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Alors il ne fut plus question du nom de Germains & de Germanie, sinon dans les ouvrages de quelques auteurs, qui les employoient en latin; encore voiton que les écrivains de ce tems - là préféroient les noms de Theddisci, Teutisci, & Teutones, à celui de Germains, qui paroissoit même déjà s'abolir entierement dès le tems de Procope, c'est - à - dire sous le regne de l'empereur Justinien. (D. J.)
GERMANO (Page 7:646)
GERMANO, (
GERME, GERMER (Page 7:646)
GERME, GERMER, (Jardinage.) se dit d'une
graine qui est sortie de terre. Voyez
Germe (Page 7:646)
Germe de Feve (Page 7:646)
GERMERSHEIM (Page 7:646)
GERMERSHEIM, (Géog.) vicus julius, petite ville d'Allemagne au Palatinat du Rhin, chef - lieu d'un baillage de même nom, sujet à l'électeur palatin. Elle est près du Rhin, à 2 lieues O. de Philisbourg, & 3 S. E. de Landau, Long. 27. 2. lat. 49. 10. (D. J.)
GERMINATION (Page 7:646)
GERMINATION, s. f. (Econom. rustiq.) est l'action que fait une graine de sortir de terre, ce qui s'appelle germer.
Il est vraissemblable que les principales parties de la germination des plantes sont contenues dans leurs semences: ces parties sont disposées à former des fibres propres à la filtration du suc nourricier qui y passe comme par des filieres ou des moules qui forment ensuite les branches, les feuilles, les fleurs, les fruits, & enfin les semences.
On peut développer dans une graine qui germe, les parties similaires & les dissimilaires; on les découvre dans une grosse féve de marais, ou dans une graine de lupin coupée en - travers.
Les parties similaires sont la cuticule, le parenchyme, & la racine séminale.
Les parties dissimilaires sont la racine, le tronc, les bourgeons, les feuilles, les fleurs & les fruits.
Toutes ces parties seront expliquées à leurs noms.
Malpighi & Grew sont les auteurs qui ont le mieux parlé de l'anatomie des plantes; leurs découvertes ont détruit plusieurs réflexions de la Quintinie sur l'Agriculture.
Si l'on veut suivre Grew (Anat. des plantes, pag. 19 & suivantes.) dans la végétation d'une graine, on trouvera qu'étant semée en terre, elle se partage en deux lobes & a trois parties essentielles ou organiques; le corps qui est les lobes mêmes est la premiere; la radicule qui forme la racine de la plante fait la seconde; la troisieme est la plume, qui étant faite comme un petit bouquet de plumes ou de feuil<cb->
GERMOIR (Page 7:646)
* GERMOIR, s. m. (Brasserie.) c'est une cave ou
sellier humide, dans lequel on met le grain moüillé,
en couche pour germer. Voyez
GERNSHEIM (Page 7:646)
GERNSHEIM, (Géog.) petite ville d'Allemagne sur le Rhin, sujette au Landgrave de Darmstadt. Elle est à 4 lieues N. E. de Worms, & à autant S. O. de Darmstadt. Long. 26. 6. lat. 49. 44. (D. J.)
GEROESTIES (Page 7:646)
* GEROESTIES, adj. pris subst. (Mythol.) fêtes qui se célebroient au promontoire de Geroeste, dans l'île d'Eubée, en l'honneur de Neptune qui y avoit un temple fameux.
GÉRONDIF (Page 7:646)
GÉRONDIF, s. m. terme propre à la Grammaire latine. L'essence du verbe consiste à exprimer l'existence
d'une modification dans un sujet (Voyez
Dans cet état, le verbe est une sorte de nom, puisqu'il présente à l'esprit l'idée d'une modification
existante, comme étant ou pouvant être le sujet d'autres
modifications; & il figure en effet dans le discours
comme les noms: de - là ces façons de parler,
dormir est un tems perdu; dulce & decorum est pro patriâ
mori: dormir, dans la premiere phrase, & mori, dans
la seconde, sont des sujets dont on énonce quelque
chose. Voyez
Dans les langues qui n'ont point de cas, cette espece de nom paroît sous la même forme dans toutes les occurrences. La langue greque elle - même qui admet les cas dans les autres noms, n'y a point assujetti ses infinitifs; elle exprime les rapports à l'ordre de l'énonciation, ou par l'article qui se met avant l'infinitif au cas exigé par la syntaxe greque, ou par des prépositions conjointement avec le même article. Nous disons en françois avec un nom, le tems de dî<pb-> [p. 647]
Les Latins ont pris une route différente; ils ont donné à leurs infinitifs des inflexions analogues aux cas des noms; & comme ils disent avec les noms, tempas prandii, ad prandium, ils disent avec les verbes, tempus eundi, ad eundum.
Ce sont ces inflexions de l'infinitif que l'on appelle gérondifs, en latin gerundia, peut - être parce qu'ils tiennent lieu de l'infinitif même, vicem gerunt. Ainsi il paroît que la véritable notion des gérondifs exige qu'on les regarde comme différens cas de l'infinstif même, comme des inflexions particulieres que l'usage de la langue latine a données à l'infinitif, pour exprimer certains points de vûe relatifs à l'ordre de l'énonciation; ce qui produit en même tems de la variété dans le discours, parce qu'on n'est pas forcé de montrer à tout moment la terminaison propre de l'infinitif.
On distingue ordinairement trois gérondifs. Le premier a la même inflexion que le génitif des noms de la seconde déclinaison, scribendi: le second est terminé comme le datif ou l'ablatif, scribendo: & le troisieme a la même terminaison que le nominatif ou l'accusatif des noms neutres de cette déclinaison, scribendum. Cette analogie des terminaisons des gérondifs avec les cas des noms, est un premier préjugé en faveur de l'opinion que nous embrassons ici; elle va acquérir un nouveau degré de vraissemblance, par l'examen de l'usage qu'on en fait dans la langue latine.
I. Le premier gérondif, celui qui a la terminaison
du génitif, fait dans le discours la même fonction,
la fonction de déterminer la signification vague d'un
nom appellatif, en exprimant le terme d'un rapport
dont le nom appellatif énonce l'antécédent: tempus
seribendi, rapport du temps à l'événement; facilitas
scribendi, rapport de la puissance à l'acte; causa scribendi, rapport de la cause à l'effet. Dans ces trois
phrases, seribend détermine la signification des noms
tempus, facilitas, causa, comme elle seroit déterminée
par le génitif scriptionis, si l'on disoit, tempus
scriptionis, facilitas scriptionis, causa scriptionis. Voyez
Il. Le second gérondif, dont la terminaison est la même que celle du datif ou de l'ablatif, faicles fonctions tantôt de l'un & tantôt de l'autre de ces cas.
En premier lieu, ce gérondif fait dans le discours les fonctions du datif. Ainsi Pline, en parlant des différentes especes de papiers, (lib. XIII.) dit, emporetica inutilis scribendo, ce qui est la même chose que inutilis scriptioni, au moins quant à la construction: pareillement comme on dit, alicui rei operam dare, Plaute dit (Epidic. act. jv.), Epidicum quoerendo operam dabo.
En second lieu, ce même gérondif est fréquemment employé comme ablatif dans les meilleurs auteurs.
1°. On le trouve souvent joint à une préposition dont il est le complement: In quo isti nos jureconsulti impediunt, à discendoque deterrent. (Cic. de orat. l. II.) Tu quid cogites de transeundo in Epirum scire sanè velim, (id. ad Attic. lib. IX.) Sed ratio rectè scribendi juncta cum loquendo est, (Quintil. lib. I.) Heu senex, pro vapulando, herclè ego abs te mercedem petam! (Plaut. aulul. Act. iij.) On voit dans tous ces exemples le gérondif servir de complément aux prépositions à, de, cum, & pro; à discendo, comme à studio; de transeundo, comme de transitu; cum loquendo, de même que cum locutione; pro vapulando, de même que pro verberibus.
2°. On trouve ce gérondif employé comme abla<cb->
3°. Enfin ce gérondif est employé aussi comme
ablatif absolu, c'est - à - dire sans être dans la dépendance
d'aucune préposition niexprimée ni sous - entendue. Ceci mérite une attention particuliere, parce
que plusieurs grammairiens célebres prétendent que
tout ablatif suppose toûjours une préposition: M.
du Marsais lui - même a défendu cette opinion dans
l'Encyclopédie (voyez
Ce philosophe dit d'une part, que les cas sont les
signes des rapports, & indiquent l'ordre successif par
lequel seul les mots font un sens; que les cas n'indiquent
le sens que relativement à cet ordre; & que
c'est pour cela qu'il n'y a point de cas dans les langues
dont la syntaxe suit cet ordre, ou ne s'en écarte que par des inversions légeres que l'esprit apperçoit
& rétablit aisément. Voyez
On doit donc dire de la terminaison de l'ablatif à la suite d'une préposition, ce que M. du Marsais a dit de celle de l'accusatif en pareille occurrence; que c'est pour obéir à un usage arbitraire, puisqu'on n'a besoin alors que de la valeur du mot; & que cette terminaison spécialement propre à la langue latine, a une destination originelle, analogue à celle des autres cas, & également indépendante des prépositions. Essayons d'en faire la recherche.
On trouve quelquefois dans une période, des
énonciations, des propositions partielles, qui n'ont
souvent avec la principale qu'un rapport de tems; &
c'est communément un rapport de co - existence ou
un rapport de pré - existence. Par exemple; tandis
que César Auguste régnoit, J. C. prit naissance: voilà
deux propositions, César Auguste régnoit, & J. C. prit
naissance; il y a entre les deux faits qu'elles énoncent, un rapport de co - existence indiqué par tandis
que, qui des deux propositions n'en fait qu'une seule.
Autre exemple: quand les tems furent accomplis,
Jesus - Christ prit naissance; il y a encore ici deux propositions,
les tems furent accomplis, & Jesus - Christ
prit naissance; la premiere a à la seconde un rap<pb->
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