RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"124">
Les Meûniers s'imaginent qu'il suffit de conserver la proportion des vîtesses de la puissance & du poids qui a lieu dans les plus grands trotoirs; ou que diminuant le diametre de la roue en couteau, de même qu'on diminue la distance du cheval au centre, la difficulte du tirage sera la même, n'ayant point égard à l'entorttillement du cheval: mais ces ouvriers ne prennent pas garde à l'effort qu'ils font faire au cheval par cette disposition.
Desaguliers croit que la maniere la plus efficace d'employer les hommes à des machines qui produisent leur effet par le jeu des pompes qu'elies renferment, est de faire agir ces hommes en marchant, tout le poids du corps étant successivement appliqué aux pistons des pompes, &c.
M. Daniel Bernoulli, p. 181 - 2. de son hydrodynamique, regarde comme le plus avantageux de tous l'effet que produit dans les machines la pression d'un homme qui marche, vû que c'est le genre de travail auquel nous sommes le plus accoûtumés. Il croit, ibid. p. 198. que cet avantage peut augmenter l'effet du double.
Desaguliers, à la fin du II. tome, détermine ainsi le maximum de la perfection des machines hydrauliques. Un homme, dit - il, avec la meilleure machine hydraulique, ne peut pas élever plus d'un muid d'eau par minute à dix piés de hauteur, en travaillant tout le jour; mais il peut en élever presque le double en ne travaillant qu'une ou deux minutes. M. Dan. Bernoulli etablit qu'un homme, avec la machine la plus parfaite, pourra élever à chaque seconde un pie cubique d'eau à la hauteur d'un pié.
Il n'en est pas des forces des animaux comme des forces des corps inanimés. Une force animale donnée ne peut produire tous les mouvemens où le poids & la vîtesse sont en raison réciproque. Un homme ne peut parcourir qu'un certain espace dans un certain tems, quand même il ne tireroit aucun poids. Celui qui éleve 100 livres à dix piés de hauteur, ne pourroit élever dans le même tems une livre à 1000 piés de hauteur.
Si deux hommes également robustes font d'abord le même effort avec la même vîtesse; que l'un des deux ensuite double son effort, & l'autre sa vîtesse; l'effet produit sera toûjours le même: mais la difficulté qu'éprouvera le second pourra être beaucoup plus considérable. Cette remarque de M. Dan. Bernoulli éclaircit ce que nous venons de dire touchant la difference des forces animées & inanimées.
S'Gravesande a très - bien vû, physices elementa mamathematica, tom. I. n°. 1856. que si on cherche le maximum de l'effet qu'un animal peut produire, il faut d'abord déterminer un degré de vitesse avec laquelle il puisse agir commodément: il faut ensuite chercher le maximum d'intensité d'une action qui puisse étre continuée un tems assez long.
M. Bouguer dit fort bien, dans son traité du navire, p. 109. qu'il seroit de la derniere importance dans plusieurs rencontres, de connoître combien la force des hommes diminue, lorsqu'ils sont obligés d'agir avec plus de promptitude: c'est ce que l'Anatomie, quoique extrémement aidée de la Géométrie dans ces derniers tems, ne nous a point encore appris. On peut exprimer, poursuit - il, cette relation par les coordonnées d'une ligne courbe, dont quelques - uns des symp<cb->
M. Martine, prop. 24 & 25 de son livre de similibus
animalibus, assûre que les forces contractives des
muscles, & les forces absolues des membres mis en
mouvement dans des animaux semblables, sont comme
les racines cubes des quatriemes puissances de
leurs masses. Il me paroît que l'auteur sonde ses preuves
sur un grand nombre d'hypothèses douteuses,
ou qui n'ont point d'application dans la nature
(voyez
Forces vitales (Page 7:124)
Or ce mouvement, si petit qu'il puisse être, suppose du - moins encore une circulation par le coeur, les poumons, & le cervelet, dans laquelle conséquemment consiste la moindre force de la vie, qui est susceptible d'acquérir divers degrés d'augmentation.
L'etat de la vie se connoît donc par ces forces: celles - ci se manifestent par les effets qu'elles produisent dans le malade; ces effets sont l'exercice qui se fait des fonctions encore permanentes. Ces fonctions consistent en ce que les humeurs sont poussées par les vaisseaux & les visceres. Pour que cela se fasse, il faut une certaine quantité d'humeurs bien conditionnées, & une continuité de mouvement de ces humeurs par les vaisseaux mêmes.
L'action des vaisseaux dépend uniquement de la
contraction des fibres, au moyen de laquelle contraction
les fibres tiraillées & distendues en arc par
la licueur qui circule, se racourcissent, se disposent
en ligne droite, s'approchent vers l'axe de leur cavité,
& poussent les humeurs qu'elles contiennent:
telles sont par conséquent, à proprement parler, les
forces des vaisseaux. Voyez
Mais il est évident que ces forces viennent d'une vertu de ressort & de contraction, par laquelle la fibre résiste à sa distraction: elles requierent en même tems dans les membranes vasculeuses des grands vaisseaux, deux sortes d'humeurs alternativement poussées; l'une très - tenue, dans les plus petits vaisseaux nerveux; l'autre plus épaisse, dans les grands vaisseaux.
L'art de prédire l'évenement d'une maladie, est principalement fondé sur la connoissance de la comparaison des causes dont dépend ce qui reste en core de forces vitales au malade, avec les causes qui ont produit sa maladie actuelle.
On connoit l'essicacité de la cause qui entretient encore la vie, par les fonctions qui restent principalement vitales, ensuite animales & naturelles: ce qui s'énonce ordinairement par deux axiomes. 1°. Plus il y a dé fonctions semblables aux mêmes fonctions qui ont coûtume de se faire dans la santé, & plus elles leur sont semblables, plus les forces de la nature sont grandes & efficaces, & plus il y a d'apparence de recouvrer une santé parfaite. 2°. Plus est saine dans le malade cette fonction dont plusieurs autres dépendent comme de leur cause, plus les affaires du malade sont en bon train; & l'on tire des conséquences opposées des propositions contraires, (D. J.) [p. 125]
Force (Page 7:125)
M. le Paige, commentateur de cette coûtume,
dit sur grande & petite - force:
*
*
*
Celles des manufactures en soie sont de la même espece.
*
*
Forces (Page 7:125)
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.