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Il faut aussi que la piece F soit fendue, afin de servir d'appui à la piece H lorsqu'on la fait descendre, pour que l'échoppe touche à la fusée».
Dans toutes les machines à tailler les fusées, on a toûjours eu en vûe de former des especes de pas de vis sur la fusée, pour contenir la chaîne, ainsi que nous l'avons dit. Or il y avoit deux moyens pour produire cet effet; l'un de faire mouvoir la fusée sur la longueur de son arc, comme on le fait pour former des pas de vis autour; l'autre, qui est la meilleure & la plus simple, c'est de faire mouvoir le burin qui doit former les pas de la fusée: c'est en effet le dernier principe dont on a toûjours fait usage. Pour faire mouvoir le burin ou échope, il y a encore différens moyens; & c'est par - là particulierement que differe la machine de M. le Lievre, dont nous allons parler. On a vû dans la description précédente, que l'arbre qui porte la fusée, ainsi que la manivelle, est une vis qui fait mouvoir un levier qui porte l'échope; & que suivant les différens points d'appui que l'on donne à ce levier, il fait parcourir à l'échope des espaces plus ou moins grands par rapport à un tour de la vis; espaces qui determinent le nombre de tours de vis ou rainures de la fusée, pour les différentes hauteurs de la fusée. Dans cette construction de M. le Lievre, l'axe qui porte la manivelle de la fusée, porte un pignon qui engrene dans une espece de cramaillere ou longue regle: cette regle se meut sur le chassis; elle en porte une seconde de même longueur, qui forme un angle ou plan incliné avec elle: celle - ci agit contre un levier qui porte le burin: ainsi en faisant tourner la maniveile, & par conséquent le pignon & la fusée, la regle qui porte le plan incliné se meut sur la longueur, & fait mouvoir le burin; & suivant que l'on donne plus ou moins d'inclinaison au côté de la regle, le burin fait plus ou moins de chemin pour un tour de manivelle: venons à la description de cet outil de M. le Lievre.
On voit dans nos
L L est une seconde regle attachée après la regle R R; elle est de même longueur que la premiere, & mobile au point m; on la fait mouvoir par son extrémité h, au moyen de la vis Q; ensorte qu'on lui fait faire des angles différens qui servent, comme je l'ai dit, à faire les pas de la fusée plus près ou plus distans; chose relative à la hauteur des montres &
Une autre figure montre l'ajustement du levier p p vû dans un autre sens, & la façon dont se meuvent les pieces g i & D D, & comment il se meut lui - même sur la piece ou chassis A A B B, aux points o o. La piece D est mobile aux points l l, hauteur de l'axe du pignon & de la fusée; elle tient à celle D D; la piece g i est mobile aux points g g du levier p; q est le prolongement du pignon p; il est quarré & entre dans la manivelle, ensorte que par son moyen on fait tourner la fusée, les regles RR, LL, & par conséquent le burin.
La machine que je viens de décrire ne taille les fusées que du même sens de la base au sommet, & il est cependant nécessaire de pouvoir en tailler de l'autre, pour servir dans le cas où on ajoûte une roue de plus dans une montre, ou dans tout autre qui exige que la montre se remonte du sens contraire, ce qui s'appelle remonter à droite ou à gauche. Pour remédier à cette difficulté, M. Gédeon Dudal horloger, a construit une machine à tailler les fusées, àpeu - près dans les mêmes principes de celle - ci, mais qui en differe par cette propriété de tailler les fusées à droite & à gauche; pour cet effet il a rendu le levier LL mobile au milieu de sa longueur, comme au point x, au lieu de l'être en m; ensorte qu'on fait faire des angles à la regle LL dont les sommets sont situés ou au bout I de la regle R, ou à celui E, suivant le côté que l'on veut tailler sa fusée; pour cet effet il ne faut que faire approcher ou cloigner le point K de I, au moyen de la vis C.
M. Admyrauld a aussi construit un outil qui a les mêmes propriétés de tailler à droite & à gauche; c'est en rendant le levier L L mobile alternativement au point m comme à celle ci, ou à un autre point > placé dans l'autre bout I; il s'est aussi servi d'une cramailliere & des autres principes de celle que j'ai décrite. Je ne m'arrête done qu'à ce qui différencie ces trois machines à tailler les fusées. Passons à quelques observations.
Pour tailler une fusée, il faut commencer par la fixer aux pieces t t que porte l'arbre ou pignon p v. ces pieces se rejoignent au centre de cet arbre, & y forment un trou quarré dans lequel on fait entrer la partie quarrée de l'axe de la fusée, & en serrant les visses 6, 6, cela fixe la fusée; l'autre bout de la fusée qui se termine en pointe, pose au centre de la broche E qui passe dans le canon G de la piece G K; il y a une vis de pression 7 qui fixe cette broche. Presentement si on veut tailler une fusée qui puisse contenir six tours de chaîne, je suppose, il faut tourner [p. 395]
Ce que je viens de dire pour tailler une fusée ordinaire,
servira à donner une idée d'opération que la
pratique même étendra. Il faut employer les mêmes
raisonnemens pour tailler de l'autre côté, & recourir
à la description de la machine. Article de M.
Fusée (Page 7:395)
Fusée (Page 7:395)
Fusée (Page 7:395)
Fusée (Page 7:395)
On regarde la fusée comme la marque de la droiture & de l'équité. Quelques - uns veulent cependant que les fusées en Blason soient des marques de flétrissure pour ceux qui les portens. Ils en donnent pour raison qu'après que les croisades eurent été publiées, nos rois condamnerent les gentilhommes qui se dispenserent d'aller à la guerre contre les infideles, à changer leurs armes, & à charger leurs écus de fusées, comme reconnoissant qu'ils méritoient d'être mis au nombre des femmes. Dict. de Trév. & Chamb.
FUSELÉ (Page 7:395)
FUSELÉ, adj. en termes de Blason, se dit d'un
champ ou d'une piece toute chargée de fusées. Voyez
Du bec de Vardes, fuselé d'argent & de gueules.
FUSER (Page 7:395)
FUSER, v. n. (Chimie) se dit du phénomene que présente le nitre qu'on détonne sur les charbons ardens, parce qu'il ressemble à - peu - près à l'effet d'une fusée. Il seroit cependant bien singulier que ce fût - là l'origine du mot fuser en ce cas, & que ce ne fût pas ce mot au contraire qui nous cût donné celui de fusée;
FUSEROLLE (Page 7:395)
* FUSEROLLE, s. f. (Drap.) brochette de fer qui traverse l'espolin, & qu'on place avec l'espolin dans la poche de la navette.
FUSIBILITÉ (Page 7:395)
FUSIBILITÉ, s. f. c'est cette qualité qui se rencontre
dans les métaux & mineraux, qui les dispose
à la fusion. Voyez
L'or est plus fusible que le fer ou le cuivre, mais
moins que l'argent, l'étain, ou le plomb. Voyez
On mele ordinairement du borax avec les métaux
pour les rendre plus fusibles. Voyez
FUSIL (Page 7:395)
FUSIL, s. m. c'est dans l'Art militaire, une arme à seu, qui a succédé à l'arquebuse & au mousquet, montee ainsi que ces deux armes sur un fust de bois qui est ordinairement de noyer.
Outre la monture du fusil dans laquelle on comprend la baguette, on distingue dans cette arme la platine & l'équipage.
La platine est une plaque de fer d'environ cinq pouces de longueur, placce à l'extrémité du canon vers sa culasse, à laquelle sont attachées les différentes pieces qui servent à tirer le fusil.
Ces pieces sont un grand ressort en - dedans de la platine, une noix & bride sur le chien avec sa mâchoire; une vis au - dessus, le bassinet, une batterie qui couvre ce même bassinet, & un petit ressort qui le fait decouvrir & recouvrir.
Le chien tient à la platine par le moyen d'une vis. Son extrémité en - dehors forme une espece de gueule dans laquelle est retenue fixement une pierre à fusil, par le moyen d'une grande vis. La partie supérieure de cette gueule est appellée la machoire du chien. Le bassinet est un petit bassin posé en saillie sur la platine, vis - à - vis la lumiere ou la petite ouverture faite au canon pour mettre le feu à la poudre dont il est chargé. La batterie est disposée en espece d'équerre, dont une branche couvre le hassinet, & l'autre se présente à - peu - près parallelement au chien.
Lorsque le chien est tendu, ou ce qui est la même chose, lorsque le fusil est bandé, & qu'on veut le tirer, on lâche la detente qui est sous la platine, ce qui fait tomber avec force sur la batterie le chien armé de sa pierre. Cet effort fait mouvoir la batterie, & lever sa branche qui couvre le bassinet; & comme la pierre fait feu en même tems sur la partie de la batterie qui lui est opposée, elle allume la poudre du bassinet, laquelle communique le feu à la charge du fusil, & fait ainsi partir le coup.
Les platines du mousqueton, du pistolet, &c. sont composées des mêmes pieces que celles du fusil.
L'équipage du fusil est composé du talon, qui est une espece de plaque de fer qui couvre le bout de la crosse; de l'écusson, qui est une piece de fer qui embrasse la clé des portes - baguette; de la soùgarde avec sa détente, qui sert à lâcher le ressort du chien, &c.
Les fusils ont commencé à être généralement établis dans les troupes vers l'année 1704. Avant cette
époque il n'y avoit que les grenadiers des bataillons
qui en fussent armés, à l'exception néanmoins du
régiment des fusiliers, créé en l'an 1671, qui fut dès
lors attaché au service de l'artillerie. Tous les soldats
eurent des fusils à la place des mousquets, qui étoient
alors en usage dans tous les corps d'infanterie. Les
fusiliers outre l'épée, furent aussi armés d'une bayonnette;
c'est le premier corps dont les soldats ayent
été ainsi armés. Ce régiment est aujourd'hui royal artillerie. Quant aux raisons qui firent quitter les mousquets
pour prendre les fusils, voyez
De la portée du fusil. Pour connoître ce qu'on doit
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