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Angle mort, c'est un angle rentrant, qui n'est point flanqué ou défendu.
L'épaisseur du parapet ne permettant point au soldat de découvrir le pié du mur, ou du revêtement du rempart, il arrive que lorsque deux côtés de l'enceinte forment un angle rentrant, il se trouve un espace vers le sommet de cet angle, qui n'est absolument vû d'aucun endroit de l'enceinte, & qui est d'autant plus grand que le rempart est plus élev> & le parapet plus épais. Les tenailles simples & doubles qu'on construisoit autrefois au - delà du fossé, avoient des angles de cette espece. C'est ce qui les a fait abandonner. On ne les employe aujourd'hui que dans des retranchemens, qui ayant peu d'élévation & un parapet moins épais que celui des places, mettent le soldat à portée par là d'en flanquer ou défendre toutes les parties.
Angle rentrant, est un angle dont la pointe ou le sommet est vers la place & les côtés en - dehors, ou vers la campagne. Voyez angle mort.
Angle saillant, c'est celui dont la pointe ou le sommet se présente à la campagne, les côtés étant tirés du côté de la ville.
Angle de la tenaille, c'est ain>i qu'on appelle quelquefois, dans la Fortification, l'angle flanquant. V. angle flanquant. (Q)
Angle (Page 1:464)
Angle (Page 1:464)
Angles correspondans des montagnes (Page 1:464)
Au reste tous ces courans ont une largeur déterminée, & qui ne varie point: cette largeur du courant dépend de celle de l'intervalle qui est entre les deux éminences qui lui servent de lit. Les courans coulent dans la mer comme les fleuves coulent sur la terre, & ils y produisent des effets semblables: ils forment leur lit, & donnent aux éminences entre lesquelles ils coulent une figure réguliere, & dont les angles sont correspondans. Ce sont en un mot ces courans qui ont creusé nos vallées, figuré nos montagnes, & donné à la surface de notre terre, lorsqu'elle étoit couverte des eaux de la mer, la forme qu'elle conserve aujourd'hui.
Si quelqu'un doutoit de cette correspondance des angles des montagnes, j'oserois, dit M. de Buffon, en
appeller aux yeux de tous les hommes, sur - tout lorsqu'ils auront lû ce qui vient d'être dit. Je demande
seulement qu'on examine en voyageant la position
des collines opposées, & les avances qu'elles font
dans les vallons, on se convaincra par ses yeux que
le vallon étoit le lit, & les collines les bords des courans;
car les côtés opposés des collines se correspondent
exactement, comme les deux bords d'un fleuve.
Dès que les collines à droite du vallon font une
avance, les collines à gauche du vallon font une
gorge. Ces collines à très - peu près ont aussi la même
élévation; & il est très - rare de voir une grande inégalité
de hauteur dans deux collines opposées & séparées
par un vallon. Hist. nat. p. 451. & 456. tome
I. Voyez
ANGLÉ (Page 1:464)
ANGLÉ, adj. terme de Blason; il se dit de la croix & du sautoir, quand il y a des figures longues à pointes, qui sont mouvantes de leurs angles. La croix de Malte des Chevaliers François est anglée de quatre fleurs - de - lis; celle de la Maison de Lambert en Savoie est anglée de rayons, & celle des Machiavelli de Florence est anglée de quatre clous.
Machiavelli à Florence, d'argent à la croix d'azur anglée de quatre clous de même. (V)
ANGLEN (Page 1:464)
* ANGLEN, (Géog. mod.) petite contrée du duché de Sleswick, entre la ville de Sleswick, celle de Flensbourg, & la mer Baltique.
ANGLER (Page 1:464)
ANGLER, v. n. en terme d'Orfevre en tabatiere; c'est former exactement les moulures dans les plus petits angles d'un contour, à l'aide du marteau & d'un ciselet gravé en creux de la même maniere que la moulure en relief, ou gravé en relief de la même [p. 465]
ANGLESEY (Page 1:465)
* ANGLESEY, (Géog. mod.) île de la grande Bretagne, annexe de la Province de Galles, dans la mer d'Irlande, presque vis - à - vis Dublin. Long. 12 - 13. lat. 53 - 54.
ANGLET (Page 1:465)
ANGLET, s. m. terme d'Architecture; c'estune petite cavité fouillée en angle droit, comme sont celles qui séparent les bossages ou pierres de refend; on dit refend coupé en anglet. (P)
ANGLETERRE (Page 1:465)
* ANGLETERRE, royaume d'Europe, borné au nord par l'Ecosse, dont il est séparé par les rivieres de Solvay & de Tuwed, environné de tous les autres côtés par la mer. Ses rivieres principales sont la Tamise, le Humberg, la Trente, l'Ouse, le Medway, & la Saverne. Elle se divise en cinquante - deux provinces: Pembrock, Carmarden, Glamorgan, Breknok, Radnor, Cardigan, Montgomery, Merioneth, Carnarvan, Danbigh, Flinte, île d'Anglesey, Norfolck, Suffolck, Cambridge, Harfort, Midlesex, Essex, Chester, Darby, Stafford, Warwick, Shrop, Worcester, Hereford, Montmouth, Glocester, Oxford, Buckingham, Bedford, Huntington, Northampton, Rutland, Leicester, Nortingham, Lincoln, Kent, Sussex, Surrey, Southampton, Barck, Wilt, Dorset, Sommerset, Devon, Cornouailles, Northumberland, Cumberland, Westmorland, Durham, Yorck, Lancastre, l'île de Man. Londres est la capitale. Longit. 12 - 19. latit. 50 - 56.
Il ne manque à l'Angleterre que l'olive & le raisin: elle a des grains, des pâturages, des fruits; des métaux, des minéraux, des bestiaux, de très - belles laines, des manufactures au - dedans, des colonies au - dehors; des ports commodes sur ses côtes; de riches comptoirs au loin. Elle n'a commencé à joüir pleinement de tous ces avantages que sous le regne d'Elisabeth, fille de Henri VIII. Ses principales marchandises, y compris celles de l'Ecosse & de l'Irlande, sont les laines & l'étain; les autres sont la couperose, le fer, le plomb, le charbon, l'alun, le vitriol, les chairs salées, les cuirs verds, l'aquifou, l'amydon; les ardoises, les boeufs, les vaches, les ouvrages en laine & soie; les verres, des chapeaux, des dentelles, des chevaux, de l'ivoire, de la quincaillerie; des ouvrages en acier, fer & cuivre; de la litharge, de la calamine, &c. voilà ce qui est de son cru: mais que ne lui vient - il pas de ses colonies, & des magasins qu'elle a dans presque toutes les contrées du nord? On verra ailleurs ce qu'elle tire des Indes orientales: elle commerce sur la Méditerranée, aux Echelles du levant, & presque partout elle a des compagnies de commerce. Elle abonde en vaisseaux, & presque tous sont sans cesse occupés; qu'on juge donc de la richesse des retours.
Angleterre (Page 1:465)
Jean Varazan, Florentin, la découvrit, en prit possession pour François I. en 1524, & les Anglois y porterent des habitans en 1607 & 1608. Cette premiere tentative ne réussit pas; & ce ne fut qu'en 1621 que cette contrée fut appellée la nouvelle Angleterre, New - England: il en vient des fourrures, castors & orignaux, des matures, des fromens, des farines, du biscuit, des grains, des légumes, des viandes salées, du poisson, de la morue verte & seche, du maquereau salé, du chanvre, du lin, de la poix, du gaudron, & même de l'ambre. Ce sont les Sauvages qui fournissent les pelleteries; on leur donne en échange du plomb, de la poudre, & des armes à feu.
ANGLICISME (Page 1:465)
ANGLICISME, s. m. (Gramm.) idiotisme Anglois, c'est - à - dire, façon de parler propre à la langue An<cb->
ANGLOIR (Page 1:465)
ANGLOIR, s. m. outil dont les facteurs de clavecins
& autres se servent pour prendre toutes sortes
d'angles & les rapporter sur les pieces de bois
qu'ils travaillent. Il est composé d'une regle de bois
A B (
Quelquefois la piece D C est double, ensorte que
la regle A B peut entrer dedans comme la lame d'un
couteau dans son manche: tel est celui que la
ANGLOIS (Page 1:465)
* ANGLOIS, (L') terme de Fleuriste, narcisse à godet
jaune, & égal partout, avec avec la fleur plus
grande que celle du narcisse de Narbonne, quoique
petite. Voyez
ANGLONA (Page 1:465)
* ANGLONA, (Géog. anc.) ville ancienne d'Italie dans la Lucanie: il n'en reste plus qu'une église & un château situés dans la Basilicate, au royaume de Naples.
ANGLO - SAXONS (Page 1:465)
* ANGLO - SAXONS, s. m. plur. (Hist. anc. & Géog.) peuples d'Allemagne qui vinrent s'établir dans l'ile Britannique: les naturels s'appelloient Bretons. Après la conquête, le peuple mêlangé prit le nom d'Anglois.
ANGLURE (Page 1:465)
* ANGLURE, (Géog. mod.) petite ville de France en Champagne sur l'Aube.
ANGOBERT (Page 1:465)
* ANGOBERT, s. m. (Jardin.) sorte de poirier & de poire qui a la chair douce & ferme, qui est grosse & bonne à cuire, & qui dure fort avant dans l'hyver: elle est longue & colorée d'un côté, assez semblable au beuré. Le bois de l'angobert tire beaucoup aussi sur le bois de l'arbre qui porte le beuré.
ANGOLA (Page 1:465)
* ANGOLA, (Géog. mod.) royaume d'Afrique
dans le Congo, entre les rivieres de Dande & de
Coanza. Sa côte fournit aux Européens les meilleurs
Negres: les Portugais sont puissans dans le continent;
& ils en tirent un si grand nombre d'habitans,
qu'on est étonné qu'ils n'ayent pas dépeuplé
le pays. Ils donnent en échange pour les negres
des draps, des plumes, des étoffes, des toiles,
des dentelles, des vins, des eaux - de - vie, des épiceries, des quincailleries, du sucre, des hameçons,
des épingles, des aiguilles, &c. Les Portugais ont à
Benguela une habitation si mal - saine, qu'ils y releguent
leurs criminels. Voyez
ANGOLAM (Page 1:465)
* ANGOLAM, (Hist. nat. bot.) arbre qui s'éleve à cent piés de haut, qui en prend douze de grosseur, qui naît parmi les rochers, les sables, & dans les montagnes de Mangotti, & autres contrées du Malabar, qui est toûjours verd, qui a le fruit semblable à la cerise, & qui dure long - tems.
C'est chez les peuples de Malabar le symbole de la royauté; & cette prérogative lui vient de la disposition de ses fleurs, qui forment des diadèmes sur ses branches. On dit que le suc de sa racine tiré par expression, tue les vers, purge les humeurs phlegmatiques & bilieuses, & vuide l'eau des hydropiques. On prétend que sa racine réduite en poudre, est bonne contre la morsure des serpens & des autres animaux venimeux. Hist. plant. Ray.
ANGOISSE (Page 1:465)
ANGOISSE, s. s. (Medec.) sentiment de suffocation,
de palpitation & de tristesse; accident d'un
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