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Folie (Page 7:44)
Comme la folie consiste dans une sorte d'égarement
de la raison, dans une dépravation de la faculté
pensante (dont l'abolition est ce qu'on appelle démence, voyez
L'erreur de l'entendement qui juge mal durant la
veille de choses sur lesquelles tout le monde pense
de la même maniere, est le genre de ces trois maladies.
On donne ordinairement à ce genre le nom de
délire; quoiqu'on appelle aussi de ce nom une de ses
especes, dans laquelle l'erreur dont il vient d'être
fait mention, est de peu de durée, & forme un symptome
de fievre, de maladie aiguë, qui, lorsqu'il
porte à la fureur, est appellé phrenesie. Voyez
La folie est aussi distinguée de la mélancolie, en ce que le délire dans celle - ci rend les malades inquiets, ne roule que sur un seul objet, ou sur un petit nombre d'objets le plus souvent tristes, & n'est pas universel; au lieu qu'il a cette derniere qualité, & qu'il est sans inquiétude & sans tristesse dans la folie & dans la manie; que dans celle - là par conséquent le malade est tranquille & s'occupe de toute sorte d'objets indifféremment avec la même extravagance, & que dans la manie le délire est accompagné d'audace, de fureur, toûjours sans fievre essentielle, ce qui distingue la manie de la phrénésie: & si la fureur dans celle - là est portée à l'extreme, on lui donne le nom de rage.
Ainsi la folie est à la manie par la modération de
ses effets, ce que la rage est à la manie par l'intensité
de la violence des symptomes qui la caractérisent.
On est donc fondé à renvoyer à l'article
FOLIGNY (Page 7:44)
FOLIGNY, (Géog.) ou comme écrivent les Italiens Fulginium, ancienne petite ville de l'état de l'Eglise dans le duché de Spolete, entre Spolete & Assise, avec un évêché suffragant du saint - siége. Ca<cb->
FOLILETS (Page 7:44)
FOLILETS, s. m. (Venerie.) c'est ce qu'on leve le long du défaut des épaules du cerf, après qu'il est dépouillé.
FOLIOLE (Page 7:44)
FOLIOLE, s. f. (Bot.) on nomme foliole en Botanique les feuillets dont les feuilles composées sont formées, qui ont chacune un court pédicule, lequel s'implante dans le pédicule commun. L'arrangement, le nombre, la force, & la proportion des folioles, offrent bien des variétés & des bisarreries, non - seulement dans le même individu, mais encore dans la même feuille.
Ces variétés sont beaucoup plus fréquentes & plus nombreuses dans les especes herbacées, qu'elles ne le sont dans les especes ligneuses. Ces variétés s'étendent à leur figure, leur nombre, leur union, leur attache, leur forme, leur jeu, & leur grandeur relative. Par exemple, ordinairement les folioles augmentent de grandeur, à mesure qu'elles sont plus éloignées de l'origine du pédicule commun; mais les folioles des extrémités sont quelquefois plus petites que les intermédiaires; les irrégularités qui se rencontrent en ce genre sont inépuisables.
Les folioles ou différens feuillets d'une feuille composée,
quoique très - distinctes les unes des autres,
ne constituant néanmoins, à proprement parler,
qu'une seule seuille, on conjecture que les sucs que
reçoit un de ces feuillets passe bientôt aux autres,
les entretient & les nourrit. Les folioles des feuilles
composées se greffent assez souvent les unes aux autres,
ensorte que deux ou trois folioles n'en composent
plus qu'une seule sur un pédicule commun.
Voyez là - dessus le bel ouvrage de M. Bonnet. Voyez cidevant
le mot
FOLIO (Page 7:44)
FOLIO ou encore mieux FEUILLET, en terme
de Teneur de livres, &c. signifie la page. Voyez
Ainsi folio 7, & par abbréviation f°. 7. signifie la septie ne page, &c.
Folio recto, ou f°. r°. signifie la premiere page d'un seuillet.
Folio verso, ou f°. v°. le revers ou la seconde page du feuillet.
Ce mot est italien, & signifie littéralement feuillet.
Les volumes au - dessous des in - folio sont les in - 4°.
in - 8°. in - 12. in - 16. in - 24. &c. Voyez
FOLIOT (Page 7:44)
FOLIOT, s. m. (Horlogerie.) nom que l'on donnoit
autrefois au balancier d'une horloge. Voyez
Foliot (Page 7:44)
FOLIUM (Page 7:45)
FOLIUM de Descartes, ou simplement FOLIUM, s. m. (Géométrie.) nom latin, & qui signifie
feuille. On appelle ainsi une courbe du second
genre ou ligne du troisieme ordre KAODR, représentée
Soient les coordonnées AB, x, BC ou BD, y,
l'équation de cette courbe sera x
Cette courbe est aussi quarrable. Pour le prouver
de la maniere la plus simp'e, je reprends l'équation
x
M. de l'Hopital, analyse des infiniment perits, sect.
2. donne une méthode de trouver les asymptotes
de cette courbe par les tangentes. Voyez
FOLKSTON (Page 7:45)
FOLKSTON, (Géog.) petite ville d'Angleterre, dans le comté de Kent. Elle paroît être ancienne, si du - moins les médailles romaines qu'on y a déterrées sont une bonne preuve de son antiquité. Mais ancienne ou moderne, elle a la gloire d'avoir donné
FOLLE ENCHERE (Page 7:45)
FOLLE ENCHERE, (Jurisp.) voyez à
FOLLE INTIMATION (Page 7:45)
FOLLE INTIMATION, (Jurisp.) voyez
FOLLES (Page 7:45)
* FOLLES, s. f. terme de Péche, c'est un filet avec lequel on prend des rayes, anges, turbots & autres gros poissons. Il y en a de deux especes, de flottées & de non flottées. Les solles flottées ont le haut du filet garni de flottes de liége; elles se tondent sur les sables au pié des bancs, ou à la chùte des écores, des basses, & dans les lieux où il ne reste que quelques piés d'eau. Le filet est arrêté par le pié d'espace en espace, par les deux bouts. Au moyen des flottes dont il est garni, il joue & reste libre; ainsi il arrête de bord & d'autre les poissons qui s'avancent pendant la marée vers la côte, d'autant plus facilement qu'ayant environ deux brasses de haut, il forme un ventre, une bourse ou follée, qui reçoit & retient tout ce qui se présente.
Pour pêcher à la folle avec succès, il faut se placer sur les pointes des bancs qui découvrent de haute marée, & dont l'eau se retire avec rapidité, afin que le poisson en sorte entraîné dans le filet; d'où l'on conçoit qu'il doit croiser le mouvement des eaux.
La seconde espece de folles que les Pêcheurs nomment folles simples & non flottées, se tendent différemment, quoique sur les mêmes fonds. On les dispose en ligne droite, un bout à terre & l'autre à la mer, pour que les rayes qui vont ordinairement par troupes, puissent se prendre au passage & de flot. Un pècheur peut tendre seul les folles flottées; mais il faut être deux pour les non flottées; dans ce dernier cas on plante des perches de quatre à cinq piés de haut, à la distance l'une de l'autre d'environ deux à trois brasses; on amarre sur ces perches la folle par le haut & par le bas, au moyen d'un tour - mort, qui n'est qu'un simple tour croisé sans noeud. Comme ce silet a deux brasses ou environ de haut, & qu'il n'est élevé du terrein que de deux piés & demi au plus, il forme une grande bourse ou follée qui arrête le poisson. On tend ce filet le plus roide que l'on peut, parce qu'il mollit assez à l'eau.
Les mailles des folles ont six pouces en quarré. Les folles se>tendent aussi quelquefois, ensorte que le bout vers la mer est recourbé comme une crosse d'évêque; c'est de cette maniere que sont construits les parcs des Anglois.
Cette disposition ne convient évidemment qu'aux folles non flottées que des piquets ou pieux assujettissent, dont elles prennent la disposition, & qui la leur conservent sous les eaux.
Il y a une autre espece de folles que l'on appelle
folles a la mer; les mailles de ce filet sont déterminées
par l'ordonnance à 5 pouces en quarré; la piece
de folles a 12 brasses de long & 6 piés de haut;
chaque matelot en fournit 18 à 20 pieces, & le maitre
pêcheur le double; ainsi la tissure ou la longueur
du filet peut avoir 300 ou 400 brasses. On tend ces
folles, ensorte qu'elles puissent croiser la marée, afin
que le poisson s'y prenne en passant; le bateau ne se
démare pas pour jetter ses filets à la mer. S'il fait
calme, les pieces de folles étant toutes jointes entemble,
on jette à la mer le premier bout sur lequel est
frappé un orrin ou moyen cordage d'environ 40 à
50 brasses, au bout duquel est une boüée soit d'un
baril debout ou de liége. A une petite brasse du bout
on frappe une grosse cabliere ou pierre, pesant plusieurs
quintaux, pour faire couler bas le filet & le
retenir sur le fond; au bas de chaque piece de folles,
il y a sept cailloux. Le haut ou la tête de la folle est
élevce & soûtenue par les flottes de liége dont elle
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