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Fougere (Page 7:220)
Fougàres (Page 7:220)
Elle est la patrie de René le Païs, né en 1636, mort en 1690; c'étoit un écrivain très - médiocre, qui donnoit comme Voiture, dont il étoit le singe, sans avoir certaines graces de son modele, dans un mauvais goût de plaisanterie. On sait à ce sujet le vers ironique de Despréaux, sat. iij.
Le Païs sans mentir est un bouffon plaisant. (D. J.)
FOUGON (Page 7:220)
FOUGON, s. m. (Marine.) les matelots du levant se servent de ce mot pour signifier le lieu où l'on fait la cuisine dans certains petits vaisseaux. Le fougon des galeres est dans le milieu des bancs. (Z)
FOUGUE (Page 7:220)
* FOUGUE, s. m. (Gramm.) mouvement de l'ame impétueux, court, & prompt; il s'applique à l'homme & aux animaux: l'homme & le cheval ont leur fougue. On l'employe pour désigner cet emportement si ordinaire dans la jeunesse; & c'est en ce sens qu'on dit, la fougue de l'âge: on dit aussi d'un poete, il est dans sa fougue.
Fougue (Page 7:220)
Fougue, vergue de fougue ou foule; c'est une vergue
qui ne porte point de voiles, & qui ne sert qu'à
border & étendre par le bas la voile du perroquet
d'artimon. Voyez
Fougue, foule, perroquet de fougue, c'est le perroquet
d'artimon. Voyez
Fougue (Page 7:220)
Ces variétés peuvent être causées de plusieurs manieres; 1°. par un changement de composition, en mettant alternativement une charge de matiere vive & une de lente, en les foulant également.
2°. En foulant la même matiere inégalement, & donnant plus de coups de maillets sur l'une que sur l'autre.
3°. En donnant du passage au feu dans une charge, & non point à l'autre; ce qui se fait en mettant un pouce, par exemple, de charge massive, & ensuite une autre charge bien foulée & percée d'un petit trou au milieu, avec une meche de vilbrequin: le feu s'insinuant dans le trou, pousse la fougue, & trouvant le massif, qu'il ne peut pénétrer que successivement, perd son mouvement, puis le reprend; & ainsi de suite.
On voit que par ce moyen, en variant la longueur des parties percées & des massives, on peut varier l'action du feu comme l'on veut, & finir par un pétard, comme aux serpenteaux. La composition de cette espece de serpenteaux doit être un peu plus foible, c'est - à - dire plus mêlée de charbon que celle des petits, parce que les trous augmentent le feu par son extension sur une plus grande quantité de matiere.
Fougue, Fouanne, Anfou salin (Page 7:220)
La péche à la fouanne, fougue, salin, se fait la nuit au feu sur les vases à la basse eau. Les Pêcheurs choisissent les nuits les plus sombres & les plus obscures; alors ils se munissent de torches ou bouchots & brandons de paille ou de bois sec qu'ils tiennent de
FOUILLE (Page 7:220)
FOUILLE, s. f. (Architecture.) se dit de teute > verture faire dans la terre, soit pour une fondation, ou pour le lit d'un canal, d'une piece d'eau, &c. On entend par fouille couverte le percement qu'on fait dans un massif de terre, pour le passage d'un aquedue ou d'une pierrée. (P)
Fouille (Page 7:220)
On fait d'abord sur le terrein qu'on veut fouiller, une tranchée large de trois ou quatre piés pour > homme, profonde de deux piés & demi ou trois pies, selon que le terrein le demande, c'est - à - dire selon qu'il y a de bonnes terres. Dans les endroits où il n'y a qu'un pié & demi, on ôte cette terre de la tranchée, & on pioche dans le fond environ un demi - pié de la mauvaise terre, soit pierrotis, ou autre chose qu'on y laisse.
Cela fait, & lorsque cette tranchée, qui doit avoir environ quatre piés de longueur, est vuidée, on la remplit d'autant de terre, qu'on prend en suivant toûjours son chemin; de sorte qu'on fait consécutivement une seconde tranchée, puis une troisieme, & ainsi du reste, jusqu'à ce qu'on soit au bout du morceau de terre qu'on veut fouiller. Si on est plusieurs, on se met tous de front, & chacun ouvre tout de suite une tranchée large, comme on l'a dit. On continue de même; & comme la derniere tranchee reste toûjours à remplir, on se sert pour cela de la terre qu'on a tirée de la premiere tranchée, & qu'on transporte dedans, ou dans des broüettes ou dans des hottes. La fouille des terres contribue à l'accroissement des plantes; les habiles jardiniers en sont assez convaincus par l'expérience. (D. J.)
FOUILLER (Page 7:220)
FOUILLER, se dit, dans l'art militaire, d'une recherche exacte faite dans une ville, un village, ou un bois dans lequel une armée ou un détachement de troupes doit passer, pour examiner s'il n'y a pas d'ennemis. Tout commandant de troupes prudent & expérimenté ne s'engage jamais dans aucun lieu couyert, sans l'avoir fait reconnoitre & fouiller auparavant. Les bois se fouillent en les parcourant exactement, en visitant les lieux creux & les ravins qui peuvent s'y trouver, & où l'ennemi pourroit se cacher. Pour les villages, on visite les maisons, les caves, les greniers, les granges, & enfin tous les lieux propres à le dérober à la vûe. On ne doit pas se contenter d'entrer simplement dans les granges & les greniers, il faut culebuter une partie du fourrage qui y est renfermé, & donner dedans des coups de bayonnette ou de hallebarde, afin de s'assûrer qu'il n'y a personne de caché. (Q)
Fouiller (Page 7:220)
FOUINE (Page 7:220)
FOUINE, foyna, s. f. (Hist. nat.) animal qu> pede. La foüine, martes fagorum, & la marte, martes abietum, different l'une de l'autre en ce que la premiere est plus brune, & qu'elle a la queue plus grande & plus noire. Sa gorge est blanche, & celle de marte est jaune: les peaux des martes sont beauecoup plus cheres que celles des foüines; ces animaux sont gros comme des chats, mais ils ont le corps plus alongé, les jambes & les ongles plus courts. La soüine est [p. 221]
Fouine (Page 7:221)
On trouve dans la Natolie une sorte de foüine dont le poil est sin & très - noir; elles sont fort estimées pour les be les fourtures.
FOULE (Page 7:221)
FOULE, s. f. atteher & manoeuvre où passent les
draps, après qu'ils ont été fabriqués au metier. Voy.
à l'article
Foules (Page 7:221)
FOULE (Page 7:221)
FOULE, voyez l'article
Foulé (Page 7:221)
FOULEE (Page 7:221)
* FOULEE, s. f. terme de Chamoiseur; il se dit d'une
certaine quantité de peaux de chevre ou de mouton,
passées en huile & mises en pelote, pour étre
portées dans la pile du moulin. La foulée est communément
ce soixante pelotes, & la pelote de quatre
peaux. Voyez l'article
Foulée (Page 7:221)
FOULER (Page 7:221)
* FOULER, v. act. (Gram.) au simple, presser fortement, soit avec les piés soit avec les mains, soit avec un instrument; ce verbe a un grand nombre d'acceptions différentes. On est foule dans un grand concours de monde; on foule le drap, la vendange, le chapeau, la terre: au figuré, en foule les peuples, lorsqu on les charge d'impôts excessifs; on foule la gloire aux piés, par l'extreme mépris qu'on en fait; il se dit aussi de la vertu, de ses devoirs, &c.
Fouler (Page 7:221)
Fouler le Cuir (Page 7:221)
On foule les cuirs une premiere fois avec les piés, après qu'ils ont séjourné pendant quelque tems dans
Fouler le Cuir (Page 7:221)
Fouler le Drap (Page 7:221)
FOULERIE (Page 7:221)
* FOULERIE, s. f. attelier où on foule & où l'on
prépare des draps ou des étoffes. Voyez
Ce mot s'entend principalement du moulin à foulon: ainsi quand on dit, il faut porter un drap, une
serge, &c. à la foulerie, on veut dire qu'il faut les
envoyer au moulm, pour y être dégraissés, foulés,
ou degorgés. Voyez l'article
Foulerie (Page 7:221)
Ces atteliers se nomment plus ordinairement batteries. Voyez
FOULOIR (Page 7:221)
* FOULOIR, s. m. instrument avec lequel on
foule. Le fouloir des Chapeliers se nomme roulet. Voy.
FOULOIRE (Page 7:221)
* FOULOIRE, s. f. c'est ainsi que les Chapeliers
appellent la table sar laquelle ils foulent leurs chapeaux;
elle est faite comme un étau à boucher, c'est - à - dire arrondie par dessus; mais avec cette différence,
qu'elle est élevée du côté de l'ouvrier qui foule,
& en pente du côté de la chaudiere où elle est scellée,
afin que la lie dont on se sert pour fouler ies
chapeaux, puisse retomber dans la chaudiere. Voyez
l'article
FOULON, ou FOULONIER (Page 7:221)
* FOULON, ou FOULONIER, s. m. (Draperie.)
ouvrier que l'on employe dans les manufactures pour
fouler, préparer, ou nettoyer les draps, ratines, serges,
& autres étoffes de laine, par le moyen d'un moulin,
pour les rendre plus épaisses, plus compactes,
& plus durables. Voyez
La fonction des foulons, chez les Romains, étoit de laver, nettoyer, & de mettre les draps en état de rendre service; ils jugeoient ce métier d'une si grande importance, qu'il y avoit des lois formelles qui prescrivoient la maniere dont cette manufacture devoit s'executer: telle fut la loi metalla de fullonibus. Voyez aussi Pline, l. VII. cap. lvj. Ulpian, leg. xij. ff. de furtis, l. XIII. §. 6. Locati, l. XII. §. 6. ff. &c. Chambers.
Foulon (Page 7:221)
Elle sert à nettoyer ou à écurer les draps, les étoffes, &c. à repomper toute la graisse & toute l'huile
nécessaire à la préparation des étoffes de laine. Voy.
On tire une grande quantité de terre à foulon de certaines fosses proche Brich - hill en Staffordshire, province d'Angleterre, de même que près de Riegata en Surry, proche Maidstone dans le comté de Kent; proche Nutley & Petworth, dans le comté de Sussex, & près de Wooburn en Bedfordshire.
Cette terre est absolument nécessaire pour bien
préparer les draps ou les étoffes de laine; c'est pour<pb->
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