ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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On ne laisse pas d'appeller aussi improprement apanage, le domaine même de l'héritier presomptif de la couronne; tel qu'est en France le Dauphiné; en Angleterre la principauté de Galles; en Espagne celle des Asturies; en Portugal celle du Bresil, &c.

On appelle aussi apanage, en quelques coûtumes, la portion qui est donnée à un des enfans pour lui tenir lieu de tout ce qu'il pourroit prétendre à la succession.

Paul Emile a remarqué que les apanages sont une invention que les rois ont rapportée des voyages d'outre mer. (G - H)

APANAGISTE (Page 1:522)

APANAGISTE, s. m. terme de Droit, est celui qui possede des fiefs ou autres domaines en apanage. V. Apanage. (H)

APANTA, ou APANTE (Page 1:522)

* APANTA, ou APANTE, (Géog. mod.) province de la terre ferme de l'Amérique méridionale, entre le lac de Parimé & la riviere des Amazones, à l'occident de la province de Caropa.

APARAQUA (Page 1:522)

* APARAQUA, (Hist. nat. bot.) espece de bryone qui croît au Bresil. Ray, Hist. plant.

APARIA (Page 1:522)

* APARIA, (Géog. mod.) province de l'Amérique méridionale au Pérou, près de la riviere des Amazones, & de l'endroit où elle reçoit le Curavaie, au nord des Pacamores.

PART, (Litterat.) ou comme on dit à parte, terme Latin qui a la même signification que seorsim, & qui est affecté à la Poësie dramatique.

Un à parte est ce qu'un acteur dit en particulier ou plûtôt ce qu'il se dit à lui - même, pour découvrir aux spectateurs quelque sentiment dont ils ne seroient pas instruits autrement; mais qui cependant est présumé secret & inconnu pour tous les autres acteurs qui occupent alors la scene. On en trouve des exemples dans les Poëtes tragiques & comiques.

Les critiques rigides condamnent cette action théatrale; & ce n'est pas sans fondement, puisqu'elle est manifestement contraire aux regles de la vraissemblance, & qu'elle suppose une surdité absolue dans les personnages introduits avec l'acteur qui fait cet à parte, si intelligiblement entendu de tous les spectateurs; aussi n'en doit - on jamais faire usage que dans une extrème nécessité, & c'est une situation que les bons auteurs ont soin d'éviter. Voyez Probabilité, Tragédie, Comédie, Soliloque . (G)

APATHIE (Page 1:522)

APATHIE, s. f. composé d'A' privatif, & de W=A'QO, passion, signifie, dans un sens moral, insensibilité ou privation de tout sentiment passionné ou trouble d'esprit. Voyez Passion.

Les Stoïciens affectoient une entiere apathie; leur sage devoit joüir d'un calme, d'une tranquillité d'esprit que rien ne pût altérer, & n'être accessible à aucun sentiment soit de plaisir ou de peine. V. Stoicien, Plaisir, & Peine.

Dans les premiers siecles de l'Eglise les Chrétiens adoptoient le terme d'apathie, pour exprimer le mépris de tous les intérêts de ce monde, ou cet état de mortification que prescrit l'Evangile; d'où vient que nous trouvons ce mot fréquemment employé dans les écrivains les plus pieux.

Clément d'Alexandrie, en particulier, le mit fort en vogue, dans la vûe d'attirer au Christianisme les Philosophes qui aspiroient à un degré de vertu si sublime.

Le Quiétisme n'est qu'une apathie masquée des apparences de la dévotion. Voyez Quietisme. (X)

APATURIES (Page 1:522)

APATURIES, s. f. (Hist. anc. & Myth.) fête solemnelle célébrée par les Athéniens en l'honneur de Bacchus. Voyez Fête.

Ce mot vient du Grec A'PATH, fraude; & l'on dit que cette fête fut instituée en mémoire d'une frauduleuse victoire que Mélanthus, roi d'Athenes, avoit remportée sur Xanthus, roi de Béotie, dans un combat singulier, dont, ils étoient convenus pour termi<cb-> ner un débat qui régnoit entr'eux, au sujet des frontieres de leurs pays; d'où Budée l'appelle festum deceptionis, la fête de la tromperie.

D'autres écrivains lui donnent une différente étymologie: ils disent que les jeunes Athéniens n'étoient point admis dans les tribus, le troisieme jour de l'apaturie, que leurs peres n'eussent juré qu'ils en étoient vraiment les peres; jusqu'alors tous les enfans étoient réputés en quelque façon sans pere, A'PA<-> TOPE, circonstance qui donnoit le nom à la fête.

Xenophon, d'ailleurs, nous dit que les parens & les amis s'assembloient à cette occasion, se joignoient aux peres des jeunes gens que l'on devoit recevoir dans les tribus, & que la fête tiroit son nom de cette assemblée; que dans A'PATOURIA l'A, bien loin d'être privatif est une conjonction, & signifie même chose que OMOU=, ensemble. Cette fête duroit quatre jours: le premier, ceux de chaque tribu se divertissoient ensemble dans la leur, & ce jour s'appelloit DURW=IA: le second, qui se nommoit A'NARRUSI, on sacrifioit à Jupiter & à Minerve: le troisieme, XOUREW=TI, ceux des jeunes gens de l'un & de l'autre sexe qui avoient l'âge requis, étoient admis dans les tribus: ils appelloient le quatrieme jour EW=DA.

Quelques auteurs ont mal - à - propos confondu les apaturies avec les saturnales, puisque les fêtes appellées par les Grecs XRONIA, qui répondent aux saturnales des Romains, arrivoient dans le mois de Décembre, & que les apaturies se célébroient n Novembre. (G)

APEIBA (Page 1:522)

* APEIBA, arbre du Bresil qu'on décrit ainsi: arbor pomifera Brasiliensis, fructu hispido, pomi magnitudine, seminibus plurimis minimis; apeiba Brasiliensibus. Marg.

Le fruit n'est d'aucun usage; le bois sert à faire des bateaux de pêcheurs & des radeaux. Ray, Histor. plant.

APELLITES (Page 1:522)

APELLITES, s. f. pl. du Latin appellitoe, (Theol.) hérétiques qui parurent dans le second siecle, & qui tirent ce nom d'Apelles leur chef, disciple de Marcion. Ils soûtenoient que Jesus - Christ n'avoit pas eu seulement l'apparence d'un corps, comme disoit Marcion, ni une véritable chair: mais qu'en descendant du Ciel, il s'étoit fait un corps céleste & aërien, & que dans son Ascension ce corps s'étoit résolu en l'air, ensorte que l'esprit seul de J. C. étoit retourné au Ciel. Ils nioient encore la Résurrection & professoient la même doctrine que les Marcionites. Voyez Ascension & Marcionites. (G)

APÉNÉ (Page 1:522)

APÉNÉ, (Hist. anc.) char attelé de deux ou de quatre mules, mis en usage dans les jeux olympiques par les Eléens, qui s'en dégoûterent ensuite, soit parce qu'il ne produisoit pas un bel effet, soit parce qu'ils avoient en horreur les mules & les mulets, & qu'ils n'en élevoient point chez eux. Pausanias traite cette invention de moderne, par rapport aux jeux olympiques; car Sophocle dit que Laïus, dans le voyage où il fut tué, montoit un char traîné par deux mules, A'W=HNHN W=WLIKH. (G)

APENNIN (Page 1:522)

* APENNIN, adj. pris subst. (Géog. anc. & mod.) chaîne de montagnes qui partage l'Italie dans toute sa longueur, depuis les Alpes jusqu'à l'extrémité la plus méridionale du royaume de Naples. Toutes les rivieres d'Italie y prennent leur source.

APENRADE ou APENRODE (Page 1:522)

* APENRADE ou APENRODE, (Géog. mod.) petite ville de Danemarck, dans la préfecture de même nom & le duché de Sleswick, au fond d'un golfe de la mer Baltique. Long. 27. 1. lat. 55. 4.

APEPSIE (Page 1:522)

APEPSIE, s. f. formé d'A' privatif & de W=EW=TW, digérer, signifie en Medecine, crudité, indigestion. Voyez Digestion.

L'apepsie peut se définir un défaut d'appétit, qui empêche que l'aliment pris ne fournisse un chyle propre à former le sang & nourrir le corps. Voyez [p. 523] Nourriture, Estomac, Chyle, Sang, Nutrition , &c. (N)

APERCHER (Page 1:523)

APERCHER, v. act. terme d'Oiseleur; c'est remarquer l'endroit où un oiseau se retire pour y passer la nuit: on dit j'ai aperché un merle.

APÉRITIFS (Page 1:523)

* APÉRITIFS, adj. pl. m. (Medecine.) On donne cette épithete à tous les médicamens qui, considérés relativement aux parties solides du corps humain, rendent le cours des liqueurs plus libre dans les vaisseaux qui les renferment, en détruisant les obstacles qui s'y opposent. Cet effet peut être produit par tout ce qui entretient la souplesse & la flexibilité des fibres dont les membranes vasculaires sont composées. On doit mettre dans cette classe les émolliens & les relâchans, sur - tout si l'on anime leur action par l'addition de quelque substance saline, active, & pénétrante, & qu'on les employe dans un degré de chaleur qui ne soit pas capable de dissiper leurs parties les plus volatiles. Ces médicamens operent non - seulement sur les vaisseaux, mais encore sur les liqueurs auxquelles ils donnent, en s'y mêlant, un degré de fluidité qui les fait circuler. Les apéritifs conviennent dans tous les cas où l'obstruction est ou la causé ou l'effet de la maladie; ainsi leur usage est très - salutaire dans la fievre de lait qui survient aux femmes nouvellement accouchées, dans le période inflammatoire de la petite vérole, ou dans le tems de l'éruption: & les évacuans peuvent être compris sous le nom général d'apéritifs, parce qu'ils produisent l'effet de ces derniers, par la façon dont on les administre & le lieu où on les applique. Dans ce sens les diurétiques, les sudorifiques, les diaphorétiques, les emmenagogues, les suppuratifs, les corrosifs, les caustiques, &c. appartiendront à la même classe. On y rangera encore les résolutifs qui, divisant les humeurs épaisses & les forçant de rentrer dans leurs voies naturelles, font à cet égard l'office d'apéritifs.

On compte cinq grandes racines apéritives. Ces cinq racines sont celle d'ache, de fenouil, de persil, de petit houx, d'asperge; elles entrent dans le sirop qui en porte le nom; elles poussent par les urines & par les regles; elles sont d'un grand usage; on en fait des conserves, des eaux distillées & le sirop.

Sirop des cinq acines. Prenez de racines d'ache, de fenouil, de persil, de houx, d'asperge, de chacune quatre onces. Faites - les cuire dans quatorze livres d'eau commune, réduites à huit livres. Passez la décoction, & y ajoûtez sucre cinq livres. Clarifiez & faites cuire le tout en consistance de sirop. On tire de ces racines par la distillation une eau avec laquelle on pourroit faire le sirop. (N)

APETOUS ou APETUBES (Page 1:523)

* APETOUS ou APETUBES, (Géog. & hist.) peuples de l'Amérique méridionale dans le Bresil, aux environs du gouvernement de Puerto Seguro.

APEX (Page 1:523)

* APEX, (Hist. anc.) bonnet à l'usage des Flamines & des Saliens. Pour qu'il tînt bien sur leur tête, ils l'attachoient sous le menton avec les deux cordons qu'on lui voit. Antiquit. Pl. 7. fig. 14.

Sulpitius, dit Valere Maxime, fut destitué du sacerdoce; parce que l'apex lui tomba de la tête, pendant qu'il sacrifioit. Selon Servius, l'apex étoit une verge couvere de laine qu'on mettoit au sommet du bonnet des Flamines. C'est de - là que le bonnet prit son nom; & les prêtres mêmes, qu'on appella Flamines, comme qui disoit Filamines, parce que la verge couverte de laine étoit attachée au bonnet avec un sil: il n'est pas besoin d'avertir le Lecteur de la futilité de ces sortes d'étymologies.

APHACA (Page 1:523)

APHACA, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur papilionacée. Il s'éleve du fond du calice un pistil qui devient dans la suite une gousse remplie de semences arrondies. Ajoûtez aux caracteres de ce genre, que ses feuilles naissent deux à deux à chaque noeud des tiges, & que ces mêmes noeuds pro<cb-> duisent chacun une main. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

APHACE (Page 1:523)

* APHACE, (Géog. anc.) lieu dans la Palestine, entre Biblos & Persepolis, où Venus avoit un temple, & étoit adorée sous le nom de Venus aphacite, par toutes sortes de lascivetés auxquelles les peuples s'abandonnoient en mémoire des caresses que la déesse avoit prodiguées dans cet endroit au bel Adonis.

APHACITE (Page 1:523)

* APHACITE, (Myth.) surnom de Venus. Voyez Aphace. Ceux qui venoient consulter Venus aphacite jettoient leurs offrandes dans un lac proche Aphace; si elles étoient agréables à la déesse, elles alloient à fond; elles surnageoient au contraire, fûtce de l'or ou de l'argent, si elles étoient rejettées par la déesse. Zozime qui fait mention de cet oracle, dit qu'il fut consulté par les Palmyriens, lorsqu'ils se révolterent contre l'empereur Aurelien, & que leurs présens allerent à fond l'année qui précéda leur ruine, mais qu'ils surnagerent l'année suivante. Zozime auroit bien fait de nous apprendre encore pour l'honneur de l'oracle, de quelle nature étoient les présens dans l'une & l'autre année: mais peut - être etoient - ils nécessairement de plume quand ils devoient surnager; & nécessairement de plomb quand ils devoient descendre au fond du lac, la déesse inspirant à ceux qui venoient la consulter, de lui faire des présens tels qu'il convenoit à la véracité de ses oracles.

APHAEREMA (Page 1:523)

* APHAEREMA, (Géogr. anc. & sacr.) contrée & ville située sur les frontieres de la Judée & de la Samarie, dans la partie occidentale de la tribu d'Ephraïm.

APHARA (Page 1:523)

* APHARA, (Hist. anc. & sacr.) ville de la tribu de Benjamin.

APHARSEKIENS ou ARPHASACHIENS (Page 1:523)

* APHARSEKIENS ou ARPHASACHIENS, (Géog. & hist. sacr.) peuples de Samarie, venus d'une contrée située entre le Tigre & l'Euphrate; il y eut aussi des peuples de l'Idumée, appellés apharsiens ou apharsatéens; on dit des uns & des autres qu'ils s'opposerent à la réédification du temple, après la captivité de Babylone.

APHEA (Page 1:523)

* APHEA, s. f. (Myth.) divinité adorée par les Crétois & par les Eginetes; elle avoit un temple en Crete. Aphea avant que d'être déesse fut une Crétoise, appellée Brisomartis, que sa passion pour la chasse attacha à Diane. Pour éviter la poursuite de Minos qui en étoit éperdûment amoureux, elle se jetta dans la mer, & fut reçûe dans des filets de pêcheurs. Diane récompensa sa vertu par les honneurs de l'immortalité. Britomartis apparut ensuite aux Eginetes qui l'honorerent sous le nom d'Aphea.

APHEC (Page 1:523)

* APHEC, (Géog. anc. & sacr.) Il y est fait mention de quatre lieux différens en Judée sous ce nom: l'un fut une ville de la tribu d'Aser; l'autre une tour près d'Antipatride; le troisieme, une autre ville aussi de la tribu d'Aser; le quatrieme, une ville de la tribu de Juda.

APHÉLIE (Page 1:523)

APHÉLIE, s. m. C'est en Astronomie, le point de l'orbite de la terre ou d'une planete, où la distance de cette planete au soleil est la plus grande qu'il est possible. Voyez Orbite.

Aphelie est composé de A'W=O\, & de HLIO, sol; ainsi lorsqu'une planete est en A, Planch. d'Astron. fig. 1. comme la distance au soleil S est alors la plus grande qu'il est possible, on dit qu'elle est à son aphélie. Voyez Planete, Soleil, &c.

Dans le système de Ptolomée, ou dans la supposition que le Soleil se meut autour de la terre, l'aphélie devient l'apogée. Voyez Apogée. L'aphélie est le point diamétralement opposé au périhelie. Voyez Périhelie. Les aphélies des planetes premieres ne sont point en repos; car l'action mutuelle qu'elles exercent les unes sur les autres, fait que ces points de

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