ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"518"> ciniens ou Antitrinitaires modernes, avec un catalogue de leurs ouvrages & un abregé de leur vie. (G)

ANTITYPE (Page 1:518)

ANTITYPE, s. m. (Théol.) du grec A'NTITUPO formé de la préposition A'NTI\, pour, au lieu, & de TUW=O, figure, nom qui dans sa propre signification veut dire ce que l'on met à la place d'un type, d'une figure. Voyez Type.

On trouve dans le nouveau Testament deux endroits, où le mot A'NTÊTUPO est employé, & dont le sens a donné lieu à bien des controverses: 1°. dans l'épitre aux Hébreux, chap. jx. vers. 24. Non in manufacta sancta Jesus introivit, exemplaria (Groecè, A'NTI<-> TUW=A) verorum, sed in ipsum coelum, ut appareat nunc vultui Dei pro nobis, Or TUW=O signifie le modele sur lequel une autre chose est faite, & Dieu avoit ordonné à Moyse de faire le tabernacle & tout ce qu'il contenoit, conformément au modele qui lui avoit été montré sur la montagne, &c. fac secundum exemplar quod tibi in monte monstratum est, Exod. xxv. vers. 40. d'où il s'ensuit que le tabernacle construit par Moyse, étoit antitype par rapport à celui dont Dieu lui avoit tracé le modele, & type ou figure du ciel, où Jesus - Christ devoit entrer pour intercéder en notre faveur, comme le grand - Prêtre des Juifs n'entroit qu'une seule fois chaque année dans le Saint des Saints, afin d'y prier pour le peuple. Une même chose peut donc être à différens égards, type & antitype; ce qui pourtant ne conclut rien contre le sacrement de l'Eucharistie, qui est quelquefois appelle antitype par les PP. Grecs, comme on le verra dans l'article suivant.

2°. Dans la premiere épitre de S. Pierre, chap. III. vers. 21. le baptême est comparé à l'arche de Noé, qui préserva du déluge universel ce Patriarche & sa famille; il est appellé dans le grec A'ITTPON, ce que la vulgate rend par similis formoe. L'arche étoit le type ou la figure, le baptême est l'antitype, ou l'accomplissement de la figure. (G)

Antitype (Page 1:518)

Antitype, A'NTITUW=O, ANTITUPA, mots qui se trouvent fréquemment dans les ouvrages des PP. Grecs, & dans la liturgie de leur église, pour exprimer l'Eucharistie, même après la consécration; d'où les Protestans ont conclu que ce sacrement n'étoit que la figure du corps de Jesus - Christ.

Il est vrai que ce mot se prend pour figure ou type, & c'est en ce sens que Marc d'Ephese, le Patriarche Jérémie, & plusieurs autres Grecs, disent que dans la liturgie de S. Basile, le pain & le vin sont appellés antitypes avant la consécration. Le docteur Smith a remarqué que même après la consécration, les Grecs nomment les especes eucharistiques antitypes, & ne croyent point la consécration achevée par les paroles de Jesus - Christ, hoc est corpus meum, mais apres la priere qui les suit, & qu'ils appellent invocation du S. Esprit. M. Simon lui a répondu qu'on voit manifestement par la déclaration des Grecs au concile de Florence, qu'ils reconnoissoient que Jesus - Christ étoit réellement dans l'Eucharistie après la consécration, & que leur différend avec les Latins consistoit seulemont à savoir, si après la consécration, les symboles devoient être encore appellés antitypes: mais enrevenant à la propre signification du mot antitype, cette difficulté disparoît; car antitype étant ce qu'on met à la place d'une figure, c'est - à - dire, la réalité, il s'ensuit que les symboles, même après la consécration, contiennent cette réalité; ce que S. Chrysostome insinue clairement par ces paroles: stat sacerdos, typum adimplens & illa verba fundens, virtus autem & gratia Dei est: dicit, hoc'est corpus meum. Hoc verbo proposita consecrantur. D'ailleurs S. Jean Damascene, & les Diacres Jean & Epiphane, expliquant dans le VII: Concile général quelle avoit été sur ce sujet la pensée des anciens liturgistes Grecs, disent que ces auteurs, en nommant l'Eucharistie antitype, avoient égard au tems qui avoit précédé, & non à celui qui suivoit la consécration, ensorte que ces exprestions ROEE A'NTI/TUA, que les sacramentaires rendent par cellesci, proponentes antitypa, qui maquent le tems présent, doivent être rendues par ces mots: nos qui proposuimus antitypa, qui désignent le tems passé, & par conséquent celui qui a précédé la consécration. Simon, Hist. critiq. de la créance des nat. du Levant. Tourneli, trait. de l'Eucharist. Wuitasse, trait. de l'Euchar. part. II. quoest. IV. art. 2. (G)

ANTIVARI (Page 1:518)

* ANTIVARI, (Géog. mod.) ville de la Dalmatie, dans la Turquie Européenne, sur le golfe de Venise, à l'opposite de Bari, dans la Pouille. Long. 36. 45. lat 42.

ANTIVÉNÉRIENS (Page 1:518)

ANTIVÉNÉRIENS, adj. (Med.) épithete par laquelle on désigne les remedes qu'on employe contre les maladies vénériennes. Voyez Vénérien. (N)

ANTIUM (Page 1:518)

* ANTIUM, (Géog. anc. & mod.) ville d'Italie, autrefois considérable, aujourd'hui réduite à des ruines. C'est ce que l'on appelle Antio Rovinato & Anzio. Antium étoit située, à ce qu'on croit, où l'on a bâti depuis le bourg di Nettuno.

ANTOCO (Page 1:518)

* ANTOCO (Volcan d'), Géog. mod. montagne des Indes, dans l'Amérique méridionale, au royaume de Chili, à l'orient d'Angol, qui vomit du feu.

ANTOINE (Page 1:518)

ANTOINE, (Chevaliers de S.) (Hist. mod.) Ordre établi en 1382 par Albert de Baviere, comte de Hainaut, de Hollande & de Zélande, &c. qui avoit formé le dessein de faire la guerre aux Turcs. Voyez Ordre & Chevalier. Les Chevaliers de cet Ordre portoient un collier d'or en forme de ceinture d'hermite, à laquelle pendoit une bequille & une clochette, comme on les représente dans les portraits de S. Antoine.

D'autres écrivains font mention d'un Ordre de S. Antoine, qui fut institué dans l'Ethiopie en 370.

S. Antoine (le feu). Voyez Eresipelle & Feu.

Antoine (Page 1:518)

* Antoine (Saint), Géog. mod. petite ville de France, dans le Dauphiné, diocese de Vienne, sur le ruisseau de Furan.

Antoine (Page 1:518)

* Antoine (Saint), ile d'Afrique, la plus septentrionale & la plus occidentale des iles du Cap - Verd.

ANTOIT (Page 1:518)

ANTOIT, s. m. (Marine.) c'est un instrument de fer courbe, dont on se sert dans la construction des navires, pour faire approcher les bordages près des membres, & les uns pres des autres.

Au lieu de cet instrument, les Hollandois se servent de chevilles à boucles & à goupilles, qu'ils font passer dans les membres, qu'ils percent exprès; & ils font approcher le bordage, ou la précinte, du membre où est la cheville, par le moyen des cordes qu'ils y mettent. (Z)

ANTOLFLE de Girofle (Page 1:518)

* ANTOLFLE de Girofle, (Commerce.) c'est le nom qu'on donne aux girofles qui sont restés sur les plantes apres la récolte: ces fruits oubliés continuent de grossir; ils prennent à peu pres le volume du pouce; alors ils contiennent une gomme dure & noire, d'une odeur agréable & d'un goût aromatique. Les Hollandois donnent le nom de meres de girosle à ce que nous appellons antolfles de girofle.

ANTONGIL (Page 1:518)

* ANTONGIL (Baie d'), Géog. grande baie de l'île de Madagascar, en Afrique.

ANTONIA (Page 1:518)

* ANTONIA (Tour d'), Hist. anc. le monument le plus magnifique qu'Herode le Grand ait élevé: c'étoit une tour réguliere & forte, à laquelle il donna le nom d'Antoine son ami: elle fut bâtie sur la montagne de Jérusalem, appellée auparavant Barri. Elle étoit couverte de haut - en - bas de marbre blanc; l'approche en étoit défendue par un mur de trois coudées de haut; l'espace depuis ce mur jusqu'à la tour, étoit de quarante: on avoit pratiqué en dedans, des salles, des appartemens, & des bains: on la pouvoit regarder comme un beau palais rond, accompagné [p. 519] à égale distance, de quatre autres tours, dont trois avoient cinquante coudées de haut; & la quatrieme qu'occupoit l'angle du midi & de l'orient, en avoit soixante - dix. Il y avoit aux endroits où ces tours joignoient les galeries du temple, des degrés à droit & à gauche, d'où les soldats Romains observoient le peuple dans les jours de fêtes, pour l'empêcher de former quelqu'entreprise. Le temple étoit comme la citadelle de la ville; l'Antonia étoit comme celle du temple. L'adresse de vingt soldats, d'un enseigne, & d'un trompette de l'armée de Tite, exécuta ce que cent mille hommes eussent tenté vainement: ces vingt - deux braves, à la faveur de la nuit, rassemblerent les ruines des murs de la ville, & les éleverent à la hauteur de la tour, dans laquelle ils entrerent par ce moyen; tuerent la garde, & donnerent le signal au reste de l'armée, qui s'approcha de la tour: on employa sept jours à la demolir: avant sa ruine & celle de Jérusalem, on y gardoit les ornemens pontificaux: quand le grand sacrificateur vouloit s'en servir, ce qui n'arrivoit qu'une fois l'an, le dixieme de la lune de Septembre, les Romains les donnoient à condition qu'ils seroient rapportés après la cérémonie. Josephe, Ant. liv. XX.

ANTONIN (Page 1:519)

* ANTONIN (Saint), Géog. mod. ville de France, dans le Rouergue, diocese de Rhodez, au bord de l'Aveirou. Long. 18. 25. lat. 44. 10.

ANTONOMASE (Page 1:519)

ANTONOMASE, s. f. (Littérat.) trope ou figure de Rhétorique, par laquelle on substitue le nom appellatif au nom propre, ou celui - ci au nom appellatif. Voyez Figure & Nom.

Par exemple, Sardanapale étoit un roi voluptueux, Néron un empereur cruel; on donne à un debauché le nom de Sardanapale; à un prince barbare le nom de Néron.

Les noms d'orateur, de poëte, de philosophe, d'apôtre, sont des noms communs, & qui se donnent à tous ceux d'une même profession; cependant on applique ces mots à des particuliers comme s'ils leur étoient propres. Par l'orateur, on entend Ciceron; par le poëte, Virgile; par le philosophe, on entendoit autrefois dans les écoles, Aristote; & en matiere de religion, l'apôtre, sans addition, signifie S. Paul. La liaison que l'habitude a mise entre le nom de Ciceron, & l'idée du prince des orateurs, entre celui de Virgile, & d'un excellent poëte; de S. Paul, & d'un grand apôtre, font qu'on ne s'y méprend point, & qu'on ne balance pas sur l'attribution de ces titres à ces personnages, préférablement à d'autres. (G)

ANTRAIM (Page 1:519)

* ANTRAIM, (Géog. mod.) comté le plus septentrional d'Irlande, dans la province d'Ulster. Carig - Fergus en est la capitale.

ANTRAIN (Page 1:519)

* ANTRAIN, (Géog. mod.) ville de France, dans la haute Bretagne, sur la riviere de Coësnon. Long. 16. 4. lat. 48. 22.

ANTRAIN ou ENTRAINS (Page 1:519)

* ANTRAIN ou ENTRAINS, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Nivernois, diocese d'Auxerre.

ANTRAVIDA (Page 1:519)

* ANTRAVIDA, (Géog. mod.) petite ville du Belveder en Morée, sur la côte du golfe de Clarence, au nord de Castil - Tornese.

ANTRE, ou BOTHYNOE (Page 1:519)

ANTRE, ou BOTHYNOE, sorte de météore. Voyez Aurore boréale.

Antre (Page 1:519)

Antre de Highmor (L') Anat. cavité découverte dans le sinus de chaque os de la mâchoire, appellée autrement sinus maxillaire. Voyez Maxillaire.

Les Chirurgiens se trompent quelquefois en la prenant pour une carie de l'os, parce qu'ils y pénetrent profondément avec une sonde. Ruysch, tom. III. pag. 204.

L'antre du pylore est une grande cavité dans le fond de l'estomac à droite. Voyez Pylore. (L)

ANTRON (Page 1:519)

* ANTRON (Géog. anc.) ville de la Phtiotide, sur la côte de Thessalie.

ANTRUSTIONS (Page 1:519)

* ANTRUSTIONS, s. m. pl. (Hist. mod.) volontaires qui chez les Germains suivoient les Princes dans leurs entreprises. Tacite les désigne par le nom de compagnons, la loi Salique par celui d'hommes qui sont sous la foi du Roi, les formules de Marculfe par celui d'antrustions, nos premiers historiens par celui de leudes, & les suivans par celui de vassaux & seigneurs.

On trouve dans les lois Saliques & Ripuaires, un nombre infini de dispositions pour les francs, & quelques - unes seulement pour les antrustions. On y regle partout les biens des francs, & on ne dit rien de ceux des antrustions; ce qui vient de ce que les biens de ceux - ci se régloient plûtôt par la loi politique que par la loi civile, & qu'ils étoient le sort d'une armée, & non le patrimoine d'une famille. Voyez Leudes, Vassaux & L'Esprit des Lois, tom. II. pag. 178.

ANUBIS (Page 1:519)

* ANUBIS (Myth.) dieu des Egyptiens; il étoit représenté avec une tête de chien, & tenant un sistre d'une main & un caducée de l'autre. Voyez dans Moreri les conjectures différentes qu'on a formées sur l'origine & la figure bisarre de ce dieu. Cynopolis fut batie en son honneur, & l'on y nourrissoit des chiens appellés les chiens sacrés. Les Chrétiens & les Payens même se sont égayés sur le compte d'anubis. Apulée & Jamblique ont parlé fort indécemment de la confrairie d'Isis & d'Anubis. Eusebe nomme Anubis, Mercure Anubis, & avec raison; car il y a bien de l'apparence que le Mercure des Grecs & l'Anubis des Egyptiens ont été le même dieu. Les Romains, qui avoient l'excellente politique d'admettre les dieux des peuples qu'ils avoient vaincus, lui souffrirent des prétres: mais ces prêtres firent une mauvaie fin. Ils se prêterent à la passion qu'un jeune chevalier Romain avoit conçue pour une dame Romaine qu'il avoit attaquée inutilement par des soins & par des présens: Pauline, c'est le nom de la Romaine, avoit malheureusement de la dévotion à Anubis; les prêtres corrompus par Mundus, c'est le nom du chevalier, lui persuaderent qu'Anubis avoit des desseins sur elle. Pauline en fut tres - flattée, & se rendit la nuit dans le temple, où elle trouva mieux qu'un dieu à tête de chien. Mundus ne put se taire; il rappella dans la suite à Pauline quelques particularites de la nuit du temple, sur lesquelles il ne lui fut pas difficile de conjecturer que Mundus avoit joüé le rôle d'Anubis. Pauline s'en plaignit à son mari, & son mari à l'empereur Tibere, qui prit très - mal cette aventure. Les prêtres furent crucifiés, le temple d'Isis ruiné, & sa statue & celle d'Anubis jettées dans le Tibre. Les Empereurs & les Grands de Rome se plûrent long - tems à se métamorphoser en Anubis; & Volusius, sénateur Romain, échappa à la proscription des Triumvirs sous ce déguisement.

ANUER (Page 1:519)

ANUER des perdrix, terme de Chasse; c'est choisir, quand les perdrix partent, le moment favorable pour les tirer.

ANVERS (Page 1:519)

* ANVERS (Géog. mod.) ville des Pays - bas, au duché de Brabant, sur l'Escaut. Long. 21. 50. lat. 51. 12.

ANUS (Page 1:519)

ANUS, en Anatomie, la plus basse extrémité de l'intestin rectum, ou l'orifice du fondement. Voyez Rectum & Fondement.

Les Philistins, en rendant l'arche, envoyerent en présent des anus & des rats d'or, pour guérir d'une maladie qui les affligeoit à l'anus.

Les muscles de l'anus sont les sphincters & les releveurs. Voyez Sphincter & Releveur.

Anus (Page 1:519)

Anus est aussi le nom que l'on a donné à une ouverture du cerveau formée par la rencontre des deux convexités des tubercules antérieurs avec les convexites postérieures des couches des nerfs optiques. Voyez Tubercule, &c. (L)

ANWEILER (Page 1:519)

* ANWEILER (Géog. mod.) petite ville de France dans la basse Alsace, sur la riviere de Queich.

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