ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
FRANC, FRANCHE
(Page 7:279)
* FRANC, FRANCHE, adjectif dont on fait l'article
Franchise. Voyez cet article. Il se compose
avec un grand nombre de mots. Voyez les articles
suivans.
Franc
(Page 7:279)
Franc, (greffer sur) Jardinage. Voyez Greffer.
Franc
(Page 7:279)
Franc ou Sauvageon, c'est ainsi qu'on appelle
le sujet sur lequel on a dessein de greffer quelque
bonne espece de fruit.
Franc
(Page 7:279)
Franc, (Peint.) Peindre franc, c'est peindre facilement,
hardiment, sans tâtonner, & à pleine couleur,
sans le secours des glacis. Voyez Glacis.
Franc
(Page 7:279)
Franc, (Jurispr.) ce terme a dans cette matiere
plusieurs significations différentes, & s'applique à
différens objets.
Franc
(Page 7:279)
Franc signifie quelquefois une personne libre,
c'est - à - dire qui n'est point dans l'esclavage.
Loysel, liv. I. tit. j. régl. 6. dit que toutes personnes
sont franches en ce royaume, & que si - tôt
qu'un esclave a atteint les marches d'icelui en se faisant
baptiser, il est affranchi.
Ce que dit cet auteur n'a pas lieu néanmoins à
l'égard des esclaves negres qui viennent des colonies
françoises en France avec leurs maîtres, pourvû
que ceux ci ayent fait leur déclaration en arrivant
à l'amirauré, qu'ils entendent renvoyer ces
negres aux îles. Voyez Esclaves & Negres. (A)
Franc
(Page 7:279)
Franc est aussi quelquefois opposé à serf; car
quoiqu'en France il n'y ait point d'esclaves proprement
dits, il y a des serfs de main - morte qui ne
joüissent pas d'une entiere liberté. Ceux qui sont
exempts de cette espece de servitude sont appellés
francs, ou personnes de condition franche. Voyez
Main morte & Serfs
. (A)
Franc, Frankis
(Page 7:279)
Franc, Frankis, ou Franquis, (Hist. mod.)
est le nom que les Turcs, les Arabes & les Grecs
donnent à tous les Européens occidentaux.
On croit que ce nom a commencé dans l'Asie, au
tems des croisades, les François ayant eu une part
distinguée dans ces entreprises; & depuis les Turcs,
les Sarrasins, les Grecs & les Abyssins, l'ont donné
à tous les Chrétiens européens, & à l'Europe celui
de Frankistan.
Les Arabes & les Mahométans, dit M. d'Herbelot, appellent Francs, les François, les Européens,
les Latins en général.
Franc
(Page 7:279)
Franc signifie encore libre & exempt de quelque
charge; par exemple, un noble est par sa qualité
franc & exempt de taille. Il y a des lieux qui sont
francs, c'est - à - dire exempts de tailles & de certaines
autres impositions; d'autres qu'on appelle francs
à cause de la liberté que la coûtume du pays accorde
pour tester, comme dans le comté de Bourgogne.
Voyez le glossaire de Lauriere, au mot Franc. (A)
Franc ou Frent est un françois, & par extension
un européen, ou plûtôt un latin; à cause, dit le
même auteur, que la nation françoise s'est fait connoître
& distinguer entre toutes les autres qui ont
porté les armes dans l'Orient au tems des croisades.
Voyez Croisade.
Le P. Goar, dans ses notes sur Codin, c. v. n. 43.
nous fournit une autre origine du mot franc beaucoup
plus ancienne que la premiere. Il observe que
les Grecs n'appelloient d'abord Francs que les François, c'est - à - dire les Allemands établis en France;
ensuite ils donnerent le même nom aux habitans de
la Pouille & de la Calabre, après que les Normands
eurent conquis ces provinces. Dans la suite ils ont
donné ce nom à tous les Latins.
Ainsi Anne Comnene & Curopalate, pour dis<pb->
[p. 280]
tinguer les François des autres nations de l'Europe,
les appellent les Francs occidentaux.
Du Cange ajoûte que vers le tems de Charlemagne on distinguoit la France en orientale & en occidentale,
en latine ou romaine, & en allemande,
qui étoit l'ancienne France appellée depuis Franconie. Dictionn. de Trév. & Chambers (G)
Franc
(Page 7:280)
Franc ou Livre, étoit autrefois une monnoie
du poids d'une livre; présentement le franc n'est plus
qu'une valeur numéraire. Le franc est composé de
20 sous tournois, qui font une livre numéraire ou
de compte. Voyez Livre. (A)
Franc - aleu naturel
(Page 7:280)
Franc - aleu naturel, est celui qui a lieu en
vertu de la loi, coûtume ou usage du pays, où tous
les héritages sont de droit réputés tenus en francaleu, s'il n'appert du contraire, sans que les possesseurs
des héritages soient tenus de justifier le droit
de franc - aleu. C'est au seigneur qui prétend quelque
devoir sur les héritages, à l'établir. (A)
Franc - aleu noble
(Page 7:280)
Franc - aleu noble, est celui qui a une justice,
ou un fief, ou une censive mouvante de lui. (A)
Franc - aleu par privilége
(Page 7:280)
Franc - aleu par privilége, est opposé au
franc - aleu naturel; c'est celui qui est fondé en concession
& titre particulier. (A)
Franc - aleu roturier
(Page 7:280)
Franc - aleu roturier, est celui qui n'a ni justice,
ni fief, ni censive qui en dépende. (A)
Franc - aleu par titre
(Page 7:280)
Franc - aleu par titre. Voyez ci - dev. Francaleu par privilége. (A)
Franc d'amble
(Page 7:280)
Franc d'amble, (Manége.) cheval ambulant
naturellement, ou dont l'alure la plus familiere est
l'amble. Elle a été avec raison bannie de nos écoles
& de nos manéges. Voyez Manége.
Francs Angevins
(Page 7:280)
Francs Angevins, c'étoit une monnoic qui se
fabriquoit à Angers, de la valeur d'une livre. (A)
Francs - Archers
(Page 7:280)
Francs - Archers, c'est ainsi qu'on appella une
nouvelle milice d'infanterie, établie en France par
Charles VII. en 1448. Ce prince pour avoir toûjours
une troupe d'infanterie sur pié, ordonna que
chaque paroisse de son royaume lui fournît un des
meilleurs hommes qu'il y auroit pour aller en campagne,
& servir en qualité d'archer avec l'arc & la
fleche.
« Le privilége qu'il accorda à ceux qui seroient
choisis, fit qu'il y eut de l'empressement
pour l'être, car il les affranchit presque de tous
subsides; & c'est de cet affranchissement qu'on
les appella francs - archers ou francs - taupins. Ce nom
de taupins leur fut donné sans doute, parce qu'on
le donnoit alors aux paysans, à cause des taupinieres
dont les clos des gens de la campagne sont
ordinairement remplis ».
Hist. de la milice franç.
Les francs - archers étoient distribues en quatre compagnies
de quatre mille hommes chacune; ainsi ils
composoient un corps de seize mille hommes prêts
à servir au premier commandement. C'est - là le premier
corps réglé de l'infanterie françoise. Avant sa
création l'infanterie n'étoit composée, ainsi que s'exprime
Brantome dans le discours des colonels, que
de marauts, bellistres, mal - avinés, mal - complexionnés, fainéans, pilleurs & mangeurs de peuples, &c.
Les francs - archers ne subsisterent pas long - tems;
ils furent supprimés dans les dernieres années du regne
de Louis XI. Mais ce prince qui sentoit le besoin
d'entretenir toûjours un corps d'infanterie sur pié,
commença, pour suppléer aux francs - archers, par
faire lever six mille Suisses; il leur ajoûta ensuite un
corps de dix mille hommes d'infanterie françoise
pour être à sa solde, & pour cela il mit, dit le pere
Daniel, un grand impôt sur le peuple.
L'établissement des francs - archers peut avoir servi
de modele à celui des milices qu'on leve également
dans toutes les paroisses du royaume, à - peu - près
de la même maniere qu'on y choisissoit les francs - archers. Voyez Milice. Voyez aussi sur ce sujet l'histoire
de la milice françoise du P. Daniel, dont cet article
est tiré. (Q)
Franc argent
(Page 7:280)
Franc argent, en la chatellenie de Montereau
ressort de Meaux, signifie la même chose que francs
deniers; c'est lorsque le vendeur accorde avec l'acheteur
que le prix de la vente lui seia franc, & qu'il
n'en payera aucun droit au seigneut féodal ou censuel,
de maniere que l'acheteur doit l'en acquitter.
(A)
Francs d'argent
(Page 7:280)
Francs d'argent, étoient une monnoie de la
valeur de 20 sous tournois. Le roi Henri III. en sit
forger en l'an 1575. (A)
Franc d'or
(Page 7:280)
Franc d'or, étoit une monnoie d'or de la valeur
d'une livre; en l'an 1400 & auparavant, une
livre, à cause de la forte monnoie, valoit un franc
d'or: sur quoi Ragueau, en son glossaire au mot franc
ou livre, dit que le franc d'or vaudroit à - présent autant
qu'un écu sou & plus. (A)
Franc - Barrois
(Page 7:280)
Franc - Barrois, sorte de monnoie fictive, en
usage dans la Lorraine & le Barrois, où les droits
de seigneurie, cens, peines, amendes, & même des
contrats de rente, sont en cette monnoie. Il en est
parlé dans le mémoire sur la Lorraine & le Barrois,
pag. 10. à la fin. Le franc - barrois se divise en 12 gros,
le gros en 4 blancs, le blanc en 4 deniers barrois.
Sept francs - barrois font exactement trois livres cours
de Lorraine: ainsi le franc - barrois fait 8 sous 6 6/7 dende
Lorraine.
Franc - batir
(Page 7:280)
Franc - batir, (Jurispr.) est un droit dont jouissent
quelques communautés, de prendre du bois
dans une forêt pour l'entretien & le rétablissement
de leurs bâtimens. On ne peut user de ce droit que
pour les bâtimens qui étoient déjà construits ou qui
devoient l'être, lors de la concession qui a été faite
de ce droit. Il ne s'étend point aux autres bâtimens
que l'on peut construire dans la suite. (A)
Francs blancs
(Page 7:280)
Francs blancs, c'étoient des monnoies d'argent
de la valeur d'une livre, ainsi appellées pour
les distinguer des francs d'or. Voyez ci - après Francs
d'or. (A)
Francs - Bourdelois
(Page 7:280)
Francs - Bourdelois, étoient des monnoies
que l'on frappoit à Bourdeaux, de la valeur d'une
livre. (A)
Francs - Bourgeois
(Page 7:280)
Francs - Bourgeois, nom de faction parmi les
ligueurs d'Orléans, pendant le tems de la ligue.
Franc du collier
(Page 7:280)
Franc du collier, (Manege.) Tout cheval
franc du collier est celui qui donne hardiment dans
les traits, qui tire franchement, naturellement, &
sans en être sollicité par les châtimens. Cette expression
est indistinctement en usage pour désigner
la franchise de tous les chevaux destinés ou employés
à être attelés à une voiture quelconque,
quoiqu'ils ne soient pas tous généralement attelés
avec un collier.
Francs - deniers
(Page 7:280)
Francs - deniers, cette clause apposée dans la
vente d'un fief ou d'une roture, signifie que la totalité
du prix doit demeurer franche au vendeur, &
que l'acquéreur se charge d'acquitter les droits seigneuriaux.
Cette clause est assez usitée dans quelques
coûtumes, où sans cela le vendeur seroit tenu
de payer les droits seigneuriaux; comme dans les
coûtumes de Meaux, art. 131 & 119; Melun, artic.
67; Troyes, 27; Chaumont, 17; Saint - Paul sous
Artois, art. 64. (A)
Franc - devoir
(Page 7:280)
Franc - devoir, est une redevance annuelle en
laquelle le seigneur a converti l'hommage qui lui
étoit dû pour le fief mouvant de lui. Ces sortes de
conversions d'hommage en franc - devoir, qu'on appelle
aussi abonnement ou abrégement de fief, furent principalement
introduites lorsque les roturiers, ou ceux
qui ne faisoient pas profession des armes, commencerent
à posséder des fiefs; ce qui arriva, dit - on,
dans le tems des croisades. Le devoir annuel que le
seigneur imposa sur le fief fut appellé franc, comme
représentant l'hommage auquel il étoit subrogé; il
étoit comme l'hommage même la marque de la no<pb->
[p. 281]
blesse & de la franchise de l'héritage, lequel se partageoit
toûjours noblement, même entre roturiers,
quand il étoit une fois échû en tierce - main.
Quelques uns confondent mal - à - propos le fiancdevoir avec le franc - aleu. Voyez l'article 258 de la
coûtume d'Anjou, & l'ordonnance de Philippe III.
touchant les accroissemens, in fine.
Frane devoir est aussi lorsque l'héritage du roturier
est donné par le seigneur du fief à franc - devoir, foit
que la redevance soit annuelle, ou dûe à chaque
mutation d'homme ou de seigneur, au moyen de
quoi l'heritage ainsi tenu ne doit point de rachat;
mais il est dû des ventes dans les cas ou elles ont lieu
par la coûtume. Voyez Lodunois, chap. xjv. art. 21.
& 145. (A)
Franc - devoir dans les anciennes chartes, signifie
aussi les charges que les hommes de franche & libre
condition, doivent pour usage de bois, pour pacage,
panage ou autrement. Voyez le glossaire de M.
de Lauriere, au mot franc - devoir. (A)
Franc - d'Eau
(Page 7:281)
Franc - d'Eau, (Marine.) rendre le navire francd'eau, c'est tirer l'eau qui peut être dans le navire,
& le vuider par le moyen de la pompe. (Z)
Franc - Etable
(Page 7:281)
Franc - Etable. (Marine.) voyez Etable.
Franc et quitte
(Page 7:281)
Franc et quitte, est une clause qui signifie
que les biens dont il s'agit ne sont grevés d'aucunes
hypotheques ni autres charges. On peut faire la déclaration
de franc & quitte, par rapport à un héritage
que l'on vend; ordinairement on le déclare
fianc & quitte des arrérages, de cens, & autres charges
reelles du passé, jusqu'au jour de la vente.
On peut aussi déclarer l'héritage que l'on vend
franc & quitte de toutes charges & hypotheques.
Quelquefois un homme qui s'oblige déclare tous
ses biens francs & quittes, c'est - à - dire qu'il ne doit
rien; ou bien il les déclare franes & quittes à l'exception
d'une certaine somme qu'il spécifie.
Lorsque la déclaration de franc & quitte se trouve
fausse, il faut diltinguer si c'est par erreur qu'elle a
été faite, ou si c'est de mauvaise foi.
L'erreur peut arriver lorsque celui qui a fait la déclaration
de franc & quitte ignoroit les hypotheques
qui avoient été constituées sur les biens par ses auteurs,
& en ce cas il est seulement tenu civilement
de faire décharger les biens des hypotheques, ou de
souffrir la résiliation du contrat avec dommages &
intérêts.
Mais si la déclaration de franc & quitte a été faite
de mauvaise foi, c'est un stellionat: & celui qui a
fait cette déclaration est tenu de souffrir la rélolution
du contrat avec dommages & intérêts; & l'on peut
le faire condamner par corps, quand même il auroit
des biens suffisans pour répondre de ses engagemens.
Voyez Stellionat. (A)
Franc - Funin
(Page 7:281)
Franc - Funin, (Marine.) c'est une longue corde
plus ronde que le cordage ordinaire; elle est blanche,
c'est - à - dire qu'elle n'est pas goudronnée, & sert
dans un vaisseau à plusieurs usages. Le franc - funin est
composé de cinq torons, tellement serrés que le cordage
en paroisse plus arrondi que le cordage ordinainaire.
Il sert pour les plus rudes manoeuvres, comme
pour embarquer le canon, mettre en carene, &c.
Franc - Homme
(Page 7:281)
Franc - Homme, c'étoit tout homme noble ou
roturier, qui étant proprietaire d'un fief, demeuroit
au dedans de ce fief; car anciennement les fiefs communiquoient
leur noblesse aux roturiers tant qu'ils
y demeuroient. Voyez de Fontaines en son conseil, &
M. de Lauriere en ses notes sur l'ort. 248. de la coût.
de Paris. (A)
Francs - Maçons
(Page 7:281)
Francs - Maçons, (Hist. mod.) ancienne société
ou corps qu'on nomme de la sorte, soit parçe qu'ils
avoient autrefois quelque connoissance de la Maçonnerie & des bâtimens, soit que leur sociéte ait été
d'abord fondée par des maçons.
Elle est actuellement tres - nombreuse, & composée
de personnes de tout etat. On trouve des francsmaçons en tous pays. Quant à leur ancienneté, ils
prétendent la faire remonter à la construction du
temple de Salomon. Tout ce qu'on peut pénétrer de
leurs mysteres ne paroît que loüable, & tendant principalement
à fortifier l'amitié, la société, l'assistance
mutuelle, & à faire observer ce'que les hommes
se doivent les uns aux autres. Chambers.
Francs - mançais
(Page 7:281)
Francs - mançais, c'étoient des monnoies de
la valeur d'une livre, que l'on frappoit au Mans de
l'autorité de l'évéque. (A)
Francs - Meix
(Page 7:281)
Francs - Meix, ou Mfx, dont il est parlé en la
coutume locale de Saint - Piat de Seclin sous Lille,
sont des héritages mortaillables qui ont été affranchis.
(A)
Franc - Mariage
(Page 7:281)
Franc - Mariage, c'est un mariage noble; donner en franc - mariage, c'est marier noblement. Il en
est parlé au traite des tenures, liv. I. ch. ij. liv. II.
ch. vj. liv. III. ch. ij. (A)
Franc parisis
(Page 7:281)
Franc parisis, étoit la monnoie d'une livre parisis,
qui valoit un quart en sus plus que le franc
tournois. Voyez Monnoie parisis. (A)
Franc - Pris
(Page 7:281)
Franc - Pris ou prisage, c'est - à - dire ptisee dans la
coùtume de Bretagne, art. 261. (A)
Franc - Quartier
(Page 7:281)
Franc - Quartier, s. m. terme de Blason. Le premier
quartier de l'écu, qui est à la droite du côte du
chef, ou l'on a coûtume de mettre quelques autres
armes que celles du reste de l'écu. Il est un peu moindre
qu'un vrai quartier d'écartelage.
Franc - Salé
(Page 7:281)
Franc - Salé, (Jurisprud.) Ce mot s'entend de
deux manieres.
Il y a des provinces & des villes qu'on appelle
pays de franc - sale, c'est - à - dire où chacun a la liberté
d'acheter & revendre du sel sans payer au Roi aucune
impesition: tels sont le Poitou, l'Aunis, la Saintonge, le Perigord, Angoumois, haut & bas Limosin, haute & basse Marche, qui on acquis ce droit
du roi Henri II. moyennant finance. La ville de Calais & les pays reconquis ont aussi obtenu ce droit
lorsqu'ils sont sortis des mains des Anglois & rentrés
sous la domination de France.
Le franc - salé ou droit de franc - salé qui appartient à
certains officiers royaux & autres personnes, est une
certaine provision de sel qui leur est accordée pour
leur provision. Autrefois ceux qui avoient ce droit
avoient le sel gratis, & ne payoient que la voiture.
Presentement ils payent une pistole par minot. Voyez
Gabelle. (A)
Francs - Taulpins
(Page 7:281)
Francs - Taulpins, voyez Francs Ar chers.
Franc - Tenant
(Page 7:281)
Franc - Tenant, c'est celui qui possede noblement
& librement. Voyez le liv. des tenures, liv. II.
ch. j. & ij. (A)
Franc - Tenement
(Page 7:281)
Franc - Tenement, est un héritage possédé noblement
& librement, sans aucune charge roturiere.
Voyez le même livre des tenures, liv. I. ch. vj. & jx.
liv. III. ch. ij. (A)
Franc - Tillac
(Page 7:281)
Franc - Tillac, (Marine.) c'est le pont le plus
proche de l'eau, qu'on appelle le premier pont dans
les vaisseaux à deux ponts & à trois ponts. C'est sur
ce pont qu'on place les canons de plus fort calibre.
(Z)
Franc tournois
(Page 7:281)
Franc tournois, étoit la monnoie d'une livre
que l'on frappoit à Tours de l'autorité de l'archevêque.
Cette livre valoit sou tournois; présentement
le franc tournois n'est plus qu'une valeur numéraire.
Voyez Livre Tournois. (A)
Franc viennois
(Page 7:281)
Franc viennois, c'étoit une monnoie d'une livre,
qui se frappoit à Vienne en Dauphiné de l'autorité
des dauphins de Viennois. Il y a encore dans
ce pays & dans les provinces voisines, des redevances
fixées en francs sous & deniers viennois; ce qui
s'evalue en monnoie de France. Voyez ci - dev. Denier viennois. (A)
[p. 282]
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.