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Voyez, pour l'établissement & succession des généralités, Pasquier, recherches de la France, liv. VII.
& VIII. Miraumont, Fournival; les registres de la
chambre des comptes; les mémoires sur les priviiéges &
fonctions des trésoriers généraux de France, imprimés
à Orléans en 1745; l'état de la France, imprimé à Paris en 1749, tome V. à l'article des généralités; le Dictionnaire encyclopédique, tome IV. au mot
GÉNÉRATEUR (Page 7:558)
GÉNÉRATEUR, GÉNÉRATRICE, subst. terme
de Géométrie, se dit de ce qui engendre par son mouvement,
soit une ligne soit une surface, soit un solide: ainsi on appelle cercle générateur de la cycloïde, le
cercle qui dans son mouvement trace la cycloïde
par un des points de sa circonférence. Voyez
GÉNÉRATION (Page 7:558)
GÉNÉRATION, s. f. en Géometrie, est la formation
qu'on imagine d'une ligne, d'un plan, ou d'un
solide, par le mouvement d'un point, d'une ligne,
ou d'une surface. Voyez
Génération (Page 7:558)
Génération differe d'altération, en ce que dans celle - ci le sujet paroît toûjours le même; les accidens seuls & les affections sont changés; comme quand un animal en santé tombe malade, ou quand un corps qui étoit rond devient quarré.
Enfin génération est opposée à corruption, qui est la
destruction d'une chose qui existoit; comme lorsque
ce qui étoit auparavant bois ou oeuf, n'est plus ni
l'un ni l'autre. Les anciens philosophes concluoient
de - là que la génération d'une chose est proprement la
corruption d'une autre. Voyez
La génération des corps en général, est un mvstere dont la nature s'est reservé le secret. Pour savoir comment les corps s'engendrent, il faudroit résoudre des questions qui sont fort au - dessus de notre portée. Il faudroit savoir 1°. si les parties d'un corps quelconque, d'une plante, par exemple, sont differentes des parties d'un autre corps, comme d'une pierre; en sorte que les parties qui composent une plante, combinées comme on voudra, ne puissent jamais faire une pierre: ou si les parties de tous les corps, les premiers élémens qui les composent, sont les mêmes, & produisent par la seule diversité de leur arrangement, les différens corps que nous voyons. 2°. Quand cette question seroit décidée, le mystere de la génération n'en seroit pas plus clair. Il faudroit ensuite savoir comment il arrive qu'un grain de blé, par exemple, étant mis en terre, ce grain de ble aide par l'action des sucs terrestres, attire & dispose d'une maniere convenable pour former l'épi, ou les parties de blé qui sont dans le sein de la terre, ou les parties de terre, & d'autres substances, qui par une nouvelle modifi cation deviennent des parties de blé. Que répondre à ces questions? se taire & admirer les sressources oe la nature: sans doute on peut faire sur ce sujet des systemes, des raisonnemens à perte de vûe, de grands discours; mais que nous apprendront - ils? rien. (O)
Génération (Page 7:558)
On dit en ce sens, que le Pere produit son Verbe & son Fils de toute éternité, par voie de génération; expression fondée sur plusieurs textes précis de l'Ecriture, & qui attache au mot génération une idée particuliere; elle signifie une progression réelle quant a l'entendement divin, qui produit un terme semblable à laimême en nature; parce qu'en vertu de cette progression, le verbe devient semblable à celui dont il tire son origine; ou, comme S. Paul l'exprime, il est la figure ou l'image de sa substance, c'est à - dire de son être & de sa nature.
Les anciens peres grecs appelloient cette génération
Les scholastiques définissent la génération, l'origine d'un être vivant d'un autre être vivant par un principe conjoint en ressemblance de nature; définition dont tous les termes sont inintelligibles: voici celle qu'en donne M. Wuitasse, un des auteurs les plus estimés sur cette matiere.
On l'appelle, dit - il, origine, c'est - à - dire émanation, procession; nom commun à toute production.
2°. D'un être vivant, parce qu'il n'y a que ce qui est vivant qui soit proprement engendré.
3°. D'un autre être vivant; parce qu'il n'y a point de génération proprement dite, si ce qui engendre n'est vivant: ainsi, ajoûte cet auteur, on dit qu'Adam fut formé du limon, mais non pas engendré du limon.
4°. Par un principe conjoint; ce qui signifie deux choses. 1°. Que cet être vivant d'où procede un autre être vivant, doit être le principe actif de la production de celui - ci: par cette raison, Eve ne peut point être appellée proprement la fille d'Adam, parce qu'Adam ne concourut pas activement, mais seulement passivement, à la formation d'Eve: 2°. que cet être vivant qui produit un autre être vivant, doit lui être conjoint ou uni par quelque chose qui lui soit propre; comme les peres, quand ils engendrent leurs enfans, leur communiquent quelque partie de leur substance.
5°. En ressemblance de nature; termes qui emportent encore deux idées; 1°. que la génération exige une communion de nature au - moins spécifique; 2°. que l'action qu'on nomme génération doit par elle - même tendre à cette ressemblance de nature; car le propre de la génération est de produire quelque chose de semblable à celui qui engendre.
De - là ils concluent que la procession du Verbe doit seule être appellée génération, & non procession; & que la différence qui se trouve entre cette génération & la procession du S. Esprit vient de ce que le Verbe procede du Pere par l'entendement, qui est une facuité affirmative, c'est - à - dire qui produit un terme semblable à elle - même en nature; au lieu que le S. Esprit procede du Pere & du Fils par la volonté, qui n'est pas une faculté assimilative; ce que S. Augustin a exprimé ainsi, lib. IX. de trinit. c. cij. mens notitiam suam gignit cum se novit; & amorem suum non gignit cum se amat. Cependant il faut convenir que les anciens peres n'ont pas poussé si loin que les théologiens leurs recherches íur ces matieres mystéricuses; & S. Augustin lui - même avoue qu'il ignore comment on doit distinguer la génération du fils de la procession du S. Esprit, & que sa pénétration succombe sous cette difficulté: distinguere inter illam generationem & hanc processionem nescio, non valeo, non sufficio. lib. II. contrà Maxim. c. xjv. n°. 1.
Génération (Page 7:559)
Génération (Page 7:559)
Une génération passe, & il en vient une autre.
Génération (Page 7:559)
De là nous disons, jusqu'à la troisieme & quatrieme génération: en ce sens les Historiens comptent ordi<cb->
Hérodote met trois générations pour cent ans; &
ce calcul, selon les auteurs modernes de l'arithmétique
politique, paroît assez juste. Voyez
Génération (Page 7:559)
La génération actuelle est donc, par rapport au
corps végétant & vivant, la formation d'un individu
semblable par sa nature à celui dont il tire son
origine, à raison des principes préexistans qu'il en
reçoit, c'est - à - dire de la matiere propre & de la disposition
à une forme particuliere que les êtres générateurs
fournissent pour la préparation, le développement
& l'accroissement des germes qu'ils produisent
ou qu'ils contiennent. Voyez
C'est donc par le moyen de la génération que se forme la chaine d'existences successives d'individus, qui constitue l'existence réelle & non interrompue des différentes especes d'êtres, qui n'ont qu'une durée limitée relativement à l'état d'organisation qui donne une forme déterminée & propre aux individus de chaque espece.
C'est par la disposition même des parties en quoi consiste cette organisation, que celle - ci est bornée dans sa durée; disposition que l'auteur de la nature a établie de telle maniere, que ce qui est dans les êtres organisés le principe de leur existence comme tels, c'est - à - dire de la vie végétante ou animée dont ils joüissent entant qu'il y entretient l'action, le mouvement des parties solides & fluides dont ils sont composés, tend continuellement à devenir sans effet, & par conséquent à détruire la vie par l'exercice même des moyens vivisians; parce qu'après avoir employé un certain tems à procurer à ces êtres le degré de consistance soit absolue soit respective qui en fait la perfection essentielle, il ne peut continuer à agir sans augmenter cette consistance à un point où elle devient excessive, & forme un défaut radical en rendant les organes toûjours moins propres à perpétuer le jeu qui leur est affecté, entant qu'il les prive insensiblement de la flexibilité qui leur est nécessaire pour cet effet, & qu'il laisse perdre la fluidité des parties, qui ne la conservoient que par accident, par l'effet de l'action à laquelle elles étoient exposées, de cette action qui dépend de la flexibilité dont on vient de dire que les organes étoient enfin privés.
C'est cette considération qui a fait dire à un ancien,
que vivere est continuò rigescere; c'est - à - dire que
la condition de tous les corps organises est de prendre
par degré de la solidité, de se durcir, de se rendre
roides de plus en plus, & de devenir ainsi dans la suite
toûjours moins propres à entretenir la vie par les
mêmes effets qui ont d'abord formé ces corps, & qui
les font subsister: d'où il s'ensuit dans les individus
tant végétaux qu'animaux, le changement d'état
qu'on appelle mort, qui n'est autre chose que la cessation
du mouvement propre à ces individus entant
que vivans, qui ne présente pour toute différence
qu'une inaction commune à tout corps privé d'organisation,
ou dont l'organisation n'est pas actuellement
vivifiée: par conséquent, cet état laisse les corps organisés,
comme tous ceux qui ne le sont pas, exposés
aux impressions des agens destructeurs de toutes
les formes particulieres qui dégradent l'organisation,
& réduisent la matiere qui l'avoit reçûe à la condition
de la matiere brute, informe, jusqu'à ce que ces
matériaux des corps organisés soient de nouveau ti<pb->
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