ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"48"> ront toûjours les savans. Ceux qui aiment une précision scrupuleuse dans les faits, adopteront l'opinion de Ruysch. Celle de Malpighi entraînera ceux qui cherchent dans un système ce haut degré de vraissemblance qui differe si peu de la vérité, & qui flate plus une imagination vive. (g)

Follicule (Page 7:48)

Follicule, (Chirurg.) sac ou kyste, semblable à une membrane qui renferme la matiere des arbres irréguliers ou enkystés, tels que le stéatome, l'athérome, & le mélicéris. V. ces mots & Kyste. (D. J.)

FOLLIS (Page 7:48)

* FOLLIS, (Hist. anc.) petite monnoie de cuivre d'abord, ensuite d'argent, dont on ignore la valeur précise: on l'égale à celle du ceration & du quadrans. Les habitans de Constantinople en payoient deux tous les ans pour la réparation des murailles. On donna aussi le nom de follis à un impôt créé par Constantin le grand.

FOMAHAUT ou FOMALHAUT (Page 7:48)

FOMAHAUT ou FOMALHAUT, s. m. (terme d'Astronomie.) c'est le nom d'une étoile de la premiere grandeur, qui est dans l'eau de la constellation du Verseau. Voyez aux mots As cension & Déclinaison la position de cette étoile. D'autres écrivent phomalhaut, & d'autres fomahan & phomahan. (O)

FOMENTATION (Page 7:48)

FOMENTATION, s. f. (Pharmacie & Thérapeut.) la fomentation est une espece d'épitheme caractérisee par la circonstance d'être appliquée à chaud. Voyez Epithemf.

La fomentation est ou liquide ou seche. La premiere se compose des décoctions ou des infusions de diverses parties des végétaux; on en fait aussi quelquefois avec le vin, l'oxicrat, le lait tiede, les huiles par expression, l'eau - de - vie, l'urine, &c.

La plûpart des remedes externes peuvent s'appliquer sous forme de fomentation: ainsi on peut faire des fomentations émollientes, discussives, répercussives, résolutives, fortifiantes, stupéfiantes, &c. Voy. ces articles.

Les fomentations sont assez communément employées dans le traitement des affections extérieures; il y a apparence qu'on néglige trop ce secours dans la curation des maladies inteines, on ne les met plus en usage que dans l'inflammation des vitceres du bas - ventre & la retention d'urine. Voyez Inflammation, Retention d'urine . Les fomentations appliquées sur le bas - ventre dans les plaies pénétrantes de cette partie, ou après les opérations de Chirurgie faites sur les visceres qu'il renferme, comme la taille, la réduction des hernies, &c. sont destinées à prévenir des affections interieures. La fomentation la plus usitée dans ce cas, est composée d'huile rosat & de vin.

La maniere d'appliquer les fomentations liquides, c'est d'en imbiber des linges ou des flanelles, & de les étendre mollement sur la partie.

Les fomentations seches qui sont fort peu usitées, sont plus connues sous le nom d'épitheme sec, & plus encore sous ceux que portent les especes particulieres d'épitheme. Voyez Epitheme. (b)

FONCEAU (Page 7:48)

FONCEAU, (Manége.) petite platine étampée en petite portion circulaire, armée de quatre queues d'aronde, ayant un biseau dans les parties qui les sépare, pour être rivées aux extrémités du canon du mors dont elles bouchent exactement l'orisice. Voyez Mors. (e)

Fonceau (Page 7:48)

* Fonceau, s. m. (Verrerie.) c'est une espece de table sur laquelle on fait le pot; il en faut cinquante ou soixante, chacune de trente - un ou deux pouces en quarré, de plusieurs planches jointes & cloüées sur deux morceaux de chevron. Les coins de ces tables sont arrondis; sur les soixants, il doit y en avoir deux de 33 pouces en quarré. C'est sur celles - ci qu'on fait le fond du pot; il faut qu'il y en ait une des trois qui soit couverte d'une toile grossiere. Voyez l'article Verrerie.

FONCÉE (Page 7:48)

* FONCÉE, s. f. (Ardoiserie.) terme usité dans le percement & l'exploitation des mines d'ardoises. Voyez l'article Ardoise.

FONCEMENT (Page 7:48)

* FONCEMENT DE PIÉ, FONCER DU PIÉ, (Bas au mét.) c'est une des manoeuvres du travail du bas au métier. Voyez cet article.

FONCER (Page 7:48)

* FONCER, en terme de Boissellier, c'est donner à une planche la figure de la piece qu'on veut à son extrémité inférieure, pour retenir ce que cette piece doit contenir.

Foncer la Soie (Page 7:48)

* Foncer la Soie, terme de Gazier; c'est baisser la soie après qu'elle a été levée pour y lancer la navette; on se sert pour cela d'un instrument appellé le pas dur, & du bâton rond. Voyez Gaze.

Foncer (Page 7:48)

Foncer, parmi les Patissiers, c'est preparer un morceau de pâte pour faire le fond d'un pâte, d'une tourte, ou toute autre piece de pâtisserie.

Foncer (Page 7:48)

* Foncer, en terme de Raffinerie, c'est applanir la pâte du pain, & de la rendre plus unie qu'il est possible. On coupe pour cela le sucre dans les endroits trop élevés avec le couteau croche; on l'amene dans les creux, & on les tape avec la truelle. Voyez Couteau, Croche & Truelle

FONCET (Page 7:48)

FONCET, s. m. terme de riviere, sorte de bateau qui est des plus grands dont on se serve sur les rivieres. Il y en a qui ont 28 toises entre chef & quille, sans le gouvernail.

Le grand - maitre a 37 toises de long, y compris le gouvernail.

Description de la construction d'un foncet & des pieces qui le composent. Pour la construction d'un bateau de 170 piés de longueur, à compter du pié du chef jusqu'au pié de la quille.

Le chef commence de dessus la planche du fond en - avant, & contient en montant jusqu'au nez 22 piés de longueur.

Du pié de la quille qui est sur le derriere en montant jusqu'au haut, il y a environ deux piés & demi de pente.

L'on donne à un pareil bateau, 22 piés de largeur dans son milieu.

Pour le construire, l'on commence par poser à plat des planches des deux côtés qui ont trois pouces d'épaisseur, que l'on nomme semelles.

Au bout de ces semelles en - avant, l'on y pose deux planches de la même épaisseur, que l'on nomme des ailes, qui arrondissent le fond de devant du bateau.

Et en - arriere l'on met aussi deux ailes de même épaisseur que les semelles, qui vont en arrondissant joindre la quille.

En - dedans de ces semelles & de ces ailes, l'on met à plat des contre - semelles; ce sont des planches seices en chanlatte, qui ont 3 pouces d'épaisseur du côte qui joint les semelles & les ailes, & du côté du fond seulement deux pouces & demi.

Les autres planches qui sont en - dedans de ces contre - semelles qui garnissent le fond (raison pour laquelle on les nomme planches de fond) ont 2 pouces & demi d'épaisseur, & doivent être toutes de hêtre.

Ces planches de fond sont jointes & retenues ensemble avec des bouts de merrain de 6 pouces que l'on nomme tasseaux, & que l'on pose à trois piés & demi de distance les uns des autres sur la jointure de deux planches, & l'on remplit les jointures entre les tasseaux avec des pieces de merrain de trois piés & demi de longueur, que l'on cloue, ainsi que les tasseaux, avec du clou à tête de diamant pour une plus longue durée.

La quille est une piece de bois que l'on met debout à l'extrémité de derriere; elle a 14 piés de hauteur sur 12 à 14 pouces d'épaisseur; elle est ciée en chanlatte, & le côté du gouvernail n'a que 6 à 7 pouces d'épaisseur. [p. 49]

Par - dessus les ailes de devant, l'on place de chaque côté quatre petites lambourdes; ce sont des planches qui ont comme celles du fond, deux pouces & demi d'épaisseur; elles sont plus longues les unes que les autres, & ont 15 à 16 pouces de largeur & même plus par le bout qui prend dessus le chef, & elles viennent en diminuant se fermer sur le fond, où elles se trou vent réduites à 7 à 8 pouces de largeur, & on les cloue sur les ailes avec de gros clous aigus.

L'on met aussi de chaque côté par - dessus ces quatre petites lambourdes, trois grandes lambourdes; ce sont des planches aussi de deux pouces & demi d'épaisseur, & plus longues les unes que les autres: la premiere doit avoir, quand cela se peut trouver, 30 à 35 piés de longueur; la seconde 40 à 45 piés; & la troisieme 50 à 55 piés: elles ont de même 15 à 16 pouces de hauteur, & même plus du côté du pié du chef, & vont en diminuant se fermer sur le fond, où elles se trouvent réduites à 7 à 8 pouces de hauteur.

Il ne se met que trois lambourdes derriere de chaque côté, de deux pouces & demi d'épaisseur, sur 18 à 20 pouces de hauteur en montant à la quille, & elles vont en diminuant aussi de moitié se fermer sur le fond.

Entre les lambourdes de devant & celles de derriere, pour clore la bordaille on met de chaque côté deux planches que l'on nomme rebords, qui ont 3 pouces d'épaisseur sur 18 à 20 pouces de largeur, & 40 à 45 piés de longueur, dont on encloue sur le fond, c'est - à - dire contre les semelles, environ 30 à 32 piés, & le surplus qui est le même bout, monte sur les côtés des lambourdes de devant & de derriere.

Par - dessus les rebords & les lambourdes, on met un tour de planches qui ont deux pouces & demi d'épaisseur, & de 16 à 17 pouces de hauteur, qui prennent des deux côtés du bateau depuis le chef jusqu'à la quille; ce qui forme avec les rebords le second bord, dont on donne 2 pouces à chaque bord.

Par - dessus ce tour de planches on en niet un pareil qui prend aussi du chef à la quille, de la même épaisseur & pareille hauteur; ce qui fait le troisieme bord.

Et par - dessus ce troisieme bord on met la sous - barque; c'est un quatrieme tour de planches qui prend de même du chef à la quille, à la reserve qu'elles ont 3 pouces d'épaisseur sur 20 à 22 pouces de hauteur.

Toutes ces planches de tour sont encouturées avec des clous aigus & des clous à clan, & l'on met des agnans en - dedans pour retenir les pointes desdits clous à clan.

L'on met sur les planches du fond du bateau 60 & tant de rables, qui ont 9 pouces de hauteur & 9 pouces de marche, & 55 à 60 pieces de lieure de même hauteur en largeur; ces rables & ces lieures sont posés en - travers dudit bateau, & le bras de lieure monte contre la bordaille pour la retenir; on les place tant vuide que plein.

A la levée de devant au lieu de rables, on y met sept crochuaux; ce sont des pieces de bois ceintrées qui s'entaillent dans le chef, & qui montent des deux côtés de la levée, où ils sont retenus avec de bons boulons de fer & des chevilles.

Les rables & les lieures sont seulement retenus avec de bonnes chevilles, dont la tête est par - dessous le fond du bateau.

Sur chaque bout des rables, il se place un clan à bosse de huit pouces en quarré, plus fort en haut contre la sous - barque, qu'en - bas pour soûtenir le porte - l'eau.

Et sur le bout des pieces de lieure, l'on met aussi contre la bordaille un clan simple, moins gros que le clan à bosse.

Tous les bras de lieure & tous les clans sont retenus avec de bonnes chevilles en bordaille; & pour plus de sûreté on met un boulon de fer dans chaque bras des pieces de lieure.

Il y a des liernes en - dedans du bateau, de bout en bout le long de la bordaille: ce sont des planches de deux pouces & demi d'épaisseur, sur 5 à 6 pouces de hauteur, qui sont entaillées dans les clans & dans les bras des lieures; ces liernes servent à mettre des jambes de filleu, & d'autres jambes pour retenir les rubans du mât.

Par - dessus la hauteur des clans & des bras de lieure, on met des portelots; ce sont des pieces de bois de 10 pouces d'épaisseur & 10 pouces de marche, sciées en chanlatte, que l'on pose en - dedans & le long du bateau, sur lesdits clans & bras de lieure, à la hauteur de la sous - barque.

Et devant & derriere du bateau pour fermer au chef & à la quille, on met des alonges de portelots; ce sont des pieces de bois ceintrées & de pareille grosseur que les portelots, qui vont en tournant des deux côtés, tant du chef que de la quille, qui sont aussi posés sur partie de clans & des bras de lieure, & sur les crochuaux, à la hauteur de la sous - barque.

Les portelots & alonges de portelots sont retenus ensemble avec une bande de fer dessus, entaillée dans lesdits portelots & alonges, & une autre bande de fer au côté en - dedans, avec de gros clous aigus, & en outre deux boulons que l'on met en - dehors qui traversent la sous - barque, & l'un le portelot, & l'autre l'alonge, puis les deux bouts de la bande de fer en - dedans du bateau, aux quels boulons l'on met en - dedans des écriteaux pour les retenir.

Les arcillieres sont des pieces de bois de 30 à 35 piés de longueur, d'un pié de hauteur & de 14 à 15 pouces de marche, ceintrées & tournantes, que l'on pose sur les alonges de portelots en - devant du bateau des deux côtés, & dont l'épaisseur diminue en montant au chef.

Les arcillieres de derriere sont aussi ceintrées & tournantes, ont 25 à 26 piés de longueur, un pié d'épaisseur, & 14 à 15 pouces de marche; elles se posent pareillement sur les clans à bosse & bras de lieure des deux côtés de derriere en - dedans du bateau, & viennent se fermer à la quille en diminuant aussi de leur épaisseur.

Entre les arcillieres de devant & celles de derriere, il se met de chaque côté du bateau trois platbords; ce sont des pieces de bois d'un pié de hauteur & de 15 pouces de largeur ou de marche; elles se posent sur les portelots, & s'étendent aussi sous la sous - barque.

Ces plat - bords sont retenus aux écarts, c'est - à - dire à leur jonction, avec les arcillieres de trois bandes de fer entaillées dans le bois, savoir une bande dessus, une en - dehors, & l'autre en - dedans, avec de bonnes fiches de fer & de bons boulons, garnis d'écriteaux, comme il est dit ci - dessus.

A 7 à 8 piés du bout du chef, l'on place un seuil; c'est une piece de bois de 7 à 8 pouces de hauteur, sur 18 pouces de marche, que l'on pose en - travers sur les arcillieres des deux côtés, & qui est retenue avec deux boulons & des fichenards dont les boulons percent au - travers des sous - barques. C'est au milieu de ce seuil que l'on place la bitte.

A 15 ou 16 piés du bout du chef, on place deux courbes, une de chaque côté; elles sont chacune retenues d'un bon boulon qui perce la sous - barque, l'alonge du portelot, & qui traverse encore la courbe; & d'un autre boulon au pié de la courbe, qui porte dessus le rable.

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