ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
FRANCHE
(Page 7:283)
FRANCHE, adj. f. (Marine.) la pompe est franche,
c'est - à - dire que l'ossec est vuide, & qu'il ne reste plus
d'eau à pomper. (Z)
Franche - Bouline
(Page 7:283)
Franche - Bouline, (Marine.) Voyez Bouline.
Franche - Aumône
(Page 7:283)
Franche - Aumône, (Jurisprud.) est lorsqu un seigneur
donne un fonds mouvant de lui, pour construire
une église, cimetiere, ou autre lieu sacré, sans y
retenir aucun droit, auquel cas, il ne lui reste plus
ni foi ni jurisdiction proprement dites sur ce fonds,
mais seulement le droit de patronage. Tous les biens
aumônés à l'eglise ne sont pas donnés en franche - aumône: car on distingue deux sortes d'aumône, savoir,
la franche - aumône, dont on vient de parler, & la pure
aumône; celle - ci est lorsqu'on donne à l'église des
biens temporels, produisant des fruits & revenus, sur
lesquels le fief & la jurisdiction demeurent, soit au
donateur, s'il a fief & jurisdiction sur le fonds, soit
au seigneur féodal & justicier, si le donateur ne l'est
pas; & néanmoins les biens ainsi tenus en pure - aumône par des gens d'église, sont tenus franchement,
c'est - à - dire sans en payer aucun devoir ni redevance,
ad obsequium precum. Voy. Maichin, sur la coût. d'Angely, tit. jv. art. 1. ch. viij. Dupineau, sur l'art. 112.
d'Anjou; Boucheul, sur l'article 108. de Poitou.
(A)
Franche - Fête
(Page 7:283)
Franche - Fête; c'est un privilége accordé à un
seigneur pour l'exemption de tous droits sur les marchandises
qui arrivent le jour de la fête du lieu, &
quelquefois pendant un certain nombre de jours. Au
mois d'Octobre 1424, Philippe, comte de Saint - Paul,
permit au sieur de Heudin, son vassal, à cause de S.
Paul, d'obtenir du roi une franche - fête; & le 16 Juillet 1426, le même seigneur affranchit toutes les marchandises
arrivant à la franche - fête d'Heudin, pendant
l'espace de cinq jours, des tonlieux, péages, &
travers à lui appartenans. (A)
Franche - vérité
(Page 7:283)
Franche - vérité, est lorsque le seigneur justi<cb->
cier fait enquérir & informer d'office par ses hommes
de loi, des délits commis en sa terre, sans aucune
partie formée ou apparente, & lorsque le délinquant
n'a point été pris en flagrant - délit; comme il
est dit en la somme rurale, comparoir a la franchevérité, & tenir vérités, en l'art. 39. 40. de la coûtume
de S. Omer sous Artois, imprimee en 1553; & en
l'art. 10. de celle qui a été imprimée en 1589 à Arras;
c'est tenir les assises, tenir ou avoir vérité spéciale.
Lille, tit. j. art. 4 & 5. (A)
Franches
(Page 7:283)
Franches, compagnies franches, (Art. militaire.)
ce sont des corps de troupes qui ne forment point
de régimens; elles ont chacune un chef, qui en est
le commandant ou capitaine; elles sont composées
de cavalerie & d'infanterie: on s'en sert pour donner
de l'inquiétude à l'ennemi, pénétrer dans son
pays, y causer le dégât, ou pour établir les contributions.
On donne ordinairement le nom de partisans
à ceux qui commandent les corps particuliers. Voyez
Partis. (Q)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.