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Fumée (Page 7:365)
Fumée (Page 7:365)
Fumées (Page 7:365)
En Avril & Mai, les fumées sont en plateaux; en Juin & jusque vers la mi - Juillet, elles sont en troches; & depuis la mi - Juillet jusqu'à la fin d'Aoút, elles sont formées en noeud.
FUMER (Page 7:365)
FUMER, voyez
Fumer (Page 7:365)
Fumer (Page 7:365)
Fumer (Page 7:365)
Fumer, Boucaner, Soreter, Sorire (Page 7:365)
FUMET (Page 7:365)
FUMET, s. m. (Vénerie & Cuisine.) vapeur particuliere qui s'exhale de l'animal crud ou cuit, & qui désigne sa bonté, à l'odorat du connoisseur en gibier.
FUMETERRE (Page 7:365)
FUMETERRE, s. f. fumaria, (Hist. nat. bot.) genre
de plante à fleurs polypétales, anomales, ressemblantes
aux fleurs légumineuses, & composées de deux
pétales qui ont en quelque façon la forme de deux
levres; celle du dessus est terminée par une sorte de
queue, & est unie à la levre du dessous, à l'endroit
du pédicule. Le pistil est enveloppé d'une gaine & situé
entre ces deux levres, comme une sorte de langue;
il devient dans la suite un fruit membraneux,
qui est plus ou moins alongé, & qui renferme une
semence arrondie. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
On compte dix à douze especes de fumeterre, entre lesquelles il suffira de décrire ici la principale fumaria vulgaris offic. C. Bauh. pinac. 143. Tournef. inst. 422. Boerh. ind. A. 308. Park. 287. J. Bauh. 3. 201. Ray, hist. 405. synop. 3. 204.
Sa racine est menue, blanche, peu fibreuse, plongée
perpendiculairement dans la terre: sa tige, ou
ses tiges, sont partagées en plusieurs branches anguleuses,
creuses, lisses, de couleur en partie purpurine
& en partie d'un blanc verdâtre; ses feuilles inférieures
sont alternes, portées sur de longues
queues, un peu larges & anguleuses, d'un verd de
mer, & finement découpées, comme les feuilles de
quelques plantes à fleur en parassol. Ses fleurs sont
ramassées en un épi qui ne sort pas de l'aisselle des
feuilles, mais du côté opposé; elles sont petites, oblongues,
de plusieurs pieces irrégulieres, semblables
aux fleurs légumineuses. Elles sont composées seulement
de deux feuilles, qui forment une maniere de
gueule à deux mâchoires, dont la supérieure finit en
derriere par une queue, & l'inférieure est articulée
avec elle dans l'endroit où l'une & l'autre tiennent au
pédicule. On trouve dans le palais qui est le creux
d'ent>el les deux mâchoires, un pistil enveloppé d'une
gaine, & accompagné de quelques étamines garnics
de sommets. A chaque fleur succede un fruit
membraneux, arrondi, qui renferme une très - petite
graine ronde, d'un verd foncé, d'une saveur amere
& desagréable. Cette plante vient naturellement dans
les champs, les terres labourées, & dans les endroits
cultivés. Elle fleurit en Mai, & est toute d'usage,
sur tout lorsqu'elle est fleurie. Voyez
Fumeterre (Page 7:365)
On tient aussi dans les boutiques l'extrait de cette
plante, qui se prépare en faisant évaporer au bainmarie
le suc exprimé & clarifié jusqu'à la consistance
requise. Voyez
La fumeterre est une plante à laquelle on attribue de grandes vertus; elle est recommandée dans les obstructions, dans la rétention des regles & des urines; elle passe pour fortifier l'estomac & les visceres; elle est presque toûjours un des ingrédiens des remedes qu'on prescrit dans la cachexie, les maladies chroniques, hypochondriaques, scorbutiques, la mélancolie, la jaunisse, &c. Riviere & Etmuller la recommandent beaucoup dans la cachexie & la mélancolie.
Cette plante est vantée comme un spécifique pour guérir la gale, même la plus invétérée: on en fait infuser une poignée dans du petit lait, qu'on fait prendre au malade; ou bien on en donne le suc exprimé & clarifié, à la dose de 2, 3, 4 onces: elle procure de très - bons effets dans toutes les maladies de [p. 366]
L'extrait est très - souvent employé dans les opiates apéritives, antictériques, & fébrifuges.
La fumeterre nous fournit, comme nous l'avons
dit, plusieurs bons remedes, son suc, son extrait, &c.
outre cela, on prépare avec son suc un sirop qu'on
peut fort facilement faire prendre aux enfans auxquels
on croit cette plante nécessaire. On distilloit
autrefois cette plante; & l'eau que l'on retiroit passoit
pour être diurétique & sudorifique: mais cette
eau ne se fait plus; & en effet la fumeterre n'est pas
d'une nature à être distillée. Voyez
La fumeterre entre dans le syrop de chicorée composé; le suc de cette plante entre dans l'electuaire de psyllium, dans les pilules angéliques: son extrait est prescrit dans la confection hamech & dans les pilules de Stahl. (b)
FUMEUX (Page 7:366)
FUMEUX, adj. (Gramm.) épithete qu'on ne donne guere qu'à certains vins mal - faisans qui portent à la tête, avec quelque modération qu'on en boive.
FUMIER (Page 7:366)
FUMIER, s. f. (Econom. rustiq.) c'est un mélange des excrémens du bétail avec la paille qui lui a servi de litiere. Ces matieres étant foulées par les animaux, & macérées dans leur urine, sont dans un état de fermentation dont la chaleur se communique aux terres sur lesquelles on les répand: de plus, elles contiennent un sel alkali qui se combine avec l'acide repandu dans l'air, & forme avec lui des sels moyens dont les plantes tirent une partie de leur nourriture.
Les fumiers sont le principal ressort de l'Agriculture; & ce mot, par lequel on désigne metaphoriquement ce qu'on juge meprisable, exprime réellement la vraie source de la fécondite des terres & des richesses sans lesquelles les autres ne sont rien. Tout systeme d'Agricuiture dans lequel les fumiers ne seront pas mis au premier degré d'importance, peut être à bon droit regarde comme suspect.
Quelques personnes ont blâmé les vûes économiques de M. de Sully, & accuse de petitesse l'opposition
qu'il marquoit pour l'établissement des manufactures
de soie. Cette accusation pourroit être regardée
comme faite au moins legerement & sans assez
d'examen. Sans adopter aucun systeme. exclusif,
nous osons dire qu'il est à craindre que l'usage trop
multiplié de la soie n'avilisse le prix des laines, & ne
décourage sur l'entretien des troupeaux. Il est certain
que notre Agriculture étoit beaucoup plus active
& plus florissante du tems de M. de Sully, qu'elle
ne l'est aujourd'hui: or l'état de l'Agriculture
dépend de la quantité du bétail. Les terres ne peuvent
emprunter que des fumiers cette fécondité non
interrompue qui enrichit les propriétaires & les cultivateurs.
Quand on compare attentivement le produit
général des Arts avec celui des terres, il est aisé
de voir combien le dernier l'emporte sur l'autre par
l'importance & par la sûreté. Voyez
Les Laboureurs n'ignorent pas que l'emploi continuel des fumiers est d'une nécessité absolue pour le succès de leurs travaux; mais il en coûte pour nourrir des troupeaux; & quelques - uns sont retenus sur cette dépense par l'avarice, d'autres sont arrêtés par l'impuissance: les premiers méritent de n'être corrigés que par la pauvreté, & ils doivent s'y attendre; avec quelques efforts, les autres ont un moyen de se relever. Si je me trouvois chargé d'une ferme dénuée de fumier, & peu fournie de paille, voici ce que je ferois.
Je semerois en herbe, trefle, sainfoin, &c. une partie de mes terres, & je ne réserverois pour le
Les fumiers ont des qualités dont la difference est
déterminee par l'espece de l'animal qui les >
Le fumier de vache est gras & frais; il convient aux
terres chaudes & sablonneuses: celui de mouton a
plus de chaleur; il réussit prineipalement dans les >
res blanches & froides: celui de cheval a une >
de sécheresse qui le rend spécialement propre aux
terres fortes. Voyez
Une partie des propriétés du fumier tient, comme
nous l'avons dit, à son etat de fermentation. Il faut
donc ne pas l'employer, avant que la fermentatation
soit bien établie: on doit même attendre que la >
tréfaction soit à un certain degré; ce degre se reconnoît
à la chaleur qui doit avoir précede, & se faire
encore sentir dans le fumier, & a une odeur assez
forte d'alkali volatil qui s'en exhale. Si on le répand
trop tôt sur les terres, il n'a pas encore acquis >
vité qu'il doit leur communiquer. Si on le laisse se
consommer en terreau, ce ne sont plus que des parties
friables qui s'interposent sans chaleur entre les
molécules de la terre; & l'alkali volatil est évaporé. Il y a cependant une remarque à faire; & nous
la devons à M. Tillet, à qui l'Agriculture doit tant:
ses expériences sur la nielle lui ont appris que cette
maladie se communique par les fumiers composés de
pailles suspectes, à moins qu'ils ne soient rédurts
presque en terreau: il y a apparence que la poussiere
noire qui perpétue cette contagion, contient un acide,
puisque son effet est détruit par les lessives de
soude, de cendre, &c. Voyez
FUMIGATION (Page 7:366)
FUMIGATION, s. f. (Chimie.) est l'action par laquelle
une vapeur corrode, dissout, ou pénetre un
corps métallique dans la cémentation. V. cet art. On
la distingue en seche & en humide; & quelques auteurs,
comme Cramer, donnent strictement le nom
de fumigation à celle - là, & de vaporation à celle - ci.
La fumigation proprement dite ou fumigation seche,
est donc l'action d'exposer à une fumée ou vapeur,
comme menstrue capable de devenir concrete par
elle - même, le corps auquel on veut faire subir quelque
changement; comme quand on stratifie des lames
de fer avec des matieres contenant du phlo>
tique (Voyez
Fumigation (Page 7:366)
Les fumigations humides se font en exposant toute
la surface du corps, ou seulement la partie malade,
aux vapeurs d'un médicament qu'on fait bouillir sur
le feu; telle est la vapeur des décoctions émollien<pb->
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