un marbre sans s'y attacher. Hommes malheureusement nés, en qui les haines sont vivantes, que je vous plains, même dans votre sommeil! vous portez en vous une furie qui ne dort jamais. Si toutes les passions étoient aussi cruelles que la haine, le méchant seroit assez puni dans ce monde. Si on consulte les faits, on trouvera l'homme plus violent encore & plus terrible dans ses haines, que dans aucune de ses passions. La haine n'est pas plus ingénieuse à nuire que l'amitié ne l'est à servir: on l'a dit; & c'est peut - être une prudence de la nature. O amour, ô haine, elle a voulu que vous fussiez redoutables, parce que son but le plus grand & le plus universel est la production des êtres & leur conservation. Si on examine les passions de l'homme, on trouvera leur énergie proportionnée à l'intérêt de la nature.

HAINGEN (Page 8:26)

HAINGEN, (Géogr.) petite ville d'Allemagne, en Soüabe, dans la principauté de Furstemberg.

HAIR (Page 8:26)

HAIR, v. act. avoir en haine. Voyez l'art. Haine.

HAIRE (Page 8:26)

* HAIRE, s. f. petit vêtement tissu de crin, à l'usage des personnes pénitentes qui le portent sur leur chair, & qui en sont affectées d'une maniere perpétuellement incommode, sinon douloureuse. Heureux ceux qui peuvent conserver la tranquillité de l'ame, la sérénité, l'affabilité, la douceur, la patience, & toutes les vertus qui nous rendent agréables dans la société, & cela sous une sensation toûjours importune! Il y a quelquefois plus à perdre pour la bonté à un moment d'humeur déplacée, qu'à gagner par dix ans de haire, de discipline, & de cilice.

Haire (Page 8:26)

* Haire, (Brasserie.) l'espece d'étoffe connue sous ce nom est à l'usage des Brasseurs. Voy. l'art. Brasserie. On s'en sert aussi dans les forges. Voyez l'article Forges. On appelle drap de laine en haire, celui qui n'a reçû aucun apprêt, & qui est tel encore qu'au sortir du métier: si on le tond pour la premiere fois, ce qu'on appelle en premiere voie, en premiere façon, en premiere coupe, en premiere eau: on dit dans les manufactures de Sedan, tondre en hairement.

HAIRETITES (Page 8:26)

HAIRETITES, s. m. pl. (Hist. mod.) secte de Mahométans, dont le nom vient de hairet, en turc étonnement, incertitude, parce que, à l'exemple des Pyrrhoniens, ils doutent de tout, & n'affirment jamais rien dans la dispute. Ils disent que le mensonge peut être si bien paré par l'esprit humain, qu'il est impossible de le distinguer de la vérité; comme aussi qu'on peut obscurcir la vérité par tant de sophismes, qu'elle en devient méconnoissable. Sur ce principe, ils concluent que toutes les questions sont probables & nullement démonstratives; & sur tout ce qu'on leur propose, ils se contentent de répondre, cela nous est inconnu, mais Dieu le sait. Cette maniere de penser, qui sembleroit devoir les exclure des dignités de la religion, qui demande ordinairement des hommes décidés, ne les empêche pourtant pas de parvenir à celle de muphti; & alors comme ils sont obligés de répondre aux consultations, ils mettent au bas leur fefta ou sentence, qui contient à la vérité une décision bien articulée; mais ils ont soin d'y ajoûter cette formule: Dieu sait bien ce qui est meilleur.

Quoiqu'exacts observateurs des pratiques de la religion & des loix civiles, les Hairetites n'affichent point une morale sévere; ils boivent du vin en compagnie, pour ne point paroître de mauvaise humeur; mais entr'eux ils usent de liqueurs dans lesquelles il entre de l'opium; & l'on prétend que cette drogue contribue beaucoup à les entretenir dans un état d'engourdissement qui s'accorde très - bien avec leur pyrrhonisme absolu, qu'on peut regarder comme une yvresse d'esprit. Ricaut, de l'empire ottom. (G)

HAITERBACH (Page 8:26)

HAITERBACH, (Géogr.) petite ville d'Allemagne, au duché de Wirtemberg, dans la forêt Noire, sur la riviere de Haitez.

HAKIMBACHI (Page 8:26)

HAKIMBACHI, s. m. (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne en Perse au premier medecin du roi, de qui dépendent tous les autres medecins du royaume; il est chargé de les examiner, & de juger s'ils ont la capacité requise pour exercer la Medecine dans toute l'étendue de la monarchie.

HAKZAK (Page 8:26)

HAKZAK, (Géogr.) petit pays aux confins de la Transylvanie, avec une ville de même nom.

HALABAS (Page 8:26)

HALABAS, (Géog.) ville d'Asie dans l'Indoustan, capitale d'une province de même nom; elle est sur le Gange, sujette au Mogol, à cinquante lieues S. E. d'Agra. Thevenot en parle au long dans son voyage des Indes, chap. xxxviij & prétend que c'est la Chrysobacra de Pline. Le grand mogol Akébar s'en rendit maître, après avoir subjugué le royaume de Bengale, & y fit bâtir une forte citadelle. Long. 100. 35. lat. 26. 30. (D. J.)

HALAGE (Page 8:26)

* HALAGE, s. m. terme de Marine & de Riviere; il désigne l'action de remonter & tirer un vaisseau ou un bateau; c'est aussi le chemin destiné à la même opération. Ce chemin pratiqué sur le bord des rivieres devroit toûjours être tenu libre, conformément aux ordonnances. Cependant il arrive souvent que le halage est interrompu & coupé de larges fossés, sans aucuns ponts praticables. Des riverains ont même planté des arbres; d'autres ont élevé des barrieres, ou bâti des murailles jusque sur les bords des rivieres; & le halage devient si difficile, qu'à quatre piés d'eau des équipages de bâtimens ont été obligés de haler leur navire au cou. Ceux qui ont des fossés dont l'eau se décharge dans les rivieres, loin de pratiquer des passages commodes, se contentent de jetter un petit soliveau large de quatre à cinq pouces, que la marée n'a pas plûtôt couvert de vase, que les gens sont exposés au danger de tomber dans les fossés. Si cet accident arrive à un homme de pié, il entraîne nécessairement les autres, toutes les bricoles des haleurs étant frappées sur un même cordage. Le risque s'accroît encore, si on hale de nuit; si une riviere est très - vaseuse, le passage en est plus glissant.

Cet embarras du halage sur les rivieres commerçantes fait un tort considérable aux navigateurs, jette leurs équipages dans un travail excessif, empêche de profiter des marées favorables, & fait échoüer ou amortir les bâtimens; ensorte que dans les tems de foire, les négocians qui attendent leurs marchandises, sont consommés en frais de transport & de décharge.

Tout ce qui concerne les chemins qui servent au

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