RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"556">
Les apprentifs doivent être obligés pardevant notaires, & un marchand n'en peut prendre qu'un seul à la fois.
Outre les apprentifs de ces six corps, il y a encore des apprentifs dans toutes les communautés des arts & métiers de la ville & faubourgs de Paris; ils doivent tous, aussi - bien que les premiers, être obligés pardevant notaires, & sont tenus après leur apprentissage, de servir encore chez les maîtres pendant quelque tems en qualité de compagnons. Les années de leur apprentissage, aussi - bien que de ce second service, sont différentes, suivant les différens statuts des communautés.
Le nombre des apprentifs que les maîtres peuvent avoir à - la - fois, n'est pas non plus uniforme.
Aucun apprentif ne peut être reçû à la maîtrise s'il n'a demandé & fait son chef - d'oeuvre.
La veuve d'un maître peut bien continuer l'apprentif commencé par son mari, mais non pas en faire un nouveau. La veuve qui épouse un apprentif l'affranchit dans plusieurs communautés.
Les apprentifs des villes où il y a jurandes peuvent être reçûs à la maîtrise de Paris, en faisant chef d'oeuvre, après avoir été quelque tems compagnons chez les maîtres, plus ou moins, suivant les communautés. (G)
APPRENTISSAGE (Page 1:556)
APPRENTISSAGE, s. m. (Commerce.) se dit du tems que les apprentifs doivent être chez les marchands ou maîtres des arts & métiers. Les brevets d'apprentissage doivent être enregistrés dans les registres des corps & communautés, & leur tems ne commence à courir que du jour de leur enregistrement. Aucun ne peut être reçû marchand qu'il ne rapporte son brevet & ses certificats d'apprentissage. art. 3. du tit. 1. de l'Ordonn. de 1673. (G)
APPRENTISSE (Page 1:556)
APPRENTISSE, s. f. (Commerce.) fille ou femme
qui s'engage chez une maîtresse pour un certain tems
par un brevet pardevant notaires, afin d'apprendre
son art & son commerce de la même maniere à peu
près que les garçons apprentifs. V.
APPRÊT (Page 1:556)
APPRÊT des étoffes de soie. Toutes les étoffes légeres de soie sont apprêtées, principalement les satins, qui prennent, par cette façon qu'on leur donne, du lustre & de la consistance.
Pour apprêter un satin, on fait dissoudre de la gomme arabique dans une certaine quantité d'eau; après quoi on passe l'étoffe enroulée sur une ensuple, au - dessus d'un grand brasier, & à mesure qu'elle passe, on l'enroule sur une autre ensuple éloignée de la premiere de 12 piés environ. L'étoffe est placée sur ces ensuples de maniere que l'endroit est tourné du côté du brasier: c'est entre ces deux ensuples que le brasier est posé; & à mesure que l'ouvrier roule d'un côté la piece d'étoffe bien tendue, un autre ouvrier passe sur la partie de l'envers de l'étoffe, qui est entre les deux ensuples, l'eau gommée avec des éponges humectées pour cette opération. La chaleur du brasier doit être si violente, que l'eau gommée ne puisse transpirer au travers de l'étoffe, qui en seroit tachée; de façon qu'il faut que cette eau seche à mesure que la piece en est humectée. Voilà la façon d'apprêter les petits satins.
Les Hollandois apprêtent les petits velours de la même façon, avec cette différence, que l'étoffe est accrochée par la lisiere sur deux traverses de bois, de distance en distance d'un pouce, pour lui conserver sa largeur au moyen de vis & écroues qui l'em<cb->
Apprêt (Page 1:556)
Apprêt (Page 1:556)
Apprêt (Page 1:556)
Les principales peaux dont on se sert pour les fourrures, sont les martres de toute espece, les hermines, le castor, le loutre, le tigre, le petit - gris, la fouine, l'ours, le loup de plusieurs sortes, le putois, le chien, le chat, le renard, le lievre, le lapin, l'agneau, & autres semblables.
Maniere de passer en huile les peaux destinées à faire les fourrures. Si - tôt que les peaux sont arrivées chez l'ouvrier, on les coud ensemble de maniere que le poil ne puisse pas se gâter; ensuite on les enduit d'huile de navette qui est la seule qui soit propre à cet usage, après quoi on les foule aux piés pour y faire pénétrer l'huile & les rendre plus maniables. Si elles ne sont pas suffisamment adoucies, on réitere la même opération, & on y remet de nouvelle huile, jusqu'à ce qu'elles soient arrivées au point de pouvoir être maniées comme une étoffe. Cela fait, on les met sur le chevalet pour y être écharnées; & lorsqu'elles sont bien nettoyées du côté de la chair, & qu'il n'y reste plus rien, on les découd & on les dégraisse de la maniere suivante. On étale les peaux sur la terre, le côté de la chair en - dessous; & on les poudre du côté du poil avec du plâtre bien fin & passé au tamis; ensuite on bat les peaux avec des baguettes pour en faire tomber le plâtre. Il faut recommencer cette opération, jusqu'à ce qu'elles soient totalement dégraissées & en état d'être employées.
Mais comme il se trouve souvent des peaux dont le poil ne tient pas beaucoup, ces peaux perdroient leur poil si on les passoit en huile; ainsi au lieu d'huile, on les apprête de la maniere suivante.
On prend de l'alun, du sel marin, & de la farine de seigle: on délaye le tout ensemble dans de l'eau, & on en forme une pâte liquide comme de la bouillie, ensuite on en enduit les peaux du côté de la chair; cette opération resserre la peau & empêche le poil de tomber. Cette façon se réitere jusqu'à ce que les peaux soient tout - à - fait devenues souples & maniables; après quoi on les porte chez le Pelletier pour y être employées en fourrures.
Apprêt (Page 1:556)
APPRÊTER (Page 1:557)
APPRÊTER, v. act. chez les Fondeurs de caracteres
d'Imprimerie, c'est donner aux caracteres la derniere
façon, qui consiste à polir avec un couteau fait exprès
les deux côtés des lettres, qui forment le corps,
pour fixer & arrêter ce corps suivant les modeles
qu'on aura donné à suivre, ou suivant la proportion
qui lui est propre; ce qui se fait à deux, trois, ou
quatre cens lettres à la fois, qui sont arrangées les unes
à côté des autres sur un morceau de bois long qu'on
appelle composteur. Etant ainsi arrangées, on les ratisse
avec le couteau, plus ou moins, jusqu'à ce qu'elles
soient polies & arrivées au degré précis d'épaisseur
qu'elles doivent avoir. Voyez
Apprêter (Page 1:557)
On dit encore apprêter pour tourner, de ce qui se tourne avant de souder, comme les bouches des pots - à - vin, les bas des pots - à - l'eau, &c.
On peut encore dire apprêter pour tourner de ce
qui se répare à la main avant de tourner la piece,
comme les oreilles d'écuelle, les cocardes ou becs
d'aiguiere, &c. Voyez
Apprêter (Page 1:557)
Apprêter (Page 1:557)
APPRÊTEUR (Page 1:557)
APPRÊTEUR, s. m. c'est le nom qu'on donne
aux peintres sur verre. Voyez
APPROBAMUS (Page 1:557)
APPROBAMUS, terme de Droit canonique: ce mot est purement Latin; mais les canonistes l'ont introduit en François, pour signifier le visa que donne l'ordinaire à un mandat ou rescrit in formâ dignum. L'ordinaire à qui la commission est adressée pour le
APPROBATEUR (Page 1:557)
APPROBATEUR, en Librairie. Voyez
APPROBATION (Page 1:557)
APPROBATION, s. f. en Librairie, est un acte par lequel un censeur nommé pour l'examen d'un livre, déclare l'avoir lû & n'avoir rien trouvé qui puisse ou doive en empêcher l'impression. C'est sur cet acte signé du censeur, qu'est accordée la permission d'imprimer; & il doit être placé à la tête ou à la fin du livre pour lequel il est donné.
Il est vraissemblable que lors de la naissance des
Lettres, les livres n'étoient pas sujets, comme ils le
sont à present, à la formalité d'une approbation;
& ce qui nous autorise à le croire, c'est que le bienheureux
Autpert, écrivain du VIII
Mais l'Art admirable de l'Imprimerie ayant considérablement
multiplié les livres, il a été de la sagesse
des différens gouvernemens d'arrêter, par la
formalité des approbations, la licence dangereuse des
écrivains, & le cours des livres contraires à la religion,
aux bonnes moeurs, à la tranquillité publique,
&c. A cet effet il a été établi des censeurs chargés
du soin d'examiner les livres. Voyez
APPROCHE (Page 1:557)
APPROCHE, s. f. (en Géométrie.) La courbe aux approches égales; accessus oequabilis, demandée aux Géometres par M. Leibnitz, est fameuse par la difficulté qu'ils eurent à en trouver l'équation. Voici la question.
Trouver une courbe le long le laquelle un corps
descendant par l'action seule de la pesanteur, approche
également de l'horison en des tems égaux, c'est - à - dire, trouver la courbe AMP, (
MM. Bernoulli, Varignon, & d'autres ont trouvé que c'étoit la seconde parabole cubique, placée de maniere que son sommet A fût sa partie supérïeure. On doit de plus remarquer que le corps qui la doit décrire, pour s'approcher également de l'horison en tems égaux, ne peut pas la décrire dès le commencement de sa chûte. Il faut qu'il tombe d'abord en ligne droite d'une certaine hauteur VA, que la nature de cette parabole détermine; & ce n'est qu'avec la vîtesse acquise par cette chûte qu'il peut commencer à s'approcher également de l'horison en tems égaux.
M. Varignon a généralisé la question à son ordinaire, en cherchant la courbe qu'un corps doit décrire dans le vuide pour s'approcher également du point donné en tems égaux, la loi de la pesanteur étant supposée quelconque.
M. de Maupertuis a aussi résolu le même problème,
pour le cas où le corps se mouvroit dans un milieu
résistant comme le quarré de la vîtesse, ce qui
rend la question beaucoup plus difficile que dans le
cas où l'on suppose que le corps se meuve dans le
vuide. Voyez Hist. Acad. Royale des Scienc. an. 1699.
pag. 82. & an. 1730. pag. 129. Mém. p. 333. Voyez
aussi
Approche (Page 1:557)
Approche (Page 1:557)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.