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Habit de bord (Page 8:17)
HABITABLE (Page 8:17)
* HABITABLE, adj. masc. & fém. (Gram.) qui peut être habité: il se dit de la portion du globe terrestre occupée par des hommes; sur toute la terre habitable, il n'y a rien de plus grand: d'un climat; l'extrème chaleur de la zone torride, & le froid severe de la zone glaciale, n'empêchent point qu'elles ne soient habitables: d'une maison; les réparations qu'on y a faites l'ont rendue habitable.
HABITACLE (Page 8:17)
HABITACLE, s. m. (Marine.) c'est une espece
d'armoire ou retranchement placé vers le mât d'artimon,
devant le poste du timonnier, où l'on place
les compas ou boussoles, les horloges, & la lumiere
qui sert à éclairer le timonnier. Voyez sa situation,
HABITANT (Page 8:17)
HABITANT, s. m. (Gram.) qui est domicilié
dans un endroit, soit qu'il soit venu s'y établir d'ailleurs,
soit qu'il y ait demeuré de tout tems. Dans le
premier cas on diroit en latin accola, & dans l'autre
incola. En françois on dit habitant de quiconque
demeure dans un endroit habituellement, & qui n'y
est pas seulement en passant. Voyez
Habitant (Page 8:17)
HABITATION (Page 8:17)
* HABITATION, s. f. (Gramm.) lieu qu'on habite quand on veut. J'ai hérité d'une habitation aux champs; c'est - là que je me dérobe au tumulte, & que je suis avec moi. On a une maison dans un endroit qu'on n'habite pas; un séjour dans un endroit qu'on n'habite que par intervalle; un domicile dans un endroit qu'on fixe aux autres comme le lieu de sa demeure; une demeure par - tout où l'on se propose d'être long - tems. Après le séjour assez court & assez troublé que nous faisons sur la terre, un tombeau est notre derniere demeure.
Habitation (Page 8:17)
C'est dans ces sortes d'habitations que suivant la qualité du sol, après avoir essarté les terres on cultive des cannes à sucre, du coton, du tabac, de l'indigo, & autres semblables marchandises qui y croissent aisément, & sont d'un très - bon débit en Europe. La culture de la terre & les autres ouvrages qui en dépendent, comme la conduite des moulins à suere, la préparation du tabac & de l'indigo, &c. sont confiés à des engagés qu'on appelle des trente - six mois, parce que leur engagement doit durer trois ans, ou à des negres esclaves pour toute leur vie.
Habitation (Page 8:17)
HABITER (Page 8:17)
* HABITER, v. act. voyez
HABITUDE (Page 8:17)
HABITUDE, s. f. (Morale.) c'est un penchant acquis par l'exercice des mêmes sentimens, ou par la répétition fréquente des mêmes actions. L'habitude instruit la nature, elle la change; elle donne de l'énergie aux sens, de la facilité & de la force aux mouvemens du corps & aux facultés de l'esprit; elle émousse le tranchant de la douleur. Par elle, l'absynthe le plus amer ne paroît plus qu'insipide. Elle ravit une partie de leurs charmes aux objets que l'imagination avoit embellis: elle donne leur juste prix aux - biens dont nos desirs avoient exagéré le mérite; elle ne dégoûte que parce qu'elle détrompe. L'habitude rend la joüissance insipide, & rend la privation cruelle.
Quand nos coeurs sont attachés à des êtres dignes de notre estime, quand nous nous sommes livrés à des occupations qui nous sauvent de l'ennui & nous honorent, l'habitude fortifie en nous le besoin des mêmes objets, des mêmes travaux; ils deviennent un mode essentiel de notre ame, une partie de notre être. Alors nous ne les séparons plus de notre chimere de bonheur. Il est sur - tout un plaisir que n'usent ni le tems ni l'habitude, parce que la réflexion l'augmente; celui de faire le bien.
On distingue les habitudes en habitudes du corps & en habitudes de l'ame, quoiqu'elles paroissent avoir toutes leur origine dans la disposition naturelle ou contractée des organes du corps; les unes dans la disposition des organes extérieurs, comme les yeux, la tête, les bras, les jambes; les autres dans la disposition des organes intérieurs, comme le coeur, l'estomac, les intestins, les fibres du cerveau. C'est à celles - ci qu'il est sur - tout difficile de remédier; c'est un mouvement qui s'excite involontairement; c'est une idée qui se réveille, qui nous agite, nous tourmente & nous entraîne avec impétuosité vers des objets dont la raison, l'âge, la santé, les bienséances, & une infinité d'autres considérations nous interdisent l'usage. C'est ainsi que nous recherchons dans la vieillesse avec des mains desséchées, tremblantes & goutteuses & des doigts recourbés, des objets qui demandent la chaleur & la vivacité des sens de la jeunesse. Le goût reste, la chose nous échappe, & la tristesse nous saisit.
Si l'on considere jusqu'où les enfans ressemblent quelquefois à leurs parens, on ne doutera guere qu'il n'y ait des penchans héréditaires. Ces penchans nous portent - ils à des choses honnêtes & loüables, on est heureusement né; à des choses deshonnêtes & honteuses, on est malheureusement né.
Les habitudes prennent le nom de vertus ou de vices, selon la nature des actions. Faites contracter à vos enfans l'habitude du bien. Accoutumez de petites machines à dire la vérité, à étendre la main pour soulager le malheureux, & bien - tôt elles feront par goût, avec facilité & plaisir, ce qu'elles auront fait en automates. Leurs coeurs innocens & [p. 18]
La force des habitudes est si grande, & leur influence s'étend si loin, que si nous pouvions avoir une histoire assez fidelle de toute notre vie, & une connoissance assez exacte de notre organisation, nous y découvririons l'origine d'une infinité de bons & de faux goûts, d'inclinations raisonnables & de folies qui durent souvent autant que notre vie. Qui est - ce qui connoît bien toute la force d'une idée, d'une terreur jettée de bonne heure dans une ame toute nouvelle?
On prend l'habitude de respirer un certain air, & de vivre de certains alimens; on se fait à une sorte de boisson, à des mouvemens, des remedes, des venins, &c.
Un changement subit de ce qui nous est devenu familier à des choses nouvelles est toûjours pénible, & quelquefois dangereux, même en passant de ce qui est regardé comme contraire à la santé, à ce que l'expérience nous a fait regarder comme salutaire.
Une soeur de l'Hôtel - Dieu alloit chaque année voir sa famille à Saint - Germain - en - Laye; elle y tomboit toûjours malade, & elle ne guérissoit qu'en revenant respirer l'air de cet hôpital.
En seroit - il ainsi des habitudes morales? & un homme parviendroit - il à contracter une telle habitude du vice, qu'il ne pourroit plus être que malheureux par l'exercice de la vertu?
Si les organes ont pris l'habitude de s'émouvoir à la présence de certains objets, ils s'émouvront malgré tous les efforts de la raison. Pourquoi Hobbes ne pouvoit - il passer dans les ténebres sans trembler & sans voir des revenans? C'est que ses organes prenoient alors involontairement les oscillations de la crainte, auxquelles les contes de sa nourice les avoient accoutumés.
Le mot habitude a plusieurs acceptions differentes;
il se prend en Medecine pour l'état général de
la machine; l'habitude du corps est mauvaise. Voyez
Habitude (Page 8:18)
Ainsi ceux qui ont la peau douce, souple, sans poil, ou au - moins très - peu velue, assez épaisse, avec une sorte de fermeté, à raison de sa tension, ont l'habitude qui accompagne l'embonpoint: ceux au contraire qui ont la peau rude, mince, fort velue, peu flexible, avec sécheresse & disposition aux rides, ont l'habitude qui se trouve ordinairement jointe à la maigreur de tempérament.
L'habitude qui réunit le plus de bonnes qualités, c'est - à - dire de celles qui accompagnent l'état de san<cb->
L'habitude, comme le tempérament en général,
dépend de la disposition physique des parties consistantes
principalement, qui entrent dans la composition
des organes, & de celle des humeurs qui s'y
distribuent: en quoi l'habitude differe de la constitution
ou complexion, qui dépend de la disposition des
parties méchaniques, de la conformation, de la faculté
propres à chacun des organes & des qualités
des humeurs qu'il reçoit. L'habitude differe du tempérament
en ce qu'il renferme les qualités communes
à toutes les parties du corps, tant externes qu'internes,
au lieu qu'elle ne regarde que l'extérieur du
corps. Voyez
HABITUÉ (Page 8:18)
* HABITUÉ, adj. pris subst. c'est un ecclésiastique qui s'est attaché volontairement au service d'une paroisse.
HABITUEL (Page 8:18)
* HABITUEL, adj. (Gramm.) qui est tourné en habitude. Ainsi on dit une maladie habituelle, la grace habituelle. La grace habituelle se reçoit par le baptême & s'accroît par les autres sacremens. Il faut avoir la grace actuelle pour bien faire, & l'habituelle pour être sauvé.
HABOUTS (Page 8:18)
HABOUTS, s. m. plur. (Jurisprud.) terme usité dans quelques coûtumes, pour exprimer les tenans & aboutissans d'un héritage. (A)
HABSAL (Page 8:18)
HABSAL, (Géog.) ville de Livonie dans le comté d'Esthonie, près de la mer Baltique.
HABSBOURG (Page 8:18)
HABSBOURG, s. m. (Géog.) ancien château de
Suisse au canton de Berne, dans le bailliage de
Lentzbourg. Je n'en parle que parce qu'il a donné
son nom à Rodolphe, comte d'Habsbourg, seigneur
Suisse, fondateur d'une maison long - tems la plus florissante
de l'Europe, & qui a été quelquefois sur le
point d'avoir dans l'Empire la même puissance que
Charlemagne. Rodolphe d'Habsbourg, avant que
d'être élu empereur en 1273,
HACACHAN (Page 8:18)
HACACHAN, (Géogr.) royaume d'Asie dans la peninsule de l'Inde, dépendant du Grand - Mogol.
HACHA (Page 8:18)
HACHA, (Géogr.) province du continent de l'Amérique méridionale, arrosée par une riviere de même nom, de la domination espagnole; elle est riche en or, en pierres précieuses, & en fontaines salantes.
HACHE (Page 8:18)
* HACHE, s. f. (Tailland.) terme qui désigne tout gros outil de fer aciéré qui sert à couper, & dont le nom change suivant l'emploi & la forme ou la partie tranchante dans cet outil. Ainsi dans le marteau à tailler la pierre, la partie tranchante qui n'est ni bretée ni dentée, se nomme la hache; l'autre partie, la breture, & le haut, marteau.
Il y a un grand nombre de haches; celle du Tourneur ressemble à une doloire, voyez
La hache du tireur de bois, ou l'instrument dont
ils se servent pour couper les liens des perches qui
forment les trains de bois, voyez Next page
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