ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"384"> cours de la part de la Chirurgie, dès que la matiere est évacuée. Le furoncule differe du charbon, en ce que ce dernier reste dur & noir, semblable à une croùte formée dans la chair; tandis que l'autre s'éleve en cône, s'enflamme, & suppure.

La cure du furoncule consiste à favoriser la suppuration, & à l'évacuer autant qu'on peut par les maturatifs ordinaires, comme les figues & la racine de lys blanc bouillies dans le lait. Voyez Maturatifs.

Le peuple applique sur la tumeur de la cire de cordonnier; mais l'emplâtre de melilot & le basilicum sont préférables; ils produisent la suppuration & souvent la cicatrice de la tumeur. (Y)

FURSTENBERG (Page 7:384)

FURSTENBERG, (Comté de - ) Géog. état souverain d'Allemagne en Soüabe, qui s'étend d'orient en occident depuis l'evêché de Constance jusqu'au Brisgow. Il ne renferme que quelques bourgs ou petites villes; mais il est possédé par une des plus anciennes maisons d'Allemagne, avec le château de Furstenberg, qui donne le nom à tout le pays. Long. 25d. 46'. latit. 48d. 32'. (D. J.)

FURSTENFELD (Page 7:384)

FURSTENFELD, en latin Aquoe, suivant Lazius, (Géog.) ancienne petite ville d'Allemagne dans la basse Stirie, sur la riviere de Lauffnitz; elle est à douze lieues N. E. de Gratz, vingt S. de Vienne. Long. 39d. 10'. latit. 47d. 35'. (D. J.)

FURSTENWALD (Page 7:384)

FURSTENWALD, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans la moyenne marche de Brandebourg, sur la Sprée, à 8 lieues O. de Francfort, sur l'Oder. Long. 32d 5'. lat. 52d. 23'.

Elle a produit deux savans illustres: Hoffman (Maurice) célebre medecin y naquit en 1621, & mourut en 1698; Mentzel (Chrétien) né à Furstenwald en 1622, mort en 1701, est fort connu des Botanistes. Il a laissé manuscrit 4 vol. in - fol. des choses naturelles du Brésil, & 10 vol. in - fol. aussi manuscrit, tirés du lexicon chinois, intitulés Caguey; il est à souhaiter que de tels ouvrages paroissent un jour. (D. J.)

FUSAIN (Page 7:384)

FUSAIN, s. m. evonginus, (Hist. nat. bot.) genre de plantes à fleurs en rose composées de plusieurs pétales disposées en rond. Il sort du calice un pistil qui devient dans la suite un fruit membraneux & anguleux, qui est partagé en différentes loges, & qui renferme des semences oblongues pour l'ordinaire. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Fusain (Page 7:384)

Fusain, arbrisseau qui se trouve communément dans les pays temperés de l'Europe, parmi les buissons & les haies, où il s'éleve à six ou sept piés au plus. Sa tige est ordinairement droite; son écorce est verte sur le jeune bois qui paroît quarré, à cause de quatre lignes quadrangulaires relevées, & d'une couleur cendrée qui regnent le long des jeunes branches. Ces lignes qui sont le commencement des rides & des gersures qui doivent recouvrir toute l'écorce, se dérangent, se multiplient, & s'étendent les années suivantes, à mesure que le bois grossit. Ses feuilles sont oblongues, pointues, très - legerement dentelées, & d'une belle verdure; elles sont placées deux à deux sur les branches. Ses fleurs qui paroissent au mois de Mai, sont petites, de couleur d'herbe, & de peu d'apparence. Les graines qui leur succedent, sont renfermées dans des gousses quadrangulaires, qui ont fait donner à cet arbrisseau le nom vulgaire de bonnet de prêtre. Les gousses, ainsi que la graine qu'elles renferment, sont d'un rouge brillant, qui fait tout le mérite du fusain, qui est d'un assez bel aspect en automne, pour le faire employer dans des bosquets d'agrément.

Cet arbrisseau est très - robuste, il réussit dans tous les terreins; & on peut le multiplier aisément de branche couchée, de bouture, ou de graine qui ne leve que la seconde année.

Le bois du susain est blanc, cassant, & assez dur, quoique sort moëlleux dans les jeunes branches sur tout. Il est propre à faire des fuseaux, des lardoires, & quelqu'autres menus ouvrages. Les Dessinateurs se servent du charbon de ce bois pour faire leurs esquisses, parce que les traits s'en peuvent effacer aisément.

On prétend que la feuille & le fruit de cet arbrisseau sont pernicieux au bétail, à cause de leurs qualités purgatives & violentes. Ce qu'il y a de sûr, c'est que tout le bétail a de la répugnance pour cet arbrisseau, & que les insectes même ne s'y attachent point.

Voici les différentes especes ou variétés du fusain.

1°. Le fusain commun à fruit rouge, c'est celui auquel on peut appliquer plus particulierement ce qui vient d'être dit en général.

2°. Le fusain à fruit blanc. Cette variété qui ne consiste que dans la couleur du fruit, est très - rare.

3°. Le fusain à fleur rouge. Cet arbrisseau se trouve en Hongrie, en Moravie, & dans la basse Autriche. Il est aussi robuste que le commun, il s'éleve à la même hauteur, & il se multiplie aussi aisément. C'est le plus beau des fusains; sa fleur d'une couleur pourprée & brillante, paroît au mois de Mai; ses fruits, dont l'enveloppe est d'un jaune vif, & les graines d'un noir luisant, font remarquer cet arbrisseau dès la fin de l'été, & pendant la plus grande partie de l'automne: mais cet arbrisseau est encore trop rare pour le voir de si - tôt embellir nos bosquets.

4°. Le fusain à large feuille, ou le grand fusain. Cet arbrisseau vient naturellement dans les provinces méridionales de ce royaume: il est en toutes ses parties plus considérable que les trois variétés ci - dessus. Il prend plus de hauteur, sa feuille est beaucoup plus grande, & son fruit plus gros: il differe aussi des précédens, en ce que son écorce est roussâtre, & qu'elle n'est pas marquée de lignes quadrangulaires, & en ce que ses boutons pendant l'hyver sont fort gros, extrèmement longs & très - pointus. Cet arbrisseau donne une belle verdure, qui fait son principal mérite; ses fruits ne sont pas si abondans que dans le fusain commun, ils n'ont pas tant d'apparence, & ne durent pas si long - tems, parce qu'ils murissent plûtôt. Cet arbrisseau est très - robuste; tous les terreins lui conviennent, & on peut le multiplier très - aisément de boutures, qui font quantité de racines dès la premiere année.

5°. Le fusain de Virginie. Sa feuille est ovale, & sa fleur d'un verd rougeâtre. Il est bon d'observer qu'il quitte ses feuilles, afin de le distinguer du suivant, qui est toûjours verd. Cet arbrisseau est si rare en France, qu'il est encore peu connu: on peut le voir à Trianon.

6°. Le fusain de Virginie toûjours verd. Ses feuilles ont quelque ressemblance avec celles du buisson ardent, & ses fruits sont rouges & couverts de petites bosses. Cet arbrisseau est délicat; il faut le conduire & l'abriter pendant l'hyver comme les orangers: mais on peut très - aisément le multiplier de bouture qu'il faut faire au mois de Mai ou en Septembre. Le seul goût pour la variété peut engager à cultiver cet arbrisseau, qui n'a pas grand agrément. (c)

Fusain (Page 7:384)

Fusain, (Mat. médicale.) voyez Bonnet de Prêtre.

Fusain (Page 7:384)

Fusain, (Peinture & Dessein.) c'est un fait avec le charbon de l'arbre de ce nom: les l' tres s'en servent beaucoup pour esquisser; les traits ou lignes qu'on fait avec le fusain s'effacent facilement en passant dessus un linge blanc & sec. On prépare ces crayons en coupant le fusain par morceaux environ de deux lignes de grosseur, & les [p. 385] mettant dans un petit canon ou étui de fer, qu'on rougit au feu pour le réduire en charbon. (R)

FUSAROLE (Page 7:385)

FUSAROLE, s. f. en Architecture, moulure ou ornement placé immédiatement sous l'échinus ou ove dans les chapiteaux dorique, ionique & composite.

Les Italiens l'appellent fusciolo; la fusarole est un membre rond, taillé en forme de collier ou de chapelet, qui a des grains en ovale. Dans le chapiteau ionique, cette moulure est précisément semblable à la baguette d'une astragal. Voyez Astragal. (P)

FUSCHIA (Page 7:385)

FUSCHIA, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont le nom a été dérivé de celui de Léonard Fuschius. La fleur des plantes de ce genre est monopétale, faite en forme d'entonnoir, & découpée; son calice devient dans la suite un fruit arrondi, mou, charnu, divisé en quatre loges, & rempli de semences arrondies. Plumier, nova plantar. amer. gener. Voyez Plante. (I)

FUSEAU (Page 7:385)

* FUSEAU, s. m. (Maison rust. & Econ. domest.) c'est un morceau de bois leger, rond, renslé dans le milieu, d'où il va en diminuant jusqu'a ses deux extrémités, où il finit en pointe; ce sont presque deux cones assemblés par leurs bases. Il y en a de toutes sortes de grandeurs, & même de plusieurs figures. Celui que nous venons de définir, est celui de fileuses du chanvre; le suseau des faiseuses de dentelle est différent. Voyez l'article Dentelle.

Fuseau (Page 7:385)

Fuseau, (Géom.) quelques géometres ont appellé ainsi le solide que forme une courbe en tournant autour de son ordonnée; comme le fuseau parabolique, autrement nommé pyramidoïde. Voyez ce mot. D'autres ont appellé fuseau le solide que forme une courbe en tournant autour de sa tangente au sommet; d'autres le solide indéfini que forme une courbe de longueur infinie comme la parabole ou l'hyperbole, en tournant autour de son axe. Dans tous ces cas, si on appelle 2 n le rapport de la circonférence au rayon, u les parties de l'axe de rotation, z les ordonnés à cet axe, l'élément du solide sera n z z d u; & comme on aura par l'équation de la courbe la valeur de z en u, le reste s'achevera par le calcul intégral: l'élément de la surface solide sera 2 n [omission: formula; to see, consult fac-similé version], qu'on intégrera de la même maniere quand cela sera possible. Voyez Intégral, Quadrature, &c. (O)

Fuseau (Page 7:385)

Fuseau, (Géog.) l'on nomme ainsi chaque partie d'une carte géographique ou uranographique destinée à être appliquée sur une boule, pour former un globe terrestre ou céleste; ou pour s'exprimer géométriquement, un fuseau de globe est un espace renfermé entre deux courbes égales & semblables, dont le sommet de chacune se trouve sur l'équateur du globe terrestre, ou sur l'écliptique du globe céleste. L'axe de chacune de ces deux courbes est la moitié de la partie de l'équateur ou de l'écliptique, qui forme la largeur du fuseau. Les abscisses de cet axe, en partant du sommet, croissent comme les sinus verses des distances des paralleles à l'équateur ou à l'écliptique: & les ordonnées à cet axe, en partant du même sommet, suivent la progression arithmétique 1, 2, 3, & des distances de ces mêmes paralleles à l'équateur, de sorte que la plus grande double ordonnee, commune à ces deux courbes, est le développement même du méridien du globe. L'on voit que cette courbe n'est pas une portion de cercle, comme le prétend Glareau dans sa Géographie, qui, pour tracer des fuseaux, fait prendre pour rayon les 3/4 de la circonserence de l'équateur. Voyez Globe. Cet article est de M. Robert de Vaucondy.

Fuseau (Page 7:385)

Fuseau, (Chimie philosoph.) tuyau de verre, qui a pris son nom de sa figure; on l'appelle encore alonge, mais ce n'en est qu'une espece. C'est un intermede qu'on employe dans les distillations à la retorte où il est nécessaire de donner un degré de feu, qui ne manqueroit pas d'échauffer un balon. Il est vrai que quand on se sert d'un matras à long col, il est naturellement aussi éloigné du fourneau qu'un balon avec son alonge; mais il s'échausse encore plus que quand ce col est une piece séparée: & d'ailleurs ce col est plus fragile qu'une alonge; & celle - ci se répare plus aisément, si elle vient à casser. Voyez Vaisseaux, & nos Planches de Chimie. Article de M. de Villiers.

Fuseau du taquets de Cabestan (Page 7:385)

Fuseau du taquets de Cabestan, (Marine.) ce sont des pieces de bois sort courtes, que l'on met au cabestan pour le renfoncer. (Q)

Fuseau (Page 7:385)

* Fuseau, terme de Passementier - Boutonnier, ce sont des petits bâtons de bois ou d'autre bois dur tournés, sur lesquels ces ouvriers devident le fil d'or, d'argent, ou de soie, dont ils font différens ouvrages sur l'oreiller. Ces fuseaux sont faits en forme de quilles de cinq ou six pouces de longueur, & garnis par en - haut d'une petite tête pour en retenir les fils. Le bout d'en - bas restant est large & pesant, pour contenir par ce poids le fuseau dans la situation où l'ouvrier le place. Voyez nos Planches.

C'est par le différent arrangement de ces fuseaux, qui souvent sont au nombre de plus de cent, que se forment les différens desseins de l'ouvrage. Voyez les figures du Boutonnier, & leur explication.

Fuseau (Page 7:385)

* Fuseau, en termes de Cloutier d'épingle, c'est une verge de fer qui traverse la meule, & est soûtenue sur deux tampons. Voyez Tampons, & les figures, Planche du Cloutier d'épingle.

Fuseaux (Page 7:385)

Fuseaux, nom que les Horlogers donnent aux dents d'un pignon à lanterne. Voy. Pignon a Lanterne.

Fuseau (Page 7:385)

* Fuseau, (Potier - de - Terre.) ce sont des broches de fer ou de bois, rondes & pointues, plus grosses vers le manche qu'au bout, dont ces ouvriers se servent pour percer des trous à leurs ouvrages. Ces trous s'appellent souvent des registres. Voyez l'article Fourneau, (Chimie.)

Fuseaux (Page 7:385)

* Fuseaux, (Rubannier.) especes de broches quarrées, & longues de huit à dix pouces, de fer, pointues par un bout, & à tête plate par l'autre. Cette tête est percée d'un trourond, qui sert à passer la ficelle qui suspend le fuseau aux lissettes. Chaque lissette a son fuseau particulier; il y en a de différens poids; les plus lourds sont des quatre, & les plus legers des douze à la livre. Leur usage est de faire retomber les lissettes, lorsque l'ouvrier quitte la marche qu'il enfonçoit. Dans les grands ouvrages il y a quelquefois deux cents de ces fuseaux en oeuvre; leur poids rend souvent le pas de la marche très - pesant à lever, & c'est ici l'occasion où l'ouvrier a besoin d'être sanglé. Voyez Sangle.

FUSÉE (Page 7:385)

FUSÉE, s. f. (Medec.) est un terme employé par quelques anciens auteurs françois, comme synonyme du symptome pestilentiel, connu sous le nom de charbon. Voyez les oeuvres d'Ambr. Paré, liv. XXII. chap. xxxiij. Voyez Charbon, Peste.

Fusées de Bombes et Grenades (Page 7:385)

Fusées de Bombes et Grenades, (Art milit.) sont dans l'Artilleris des especes de fusées remplies d'une composition lente, qui brûle assez de tems pour que la bombe ou grenade ne creve ou n'éclate qu'en tombant sur les lieux où elle est jettée.

Les fusées pour les bombes de douze pouces de diametre sont de bois de tilleul, saule ou aulne bien sec, & sans aucune sistule. Quoique dans ces sortes de bois il se trouve quantité de noeuds ou de petits pertuis qui les rendent défectueux, ces bois ont d'autres propriétés qui obligent de s'en servir. Il faut que les fusées soient nettes & bien percées dehors & dedans; car ordinairement il se trouve dans les lumie<pb->

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