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ANTHELMINTIQUES (Page 1:496)
ANTHELMINTIQUES, adj. pl. (Medec.) épithete que l'on donne aux médicamens qui ont la propriété de chasser les vers.
ANTHEMIS (Page 1:496)
ANTHEMIS, (Hist. nat.) genre de plante à fleur
radiée, dont le disque est composé de plusieurs fleurons,
& la couronne de demi - fleurons qui tiennent à
des embryons, & qui sont renfermées dans un calice
écailleux. Les embryons deviennent dans la suite
des semences attachées au fond du calice, & séparées
les unes des autres par de petites feuilles faites
en forme de gouttiere. Ajoûtez aux caracteres de ce
genre, que ses feuilles sont découpées. Micheli, nova plantarum genera. Voyez
ANTHEMISE (Page 1:496)
* ANTHEMISE, (Géog. mod.) grand pays de Perse, dont Eutrope fait mention, & qui n'est pas l'Anthemusie.
ANTHERE (Page 1:496)
ANTHERE, médicament ainsi nommé à cause de sa couleur vive & rougeâtre; il est composé de myrrhe, de sandarac, d'alun, de racine de souchet, de safran, & de feuilles de roses rouges, dont on faisoit des poudres, des onguens, ou des collyres, selon les indications; mais ni le nom, ni les compositions ne sont plus d'usage. (N)
ANTHESPHORIES (Page 1:496)
ANTHESPHORIES, s. f. pl. en grec
Ce mot dérive du grec
Anthesphorie semble être la même chose que le florisertum des Latins, qui a beaucoup de rapport au harvest - home des Anglois, qui signifie le logis de la moisson (G)
ANTHIAS (Page 1:496)
ANTHIAS, (Hist. nat.) genre de poisson de mer,
dont Rondelet distingue quatre especes: la premiere
est appellée barbier, voyez
La troisieme espece est celle qu'Oppian appelle anthias, le noir de sang; on ne doit pas rapporter cette couleur au sang de ce poisson, c'est le corps qui est d'une couleur violette obscure; cet anthias est allongé, ses dents sont pointues, & s'engrenent les unes entre les autres; il a des levres, ses yeux sont ronds & de couleur rouge mêlée de pourpre; l'anus est grand, il en sort un boyau coloré de verd & de rouge; la queue est grosse: ce poisson vit dans les rochers; sa chair est tendre, seche & nourrissante.
La quatrieme espece d'anthias, est celle qu'Oppian appelle
ANTHIRRINUM (Page 1:496)
ANTHIRRINUM, (Jardinage.) ou MUFFLE DE LION, est une plante de la grande espece, qui pousse plusieurs tiges. Ses feuilles oblongues ressemblent à celles du giroflier jaune; ses fleurs qui viennent à la sommité de ses tiges, font un épi assez long, en forme de tuyau, de couleur de chair, représentant par un bout le muffle d'un veau, ou d'un lion; ses graines sont noires & très - menues.
On seme le muffle de lion en Septembre & Octobre, & on le replante en Avril; cependant étant vorace, il se multiplie aussi de racines: on joüit de sa fleur pendant l'été. Il vient aisément par tout, même dans les terres sablonneuses. (K)
ANTHISTERIES ou ANTHESTERIES (Page 1:496)
ANTHISTERIES ou ANTHESTERIES, s. f. pl.
(Hist. anc. & Myth.) fêtes que les Athéniens célébroient
vers le printems du mois appellé anthistérion
du mot Grec
Quelques - uns pensent que ce nom vient du mont
Antherion où s'en faisoit la solennité; que ces fêtes
duroient trois jours, le 11, le 12, & le 13 de chaque
mois; & chacune avoit un nom différent, pris des
cérémonies ou des occupations qui remplissoient chaque
journée. La premiere s'appelloit
ANTHIUS (Page 1:496)
* ANTHIUS ou FLEURI, (Myth.) surnom qu'on donna à Bacchus dans Athenes & à Patras en Achaïe, parce que ses statues étoient couvertes d'une robe chargée de fleurs.
ANTHOCEROS (Page 1:496)
ANTHOCEROS, (Hist. nat.) genre de plante à
fleur monopétale, ressemblante à une corne qui s'ouvre
jusqu'au centre en deux parties; il y a dans le
milieu un filament ou une étamine chargée de poussiere.
Cette fleur est stérile; elle sort d'un calice ou
plûtôt d'une gaîne tubulée. Les fruits sont des capsules
que l'on trouve tantôt sur des especes qui ont des
fleurs, tantôt sur d'autres qui n'en ont point; elles
se partagent en plusieurs rayons à leur ouverture;
chacune de ces capsules contient une, deux, ou trois
semences, & quelquefois quatre. Nova plantarum
genera, &c. par M. Micheli. Voyez
ANTHOLOGE (Page 1:496)
ANTHOLOGE, s. m. (Theol.) du Grec
C'est un recueil des principaux offices qui sont en usage dans l'Eglise greque. Il renferme les offices propres des fêtes de Jesus - Christ, de la sainte Vierge, & de quelques Saints; de plus, des offices communs pour les Prophetes, les Apôtres, les Martyrs, les Confesseurs, les Vierges, &c. Léon Allatius dans sa premiere dissertation sur les livres ecclésiastiques des Grecs, en parle, mais avec peu d'éloge. Ce n'étoit d'abord qu'un livret, que l'avidité ou la fantaisie de ceux qui l'ont augmenté a beaucoup grossi; mais qui, à quelques nouveautés près, ne contient rien qui ne se trouve dans les ménées & dans les autres livres ecclésiastiques des Grecs.
Outre cet anthologe, qui est à l'usage des Eglises greques, Antoine Arcadius en a publié un nouveau sous le titre de nouvel anthologe ou florilege, imprimé à Rome en 1598. C'est un abregé du premier, une espece de breviaire raccourci & commode dans les voyages pour les prêtres & les moines Grecs, qui ne peuvent porter le premier attendu son extrème grosseur: mais il est encore moins que celui - ci du goût d'Allatius, qui accuse l'abbréviateur de plusieurs altérations & infidélités considérables. Allat. de libr. eccl. groec. M. Simon, Sup. aux cérem. des Grecs. (G)
ANTHOLOGIE (Page 1:496)
ANTHOLOGIE, s. f. (Litt.) se prend aussi en particulier pour un recueil des épigrammes de divers Auteurs Grecs. (G)
Il y a une anthologie imprimée, mais qui n'est pas, à beaucoup près, si complete que l'anthologie manuscrite de Guyet, copiée sur celle de Saumaise, & qui après avoir appartenu à Menage, fait aujourd'hui partie des manuscrits de la Bibliotheque du Roi. [p. 497]
Meleagre, natif de Gadare ville de Syrie, qui vivoit sous Seleucus VI. dernier roi de Syrie, est le premier qui ait fait un recueil d'épigrammes Greques qu'il nomma anthologie, à cause qu'ayant choisi ce qu'il trouva de plus brillant & de plus fleuri parmi les épigrammes de quarante - six Poëtes anciens, il regarda son recueil comme un bouquet de fleurs, & attribua une fleur à chacun de ces Poëtes, le lis à Anytes, la rose à Sapho, &c. Après lui, Philippe de Thessalonique fit du tems de l'Empereur Auguste un second recueil tiré seulement de quatorze Poetes. Agathias en fit encore un troisieme environ 500 ans après, sous Justinien. Enfin Planude, moine de Constantinople, qui vivoit en 1380, fit le quatrieme qu'il divisa en sept livres, dans chacun desquels les épigrammes sont rangées par ordre alphabétique. C'est l'anthologie telle que nous l'avons aujourd'hui imprimée, qui contient plusieurs belles épigrammes fort sensées & fort spirituelles: mais elles ne font pas le plus grand nombre. Rollin, hist. anc. tom. XII. (G)
ANTHRACOSE (Page 1:497)
ANTHRACOSE, s. f. (terme de Chi>urgie.) Anthrax ou charbon des paupieres, est une tumeur d'un rouge livide, qui cause une tension considérable aux paupieres & aux parties voisines, accompagnée de fievre, de douleur, & de pulsation. Cette turneur est accompagnée de dureté & d'une si grande chaleur, qu'il s'y torme une croûte noire, une vraie escarre, comme si le feu y eût passé. L'étésipele de la face & la tuméfaction des glandes parotides sont sou> ent des accidens de cette maladie.
On attribue la cause de l'anthrax des paupieres à un sang grossier, brûlé, & dépouillé de son vehicule. Il n'arrive guere qu'en été aux pauvres gens de la campagne, mal nourris & continuellement exposés à des travaux fatiguans & aux injures de la saison. On a observé que cette maladie étoit plus commune quand les secheresses sont très - grandes; & qu'elle affectoit particulierement les personnes qui passent les jours entiers à scier les b>és.
La cure dé cette maladie ne demande point de délai: dès qu'on s'apperçoit de la formation de la pustule, il faut saigner le malade, lui donner des lavemens rafraîchissans, & lui faire boire des émulsions. On applique dans le commencement sur la partie malade des compresses trempées dans de l'eau de sureau, dans laquelle on fait fondre un peu de nitre.
Si l'inflammation ne s'appaise pas & que l'escarre se forme, on l'incise avec une lancette, & on lave avec une lotion faite avec l'onguent égyptiac dissous dans le vin & l'eau - de - vie. Si la tumeur est considérable, on scarifie les parties tuméfiées à la circonférence de l'escarre, & l'on applique des cataplasmes émolliens & résolutifs. Ces secours secondés de la saignée, qui est le spécifique de toutes les maladies inflammatoires, bornent les prog>ès de l'escarre dont
ANTHRAX ou CHARBON (Page 1:497)
ANTHRAX ou CHARBON. Voyez
ANTHROPOGRAPHIE (Page 1:497)
ANTHROPOGRAPHIE, s. f. en Anatornie, c'est
la description de l'homme. Ce mot est composé du
Grec
Jean Riolan le fils, docteur en Medecine de la Faculté de Paris, & très - célebre professeur en Anatomie, nous a donné un grand ouvrage in - fol. sous le titre de Antropographia, (& opera omnia) imprimé à Paris en 1649.
Voici l'éloge que le grand Boerhaave en fait: On peut s'en reposer, dit - il, sur ses descriptions; il avoit disseque 150 cadavres avant de donner son ouvrage; & comme il remarqua que ses disciples avoient beaucoup de peine à retenir les noms des muscles suivant l'ordre de Vesale, il donna à ces muscles des noms tirés de leur fonction & de leur attache: quiconque se propose de prosesser l'Anatomie, ne doit pas avoir honte de le prendre pour modele; car son livre renferme toutes les connoissances qui constituent un Anatomiste savant, comprenant tout ce qu'on avoit découvert sur ces matieres avant lui.
Kerkring nous a donné un ouvrage in - 4°. sous le même titre, & qui fut imprimé à Amsterdam en 1671.
Cowper a aussi intitulé Anthropography un ouvrage
imprimé à Londres en 1697, in - fol. il a été réimprimé
à Leyde en 1737. Voyez
ANTHROPOLOGIE (Page 1:497)
ANTHROPOLOGIE, s. f. (Theol.) maniere de s'exprimer, par laquelle les Ecrivains sacrés attribuent à Dieu des parties, des actions ou des affections qui ne conviennent qu>aux hommes, & cela pour s'accommoder & se proportionner à la foiblesse de notre intelligence: ainsi il est dit dans la Genese, que Dieu appella Adam, qu'il se repentit d'avoir créé l'homme; dans les Pseaumes l'univers est appellé l'ouvrage des mains de Dieu: il y est encore dit que ses yeux sont ouverts & veillent sur l'indigent.
Par toutes ces expressions & d'autres semblables
qui se rencontrent fréquemment dans l'Ecriture, l'Esprit saint a seulement voulu nous faire entendre les
choses ou les effets que Dieu opere comme s'il avoit
de, mains, des yeux, &c. sans que cela préjudicie à
la sunplicité de son être. Voyez
Anthropologie (Page 1:497)
Teichmeyer nous a donné un traité de l'oeconomie animale, qu'il a intitulé Anthropologia, in - 4°. imprimé à Genes en 1739.
Drake nous a aussi laissé une Antrhopologie en Anglois, in - 8°. 3 vol. imprimée à Londres en 1707 &
1727. Voyez
ANTHROPOMANTIE (Page 1:497)
ANTHROPOMANTIE, s. f. divination qui se faisoit par l'inspection des entrailles d'hommes ou de femmes qu'on éventroit.
Ce mot est Grec & formé de deux autres; savoir,
L'Empereur Eliogabale pratiquoit cette abominable
divination. Cedrene & Théodoret racontent de
Julien l'Apostat, que dans des sacrifices nocturnes,
& dans des opérations de magie, il faisoit périr
grand nombre de jeunes enfans pour consulter leurs
entrailles; & ils ajoûtent que lorsqu'il eut pris la
route de Perse, dans l'expédition même où il périt,
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