RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
FRISER (Page 7:309)
FRISER, v. act. (Perruquier.) c'est l'action de faire prendre des boucles aux cheveux, soit sur la tête de l'homme, foit detaches de sa tête. Sur la tête de l'homme, on les peigne, on en saisit une portion par la pointe, on leur fait faire plusieurs tours sur eux - mêmes, ensorte que la boucle soit en - desius; on enferme cette boucle dans un papier coupé triangulairement, dont on rabat deux angles l'un sur l'autre, & qu on fixe en le tordant par le bout. Quand tous les cheveux sont ainsi préparés, ce qu'on appelle mis en papillottes, on a un fer plat fort chaud; ceter a des branches comme une paire de ciseaux; ces branches sont terminées au - delà du clou par deux plaques rondes,
Friser les Sabords (Page 7:309)
Friser les Etoffes de Laine (Page 7:309)
Cette machine sert à velouter en quelque sorte les étosses de laine, dont elle cache le défaut, en formant dessus une espece de grain, uniformément répandu sur toute sa surface: on y frise cependant des bonnes étoffes; mais pour l'ordinaire, celles qui sont mauvaises ou médiocres, sont soûmises à cette préparation, pour pouvoir les vendre avec plus d'avantage.
L'étoffe frisée est - elle bonne pour garantir du froid ou de la pluie? On pense qu'elle n'est bonne ni pour l'une ni pour l'autre chose.
Si on veut la faire valoir pour se garantir du froid, il seroit nécessaire de mettre la frisure en - dedans & non en - dehors. Si on veut se garantir de la pluie, le poil relevé n'en Jaisse pas perdre une goutte. Queile est donc son utilité? Le goût bisarre des hommes les a déterminés à saisir avidement cette invention dont tout le mérite ne consiste que dans la nouveauté.
La machine à friser est composée d'une grande cage
de plusieurs pieces de bois de charpente. Voyez
nos
La table mobile est une forte planche de bois de
chêne d'environ deux pouces d'épaisseur, enduite
par - dessous d'une couche de ciment d'asphalte d'un
demi - pouce d'épaisseur, dans lequel on a mêlé des
cailloux pilés & non pulvérisés; il faut seulement
qu'ils soient réduits à la grosseur de la graine de chenevis.
On dresse la face du ciment qui doit porter sur
l'étoffe, en frottant la table ainsi chargée sur une
grande piece bien droite, sur laquelle on a répandu
du grès en poudre, de même que l'on dégrossit les
glaces. Voyez à l'art.
Cette table s'applique sur l'étoffe que l'on a posée sur la premiere, contre laquelle on la fait presser au moyen de plusieurs étrésillons a a a, qui portent par leurs extrémités supérieures contre une planche b b, & par leurs extrémités inférieures sur la table mobile DD. La planche b b, contre laquelle les bâtons ou étrésillons a a a portent par leur partie supérieure, porte elle - même contre trois planches c d, c d, c d, cloüées à la partie inférieure du chassis qui sert de couronnement à la machine; ensorte que les deux tables sont comprimées l'une contre l'autre par la force élastique des planches c d. On serre plus ou moins les tables l'une contre l'autre, en introduisant des calles entre le pié des étrésillons & la table mobile.
Pour faire mouvoir cette table, il y a un arbre A B, auquel le mouvement est communiqué, au moyen de la lanterne E, par un manége ou une roue à l'eau. Aux extrémités de cet arbre, qui est horisontal, sont deux roues à couronne, garnies d'un nombre d'aluchons convenable pour faire tourner prompte<pb-> [p. 310]
Pour retirer l'étoffe d'entre les tables où elle est
fortement serrée par les étresillons, on a un arbre cylindrique
MN, placé à la partie moyenne & antérieure
de la machine, qui est revêtu de vieilles cordes,
dont on resserre seulement les basannes armées
de leurs pointes; on les attache sur la surface du rouleau,
comme elles étoient sur le fût de la carde, observant
que la pointe des crocs regarde la partie vers
laquelle elles marchent: le mouvement est communiqué
à cet arbre par le moyen d'une ou plusieurs
roues qui sont menées par une lanterne fixée à l'extrémité
de l'arbre AB, à l'autre extrémité duquel est
un volant LLLL, dont l'usage est d'entretenir le
mouvement & son égalité dans la machine. Voyez
Du rapport des dents des roues IK, & des lanternes OP, dépend la vîtesse du rouleau MN, qui tire à chaque révolution une longueur d'étoffe égale à sa circonférence, par le moyen des pointes dont il est armé, qui accrochent l'étoffe par son envers, & l'amenent insensiblement toute entiere. L'étoffe est guidée à l'entrée & à la sortie d'entre les tables, par deux bâtons très - polis H h. Le bâton h est celui qui conduit l'étoffe entre les tables, à mesure qu'elle s'avance pour être frisée, & l'autre bâton H la guide, après qu'elle a été préparée; ensorte qu'elle entre & qu'elle sort presque horisontalement.
Friser (Page 7:310)
Friser (Page 7:310)
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.