ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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ANXIÉTÉ (Page 1:520)

ANXIÉTÉ, s. f. en Medecine, inquiétude, angoisse. Voyez Angoisse. (L)

ANZAR (Page 1:520)

* ANZAR (Géog. mod.) ville du Turquestan fort voisine du Catai ou de la Chine septentrionale; Tamerlan y mourut.

ANZERMA (Page 1:520)

* ANZERMA (Géog. mod.) province de l'Amérique méridionale, dans le Popayan, sur la Coca.

ANZERMA ou SAINTE - ANNE D'ANZERMA (Page 1:520)

ANZERMA ou SAINTE - ANNE D'ANZERMA, petite ville de l'Amérique méridionale, au royaume de Popayan, sur le fleuve Cauca, près du cap Corrente, dans la province d'Anzerma. Long. 30. 5. lat. 4.

ANZUQUI (Page 1:520)

ANZUQUI, ville du Japon, dans la grande île de Nyphon, sur la côte orientale du golfe de Meaco.

ANZUQUIAMA (Page 1:520)

ANZUQUIAMA, ville du royaume de Mino, bâtie par le roi Nobunanga, qui du royaume de Mino passa au royaume du Japon. Les Japonois appelloient le territoire d'Anzuquiama le paradis de Nobunanga. C'étoit en effet une contrée délicieuse, à en juger sur la description du P. de Charleroix, voyez son Hist. du Japon: mais à la mort de Nobunanga son superbe palais fut brûlé, & les immenses richesses qu'il contenoit furent pillées. Les Jésuites perdirent dans cet incendie un magnifique séminaire que Nobunanga leur avoit bâti, & où ils élevoient toute la jeune noblesse Japonoise.

A O

AONIDES (Page 1:520)

AONIDES (Myth.) surnom des Muses, tiré des montagnes de Béotie, appellées les monts Aoniens, d'où cette province elle - même est souvent nommée Aonie. Le culte particulier qu'on rendoit aux Muses, sur ces montagnes, leur fit donner ce titre d'Aonides. (G)

AONIE (Page 1:520)

* AONIE, s. f. (Géog. anc.) pays de la Béotie, qui a souvent donné son nom à toute cette province. Il y avoit en Béotie plusieurs montagnes & rivieres qui portoient le nom d'Aonie.

AORASIE (Page 1:520)

* AORASIE des dieux. Le sentiment des Anciens sur l'apparition des dieux étoit qu'ils ne se montroient aux hommes que par derriere, & en se retirant; d'où il s'ensuivoit, selon eux, que tout être non déguisé qu'on avoit le tems d'envisager, & qu'on pouvoit regarder en face, n'étoit pas un dieu. Neptune prend la figure de Calchas pour parler aux deux Ajax, qui ne le reconnoissent qu'à sa démarche par derriere, quand il s'éloigna d'eux. Venus apparoît à Enée sous les traits d'une chasseuse; & son fils ne la reconnoît que quand elle se retire, sa tête rayonnante, sa robe abbatue, & sa divinité, pour ainsi dire, étant trahie par la majesté de sa démarche. Aorasie vient de l'A' privatif, & d'RXW, je vois, & signifie invisibilité.

AORISTE (Page 1:520)

AORISTE, s. m. terme de Grammaire greque & de Grammaire françoise, AORIO, indéfini, indéterminé. Ce mot est composé de l'A' privatif & de URO, terme, limite; ORION, finis; ORIZW, je définis, je détermine.

*A'ORISTO, en Grec, est un adjectif masculin, parce qu'on sous - entend XRONO, tems, qui en Grec est du genre masculin; c'est pour cela qu'on dit aoristus au lieu qu'on dit proeteritum & futurum, parce qu'on sous - entend tempus, qui, en Latin, est du genre neutre.

Ainsi aoriste se dit d'un tems, & sur - tout d'un prétérit indéterminé: j'ai fait est un prétérit déterminé ou plûtôt absolu; au lieu que je fis est un aoriste, c'est - à - dire, un prétérit indéfini, indéterminé, ou plûtôt un prétérit relatif; car on peut dire absolument j'ai fait, j'ai écrit, j'ai donné; au lieu que quand on dit je fis, j'écrivis, je donnai, &c. il faut ajoûter quelqu'autre mot qui détermine le tems où l'action dont on parle a été faite; je fis hier, j'écrivis il y a quinze jours, je donnai le mois passé.

On ne se sert de l'aoriste que quand l'action s'est passée dans un tems que l'on considere comme tout - à - fait séparé du tems où l'on parle; car si l'esprit considere le tems où l'action s'est passée comme ne faisant qu'un avec le tems où l'on parle, alors on se sert du prétérit absolu: ainsi on dit j'ai fait ce matin, & non je fis ce matin; car ce matin est regardé comme partie du reste du jour où l'on parle: mais on dit fort bien je fis hier, &c. on dit fort bien, depuis le commencement du monde jusqu'aujourd'hui, on a fait bien des découvertes, & l'on ne diroit pas l'on fit à l'aoriste, parce que dans cette phrase, le tems depuis le commencement du monde jusqu'aujourd'hui, est regardé comme un tout, comme un même ensemble. (F)

AORNE (Page 1:520)

AORNE, s. m. (Géog. anc.) ville de la Bactriane, qu'Alexandre prit. Rocher des Indes que ce conquérant emporta d'assaut. Fleuve d'Arcadie qui se jettoit dans le lac Phinée. Lac d'Epire dont les vapeurs étoient si contagieuses qu'elles tuoient les oiseaux en passant. Lac en Italie, aux environs duquel on ne voyoit jamais d'oiseaux. Le lac d'Epire & celui d'Italie s'appellerent Averne.

AORTE (Page 1:520)

AORTE, s. f. terme d'Anatomie. Ce mot est formé du Grec A'ORH\, qui signifie vaisseau, sac, coffre, &c. c'est une artere qui s'éleve directement du ventricu le gauche du coeur, & de - là se partage dans toutes les parties du corps. Voyez Pl. Anat.

L'aorte s'appelle autrement la grande artere, parce qu'elle est le tronc duquel sortent les autres arteres, comme de leur source, & le grand conduit ou canal par où le sang est porté dans tout le corps. V. Sang & Circulation.

L'aorte à sa sortie du coeur se fléchit d'abord à droite, puis à gauche & en arriere, en formant un arc très - aigu.

On divise ordinairement l'aorte en aorte ascendante, & aortè descendante: l'aorte ascendante prend ce nom depuis sa sortie du coeur, jusqu'à la fin de sa grance courbure; le reste de ce tronc, qui depuis l'arcade s'étend jusqu'à l'os sacrum, s'appelle aorte descendante.

L'aorte descendante se subdivise encore en portion supérieure; savoir, celle qui est située au - dessus du diaphragme; & en portion inférieure, & c'est cette portion qui suit depuis le diaphragme jusqu'à l'os sacrum.

Les branches que l'aorte en général produit immédiatement, sont deux arteres coronaires du coeur, deux arteres soûclavieres, deux arteres carotides, les arteres bronchiales, les arteres oesophagiennes, les arteres intercostales, les diaphragmatiques inférieures, une artere céliaque, une artere mesentérique supérieure, deux arteres rénales ou arteres émulgentes, les arteres spermatiques, une artere mesentérique inférieure, les arteres lombaires, les arteres sacrées, & les deux arteres iliaques. Voyez chacune à son article particulier, Souclaviere, Carotide, &c.

Les ossifications ou pétrifications des enveloppes de l'aorte à sa sortie du coeur sont si fréquentes, que certains Physiciens pensent que la chose est constante. M. Cowper a néanmoins composé un discours fait exprès, pour montrer qu'unetelle ossification est une maladie qui n'arrive jamais sans incommoder la partie dans sa fonction naturelle. Il nous en donne plusieurs exemples; dans l'un elle a produit un pouls intermittent; dans un autre un froid aux extrémités, avec la gangrene, &c. Phil. Transact. n°. 299.

On trouve dans Paschioni, édit. de Rome 1741, une observation de M. Beggi, sur une ossification totale de l'aorte, ornée d'une Planche. (L)

AOSTE ou HOSTE (Page 1:520)

* AOSTE ou HOSTE, (Géog. anc. & mod.) autrefois ville, maintenant village situé sur la petite [p. 521] riviere de Bievre, à une lieue de l'embouchure du Rhone en Dauphiné.

AOVARA (Page 1:521)

* AOVARA, (Hist. nat. bot.) fruit de la grosseur d'un oeuf de poule, qui croît avec plusieurs autres dans une grande gousse, sur une espece de palmier fort haut & épineux, aux Indes orientales & en Afrique. Lorsque la gousse est mûre, elle creve, & laisse voir la touffe de fruits charnus, jaunes & dorés. Les Indiens en mangent: son noyau est dur, osseux, de la grosseur de celui de la pêche, & percé de plusieurs trous aux côtés. Il a deux lignes d'épaisseur, & renferme une amande qui est d'abord agréable au goût, mais qui pique quand on continue de la mâcher, & qui prend la saveur du sassenage. On en tire une espece d'huile de palme. L'amande de l'aovara resserre, & peut arrêter le cours de ventre. Lemery.

AOUST (Page 1:521)

AOUST, s. m. (Hist. & Ast.) sixieme mois de l'année de Romulus, & le huitieme de celle de Numa, & de notre année moderne. Il étoit appellé sextilis, à cause du rang qu'il occupoit dans l'année de Romulus; & ce nom lui avoit été conservé dans l'année de Numa. Auguste lui donna son nom, Augustus, qu'il conserve encore, & d'où les François ont fait Août par corruption. Ce mois, & celui de Juillet, dont le nom vient de Jules César, sont les deux seuls qui aient conservé les noms que des Empereurs leur ont donné: le mois d'Avril s'étoit appellé pendant quelque tems Neroneus; le mois de Mai, Claudius, &c.

Le soleil pendant ce mois parcourt, ou paroît parcourir la plus grande partie du signe du zodiaque, appellé le Lion; & vers la fin de ce mois il entre au signe de la Vierge: mais, à proprement parler, c'est la terre qui parcourt réellement le signe du Verseau, opposé à celui du Lion. Les mois d'Août & de Juillt sont ordinairement les plus chauds de l'année, quoique le soleil commence à s'éloigner dès le 21 Juin. On en trouvera la raison à l'article Chaleur. (O)

Les Anglois appellent le premier jour d'Août, qui est la fête de S. Pierre ès liens, Lammas - day, comme qui diroit, fête à l'agneau; aparemment à cause d'une coûtume qui s'observoit autrefois dans la province d'York: tous ceux qui tenoient quelque terre de l'église cathédrale, étoient obligés ce jour - là d'amener dans l'église à la grand'messe un agneau vivant pour offrande. (G)

AOUSTE, ou AOSTE (Page 1:521)

* AOUSTE, ou AOSTE, (Géog.) ville ancienne d'Italie au Piémont, capitale du val - d'Aouste, au pié des Alpes. Lon. 25. 3. lat. 45. 38.

Aouste (Page 1:521)

* Aouste, ou Aoste, (val - d') Géog. mod. partie du Piémont, avec titre de duché. Aouste en est la capitale.

AOUTER (Page 1:521)

AOUTER, v. n. terme de Jardinage, employé en parlant des plantes qui ont passé le mois d'Août. On dit un fruit aoûté, quand il a pris la couleur qui convient à sa maturité; c'est comme qui diroit mûr. Il s'employe aussi pour des branches d'arbres venues de l'année, qui se sont fortifiées, & qui ne poussent plus. On dit une citrouille, un concombre, un potiron, un melon aoûtés. (K)

A P
APACHES (Page 1:521)

* APACHES, s. m. plur. (Géog. & Hist.) peuples de l'Amérique septentrionale au nouveau Mexique, où ils occupent un pays très - étendu, sous les noms d'Apaches de Perillo, au midi; d'Apaches de Xilla, d'Apaches de Navaio, au nord; & d'Apaches Vaqueros, au levant. Voyez la Conq. du Mexiq.

APAGOGE (Page 1:521)

APAGOGE (Logiq.), A'W=AGWGH\, composé d'A'W=O\, de, & d'A'GW, mener, ou tirer. Voyez Abduction.

APAGOGIE (Page 1:521)

APAGOGIE, s. f. (Logiq.) sorte de démonstration par laquelle on prouve la vérité d'une proposi<cb-> tion, en faisant voir que la proposition contraire est absurde; (Voyez Démonstration.) d'où vient qu'on l'appelle aussi reductio ad impossibile, ou ad absurdum. Voyez Réduction. (O)

APALACHE (Page 1:521)

* APALACHE, (Géog. mod.) royaume de l'Amérique septentrionale dans la Floride.

APAMATUCK (Page 1:521)

* APAMATUCK, (Géog. mod.) riviere de l'Amérique septentrionale dans la Virginie; elle se décharge dans celle de Powathan. Voyez Mat. Diction. Géogr.

APAMÉE (Page 1:521)

* APAMÉE, sur l'Oronte, (Géog. anc. & mod.) ville de Syrie, distante d'Antioche environ de ving lieues: les modernes la nomment Aman, ou Hama. Elle n'a de considérable que sa situation.

Apamée (Page 1:521)

* Apamée, sur le Marse, (Géog. anc. & mod.) ville de Phrygie: elle est aujourd'hui presque ruinée.

Apamée (Page 1:521)

* Apamée, ou Apami, (Géog. anc. & mod.) ville de la Bythinie sur la Propontide, entre Bourse & Cyzique. Les Turcs l'appellent aujourd'hui Myrlea.

Apamée (Page 1:521)

* Apamée, (Géog. anc.) ville de la Médie, vers la contrée des Parthes. On la nomme aussi Miana.

Apamée (Page 1:521)

* Apamée: on place dans la Mésopotamie deux villes de ce nom; l'une sur l'Euphrate, l'autre sur le Tigre.

APANAGE (Page 1:521)

APANAGE, s. m. (Hist. mod.) ou comme on disoit autrefois, APPENNAGE, terres que les Souverains donnent à leurs puinés pour leur partage, lesquelles sont reversibles à la couronne, faute d'enfans mâles dans la branche à laquelle ces terres ont été données. Ducange dit que dans la basse latinité on disoit apanare, apanamentum, & apanagium, pour designer une pension ou un revenu annuel qu'on donne aux cadets, au lieu de la part qu'ils devroient avoir dans une seigneurie, qui ne doit point, suivant les lois & coûtumes, se partager, mais rester indivise à l'aîné. Hoffman & Monet dérivent ce mot du Celtique ou Allemand, & disent qu'il signifie exclurre & forclorre de quelque droit; ce qui arrive à ceux qui ont des apanages, puisqu'ils sont exclus de la succession paternelle. Antoine Loysel, cité par Ménage, croit que le mot apanager vouloit dire autrefois donner des pennes ou plumes, & des moyens aux jeunes seigneurs qu'on chassoit de la maison de leurs peres, pour aller chercher fortune ailleurs, soit par la guerre, soit par le mariage.

Nicod & Ménage dérivent ce mot du Latin panis, pain, qui souvent comprend aussi tout l'accessoire de la subsistance.

Quelques - uns pensent que les apanages, dans leur premiere institution, ont été seulement des pensions ou des payemens annuels d'une certaine somme d'argent.

Les puînés d'Angleterre n'ont point d'apanage déterminé comme en France, mais seulement ce qu'il plaît au roi de leur donner. Voyez Prince, &c.

En France même, sous les rois de la premiere & ceux de la seconde race, le droit de primogéniture ou d'aînesse, & celui d'apanage, étoient inconnus; les domaines étoient à peu près également partagés entre tous les enfans. Voyez Primogéniture & Ainesse.

Mais comme il en naissoit de grands inconvéniens, on jugea dans la suite qu'il valoit mieux donner aux cadets ou puînés des comtés, des duchés, ou d'autres départemens, à condition de foi & hommage, & de réversion à la couronne à défaut d'héritiers mâles, comme il est arrivé à la premiere & à la seconde branche des ducs de Bourgogne. A présent même les princes apanagistes n'ont plus leurs apanages en souveraineté: ils n'en ont que la joüissance utile & le revenu annuel. Le duché d'Orléans est l'apanage ordinaire des seconds fils de France, à moins qu'il ne soit déjà possédé, comme il l'est actuellement, par un ancien apanagiste.

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