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Fronteau (Page 7:341)
Fronteau de mire (Page 7:341)
Fronteau (Page 7:341)
Fronteau (Page 7:341)
FRONTIERE (Page 7:341)
* FRONTIERE, s. f. (Géog.) se dit des limites,
consins, ou extrémités d'un royaume ou d'une province.
Le mot se prend aussi adjectivement: nous
disons ville frontiere, province frontiere. Nous disons
qu'il se prend dans ce cas adjectivement, à - moins
qu'on n'aime mieux regarder ici frontiere comme un
substantif mis par apposition. Voyez
Ce mot est dérivé selon plusieurs auteurs, du latin frons; les frontieres étant, disent - ils, comme une espece de front opposé à l'ennemi. D'autres font venir ce mot de frons, pour une autre raison; la frontiere, disent - ils, est la partie la plus extérieure & la plus avancée d'un état, comme le front l'est du visage de l'homme.
FRONTIGNAN (Page 7:341)
FRONTIGNAN, (Géog.) petite ville de France.
au Bas - Languedoc, connue par ses excellens vins
muscats, & ses raisins de caisse qu'on appelle passerilles. Quelques savans croyent, sans en donner de
preuves, que cette ville est le forum Domitii des Romains. Elle est située sur l'étang de Maguelone, à six
lieues N. E. d'Agde, & cinq S. O. de Montpellier.
Long. 15
FRONTISPICE (Page 7:341)
FRONTISPICE, s. m. (Architecture.) Voyez
Frontispice (Page 7:341)
FRONTON (Page 7:341)
FRONTON, s. m. (Architect.) on entend sous ce nom tout amortissement triangulaire, servant à couronner l'extrémité supérieure de l'avant - corps d'un bâtiment. L'origine des srontons vient des Grecs qui les plaçoient sur le sommet du frontispice de leurs temples, & représentoient les pignons de ces sortes de monumens; de maniere que la hauteur de ce triangle, qui étoit à sa base comme un est à cinq, a fixé pour toûjours leur proportion. Ces peuples n'employerent d'abord les frontons qu'avec beaucoup de discrétion; leurs temples étoient les seuls édifices où l'on pût les mettre en usage: mais dans la suite, leur application dans l'Architecture a dégénéré en abus, principalement en Italie, où non - seulement les architectes romains en ont placé dans tous leurs genres de bâtimens, mais les ont chantournés, en<cb->
Nos premiers architectes françois n'en ont pas usé avec plus de modération que les latins; & à l'exemple des productions de leurs précédesseurs, ils en ont placé plusieurs les uns au - dessus des autres, dans un même frontispice: témoins le portail des Minimes, celui de S. Gervais, & celui du Val - de - Grace à Paris. On en remarque même trois, placés l'un dans l'autre, dans la décoration de l'intérieur de la cour du Louvre; & l'on en voit une réitération condamnable dans la façade du même palais, du côté de la riviere. En un mot, les niches, les croisées, les tables saillantes, en sont ornées; on en voit régner par - tout, couronner tout; & par - tout tenir lieu d'une architecture rectiligne, & plus analogue à la direction perpendiculaire des piés - droits, & à la forme horisontale des entablemens qui couronnent nos façades.
Nos architectes modernes ont usé avec encore moins de prudence des frontons; & à l'imitation du déréglement des Romains, du tems de Boromini, ils les ont fait circulaires, ou triangulaires, à ressauts, interrompus, retournés ou pliés, & cela sans autre but que de varier leurs compositions, & de placer dans le tympan de ces frontons des ornemens frivoles, sans choix & sans convenance. Enfin il n'est pas un de nos artisans qui ne s'imagine avoir produit un chef - d'oeuvre, lorsqu'il a terminé un ravalement par ce gente d'amortissement.
La source de cet abus vient sans doute de ce que l'on perd de vûe l'origine qui a donné naissance aux diverses parties qui constituent l'Architecture; loin d'avoir recours à nos historiens & à nos auteurs les plus célebres, on prend pour modeles les exemples récents, & on laisse derriere soi la doctrine de l'art: insensiblement & à force d'imitation, on prend la partie pour le tout. Les meilleures productions prisos dans leur origine, ne présentent plus que des licences intolérables, des inadvertances monstrueuses, & des compositions hasardées. Or pour éviter ce déréglement, prévoyons l'effet que produiront les frontons dans l'édifice, & réservons - les principalement pour les frontispices de nos églises; ensorte que si par tolérance nous les employons dans la décoration de nos palais ou de nos édifices publics, que ce ne soit que pour faire prééminer la partie supérieure du principal avant - corps. En supposant même que la saillie de ce dernier semble exiger séparément ce genre d'amortissement, pour lui tenir lieu de couverture, évitons qu'il couronne jamais plus de trois croisées; préférons les triangulaires aux circulaires, & ne souffrons jamais qu'ils soient interrompus ni dans leurs bases, ni dans leurs sommets, si nous voulons que nos compositions soient conformes aux principes de l'art & aux lois du bon goût. (P)
Fronton (Page 7:341)
FROS ou FROCS (Page 7:341)
FROS ou FROCS, (Jurispr.) ce sont des terres
en friche; c'est la même chose que fraux. Voyez cidevant
FROTTEMENT (Page 7:341)
FROTTEMENT, s. m. (Méch.) c'est la résistance qu'apporte au mouvement de deux corps l'un sur l'autre, l'inégalité de leurs surfaces. [p. 342]
Il n'est aucun corps qui lorsqu'il glisse sur un autre, n'éprouve une pareille résistance; parce qu'il n'en est aucun dont la surface ne soit inégale. Il est aisé de s'en convaincre, en examinant au microscope ceux mêmes que nous regardons comme les mieux polis; on y apperçoit bien - tôt bien de petites éminences & cavités qui avoient échappé à la vûe simple.
Lors donc que l'on applique l'une contre l'autre deux surfaces de cette nature, les petites éminences de l'une doivent nécessairement entrer dans les petites cavités de l'autre; & pour en mouvoir une, il faut dégager ces éminences des cavités dans lesquelles elles sont enfoncées: pour cet effet il est nécessaire ou de les briser, ou de les plier comme des ressorts; ou si leur extrème dureté empêche l'un & l'autre de ces effets, il faut un peu soûlever le corps entier. Toutes ces choses exigent une certaine force, & il en doit résulter un obstacle au mouvement: c'est ce que l'on nomme frottement.
On peut en distinguer deux especes. S'il s'agit de
faire parcourir à un corps la surface d'un autre corps,
cela peut s'exécuter de deux manieres différentes,
qu'il est important de ne pas confondre: 1°. en appliquant
successivement les mêmes parties de l'un à
différentes parties de l'autre, comme quand on fait
glisser un livre sur une table; & on peut nommer ce
frottement, celui de la premiere espece: 2°. en faisant
toucher successivement différentes parties d'une
surface à différentes parties d'une autre surface, comme
lorsqu'on fait rouler une boule sar un billard; &
je le nomme frottement de la seconde espece. Le premier
est celui dont j'ai parlé d'abord. Dans le second
cas, les parties engagées se quittent à - peu - près comme
les dents de deux roues de montre se desengrenent.
Voyez
La quantité du frottement dépend d'une infinité de circonstances, qui me paroissent pourtant toutes pouvoir être rapportées à quelqu'un de ces cinq chefs: 1°. la nature des surfaces qui frottent; 2°. leur grandeur; 3°. la pression qui les applique l'une à l'autre, 4°. leur vîtesse; 5°. la longueur du levier auquel on peut regarder comme appliquée la résistance dont il s'agit.
I. La nature des surfaces est certainement la principale considération, à laquelle il faut avoir égard pour juger de la quantité du frottement; il est évident que plus les inégalités de ces surfaces seront ou nombreuses, ou éminentes, ou roides, ou difficiles à briser ou à plier, plus aussi le frottement qui en résultera sera considérable. Il suit de - là, 1°. que l'on doit trouver moins de résistance à faire glisser un corps poli sur une surface polie, qu'un corps rude & grossier sur une surface inégale & raboteuse. 2°. Que l'huile ou la graisse dont on enduit ordinairement les surfaces que l'on veut faire glisser avec plus de facilité, doivent effectivement diminuer le frottement; puisque se logeant dans les petites cavités de ces surfaces, elles empêchent les petites éminences d'y entrer aussi profondément; & que la forme sphérique des petites molécules de l'huile les rend propres, comme autant de rouleaux, à changer en partie le frottement, qui seroit sans cela uniquement de la premiere espece, en un autre de la seconde.
Ces raisonnemens, quelques plausibles qu'ils pa<cb->
L'eau fait un esset bien différent de l'huile; un grand nombre de corps glissent moins aisément quand ils sont mouillés, qu'étant secs; & il y a à cot égard de grandes differences entre les différens corps, le frottement de quelques - uns étant presque double, & celui de quelques autres au contraire diminue. Je ne crois pas que dans un ouvrage tel que celui - ci qui n'est point un traité complet du frottement, je doive entrer dans le détail des expériences faites sur les différentes sortes de matieres; je remarquerai seulement que comme on a des tables de la densite spécisique des différens corps, il seroit aussi fort à souhaiter qu'on en eût sur leur frottement: mais en même tems que nous le desirons, nous ne pouvons nous empêcher de sentir qu'un tel ouvrage est presque impossible; du - moins il demanderoit une patience infatigable, & plus d'un observateur. Il saudroit avoir grand soin que hors la différence de la matiere, il n'y en eût aucune dans les corps dont on voudroit comparer le frottement; il faudroit employer la même huile, & varier ensuite beaucoup les circonstances, en les conservant néanmoins les mêmes pour chaque sorte de matiere. Une grande difficulté qui s'y trouveroit, seroit qu'on observeroit bientôt que dans de certaines circonstances, les mêmes pour le bois & le fer par exemple, le bois éprouve plus de résistance que le fer; & que dans d'autres, aussi les mêmes pour ces deux corps, le fer en éprouve plus que le bois; ce qui obligeroit d'entrer dans de prodigieux détails, pour pouvoir tirer de ces tables quelque secours.
II. La grandeur des surfaces frottées avoit paru
jusqu'à M. Amontons, devoir entrer pour quelque
chose dans l'évaluation du frottement; il sembloit
naturel que deux corps se touchant en plus de points,
il y eût aussi plus d'éminences engagées réciproquement
dans les cavités des surfaces de l'un & de l'autre,
& ainsi plus de difficulté à les faire glisser l'un
sur l'autre. M. Amontons en examinant la chose de
plus près, a remarqué que ce n'étoit pas seulement
au nombre des éminences engagées dans les petites
cavités des corps, qu'il falloit avoir attention, mais
qu'il falloit aussi considérer le plus ou moins de profondeur
où elles pénétroient. Or comme les éminences d'un corps qui en touche un autre par une large
surface, doivent entrer moins profondément dans
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