ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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FURINE (Page 7:383)

FURINE, s. f. (Mythologie.) divinité des voleurs chez les Romains, qui avoient établi en son honneur une fête nommée les Furinales, Furinalia, dont la célébration étoit marquée dans le calendrier & dans les fastes, au sixieme jour avant les calendes de Septembre.

Cette déesse avoit un temple dans la quatorzieme région de Rome, & pour le desservir, un prêtre particulier, flamen furinalis, qui étoit un des quinze flamines, mais dont la gloire vint à tomber insensiblement avec celle de sa divinité. Il falloit en effet que son culte fût fort déchû du tems de Varron, puisqu'il dit qu'à peine connoissoit - on le nom de ce prêtre. Plutarque remarque que le jeune Gracchus, pour éviter la fureur du peuple qui venoit d'immoler son frere, se retira dans le bois sacré de la déesse Furine, qui étoit situé près de son temple, & qui ne put lui servir d'asyle; tant on respecte peu les droits de la religion dans le feu des guerres civiles!

On tire le nom de Furine du mot latin fur, un voleur: mais cette étymologie n'auroit pas été goûtée par Cicéron, qui croyoit que cette divinité étoit la même que les furies; d'autant plus qu'il est parlé quelquefois des furines au pluriel. Turnebe, dans ses adversaria, défend l'opinion de Cicéron, par la raison que Plutarque, en parlant du bois sacré où périt le jeune Gracchus, l'appelle le bois des Erynnies ou des furies. (D. J.)

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